
- Dans l’analyse néoclassique, la difficulté à licencier peut aussi être vue comme une cause de chômage
(rigidités). Les employeurs n’embauchent pas car ils ont peur de ne pas pouvoir se séparer de leurs salariés
quand nécessaire. Il faudrait donc faciliter les licenciements.
Exercice d’analyse :
Document 4 : Quelle est la relation entre coût du travail et chômage ? [Bordas, p. 355]
2 - Développer la flexibilité
Flexibilité : capacité d’adaptation de l’entreprise à la demande et à la concurrence.
Texte 2 p. 358 : La flexibilité du travail, pourquoi ?
Il y a 5 formes de flexibilité :
- la flexibilité salariale : le fait que les salaires puissent diminuer lorsque la situation se détériore.
- la flexibilité quantitative externe : réduction des effectifs ou licenciement, recours au travail temporaire.
- l'externalisation : le fait qu'une entreprise ait recours au service d'une autre par assurer une activité
autrefois interne à la première (ménage).
- la flexibilité quantitative interne : variation du nombre d'heures de travail.
- la flexibilité fonctionnelle : consiste à modifier l'affectation des salariés en fonction des besoins de
l'entreprise.
Exercice p. 359
La théorie néo classique pense que la flexibilité est favorable à l’emploi :
- la flexibilité salariale permet à l’entreprise d’être plus compétitive, donc + de vente, donc + d’emplois.
Cette flexibilité est au cœur de la théorie néo-classique.
- l’externalisation permet de mieux contrôler les coûts de production. donc + de vente, donc + d’emplois.
- la flexibilité quantitative externe permet de mieux contrôler les coûts de production. donc + de vente, donc
+ d’emplois.
- La flexibilité quantitative interne et la flexibilité fonctionnelle permettent de mieux s’adapter aux variations
de la demande. Donc, meilleure compétitivité de l’entreprise.
La flexibilité aurait l’avantage de lutter contre un chômage de longue durée en favorisant les entrées en
emploi, même si elle favorise aussi les sorties de l’emploi.
En France en 2010, les contrats à durée déterminée représentaient 76,6 % des flux d’embauches et 9,6 % du
stock des emplois salariés.
La flexibilité quantitative externe conduit à la segmentation du marché du travail.
On considère qu’un manque de flexibilité génère un chômage structurel.
Un décret durcit les sanctions contre les chômeurs refusant 2 offres d’emploi. (LM 13/09/08)
Loi du 1er août 2008 relative aux droits et devoirs des demandeurs d’emploi.
L’objectif est de diminuer les offres d’emploi non pourvues. Il porte à deux mois la durée de radiation des demandeurs
d’emploi qui ont refusé deux offres d’emploi raisonnables (contre 15 jours actuellement en cas de refus d’emploi).
Le demandeur d’emploi organise avec le conseiller un projet personnalisé d’accompagnement vers l’emploi.
Au bout de 3 mois, s’il n’a pas trouvé d’emploi il doit accepter une offre rémunérée à 95% de son salaire.
Au bout de 6 mois, s’il n’a pas trouvé d’emploi il doit accepter une offre rémunérée à 85% de son salaire.
Après un an de chômage, l’emploi proposé sera « acceptable » s’il est rémunéré au moins au hauteur du revenu de
remplacement (allocation, RMI).
Le dispositif risque d’échouer si les outils de formation et de reconversion destinés aux personnes les plus en difficulté
ne sont pas améliorés.
Accord sur la modernisation du marché du travail – janvier 2008.
- Insertion des jeunes : un stage dans une entreprise réduit de moitié la période d’essai.
- Le CDD à objet défini : nouveau CDD réservé aux cadres et ingénieurs créé à titre expérimental dans certaines
branches ou entreprises pour une période de 18 à 36 mois.
- Rupture de contrat de travail de gré à gré (accord entre les deux parties) : s’il y a minimum 1 an de présence dans
l’entreprise, cela ouvre un droit à une indemnité de licenciement (20% du salaire mensuel) et aux allocations chômage.