
préalablement sélectionné par le patient. Les gens ne sont pas souvent informés sur le
contenu des directives préalables qu’ils approuvent en signant ces documents.
Des problèmes d’interprétation et des conflits encore plus apparents sur la faisabilité,
l’efficacité et le contexte éthique peuvent surgir quand les médecins et les membres de la
famille disconviennent de la signification des déclarations du patient quant aux
traitements préférés. L’ambigüité et les conflits peuvent aussi surgir lorsque dans ses
directives préalables plus généralisées, le patient a lié la prestation ou la poursuite du
traitement à une possible récupération d’un niveau spécifique de fonctionnement ou de
qualité de vie. Les directives préalables n’obligent pas les fournisseurs de soins de santé à
administrer un traitement spécifique ou un type quelconque de soins de soutien. Ces
professionnels de la santé appliqueront vraisemblablement les modalités de ces directives
si le patient ou son mandataire a préalablement communiqué ses valeurs et ses
préférences quant aux traitements à administrer.
En général, les gens n’actualisent pas leurs directives préalables, ce qui amène les
membres de la famille à penser que ces instructions désuètes ne traduisent pas vraiment la
pensée actuelle du patient. Il arrive aussi que le personnel soignant ignore carrément
l’existence de telles directives, ce qui altère son efficacité.
La prise de décision par les mandataires peut également s’avérer complexe parce que les
personnes handicapées ont souvent été séparées de leur famille d’origine ou vivent dans
des établissements de soins prolongés. N’ayant qu’une connaissance limitée des valeurs
ou de la vie de la personne dont ils vont devoir s’occuper et au nom de laquelle ils
devront prendre des décisions en tant que mandataires, les membres de la famille se
heurteront à des difficultés décisionnelles d’options de traitements de fin de vie. Devant
cette absence de clarté quant au rôle des membres de la famille/cercle de soutien ainsi
que devant le manque de clarté ou de capacité quant à leur rôle en tant que défenseur ou
mandataire, il faudra sans doute se tourner vers les soignants non professionnels pour
décider de l’abstention ou de l’interruption du traitement de survie.
L’équipe de recherche de la thématique Éthique s’est principalement concentrée sur
l’établissement d’un cadre permettant aux patients de préciser, à l’avance, leurs
préférences quant aux traitements, ou non traitement, de fin de vie. Ce cadre a été révisé
au cours du projet afin de favoriser la discussion sur les préférences de soins de courte
durée dans des cas de soins actifs et la discussion avec les soignants dans les cas de soins
de fin de vie. Des alternatives et des formats plus habilitants de directives préalables et
de relations avec les mandataires s’en sont dégagés, incluant des outils décisionnels
permettant entre autres, afin d’interpréter des directives préalables conventionnelles,
d’enregistrer et de communiquer les témoignages des patients. Les résultats de nos
recherchent soutiennent, sans controverse aucune, la nomination de mandataires
médicaux légaux chargés de représenter les personnes incapables de prendre des
décisions quant à leurs soins de santé. (Wiebe 2005).
Impact de l’enseignement médical sur les considérations déontologiques des médecins
et des étudiants en médecine dans le processus décisionnel en phase terminale.