05/09/2016 Les pays du G20 doivent éviter le protectionnisme pour

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05/09/2016
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Les pays du G20 doivent éviter le protectionnisme pour maintenir l'économie
4 septembre 2016 Le compte rendu de Daniel Thibeault
Le président chinois Xi Jinping a appelé dimanche les membres du G20 à répondre aux
pressions négatives pesant sur l'économie mondiale en coordonnant davantage leurs
politiques économiques et en évitant le protectionnisme.
Dans son discours inaugural du sommet annuel du G20 qui se déroule jusqu'à lundi à Hangzhou,
dans l'est de la Chine, Xi Jinping a plaidé pour une « économie mondiale ouverte » qui privilégie
la croissance du commerce et des investissements.
L'économie mondiale est à un « tournant crucial », a estimé le président chinois en mentionnant
la faiblesse de la demande, du commerce et des investissements et la volatilité des marchés
financiers.
Les moteurs de croissance du précédent cycle de progrès technologique ralentissent
progressivement et le nouveau cycle de révolution technologique et industrielle n'a pas encore
pleinement démarré.
Le président chinois, Xi Jiping
Le gouvernement japonais a fait savoir que le G20 appellerait, dans son communiqué commun, à
combiner politiques budgétaire et monétaire et réformes de structure pour parvenir à une
croissance solide et viable.
La chancelière allemande Angela Merkel a quant à elle annoncé que les ministres des 20 États
chargés des questions numériques se réuniraient pour la première fois l'an prochain, lorsque
l'Allemagne prendra la présidence tournante du club des 20 premières économies mondiales. Un
groupe de travail sur l'innovation sera également créé, a-t-elle ajouté.
Avant son discours inaugural, le président chinois a reçu les chefs d'État et de gouvernement qui
participent au sommet arrivé en milieu de journée.
Qualifiant son entretien avec Xi Jiping d'« extrêmement productif », Barack Obama a estimé
qu'il avait dégagé de nouvelles pistes de coopération économique entre les deux pays.
La Chine entend que le sommet du G20 soit entièrement consacré à la relance de l'économie
mondiale et ne soit pas perturbé par d'autres sujets politiques, comme sa propre politique
expansionniste en mer de Chine méridionale ou les tensions américano-russes.
Pour donner une tonalité positive à la réunion des 20 plus grandes puissances économiques
mondiales, Pékin et Washington ont conjointement annoncé samedi avoir ratifié l'accord de Paris
sur le climat.
La sécurité à Hangzhou est draconienne et une partie de la mégapole de 9 millions d'habitants,
située au sud-ouest de Shanghai, s'est transformée en ville fantôme pour prévenir tout risque
d'incident.
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Migrants : le G20 doit faire sa part
La question de l'accueil des réfugiés est également au cœur de plusieurs débats au G20 de
Hangzhou, au moment où les relations entre Ankara et l'UE sont tendues. Le président turc,
Recep Tayyip Erdogan, et la chancelière allemande, Angela Merkel, se sont d'ailleurs entretenus
à ce sujet lors d'une rencontre en marge du Sommet du G20.
À la suite de la réaction européenne aux mesures de répression qui ont suivi la tentative de
putsch du 15juillet en Turquie, le président turc avait menacé de dénoncer l'accord sur les
réfugiéssi les Turcs n'étaient pas exemptés de visa à leur entrée dans l'Union européenne.
L'exemption de visa de voyage pour les Turcs était l'une des clauses de l'accordsur les réfugiés
entre Bruxelles et Ankaraconclu enmars.
Angela Merkel s'est montrée optimiste à l'issue de la rencontre avec M. Erdogan et dit espérer
que les différends entre l'Union européenne et la Turquie au sujet de l'accord sur les réfugiés
pourront se résoudre rapidement.
La Turquie est un partenaire crucial pour fournir une assistance aux civils vulnérables arrivés de
Syrie et d'Irak, a rappelé le président américain Barack Obama. « La Turquie ne doit pas porter
ce fardeau toute seule. Elle a besoin du soutien de nous tous, et nous avons l'intention de le lui
fournir », a-t-il assuré.
Pour sa part, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a appelé les puissances du G20 à
faire leur part dans l'accueil de réfugiés, prévenant que les pays d'Europe étaient « proches de
leurs limites ». Seul un effort mondial permettra, selon lui, de générer des résultats significatifs.
« Ce dont nous parlons, c'est d'une assistance financière et d'une aide au développement pour les
pays dont partent les flux de réfugiés. Nous avons une marge de manoeuvre pour en discuter » au
sein du G20, a ajouté M. Tusk. (Avec AFP)
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L'entente Canada-UE louangée par le président de la Commission européenne
En marge du G20, le président de la Commission européenne a par ailleurs louangé l'entente de
libre-échange conclue entre le Canada et l'Union européenne, et a souhaité sa ratification rapide.
