Guide du partage des bandeaux publicitaires au

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Rapport du groupe de travail sur l’utilisation
de bandeaux promotionnels sur les sites de l’Administration
Direction des affaires publiques et des communications
Ministère des Services gouvernementaux
20 mars 2008
CONTEXTE
En septembre 2007, des membres du comité de coordination de la mission
économique et du développement durable du ministère du Conseil exécutif (MCE) ont
soulevé des questions relativement aux divers bandeaux promotionnels que l’on
trouve sur les sites Internet des ministères. Ils ont suggéré au ministère des
Services gouvernementaux (MSG) d’examiner la situation et de leur en faire rapport.
Une première vérification menée par le MSG en octobre 2007 a permis de faire
certains constats dont les suivants :


il y a en moyenne six bandeaux promotionnels à la page d’accueil des sites
ministériels ;
il n’y a pas de consigne gouvernementale pour le format et le positionnement
de ces bandeaux et aucune règle ne précise ni ne fixe la période de diffusion
(voir problématique).
À la suggestion du MSG, le comité a convenu qu’il y avait lieu de pousser plus loin la
réflexion en constituant un groupe de travail formé de représentants des deux
missions (sociale, éducative et culturelle, et économique et de développement
durable) du MCE.
Le groupe de travail sur l’utilisation de bandeaux promotionnels sur les sites de
l’Administration s’est donc constitué, puis des rencontres ont eu lieu les 15 et
29 janvier ainsi que le 12 février 2008. Il est coordonné par M. Jacques Duval,
directeur des affaires publiques et des communications du ministère des Services
gouvernementaux.
MANDAT
Le groupe de travail sur l’utilisation des bandeaux promotionnels sur les sites de
l’Administration a pour mandat de proposer des consignes aux ministères et aux
organismes en matière de création, d’utilisation et de partage de bandeaux
promotionnels sur les sites Web de l’Administration. Ces recommandations prennent
en compte le programme d’identification visuelle (PIV) 1, les standards internationaux
de création de sites Web issus du W3C2, les standards de publicité interactive
présentés par le Bureau de la publicité interactive du Canada (IAB) 3 et les meilleures
pratiques qui ont cours dans le monde du Web.
Le groupe de travail doit également suggérer des balises éditoriales afin d’aider les
ministères à privilégier l’un ou l’autre des bandeaux lorsqu’il y a plusieurs demandes
et afin de déterminer leur durée d’affichage.
La Direction des affaires publiques et des communications du ministère des Services
gouvernementaux tient à remercier, pour leur collaboration, les communicateurs et
membres du groupe suivants : Mmes Maryse Caron (MESS), Jacinthe Fortin (MCCCF),
Nathalie Germain (MCE), Élaine Paris (MRNF) et Stefania Zenadocchio (MSG) ainsi
que MM. Pierre Castonguay (MDEIE), Benoit Girard (MSG) et Guillaume Tessier
(MCE).
1
2
3
http://www.piv.gouv.qc.ca/accueil.htm
http://www.w3.org/
http://www.iabcanada.com/standards/fr_ad_formats.shtml
2
DÉFINITION
Les bandeaux promotionnels que l’on trouve sur les sites Web de l’Administration
reposent sur des formats d’images standardisés (GIF, JPEG, PNG) ou sur la
programmation Flash. Certains sont fixes et d’autres sont animés.
Aussi, pour assurer une plus grande cohérence, les bandeaux promotionnels
respectent les normes graphiques pertinentes du PIV, en affichant, notamment, la
signature du « Québec drapeau » à la toute dernière image animée d’un GIF.
« Ces images servent de complément à l’actualité et visent à souligner un fait, un
événement, un programme ou un service. Elles contiennent un hyperlien qui pointe
en général sur une page d’un ministère ou d’un organisme, mais qui peut aussi
diriger vers une page intermédiaire.
Enfin, les bandeaux dits « de sortie » apparaissant également dans le haut de
certaines pages appelées par un hyperlien, servent à avertir l’internaute qu’il :



