Question 31 - WordPress.com

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Question 31
Vocabulaire (dans l’ordre d’apparition)
Suppleo (plevi,pletum, ere) :
Agito (avi, atum, are) :
Primoris,e :
Comata Gallia :
Foedus, eris (m.) :
Pridum :
Adsequor (secutus sum, sequi :
Adipiscor (adeptus sum, ipisci)
Exspecto (avi, atus, are) :
Rumor, oris (m.) :
Studium, ii (m.) :
Diversus, a, um :
Princeps, cipis :
Certo (as, are, avi, atum) :
Adsevero (avi, atum, are) :
Non adeo :
Aeger, gra, grum :
Nequeo (is, ici, itum, ire) :
Suppedito (avi, atum, are) :
Olim :
Suffico (feci, fectum, ere) :
Paeniteo (tes, ui, ere) :
Quin :
Adhuc :
Priscus, a, um :
Indoles, is (f.) :
Prodo (didi, ditum, ere) :
An parum :
Rumpo (pui, ruptum, ere) :
Alienigenus, a, um :
Infero ( tuli, latum, ferre) :
Oppleo (evi, etum, ere) :
Avus, i (m.) :
Caedo (cecidi, caesum, caedere) :
Divus, a, um :
Obsideo (sedi, sessum, ere) :
compléter en ajoutant ce qu’il manque
examiner, discuter, débattre de qqch.
le premier, le principal
Gaule chevelue
pacte, alliance
dans le passé, il y a longtemps
obtenir
atteindre
attendre
bruits, rumeur, opinion courante
sentiments, passions
opposés, contraires
le Prince, l’Empereur (ici Auguste)
chercher à prendre l’avantage, tenir tête, lutter pour, débattre
parler sérieusement, affirmer, assurer
pas à ce point, pas jusqu’au point de
malade, souffrant
n’être pas capable
se procurer, se fournir
Autrefois
être suffisant, assurer
regretter, se repentir, se mécontenter de
bien plus
jusqu’à maintenant
des premiers temps, vieux, très ancien
dispositions naturelles, qualités natives, vertu
placer en avant, transmettre, léguer, donner en exemple
« est-ce que trop peu/ guère »
se frayer un chemin, élargir, faire éclater
étranger
causer, susciter, se porter sur
remplir entièrement
l’aïeul
massacre, batter, tailler en pièces
divin
assiéger
Tacite requérant quelques adaptations, du fait de ses immenses phrases, je me suis permis de modifier
la ponctuation des différentes parties du discours. J’ai également introduit quelques verbes nouveaux,
afin d’expliquer au mieux ma version.
Je me suis permis d’inscrire directement dans le texte les notions de grammaire et d’histoire auxquelles
je fais référence. Tout ce qui concerne l’aspect littéral sera souligné en vert, le côté historique que
relatent les faits en rouge.
Je suis bien conscient que cette version recèle encore de nombreux défauts. Vous pouvez y pallier en
expliquant à Gillioz lors de votre oral ce que vous avez compris du texte, cet aspect me semblant
particulièrement prépondérant pour cette question. N’hésitez pas à mentir quelque peu sur la
retranscription exacte du latin, Tacite me semble trop compliqué à traduire à la lettre. Si quelqu’un veut
ajouter ses propositions, n’hésitez pas !