Jean-Claude Juncker a déclaré qu'il s'agissait de l'accord commercial le plus progressiste que
l'Europe n'ait jamais négocié.
M. Juncker affirme que l'entente mérite l'appui inconditionnel de tous les États membres de l'UE
et une ratification dans les plus brefs délais.
Le Canada et l'Union européenne se sont engagés à signer l'accord cette année et de l'entériner en
2017.
La ministre canadienne du Commerce international, Chrystia Freeland, estime de son côté que
l'entente donnera au Canada un meilleur accès au marché européen, qui compte plus de
400 millions de personnes.
Samedi, le premier ministre Justin Trudeau a pressé tous les participants au sommet du G20 de
s'ouvrir au libre-échange, précisant que l'isolationnisme n'aidait en rien la croissance
économique.
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 G20 : le pouvoir discret de la Chine
Le président chinois tente de montrer que la Chine pourrait mieux gérer l'économique que ne le
fait l'Occident.
Le sommet du G20 revêt une importance cruciale pour le président chinois Xi Jinping.
L'hôte de l'événement tente d'y montrer que son pays peut devenir une alternative sérieuse
aux États-Unis sur la scène internationale et gérer l'économie mieux que ne l'a fait
Occident. Plusieurs analystes parlent d'un moment pivot dans l'histoire des relations
internationales.
La Chine a beau être la deuxième économie de la planète, elle joue un rôle plutôt effacé sur la
scène internationale. Une situation que compte corriger le président Xi Jinping le plus
rapidement possible.
Il a entrepris de grandes réformes qui ont permis d'augmenter la présence de Pékin dans les
missions de paix des Nations unies.
Le gouvernement communiste a aussi créé ses propres organisations internationales pour faire
contrepoids à la Banque mondiale et au Fonds monétaire international.
Il a entre autres mis sur pied la Banque asiatique d'investissement dans les infrastructures, à
laquelle compte se joindre le Canada, et pourrait maintenant se servir du sommet du G20 pour
faire avancer d'autres de ses dossiers.
On a des indications lors de ce G20 que la Chine peut et veut atteindre le sommet de la
pyramide. Le président Xi Jinping a impressionné lors de ses discours. Surtout lors de celui sur
l'environnement.
John Kirton, un politologue de l'Université de Toronto
En plus de promouvoir l'innovation, un nouveau secteur dans lequel la Chine veut se démarquer,
souligne le professeur, Xi Jinping a profité de sa tribune pour changer l'image négative qu'a son
pays en disant que « les montagnes vertes et l'eau pure avaient autant de valeur que l'or et
l'argent ».
Ce discours minutieusement préparé visait à prouver au reste de la planète que la Chine
comprend les préoccupations internationales, croit John Kirton
« Tout le monde a acquiescé lors de son discours, explique-t-il. C'était très habile de sa part. Xi a
montré qu'il pouvait être un grand communicateur. Le problème est que le jour suivant,
l'environnement avait disparu des écrans radars et il n'était question que d'économie. »
Imposer les valeurs chinoises?
C'est ce que l'on appelle « le pouvoir discret » (soft power), explique Helene Emorine du groupe
de recherche sur le G20. La crainte, selon elle, est qu'en plus de ses visées économiques, la Chine
pourrait aussi imposer ses valeurs au reste de la planète.
C'est vraiment une grande problématique parce que la Chine cherche à se libéraliser à
l'international, et ici, on voit les médias sont encore très contrôlés. C'est une dichotomie très
intéressante.
Helene Emorine du groupe de recherche sur le G20
« On ne sait pas encore comment la Chine réussira à gérer cette tension à l'international, tout en
gardant le contrôle en Chine », poursuit Mme Emorine.
Censure, droits de la personne, il y a aussi l'enjeu du respect des règles internationales. Pékin les
rejette lorsqu'elles ne lui conviennent pas. C'est ce qui est arrivé dans le dossier de la mer de
Chine méridionale. La Cour permanente d'arbitrage de La Haye a jugé que le pays ne possédait
aucun droit historique dans la région. Le gouvernement communiste a simplement ignoré la
décision.
« Les chefs d'État doivent être extrêmement vigilants, soutient le professeur Kirton. Il faut
surveiller la Chine plus attentivement que par le passé, mais il faut aussi être intelligent. La
Chine n'est plus le pays que l'on a connu lors de la guerre froide ».
