Cette hypertrophie résulte du travail imposé au ventricule gauche. Le muscle cardiaque est un
muscle strié avec des caractéristiques différentes de celle des fibres musculaires squelettiques.
Les fibres musculaires cardiaques sont des fibres involontaires connectées entre elle par
des disques intercalaires qui renferment des desmosomes et des jonctions lacunaires.
Les desmosomes attachent les fibres cardiaques qui se détachent lors de contraction forte. Les
jonctions lacunaires permettent au potentiels d’actions de se propager d’une fibre
myocardique à une autre ce qui accélère la propagation de l’influx nerveux et permet aux
fibres de se contracter en même temps.
C) Le système de conduction cardiaque ou tissus modales
Le muscle cardiaque a une particularité, il génère sa propre impulsion, ce qui lui permet de
se contracter de manière rythmique sans l’intervention du SN, c’est ce qu’on appelle
également l’automatisme cardiaque. La fréquence cardiaque intrinsèque du cœur se situe à
70/80 bpm.
Le système de conduction cardiaque génère et conduit les signaux électriques qui sont à
l’origine des contractions cardiaques. Ce système est réparti des oreillettes aux ventricules
et se compose de 4 éléments :
Le nœud sinusal (Keith-Flock)
Le noeud oriculo-ventriculaire
Faisceaux oriculo-ventriculaire (His)
Réseau de purkinje
L’impulsion initiale prend naissance au niveau du noeud sinusale situé dans la partie
supérieur de l’oreillette droite. Cet ensemble de fibre myocardique génère un signal
électrique et le nœud sinusal est appelé pacemaker du cœur et sa fréquence est appelée le
rythme sinusal.
Le signal électrique produit par le noeud sinusal se propage dans les 2 oreillettes et atteint
le N.O.V situé dans la partie inférieur de l’oreillette droite.
La diffusion de l’action électrique dans les 2 oreillettes déclenche immédiatement leur
contraction.
Le N.O.V assure la transmission du signal électrique des oreillettes aux ventricules.
Puis, le signal électrique se propage le long du faisceau de His (auriculo-ventriculaire) qui
sechemine dans le septum inter ventriculaire avant de se diviser en 2 branches (droit destiné
au ventricule droit et gauche destiné au ventricule gauche) chacune de ses bronches se ramifie
en de nombreuses fibres constituant le réseau de Purkinje qui diffuse le signal électrique à
l’ensemble de la paroi ventriculaire provoquant donc la contraction simultanée des 2
ventricules.
D) L’électrocardiogramme (ECG)
L’activité électrique du cœur se transmet grâce au liquide extracellulaire jusqu’à la surface de
la peau. On enregistre cette activité grâce à l’électrocardiographe.
L’ECG est le tracé qui traduit l’activité électrique du cœur.
L’ECG d’un sujet sain en rythme sinusal présente 3 accidents électriques :
L’onde P : correspond à la dépolarisation des oreillettes.
L’onde QRS : correspond à la dépolarisation des ventricules obtenue lorsque le signal
électrique diffuse du faisceau de His au réseau de Purkinje (= toute paroi
ventriculaire).
L’onde T : (soit positif ou négatif), correspond à la repolarisation des ventricules.