Cours de Psychologie, 2002

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Cours de Psychologie, 2002
LICENCE STAPS
LA COMMUNICATION et LE GROUPE
123456-
Complexité de la communication
Les réseaux de communication
La communication persuasive
La communication au sein d’un groupe
Les rôles et les statuts
Influence sociale au sein des groupes
« La communication désigne tout échange de messages ; c’est un processus autour duquel des
significations sont transmises entre des personnes ou des groupes »
J.MAISONNEUVE
La communication conditionne l’existence des organisations et des groupes en général en
permettant l’interaction humaine.
De multiples facteurs vont intervenir dans la communication :
-
Lieu de la communication
Distance physique entre les interlocuteurs
Support utilisé
Présence passive d’un tiers
Statuts sociaux de ces interlocuteurs
Image associée à ces statuts
Les expériences antérieures de communication entre ces deux personnes
La communication à communiquer
La connaissance des faits à l’origine de la communication
Le choix des mots, le vocabulaire utilisé
La façon de s’exprimer, l’intonation, le rythme
Toute la communication non- verbale, gestes, mimiques,…
L’opération de codage, recodage et réaction, vont constituer des filtres qui vont faire perdre
de l’efficacité à la communication.
De l’émetteur, le récepteur de l’info. va introduire des biais dans la communication
(déformation).
Ces distorsions sont liées à l’émetteur.
Il peut manquer de motivation pour transmettre un message :
-
Soit car il possède une difficulté personnelle à s’exprimer
Soit que le silence est plus avantageux pour lui que la parole
Soit que les objectifs de la communication ne sont pas clairs pour lui
Soit que la communication a été mal préparée,…
Un certains nombre de préjugés constituent des freins à la communication,…
Elles peuvent- être liées aussi au récepteur :
-
Représentation et répertoire qui diffèrent
-
Le récepteur peut donner une signification illusoire, déformée pour des raisons
affectives et psychologiques.
C’est ce qu’on appelle le « phénomène de projection » : qui consiste à assimiler la pensée
d’autrui à la notre, à lui prêter nos propres sentiments.
Dans les mécanismes de défense des individus, celui-ci va essayer de se protéger des
communications qui menacent son image, son système de valeurs, ses idéologies,…
Selon WATZLAWICK, « un individu qui reste en retrait dans un groupe communique.
Ce comportement a un sens, des causes et il suscite des réactions de la part des autres.
La communication verbale, enfin, ne pourra être efficace que si les gestes, les actes de
l’émetteur sont en adéquation avec son discours.
La communication non- verbale passe aussi par la distance physique. Cette distance
acceptable varie en fonction des positions sociales des individus et varient en fonction des
origines culturelles.
La communication non- verbale peut inciter directement la communication :
- Gestes
- Position du corps
- La confiance en soi
2- Les réseaux de communication
Dans les groupes, les organisations, la communication de tous avec tous est impossible : car
l’individu a des capacités cognitives limitées, il ne peut traiter qu’un certain nombre d’info. A
la fois et parce que si tous les individus communiquaient les uns les autres le travail, le
rendement serait inefficace.
Ces contraintes imposent aux individus d’échanger leurs infos. Par des canaux de réseaux.
- Réseaux centralisés (1 personne qui reçoit toutes les infos, et les transmet aux
groupes dont il a la charge qui transmet à son tour à un autre groupe,… cf. Chef
d’Etablissement, adjoint, responsable de niveau, prof. Principaux, professeurs et
personnels d’Educ. des classes concernées,…
- Réseaux circulaires : moins rapide, consiste à transmettre l’info. Dans un domaine
circulaire, passe à ton voisin, peut importe le statut de celui-ci.
3- La communication persuasive
Elle a pour objectif ou pour conséquence d’influencer les individus de changer d’attitude ou
de comportement.
Cette communication persuasive qui est couramment utilisé par les médias sont des messages
reposant sur des ambiguïtés, sur un malaise, ou une situation problématique.
Il faut que l’émetteur soit crédible, qu’il inspire confiance, qu’il soit jugé compétent dans un
domaine.
L’émetteur est plus persuasif lorsque son physique, ses vêtements, son langage sont soignés.
4- La communication au sein d’un groupe
Un groupe c’est un ensemble d’individus qui sont en interaction et qui poursuive un but
commun ou des buts commun.
Il faut qu’il y ait des relations sociales et affectives, un sentiment d’inter dépendance entre le
groupe, un objectif de groupe.
Dans un groupe, il va exister une communauté d’intérêt et un sentiment d’appartenance à ce
groupe.
Et ces éléments là vont favoriser la cohésion du groupe et sa permance.
On distingue les groupes primaires et secondaires :
Les premiers sont caractérisés par un petit nombre (ex. la famille), de nombreux échanges, et
une image de chacun. Les relations seront plus de l’ordre de l’affectif.
Le groupe secrète ses propres normes, ses croyances, sa culture.
Les différents éléments pour augmenter la cohésion du groupe sont :
- Un leadership
- L’existence d’un système de rôles accepté par tous, où chacun à son utilité
- Une morale
- Un degré d’implication
- Une attraction
- L’image de chaque individu au sein du groupe, en valorisant les qualités de chacun.
- La menace du groupe permet sa cohésion
- L’homogénéité permet de mieux s’y retrouver.
