Precis de grammaire confus. C’est la forme même de la description, qui fige une
actance vive dans un déroulement infini : C’est pourquoi on la trouve aussi bien
à l’imp. Qu’au Pr., en particulier dans les textes qui cherchent à narrativiser la
description. Par exemple dans les segments de phrases suivants : « un vase qui
s’enroulait une ronde », « le socle où se levait quelque type admirable », « cette
jeunesse antique qui dessinait celle d’apollon », il s’agit de l’aspect inaccompli,
sécant parce que marquant la durée tensive d’un procès suspendu, dans un
repère chronologique passé. « Qui le percent de leur blancheur, glisse en
caresse, s’y tuyaute et s’y ride » a la même valeur mais au service d’une
chronologie arrêtée, ce présent n’est pas un temps référentiel, mais une
abstraction énonciative, utilisé pour les besoins d’une démonstration : personne
ne peut le comprendre comme un présent gnomique, mais personne ne peut le
prendre non plus comme un présent de narration anecdotique. L’aspect secant a
cette capacité de « dévitaliser » le procès de sa référence active, au profit d’un
usage énonciatif de pure représentation, désignation, démonstration : on est là
hors-réference non verbale. Enfin le gérondif conserve un emploi
semantiquement très proche de celui-ci, forme sur-etendue, pourrait-on dire du
présent de base : « en se collant… »
2.L’aspect non secant
Il caractérise le refus de toute extension durative, au profit d’une
ponctualité de la perception et de la designation-valeur ponctuelle. Cet aspect
non-secant est illustré par le PS., et par le présent de narration le plus strict(il
marche, il entend un bruit…)
III) Aspect perfectif vs aspect imperfectif
« On dit parfois aussi, avec le même sens, conclusif/non conclusif. Le
procès signifié par des verbes perfectifs comportent par eux-même,
indépendamment de tout effet extérieur exercé sur eux, une limitation. Une fois
commencé, le procès va nécessairement à un terme qui en constitue
l’achèvement. Naître et mourir sont perfectifs : on ne peut pas continuer à naître
ni à mourir dés le moment où l’on est né ou mort.
Inversement, les verbes imperfectifs signifient des procès qui, s’ils ne
sont pas interrompus par des circonstances extérieures, peuvent se prolonger
sans limitation. Les procès évoqués par des verbes tels que exister et vivre
peuvent bien être interrompus, mais cette interruption n’est pas inscrite dans le