quitte l’espace virtuel du gouvernement du Québec ;
peut fermer la page à son gré ;
n’est plus protégé par la politique de confidentialité du gouvernement du
Québec »4
PROBLÉMATIQUE
Malgré l’absence de données exhaustives, les différentes expériences Web des
ministères représentés au sein du groupe, font ressortir que l’efficacité d’un bandeau
promotionnel serait surestimée. C’est du moins ce que nous disent les tests
d’utilisabilité menés à ce jour.
Les principaux éléments pouvant expliquer ce constat sont multiples. « Selon le
Guide annuel Média 2008 d’Info Presse, même si la pénétration d’Internet au Québec
a de nouveau augmenté, atteignant 62,1 % en 2007, soit une hausse de 1,4 %, le
Web est principalement utilisé pour la consultation des moteurs de recherche, alors
que près de 30 % des Québécois les consultent et plus de 35 % dans le reste du
Canada »5.
C’est donc dire que les internautes arrivent directement à l’information recherchée
par l’intermédiaire des moteurs et non des bandeaux promotionnels.
D’après le CEFRIO6, qui réalise annuellement le sondage NETendances auprès d’un
millier de Québécois, ce phénomène se confirme. À la question : « Lorsque vous
Politique éditoriale de Portail Québec, Direction de la gestion de l’information du portail gouvernemental,
Version 0.9a, septembre 2006, p. 18
4
Guide annuel Média 2008 d’Info Presse, p. 160
4
http://www.infometre.cefrio.qc.ca/loupe/omnibus/divertissement_1207.asp
4
3
recherchez une information sur un programme, un service, une loi ou une
réglementation sur un site Internet d’un ministère ou d’un organisme du
gouvernement du Québec, quel moyen utilisez-vous en premier ? », les résultats de
décembre 2007 indiquent que 54 % utilisent d’abord un moteur de recherche, 9,1 %
se rendent directement sur le portail gouvernemental de services (www.gouv.qc.ca)
et 8,5 %, se rendent sur le site Web du ministère qui offre le service ou le
programme.
Ainsi, malgré l’esthétisme recherché et le recours à l’animation dans l’intention
avouée d’attirer l’attention, l’internaute semble n’accorder que peu d’attention aux
bandeaux promotionnels.
Aussi, même s’il est vrai que le coût de placement média sur les sites de
l’Administration est nul ou qu’il peut y avoir une saturation du nombre des bandeaux
promotionnels sur les sites des ministères sondés, le taux de clics ou de consultation
des bandeaux promotionnels demeure très faible, peu importe le message de la
campagne.
D’un autre côté, la « désensibilisation volontaire ou involontaire à la publicité sur
Internet » (banner blindness7et8) demeure l’élément le plus plausible pour expliquer
la faible popularité des bandeaux auprès des internautes. En effet, l’internaute
cherche une information précise lorsqu’il navigue et il assume que celle-ci se
trouvera dans un texte plutôt que dans une image. Il associe également l’image à la
publicité et évite instinctivement de prendre connaissance du contenu véhiculé,
comme l’ont mentionné de nombreux participants à des tests d’utilisabilité réalisés
pour divers sites de l’Administration.
Ajoutons que la majorité, sinon l'ensemble des fureteurs en usage, permettent à
l'utilisateur de désactiver l'affichage des bandeaux promotionnels et que beaucoup
de citoyens et d’entreprises ne s'en privent pas. Ainsi, bien que le concepteur du site
Web puisse fixer le comportement de ses bandeaux promotionnels et déterminer le
nombre de fois qu’une animation va s’exécuter, il n’a aucune garantie qu’ils
s’afficheront sur le poste des utilisateurs.
RECOMMANDATIONS
Malgré les données précédentes, les bandeaux promotionnels sont fort probablement
là pour rester. Le groupe de travail demeure convaincu que les ministères et les
organismes ont intérêt à partager des éléments d’information tant à l’interne qu’à
l’externe. Il convient toutefois qu’il ne faut pas utiliser les bandeaux promotionnels à
outrance.
Le groupe de travail fait donc les recommandations suivantes selon le rôle de chacun
dans la publication de bandeaux promotionnels.
Recommandations d’ordre général pour les ministères et les organismes

7
8
L‘utilisation d’un bandeau promotionnel demeure un moyen pertinent pour celui
qui y voit un complément à sa campagne d’information multimédia.
http://en.wikipedia.org/wiki/Banner_blindness
http://useit.mondosearch.com/cgi-bin/MsmFind.exe?QUERY=banner+blindness
4

Lorsqu’il est nécessaire de sélectionner un bandeau promotionnel, le groupe de
travail est d’avis qu’il faut privilégier un bandeau qui soit lié à une consultation
publique ou à une information et qui s’adresse au plus grand nombre, ou un
bandeau portant sur un nouveau service ou programme destiné au grand public
et ayant obtenu l’approbation officielle.

