On effectue ce test à une fréquence donnée à 20 dB au dessus du seuil d’audition avec un son
continu sur lequel on envoie une variation d’intensité. Au départ, on prend une variation de 5
dB pour faire reconnaître le test, puis on prend des variations de 1 dB. La modulation dure
2/10ème de seconde et intervient toutes les cinq secondes. On laisse passer 20 modulations et
on compte le nombre de variations perçues par le patient qu’on multiplie par 5 pour avoir un
pourcentage. Une oreille saine ne perçoit pas une variation de 1db alors qu’une oreille atteinte
de recrutement oui. Si le résultat est inférieur à 20 %, le test est négatif, entre 20 et 60 %, le
test est douteux, au-delà de 60 % on parle de recrutement. Ce test est réalisable pour toutes les
fréquences. Le seuil différentiel peut être recherché par l’audiométrie automatique de Békésy.
3. Recherche du seuil d’audibilité maximum
On effectue cette recherche en augmentant progressivement l’intensité d’une audiométrie
tonale pour obtenir le seuil d’inconfort. On a environ 110 dB pour une oreille saine et
beaucoup moins pour une oreille pathologique.
On peut rechercher ce seuil avec le réflexe stapédien pour toutes les fréquences.
On met en évidence le recrutement si on a un écart de 50 dB entre le seuil d’audition et le
seuil stapédien.
Les trois tests sont nécessaires pour parler de recrutement, souvent présent dans le cas d’une
lésion de l’organe de Corti : surdité de perception cochléaire.
III Distorsion sur l’axe du temps
On recherche la fatigue auditive par l’audiométrie automatique de Békésy et on compare
l’intensité du seuil en son discontinu par rapport à celle du son continu. Il existe un autre test :
le Tone Decay test. On prend le seuil d’audition et on envoie un son continu pour cette valeur
pendant une minute. Dès que le patient n’entend plus il lève le doigt et on augmente de 5 dB
jusqu’à ce qu’il n’entende plus …
Par exemple : pour 2 kHz avec un seuil à 40 dB
On considère que 15 dB d’augmentation pour une oreille saine est la référence.
Si Δ = 15 à 20 dB : relapse I
Si Δ > 20 dB : relapse II
On met en évidence la fatigue auditive. On le constate au niveau des surdités de perception
rétro cochléaires (nerf auditif) et notamment dans le cas des neurinomes de l’acoustique pour
lesquels on a recours à une chirurgie non réparatrice voire même aboutissant à une cophose.