Les seconds sont liés par un idéal, un projet commun, il peut-être très nombreux (les français
par exemple), mais les individus ne sont lié que pour cette cause. Lorsqu’elle se termine le
groupe n’a plus lieu d’être.
Le groupe se forme en différentes étapes :
- La formation (création d’un leader, des rôles de chacun, peut d’appartenance.)
- La rebellion (révolte contre le leader, équipe soudée, opposition au contrôle et à la
pression, conflit sur le rôle de chacun)
- La normalisation (Les membres de l’équipe doivent se détacher de ces conflits pour
réaliser un objectif commun, les rôles de chacun se stabilisent.)
- La performance (Les motivations personnelles augmentent, les énergies agissent sur
les performances.)
5- Les rôles et les statuts
Pour qu’un groupe soit efficace, certaines caractéristiques structurales doivent apparaître.
Notamment la production de norme et la production de rôles.
Pour la production de normes, c’est un ensemble de comportements requis ou souhaités de la
part d’une personne qui occupe une position donnée.
Les enseignants, les parents, les enfants ont des rôles spécifiques au sein de leur profession,
au sein d’une institution, au sein de la société.
La notion de rôle, elle implique donc une spécialisation de tâches au sein des groupes et au
sein de la société.
Du point de vue de l’organisation sociale, les rôles permettent un certain ordre.
Les rôles ont aussi des conséquences sur le plan psychologique.
Lorsqu’un individu adopte un rôle donné, les autres s’attendent à ce qu’il réagisse
conformément à ce rôle.
Les conséquences sont suivies de sanctions, d’exclusion, …
Les rôles forment un système de repères qui permet à chacun de se situer, de trouver sa place,
dans un double mouvement d’identification aux groupes et de différenciation à l’intérieur du
groupe.
Souvent les membres du groupe qui ont un statut plus élevé peuvent s’écarter plus facilement
des normes du groupe que ceux qui ont un statut plus faible.
Le fonctionnement des statuts au sein d’un groupe :
Tout groupe présente une structure qui reflète la totalité des différences. Chaque personne se
distingue des autres selon plusieurs critères notamment des critères tel que l’aisance verbale,
l’autorité, le pouvoir de séduction.
La totalité de ces éléments de différenciation pour un membre du groupe donne sa position.
Chaque position fait l’objet d’une évaluation, d’un jugement par les autres membres du
groupe, en terme de valeur, de prestige, d’importance pour le groupe.
On distingue les statuts attribués indépendant des choix individuel (sexe, âge,…), des statuts
réalisés qui dépend de l’action (profession, niveau d’étude,…).
Les rôles sont liés au statut puisqu’ils définissent les attentes des membres du groupe vis-à-vis
d’un individu qui occupe cette place.
Les rôles comportent des obligations, des devoirs mais aussi des droits.
6- Influence sociale au sein des groupes.
On parle d’influence sociale quand les jugements, les opinions et attitudes d’un individu
ou d’un groupe subissent des modifications en prenant connaissance des jugements et
opinions des autres.
Pour qu’il y ait une influence sociale il faut déjà qu’il existe des normes et le processus par
lequel un groupe se créé des normes s’appelle : « processus de normalisation ».
Quand les normes existent et qu’un individu va adhérer à ces normes on parle de
« conformiste ».
La normalisation comme le conformiste peuvent- être obtenus par l’imposition d’un individu
qui exerce une autorité ou un pouvoir.
SHERIF « Effet autocinétique », les individus vont se fier à la norme collective plus
qu’individuelle.
DE MONTMOULIN Chaque individu prend en compte l’estimation de l’autre pour se
recentrer.
ALLPORT : effet modérateur d’autrui sur le jugement. Moins extrême que si il était tout seul.
LEWIN Les normes sont associées à des valeurs importantes pour l’individu.
C’est pour cette raison que les individus vont avoir tendance à réagir négativement lorsqu’on
veut changer une norme.
Mais la simple présence des autres et la discussion entraînent une relativisation.
C’est aussi souvent le prestige accordé à un groupe qui conduit certain individu à changer de
normes.
Déf. De la norme : règle de comportements ou de jugements évaluatifs. La norme relève
toujours d’un apprentissage social.
On distingue des normes de comportements, de jugements. Il existe par exemple une norme
de comportements qui repose sur la réciprocité.
Quand un individu est inséré dans une structure hiérarchique il devient un agent exécutif
d’une autorité qui le dépasse.
Une fois qu’il obéit à des ordres, cela a pour effet d’atténuer ses responsabilités.
Ceux qui sont les plus faibles ont tendance à se grouper et à agir en groupe.
Un leader émerge au cours de l’évolution du groupe.
Le leader doit s’adapter au groupe et à son évolution.
On participe plus facilement en groupe que tout seul. On est moins mis en avant, on compte
sur le groupe pour avoir son soutien.
Les gestes, la position du corps, la voix indiquent une certaine attitude vis-à-vis de la
situation, une certaine confiance en soi.
Le statut renforce l’autorité ainsi que le présence de caractère.
Le développement de la conscience de soi passe nécessairement par l’identification au groupe.
Au sein d’un groupe on distingue des dépendances : fonctionnelles (pour l’acquisition de
connaissances)…………………………………….donner des responsabilités
Des dépendances affectives……………………….besoin de reconnaissances, d’être aimé.
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