Xu Jinping lui, dit simplement qu'il veut occuper la place qui lui revient. Personne ne sait
cependant ce qu'il a exactement en tête.
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Ban Ki-moon appelle les pays du G20 à soutenir le financement des objectifs du
développement durable
5 septembre 2016 – Au sommet du G20, à Hangzhou, en Chine, le Secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon, a souligné lundi l'importance du financement et des autres mécanismes de soutien
afin de mettre en œuvre les Objectifs du développement durable (ODD) et l'Accord de Paris sur
le changement climatique, exhortant les pays du G20 à déployer plus d'efforts pour respecter
leurs engagements.
« Le Programme pour le développement durable à l'horizon 2030 est un plan universel, intégré et
transformateur de l'action pour la paix et la prospérité pour tous sur une planète en bonne santé,"
a déclaré M. Ban lors d'une session sur le développement inclusif et interconnecté au sommet du
G20, se référant aux 17 ODD adoptés par l'Assemblée générale de l'ONU en septembre dernier.
« Pour y parvenir, nous avons besoin d'une croissance économique équilibrée, inclusive et
durable », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a rappelé que le Programme d'action d'Addis-Abeba, adoptée en Ethiopie
l'an dernier, fournit un cadre global pour le financement de la mise en œuvre du Programme
2030 précisant qu'il aligne tous les flux et politiques de financement avec le développement
économique, social et environnemental durable.
« Le plan d'action du G20 pour soutenir la mise en œuvre du Programme 2030 témoigne de votre
engagement à la réalisation des ODD », a déclaré le chef de l'ONU, reconnaissant le leadership
de la Chine pour l'intégration du développement durable dans les travaux du G20.
M. Ban a également salué les dirigeants de la France, de l'Allemagne, du Japon, du Mexique et
de la République de Corée pour avoir initié des mécanismes de coordination interministérielle
sur la mise en œuvre de l'ODD, appelant tous les dirigeants du G20 à suivre « ces bons exemples
».
« La mise en œuvre du Programme 2030 renforcera notre capacité collective à traiter les risques
à court terme et renforcer la résilience à long terme. Voilà pourquoi il est essentiel que le
développement durable soit pleinement intégré dans un cadre global de politique macroéconomique ", a déclaré le Secrétaire général.
Pour M. Ban, l'initiative du G20 sur le soutien à l'industrialisation en Afrique et dans les pays les
moins avancés (PMA) renforcera leur potentiel de croissance et de développement inclusif. « Le
rapport de l'ONUDI fournit un cadre global à cet égard », a-t-il indiqué. « Une augmentation des
investissements dans les infrastructures et l'industrie, l'accès au financement, le partage et le
transfert de technologies, la facilitation du commerce, le renforcement des capacités et
l'amélioration des environnements favorables peuvent soutenir la transformation nécessaire », at-il précisé.
« Le soutien du G20 à l'accord de Paris sur le financement climatique, adopté en décembre
dernier en France, est crucial », a souligné le Secrétaire général. « Maintenant, il est temps de
nous assurer que nous remplissons nos engagements sur le financement du climat, y compris
l'engagement de fournir 100 milliards de dollars au Fonds vert pour le climat», a-t-il ajouté,
décrivant le Fonds comme "une étape importante" pour soutenir les efforts des pays en
développement dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris.
G20 : Ban ki-moon exhorte tous les pays à
mettre en œuvre le Programme du
développement durable et l'Accord sur le
climat
4 septembre 2016 – Au sommet du G20, à
Hangzhou, en Chine, le Secrétaire général de
l'ONU, Ban Ki-moon, a salué dimanche
l'accent mis par le sommet sur les Objectifs de
développement durable (ODD) ainsi que la
ratification par la Chine et les Etats-Unis de
l'Accord de Paris sur le changement
climatique.
« Les ODD sont notre nouveau cadre pour
faire avancer la paix et la prospérité pour nous
tous et pour une planète saine », a rappelé M.
Ban lors d'une conférence de presse organisée
au premier jour de sa onzième et dernière
participation à un sommet du G20 en tant que
chef de l'ONU. « Je continue d'exhorter tous
les pays à aligner leurs politiques nationales,
leurs politiques et programmes socioéconomiques ainsi que leurs investissements
derrière ces ODD ».
Qualifiant « de progrès majeurs » la
ratification de l'Accord de Paris par la Chine
et les Etats-Unis, le Secrétaire général a
rappelé qu'il ne manquait plus que la
ratification par 29 Parties représentant 16%
des émissions mondiales afin que l'accord sur
le changement climatique entre en vigueur.
