Analyse économique macro (2ème année) Série d'exercices 2 - Hiver 2004/2005 Professeur : A. Pommeret / Assistant : L. Angeles Corrigé Exercice 1 1.- IS: Y = C + I +G Y = 0.6(Y-T) + 300 + 500 - 50i + G 0.4Y = - 0.6T + 800 - 50i + G i = (1/50)(800 - 0.6T + G - 0.4Y) La courbe IS représente tous les couples (Y,i) pour lesquels le marché des biens et services est en équilibre. 2.- LM: M/P = L M/P = 0.2Y - 25i + 200 i = (1/25)*(0.2Y - M/P + 200) La courbe LM représente tous les couples (Y,i) pour lesquels le marché de la monnaie est en équilibre. 3.- Pour trouver le revenu d'équilibre on égalise IS et LM (note: comme P est fixe et égal à 1 on notera M/P = M) : (1/50)(800 - 0.6T + G - 0.4Y) = (1/25)*(0.2Y - M + 200) 800 - 0.6T + G - 0.4Y = 0.4Y - 2M + 400 400 - 0.6T + G + 2M = 0.8Y Y = (1/0.8) (400 - 0.6T + G + 2M) Y = 500 - 0.75T + 1.25G + 2.5M et i = (1/25)(300 - (3/20)T + 0.25G - 0.5M) 4.- IS: i = (1/50)(800 - 300 + 500 - 0.4Y) i = 20 - (1/125)Y LM: i = (1/25)(0.2Y - 400 + 200) i = - 8 + (1/125)Y revenu d'équilibre: Y = 500 - 375 + 625 + 1000 = 1750 taux d'intérêt à l'équilibre: i = 6 % investissement et consommation : I=200 C = 1050 Représentation graphique: i 20 LM 6 IS 1750 Y -8 5.- En utilisant les résultats du point 3 : dY/dM = 2.5 di/dM = - 0.02 Etant donné que les prix sont supposés fixes, un accroissement de la masse monétaire va augmenter les encaisses réelles (M/P) du pays. Pour que les gens acceptent de détenir une plus grande quantité de monnaie il faudra que le taux d'intérêt diminue. Cette diminution du taux d'intérêt va entraîner une hausse des investissements et par ce biais une hausse de la production. 6.- Une augmentation des dépenses publiques provoque une hausse du taux d'intérêt (et donc une baisse des investissements). L'importance de cet effet nous est donné par la dérivée de i par rapport à G, qui nous est donné par l'équation du taux d'intérêt d'équilibre au point 3: di/dG = 1/100 7.- L'équation du revenu d'équilibre du point 3 nous dit que: variation de Y suite à une variation de T: dY = - 0.75 dT variation de Y suite à une variation de G: dY = 1.25 dG T et G souffrent tous les deux une réduction de taille "a" : dT = dG = - a Il s'ensuit que l'effet net sur Y est: dY = - 0.75*(-a) + 1.25*(-a) = - 0.50 a L'effet d'une baisse d'impôt accompagnée d'une réduction de même ampleur des dépenses publiques est un décroissement de la production égal à 50% de la baisse d'impôt. Exercice 2 1.- (a) Pour des prix et salaires donnés, on peut calculer la demande et l'offre agrégée: yd = -0.35*100 + 0.5*200 + 0.25(500 - 20) = 185 ys = 2*100 - (22.5 - 20) = 197.5 Comme la demande est inférieure à l'offre et que les prix ne peuvent s'ajuster, la quantité produite sera égale à la quantité demandée, 185. (b) Un changement de g affecte la demande globale. Comme la demande globale détermine la quantité échangé on a que : dyE / dG = dyd / dG = 0.5 (c) Comme la quantité produite est égal à 185, la quantité de travail qui sera employé est de: 185 = 100 + 0.5*n n = 170 Comme l'offre de travail est exogène et fixée à 180 unités, il y a du chômage. Le taux de chômage est égal à 10/180 = 5.55 % Ce chômage est du type keynésien, c'est à dire qu'il est causé par une demande agrégée insuffisante. Pour qu'il disparaisse il faudrait que les salaires deviennent flexibles. 2.- (a) Le prix va désormais s'ajuster pour équilibrer offre et demande agrégées : y d = ys -0.35*100 + 0.5*200 + 0.25(500 - p) = 2*100 - (22.5 - p) pE = 10 En substituant cette valeur de pE dans l'offre ou la demande agrégée on obtient le revenu d'équilibre: yE = 187.5 (b) Calculons le prix et revenu d'équilibre pour des valeurs quelconques des paramètres: yd = ys -0.35t + 0.5G + 0.25(m - p) = 2*a - (w - p) 1.25p = -0.35t + 0.5G + 0.25m - 2a + w pE = -0.28t + 0.4G + 0.2m - 1.6a + 0.8w D'où: yE = 2a - w + pE = 0.4a - 0.2w -0.28t + 0.4G + 0.2m Et: d yE / dG = 0.4 On constate que cette valeur est inférieure à celle obtenue au point précédent. Ceci est dû au fait que maintenant le prix peut varier et qu'une augmentation des dépenses publiques aura un impact positif sur le niveau des prix. Ceci produit une diminution de l'offre agrégée et donc limite la hausse du revenu d'équilibre. (c) Dans ce cas la demande globale est constante pour tout niveau de prix. Comme le niveau de prix est supposé flexible, et qu'il s'ajuste pour égaliser offre et demande, il s'ensuit que les prix vont s'ajuster pour ramener l'offre au même niveau de la demande. d d A l'équilibre la production sera donc égal à la demande, yE = y , et dyE / dg = dy / dg = 0.5 comme dans le point 1. De même, pour calculer l'effet de m sur yE on utilise la fonction de demande agrégée: dyE / dm = dyd / dm = 0.25 (d) Dans ce cas c'est l'offre qui est constante, d'où yE = ys . Les prix ramènent la demande jusqu'au niveau de l'offre. Il s'ensuit que tout changement dans la courbe de demande aura uniquement un impact sur le prix d'équilibre et aucun impact sur le revenu d'équilibre. Comme g et m affectent uniquement la demande agrégée on aura: dyE / dg = 0 et dyE / dm = 0. 3.- (a) Le marché du travail détermine le salaire réel (qui est maintenant flexible) : n d = n0 2a - 2(w - p) = 180 w - p = 10 Ceci détermine l'offre agrégée: ys = 2a - (w - p) = 200 - 10 = 190 Notez que, étant donné le salaire réel, l'offre agrégée ne dépend pas du niveau des prix. Comme au point 2(d), le revenu d'équilibre sera donc égal à l'offre (190) et la demande agrégée va déterminer uniquement le prix. (b) Dans ce cas dyE / dg = 0 puisque g n'affecte que la demande et celle-ci détermine uniquement le niveau des prix. Exercice 3 Les effets de ces deux mesures de politique économique peuvent être repérés sur les données des années 1990 et 1991. En 1990, et suite à la réunification, les dépenses de l'état augmentent. Dans le modèle IS-LM ceci produit un déplacement de IS vers la droite, ce qui fera augmenter le revenu d'équilibre et le taux d'intérêt. Les données de 1990 montrent une claire accélération de la croissance du PIB ainsi qu'une hausse du taux d'intérêt. Dans un deuxième temps, la Bundesbank met en place une politique monétaire restrictive; ce qui fait déplacer la courbe LM vers la gauche. Ceci devrait produire une baisse de l'activité économique et une hausse du taux d'intérêt. Ces changements sont présents dans les données pour 1991, où la croissance du PIB baisse fortement par rapport à l'année précédente et le taux d'intérêt augmente.