Annales de Tacite, XI, 23-24
Sous le consulat d’Aulus Vitellius et de L. Vipstanus, on débattit afin de compléter le Sénat. (les
limites, les frontières de l’empire s’étendent. Il s’agit d’agrandir le cercle législatif afin de
permettre à d’autres représentants de faire valoir leurs avis. Il n’est pas bon de mécontenter
des peuples demandant plus de pouvoir) Les habitants les plus influents de la Gaule Chevelue
(nord de la Gaule, conquis par César en -55/-51), qui avaient déjà obtenu par le passé le droit de
citoyenneté romaine (civitatem romanam) et conclu des accords, s’attendaient à obtenir
également le droit de remplir le cursus honorum à Rome. Une sérieuse controverse, de
multiples sources, se tenait à ce sujet devant l’Empereur, avec des sentiments opposés (les plus
opposés qui soient= diversis studiis). L’Italie ne semblait pas à ce point dépourvue de ses forces
pour n’être pas capable de fournir à la capitale de quoi se procurer un sénat entier. (La situation
actuelle marche très bien, pourquoi la modifier ? C’est l’argument des conservateurs du sénat
que Tacite va développer dans le second paragraphe)
Autrefois, il avait suffit des locaux, ainsi que des peuples proches par le sang (consanguineis
populis), (à cette fonction, c.à.d. remplir le sénat) sans que la vieille république n’en souffre.
Bien mieux (?Quin?) ,on remémorait des exemples qui jusqu’à maintenant, depuis les mœurs
antiques, avaient mis en avant (prodiderit au pluriel) les qualités naturelles des Romains ; la
gloire et la vertu. N’était-ce pas assez (Était-ce trop peu = An parum) que les Vénètes et les
Insubriens (peuples de l’extrême nord-est de l’Italie) se soient frayé un chemin jusqu’à la curie
(aient investi ou accru la curie mais dans un sens d’élargissement négatif) (la curie étant le lieu
où se réunissaient les sénateurs), sans que (en relation avec le an parum/nisi) la jonction
(comprendre : l’ajout) avec de nouveaux étrangers ne suscite comme une forme de captivité ?
(les anciens conservateurs se sentant envahis et réduit à une minorité)
Qu’est-ce qu’il subsisterait d’honneur pour le restant des nobles, pour le petit (ou pauvre, à
choix) sénateur du Latium ? Ils (les Gaulois) allaient s’accaparer (oppleturos) toutes les
richesses, eux dont les aïeuls et bisaïeuls, chefs de nations ennemies, avaient massacré nos
armées (par le fer et la force) (Invasion de Rome par Brennus, destruction de Delphes par les
Celtes, massacre des légions en -8 en Germanie…Les exemples du côté sauvage de ces barbares
-soumis il y a peu de temps à Rome, un siècle tout au plus- sont foisonnants), et avaient assiégé
le divin César devant Alésia (cf. histoire de Vercingétorix)
Comme mon texte paraît se complexifier avec tous ces ajouts, je vous rends une
version purifiée ici :
Sous le consulat d’Aulus Vitellius et de L. Vipstanus, on débattit afin de compléter le Sénat. Les
habitants les plus influents de la Gaule Chevelue, qui avaient déjà obtenu par le passé le droit de
citoyenneté romaine et conclu des accords, s’attendaient à obtenir également le droit de
remplir le cursus honorum à Rome. Une sérieuse controverse, de multiples sources, se tenait à
ce sujet devant l’Empereur, avec des sentiments opposés. L’Italie ne semblait pas à ce point
dépourvue de ses forces pour n’être pas capable de fournir à la capitale de quoi se procurer un
sénat entier.
Autrefois, il avait suffit des locaux, ainsi que des peuples proches par le sang, sans que la vieille
république n’en souffre. Bien mieux, on remémorait des exemples qui jusqu’à maintenant,
depuis les mœurs antiques, avaient mis en avant les qualités naturelles des Romains ; la gloire
et la vertu. N’était-ce pas assez que les Vénètes et les Insubriens se soient frayé un chemin
jusqu’à la curie, sans que la jonction avec de nouveaux étrangers ne suscite comme une forme
de captivité ?
Qu’est-ce qu’il subsisterait d’honneur pour le restant des nobles, pour le petit sénateur du
Latium ? Ils allaient s’accaparer toutes les richesses, eux dont les aïeuls et bisaïeuls, chefs de
nations ennemies, avaient massacré nos armées et avaient assiégé le divin César devant Alésia.
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