Les bandeaux concernant une activité de l’administration publique ont préséance
sur ceux qui soulignent des événements internationaux, fédéraux ou
municipaux.9

Lorsque le Secrétariat à la communication gouvernementale accorde la priorité à
la diffusion d’un bandeau promotionnel particulier, chaque directeur des
communications reçoit une note du gestionnaire du SCG précisant le caractère
obligatoire ou non de la demande d’affichage ainsi que la période de diffusion.
Recommandations pour les producteurs de bandeaux promotionnels
Lors de la production bandeaux promotionnels pour les sites Web gouvernementaux,
il est impératif de se conformer aux normes graphiques du PIV (dont la signature du
« Québec drapeau » à la toute dernière image animée d’un bandeau), aux standards
du W3C et de l’IAB. Une attention particulière doit également être prêtée à la qualité
de la langue.

Les producteurs doivent, idéalement, proposer plus d’une dimension de bandeau
promotionnel afin de faciliter leur intégration dans les nombreux sites Internet ou
dans les intranets des ministères et des organismes.
o
Les formats les plus recommandés par l’IAB sont l’îlot
(300 x 250 pixels), la superbannière (728 x 90 pixels) et le gratte-ciel
large (160 x 600 pixels). Notons que le portail du Québec préfère le
format 120 X 60 pixels et que les ministères et les organismes n’ont
généralement pas l’espace pour afficher des bandeaux de plus grand
format.

Les producteurs offrent également une nouvelle brève ou un texte d’actualité qui
introduit le bandeau promotionnel, permettant ainsi une plus grande
compréhension des objectifs et une meilleure visibilité de la campagne.

Les producteurs acheminent leur bandeau promotionnel non obligatoire en
utilisant la liste des Webmestres, lien électronique privilégié par la communauté
gouvernementale des spécialistes du Web. Le groupe de travail recommande une
période d’affichage de deux semaines (par défaut). L’annonceur qui le souhaite
peut préciser une période plus ou moins longue.
Recommandations
promotionnels
pour
les
diffuseurs
et
relayeurs
de
bandeaux
Les diffuseurs et relayeurs de l’Administration qui accueillent sur leurs sites les
bandeaux de leurs collègues, demeurent les gardiens du PIV, du respect de la
Politique éditoriale de Portail Québec, Direction de la gestion de l’information du portail gouvernemental,
Version 0.9a, septembre 2006, p. 12
9
5
langue, du respect des standards du W3C et de l’IAB, de l’esthétisme et de
l’ergonomie globale de leurs sites Web.
C’est pourquoi le groupe de travail se limite à suggérer l’une des trois pratiques
suivantes ou un mixte de ces dernières :

L’allégement de la page d’accueil du site Web en limitant l’utilisation de bandeaux
promotionnels à un maximum de six, notamment pour des raisons d’ergonomie.

La définition de zones précises destinées aux différents types de bandeaux
promotionnels, telles que :

o
le positionnement de bandeaux ministériels à la droite de la page d’accueil, si
c’est possible ;
o
le positionnement de bandeaux obligatoires et à portée gouvernementale, au
centre et en bas de la page d’accueil, si c’est possible.
La création d’une section pour les campagnes promotionnelles accessible à partir
de la page d’accueil du site Web, afin de concentrer tous les bandeaux au même
endroit et permettre de les associer à un court texte de présentation qui
atténuera le caractère publicitaire des bandeaux.
En guise de conclusion, le groupe de travail est d’avis, lorsque c’est possible, qu’il
serait intéressant que les diffuseurs et les relayeurs communiquent les retombées de
leur campagne (efficacité, rapport Webtrends, rapport interne, rapport de
participation, etc.) aux producteurs.
Les producteurs devraient, à leur tour, informer les communicateurs de
l’Administration des retombées plus globales des campagnes, afin d’en arriver à
mieux évaluer l’efficacité réelle des bandeaux promotionnels.
6
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