
Émirats arabes unis WT/TPR/S/262
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II. REGIME DE LA POLITIQUE COMMERCIALE: CADRE ET OBJECTIFS
1) INTRODUCTION
1. Les Émirats arabes unis (EAU) mènent une politique commerciale ouverte et leur régime
commercial est relativement libéral, malgré un certain nombre de restrictions et de conditions en
matière d'investissement étranger. Globalement, leur stratégie pour le commerce extérieur vise à
promouvoir les relations commerciales, à augmenter la contribution du commerce extérieur au PIB et
à encourager les flux d'investissement étranger. Améliorer l'accès aux marchés pour leurs produits
par le biais de la libéralisation commerciale multilatérale et des accords commerciaux bilatéraux et
régionaux constitue un objectif essentiel de leur politique commerciale.
2. Les EAU ont été un participant actif du PDD et ont présenté des propositions visant à
supprimer les droits de douane et les obstacles non tarifaires sur les matières premières, ainsi qu'une
offre initiale dans le domaine du commerce des services. Au cours de la période examinée, ils ont
progressé dans le processus d'intégration régionale à travers leur participation au CCG. Cependant, au
milieu de 2011, l'union douanière du CCG n'était pas encore totalement réalisée; elle était prévue
pour la fin de l'année. Des accords de libre-échange, qui ont été signés entre le CCG et l'AELE, et
entre le CCG et Singapour, n'avaient pas encore été mis en œuvre fin 2011.
3. L'ouverture du régime commercial des EAU s'oppose au caractère relativement plus fermé de
leur régime d'investissement. Une évolution importante au cours de la période considérée a été
l'amorce de la rédaction d'une nouvelle Loi sur l'investissement pour accroître la participation
étrangère et promouvoir l'investissement étranger, ainsi que le transfert de savoir-faire. Cependant,
l'investissement étranger reste soumis à des limitations et tous les projets d'investissement doivent
comporter une proportion de 51% de capitaux nationaux. En outre, le recours à des agents locaux
pour exercer une activité commerciale est toujours obligatoire, et bien que la législation relative à
l'exécution des contrats de représentation ait été modifiée au cours de la période examinée, elle
demeure biaisée en faveur de l'agent, car il est assez difficile pour l'investisseur de résilier le contrat.
2) CADRE CONSTITUTIONNEL ET JURIDIQUE GENERAL
4. Les EAU se sont regroupés en 1971 pour constituer un État fédéral composé de sept émirats:
Abou Dhabi, Doubaï, Chardjah, Foudjaïrah, Oumm al-Qaïwaïn, Adjman et Ras al-Khaïmah.
Conformément à la Constitution fédérale, qui avait jusqu'en 1996 un caractère provisoire, chaque
émirat a ses propres compétences et un gouvernement local, tandis que l'autorité fédérale est
globalement responsable, entre autres choses, des affaires étrangères, du commerce extérieur, de la
sécurité et de la défense, des questions de nationalité et d'immigration, de l'éducation, de la santé
publique, des questions relatives à la monnaie, des banques, des douanes, des services postaux, du
téléphone et d'autres services de communication, du contrôle du trafic aérien et de la délivrance de
licences aux aéronefs, et des questions liées au travail. Toutes les responsabilités qui ne sont pas
attribuées au gouvernement fédéral sont réservées aux gouvernements locaux.
5. Le système fédéral se compose de cinq instances distinctes: le Conseil suprême fédéral, le
Président et le Vice-Président, le Conseil des ministres, le Conseil national et le pouvoir judiciaire
fédéral. Ces autorités peuvent relever des pouvoirs exécutif, législatif ou judiciaire.
Ras al-Khaïmah a rejoint officiellement la fédération en 1972.
Les articles 120 et 121 de la Constitution fédérale définissent les responsabilités de l'autorité fédérale.
Les articles 116 et 122 énoncent les responsabilités au niveau des émirats.