
Valorisation des campagnes à la mer 
Navires Ifremer - IRD - IPEV 
VANARC-OBS fait partie de l'expérience 
sismologique de ARC-VANUATU. Le réseau 
sismologique (Figure 3) se situe dans la région au-
dessus de la zone inter-plaques bloquée ou aucune 
rupture majeure n’est intervenue depuis le seisme 
d’août 1965. Cette région s’étend depuis la moitié 
sud de Santo jusqu'à la partie nord de Malicollo, 
couvrant les deux blocs sismotectoniques les plus 
actifs. En se focalisant uniquement sur ces deux 
blocs, cette étude réalisera un dispositif dense de 
mesure capable de résoudre la géométrie de la zone 
sismogène, ici très peu profonde. Plusieurs études 
sismologiques de l'archipel de Vanuatu ont déjà été 
faites, mais jamais avec une telle résolution, celle-ci 
devrait nous permettre d'isoler les aspérités dans la 
zone sismogène. Ces informations aideront dans 
l'interprétation des données géodésiques récoltées 
depuis plus d’une décennie et qui seront encore 
collectées de manière très dense pendant la durée du 
projet ANR. Les mesures seraient à une échelle 
assez fine pour discerner les variations de 
déformation au sein d’un segment de subduction. 
Les études antécédentes nous permettent de savoir 
où mettre les instruments pour couvrir un bloc entier, qui est bloqué depuis un long moment. 
 
2 – Rappel des objectifs 
L'objectif principale des missions VANARC-OBS est de compléter le réseau sismologique terrestre, afin 
d'obtenir une couverture uniforme sur deux blocs sismotectoninques jusqu'a l'interface entre les plaques.  
Cette étude adresse les questions suivantes: 1) où et comment se passe la relaxation asismique des 
contraintes?  2) quelles sont les régions où l’on peut s’attendre à de gros séismes? et 3) Quels sont les 
mécanismes qui se superposent à la déformation élastique et contrôlent la formation du relief tectonique à 
long terme ?  
Ces données fourniront aussi d’importantes contraintes pour des inversions sur la distribution des 
glissements dans la zone de rupture (Salichon et al., 2003). Simultanément, des données GPS hautes 
fréquences vont être acquises pour nous permettre de suivre la microsismicité et l’activité sismique de 
trémor pendant les “glissements silencieux”, ainsi que pour localiser ces zones de glissement. Ces 
données seront également utiles pour la caractérisation probabilistique du risque sismique. Ce risque est 
calculé comme la probabilité d’excéder un mouvement du sol donné dans une période temporelle 
d’intérêt (e.g. sur 50 ans, la durée de vie moyenne pour un bâtiment conventionnel). Les résultats de ces 
études sont utilisés par les ingénieurs en charge de concevoir les constructions parasismiques et par les 
autorités en charge de la gestion des risques sismiques. Deux études probabilistiques ont été menées 
récemment au Vanuatu : une étude de site à l’échelle de la capitale Port-Vila (Shorten et al. 2001), et une 
étude régionale à l’échelle de l’arc insulaire (Suckale et al., in prep). Ces études ont donné des résultats 
très différents sur l’accélération maximale attendue. Un des principaux problèmes rencontré pour 
l’estimation étant l’identification des zones sismiques.  
 
Figure 3.  Distribution des sismometres terrestres 
prevus (cercles) et des sismometres fond de mer 
proposés (carrés).  Lignes pointillés indiquent la 
frontieres entre blocs sismotectoniques (voir 
Figure 2).