« Je demande instamment à tous les
dirigeants, en particulier les dirigeants des
pays du G20, de montrer leur leadership en
accélérant leurs processus de ratification
nationaux afin que nous puissions transformer
les aspirations de Paris en une action
climatique transformatrice dont le monde a
besoin de toute urgence », a déclaré M. Ban
qui s'est dit heureux d'entendre que le projet
de communiqué de ce sommet du G20
encourage l'entrée en vigueur rapide de cet
accord international clé.
« J'exhorte une fois encore les membres du
G20 à donner l'exemple sur cette question
déterminante du changement climatique », a
dit le Secrétaire général rappelant que les
На Саммите «большой двадцатки»
глава ООН призвал не забывать о
борьбе с изменением климата
04.09.2016 — В воскресенье в китайском
городе Ханчжоу стартовал Саммит
«большой двадцатки». Одной из главных
тем встречи станет устойчивое развитие.
Генеральный секретарь ООН
приветствовал этот факт в своем
выступлении на пресс-конференции перед
открытием саммита.
«Впервые в истории «большой двадцатки»
одной из главных тем проекта итогового
коммюнике стала Повестка дня в области
устойчивого развития», - сказал Пан Ги
Мун.
Глава ООН также напомнил, что достичь
Целей устойчивого развития будет
невозможно, если не принять меры по
борьбе с глобальным потеплением.
«Борьба с изменением климата и
достижение Целей устойчивого развития
должны идти рука об руку. Донести эту
идею до вас пытаюсь не я, ее пытаются
донести ученые, экономисты и эксперты»,
- сказал Генеральный секретарь.
В субботу приехавшие на саммит в
Ханчжоу президенты Китая и США
передали главе ООН грамоты о
ратификации Парижского соглашения по
климату. Китай и США лидируют по
объему выбросов парниковых газов. На
них приходится 38 процентов всех
эмиссий.
На сегодняшний день Парижское
соглашение по климату ратифицировали
26 стран. На них приходится 39 процентов
вредных выбросов в атмосферу. Для
вступления соглашения в силу требуется,
чтобы его ратифицировали, по меньшей
мере, 55 государств, которые производят
не менее 55 процентов от общего объема
парниковых газов.
procédures juridiques doivent être conclues
en parallèle avec un engagement renouvelé de
tous les pays, en particulier les États membres
de l'OCDE, à honorer leurs engagements en
termes de soutien financier et technique
envers les pays les plus vulnérables face au
changement climatique.
« En cette époque de fortes turbulences, je
salue l'approche inclusive et participative de
la présidence chinoise du G20, qui a impliqué
plus de pays non membre du G20 que jamais
auparavant dans l'histoire du sommet », a
souligné M. Ban. « Les pays du G20 ont un
rôle clé dans la promotion d'une croissance
économique stable, inclusive et durable, la
mise en œuvre du programme de
développement durable et dans le soutien à la
mise en œuvre de l'Accord de Paris », a-t-il
conclu.
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G20 : la délégation britannique priée de faire attention aux «belles espionnes chinoises»
©Des hauts responsables de la sécurité du Royaume-Uni ont prévenu les membres de
l'équipe de Theresa May de se méfier des diverses tactiques dont pourraient user les agents
chinois, afin de leur extorquer des informations confidentielles.
«Ne vous faites pas avoir par de belles espionnes locales» : c'est, en somme, l'une des consignes
que les chefs de la sécurité britannique ont fourni à la délégation nationale se rendant au sommet du
G20 à Hangzhou, en Chine, les 4 et 5 septembre.
Les officiels britanniques accompagnant le Premier ministre Theresa May, a rapporté le
journal The Daily Telegraph, ont en effet été prévenus qu'ils pouvaient être la cible de femmes
cherchant à entretenir avec eux des relations intimes, dans le but de leur subtiliser des informations
secrètes, ou bien d'installer des logiciels d'espionnage sur leur matériel informatique...
En plus de se méfier des trop belles opportunités qui se présenteraient à eux, les membres de la
délégation britannique ont reçu comme directive de n'accepter aucun cadeau de la part des Chinois et,
en particulier, aucun appareil électronique.
Afin de limiter au maximum les risques de piratage, les équipes de Theresa May se sont même
vues accorder des adresses mails et des téléphones portables temporaires, le temps de leur séjour en
Chine.
Une méthode déjà éprouvée auprès des officiels britanniques
De telles précautions sont loin d'être loufoques : en 2008, un conseiller du Premier ministre
britannique d'alors, Gordon Brown, avait été victime d'une agente chinoise. Comme il le relate dans
ses mémoires publiées en 2013 et cités dans le journal The Telegraph, Damien McBride avait eu le
plaisir, à l'occasion d'un sommet diplomatique, de ramener dans sa chambre d'hôtel une magnifique
Chinoise... Avant de constater, le lendemain matin, que son BlackBerry et la moitié des documents que
contenait sa serviette avaient disparus.
Ce genre de techniques d'espionnage, toutefois, n'est semble-t-il pas étranger aux services de
renseignement britanniques eux-mêmes : selon Edward Snowden, qui se base sur des documents
internes des autorités du royaume rendus publics en 2014, les agents britanniques ont déjà fait usage de
«pièges sexuels» à l'encontre d'espions rivaux, de hackers ou même de terroristes.
Barack Obama malmené par les autorités chinoises pour son dernier sommet du G20 ?
Source: Reuters
Barack Obama est arrivé le 3 septembre à Hangzhou pour participer au sommet du G20,
sa dernière visite dans le pays en tant que chef d'Etat. Une arrivée sur le tarmac de
l'aéroport mouvementée pour le président des Etats-Unis.
«Il est important que la presse ait accès au travail que nous sommes en train de faire, qu'elle ait la
possibilité de poser des questions», a déclaré Barack Obama après une arrivée mouvementée sur
le tarmac de l'aéroport de Hangzhou en Chine pour le sommet du G 20.
«Nous ne laissons pas nos valeurs et nos idéaux derrière nous quand nous voyageons», a-t-il
ajouté, assurant qu'il n'hésitait pas à parler des questions qui fâchent avec ses hôtes chinois.
«Quand je soulève des questions comme celle des droits de l'Homme, il y a certaines tensions qui
ne se produisent peut-être pas quand le président Xi rencontre d'autres dirigeants», a ajouté l'hôte
de la Maison Blanche.
Plus tôt dans la journée, alors le Premier ministre indien Narendra Modi, le président russe
Vladimir Poutine, la Sud-Coréenne Park Geun-hye ou encore le nouveau Premier ministre
Britannique Theresa May étaient reçus en grande pompe par les autorités chinoises, Barack
Obama a dû se contenter d'une cérémonie d’accueil beaucoup plus sobre, dans une partie isolée
de l'aéroport de Hangzhou.
De froid, l’accueil des autorités chinoises est devenu glacial quand un fonctionnaire chinois a
essayé de repousser les journalistes et même certains membres du personnel de la Maison
Blanche loin du président américain. Et quand un responsable de la Maison Blanche a expliqué
que la presse avait été autorisée à recueillir des images de l'arrivée de Barack Obama, un
responsable chinois s'est écrié : «C’est notre pays ! C’est notre aéroport !».
Quelques minutes plus tard, un officiel chinois ira même jusqu’à admonester publiquement
Susan Rice, la conseillère à la sécurité nationale des Etats-Unis, sous prétexte qu'elle ne se
positionnait pas à l'endroit prévu par le protocole.
Les autorités chinoises auraient-elles profité de la dernière venue officielle de Barack Obama en
Chine pour lui infliger un camouflet diplomatique à peine eut-il posé le pied sur le tarmac de
l'aéroport ? «La réception du président Obama et de ses équipe a été plutôt douloureuse»,
rapporte le New York Times. «Ces choses-là ne se produisent pas par erreur. Pas avec les
Chinois», a déclaré l'ancien ambassadeur du Mexique en Chine Jorge Guajardo, interrogé par le
journal britannique The Guardian. «J'ai été en poste en Chine pendant 6 ans, j'ai assisté à ces
visites officielles et je sais que tout est prévu et calculé dans les moindres détails. L’accueil de
Barack Obama n'a pas été une maladresse», précise l'ambassadeur. Pourquoi une telle attitude ?
Pour Jorge Guajardo, c'est autant un coup de communication envers les chinois que pour le reste
du monde : la Chine serait la nouvelle superpuissance et compte bien le faire savoir. «Les
Chinois sont très sensibles à ce nouveau nationalisme, ce regain de fierté nationale», conclut
Jorge Guajardo.
Lors de ce dernier sommet auquel participe Barack Obama, ce dernier devra aborder avec son
homologue chinois Xi Jinping les sujets épineux des tensions en mer de Chine méridionale et du
réchauffement climatique.
Dernier sommet du G20 du quinquennat de François Hollande
Le président François Hollande est lui arrivé le 4 septembre à Hangzhou, où il entend plaider en
faveur l'intensification de la lutte contre l'évasion fiscale et la corruption. «La France est
favorable à l'ouverture des échanges, mais dans la transparence, sur une base de réciprocité et
avec le respect des normes sociales et environnementales», peut-on ainsi lire sur la page
Facebook du chef de l'Etat français.
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