La famille des vents Les bois et les cuivres sont des instruments à vents. Le musicien souffle pour mettre l'air en vibration et produire le son. Le système d'émission du son fera la différence entre les bois et les cuivres. Les instruments de la famille des bois ont une anche, simple ou double. Les cuivres ont une embouchure, comme la trompette et ce sont les lèvres du musicien qui font vibrer l'air. Il faut aussi parler de la flûte traversière qui possède une "embouchure" particulière. C'est un biseau sur lequel l'air projeté par le flûtiste se mettra en vibration. Les principaux bois sont : le hautbois le cor anglais le basson la clarinette le saxophone la flûte traversière Les principaux cuivres sont : la trompette le cor le trombone le tuba Hautbois Joueur, joueuse de hautbois : hautboïste. Définition encyclopédique Instrument à vent en bois, à tuyau de perce conique et à anche double Dans le hautbois, la perce du tuyau, la forme du pavillon, le nombre de clés, la longueur de l'anche, le mode de fixation des clés ont fait l'objet de recherches diverses et permis la fabrication d'instruments qui diffèrent par la sonorité, l'ambitus, la facilité d'utilisation. Le hautbois d'orchestre actuel est d'origine française. Perfectionné vers le milieu du XVIIe siècle par Hotteterre et Philidor, il doit à Adolphe L. Lorée (début du XXe siècle) sa facture moderne. Sa tessiture actuelle est de deux octaves et une sixte (à partir du si bémol). Händel, Telemann, Vivaldi, C.Ph.E. Bach, B. Marcello, Dittersdorf, Haydn ont écrit des concertos pour hautbois, tandis que Mozart l'a utilisé pour le quatuor. Employé davantage dans l'orchestre à l'époque romantique, il connaît actuellement une certaine faveur comme instrument soliste (Hindemith, Milhaud, Britten, Dutilleux). Le hautboïste donne le 'LA' lorsque l'orchestre s'accorde. Le premier violon s'accorde sur le hautbois puis il fait accorder tous les pupitres. Evolution de l'instrument Comme beaucoup d'instrument ancien, le hautbois était au XVII eme beaucoup plus rudimentaire qu'aujourd'hui. Avec un nombre de clés réduits, le jeu était plus ardu et la justesse plus aléatoire, tout au moins, elle demandait une grande maîtrise de l'instrument. Les facteurs, eux-même musiciens, ont fait évoluer leurs instruments afin de l'améliorer. Les premiers hautbois n'avaient pas plus de clé que les flûtes à bec. Voyez l'évolution (cf photo) !! Le cor anglais Joueur, joueuse de cor anglais : ? . Définition encyclopédique Instrument à vent en bois, à tuyau de perce conique et à anche double Le cor anglais est un grand hautbois. Il sonne une quinte plus bas. Comme le hautbois, il a une perce conique. Visuellement, on le distingue par un pavillon en forme de poire (piriforme) et un bocal (tube de métal) long, conique et courbe. Le son du cor anglais est plus doux, plus chaleureux que celui du hautbois. L'origine du nom "cor anglais", semble venir d'une mauvaise traduction de "engelisches horn" qui signifie cor angélique en allemand. Ce mot en arrivant en France a été déformé en english horn, qui a été traduit par cor anglais. Ce n'est pas un cor comme le cor d'haomonie et il n'est pas anglais !! Il y bien d'autres explications mais celle-ci a la faveur des hauboïstes. LE BASSON Instrument à vent à anche double, de perce conique, faisant partie des bois. Joueur Joueuse de basson : basson ou bassoniste Basse de la famille du hautbois, il est formé d'un long tuyau en érable d'environ trois mètres replié sur lui-même, que l'instrumentiste tient sur le côté droit, pavillon orienté vers le haut. Les deux branches sont reliées entre elles par une culasse en forme de U très serré. L'anche double (voir hautbois) est fixée au bout d'un court tuyau de cuivre appelé bocal. Depuis le dulcian, ancêtre du basson, la facture de l'instrument s'est enrichie d'un grand nombre de clefs permettant un jeu plus aisé. Au XIXe siècle, le facteur allemand Wilhelm Heckel a apportéà l'instrument d'importantes modifications, donnant au basson allemand un jeu et un son sensiblement différents de ceux de l'instrument français, qu'il tend à remplacer dans la plupart des orchestres. Peu homogène, la sonorité du basson est mordante dans le grave et étouffée dans l'aigu. Deux types de basson coexistent encore aujourd'hui. Le basson français et le "fagott" ou basson allemand. C'est ce dernier qui rencontre le plus de succès auprès des joueurs et il a la préférence des chefs d'orchestre. Le basson français encore enseigné dans les conservatoires tant à disparaître. Les deux instruments différent par leur mécanisme et donc par leur doigté. Le fagott possède un nombre de clés plus important et donc des doigté plus facile. Le passage de l'un a l'autre demande un grand travail. La même aventure est arrivée au hautbois allemand qui n'est plus joué aujourd'hui. La clarinette Joueur, joueuse de clarinette : clarinettiste Du latin clarus « clair ». Instrument à vent de la famille des bois, à perce cylindrique, à anche simple. Il se compose d'un bec — l'embouchure — sur lequel est fixée l'anche au moyen d'une ligature. Entre le bec et le corps du haut s'intercale le barillet. Viennent ensuite le corps du bas et enfin le pavillon. Vingt-quatre trous, 17 clés et dix doigts de clarinettiste ! La clarinette a été inventée en Allemagne à la fin du XVIIème siècle par Johann Christoph Denner (1665-1707. Ce dernier s'est basé sur un instrument de l'époque : le chalumeau, qu'il a modifié pour augmenter son étendue. La clarinette possède alors 13 clés. C'est un facteur français aidé d'un grand clarinettiste H.E. Klose (1808-1880) qui adapta le principe mis au point par TH. Boehm pour la flûte. Ils lui donnèrent le perfectionnement qu'on lui connaît aujourd'hui. C'est l'instrument à vent possédant la plus grande étendue : 3 octaves et une sixte, soit 45 notes. L'ambitus de la clarinette se divise en quatre registres LE SAXOPHONE Joueur, joueuse de saxophone : saxophoniste. Le saxophone est un instrument qui a été inventé par un facteur belge, Adolphe Sax, en 1846. Il souhaitait créer un nouvel instrument pour l'orchestre. Il associa un bec de clarinette à un instrument de la famille des cuivre aujourd'hui disparu. Il oeuvra pour que les compositeurs de l'époque l'utilisent dans leur partitions. On peut citer Berlioz, d'Indy, Ravel, Honegger, Milhaud. Mais c'est plus la musique militaire puis le jazz qui apportèrent au saxophone sa célébrité. On n'entend rarement le saxophone dans les orchestres symphoniques. Instrument de la famille des bois si l'on se réfère à l'anche simple. Mais il n'a jamais été fabriqué en bois contrairement aux autres membres de la famille. La flûte traversière était en bois à l'origine même si aujourd'hui les modèles en métal sont les plus courants. La famille des saxophones comprend sept modèles — tous transpositeurs — ayant chacun une tessiture de deux octaves plus une quinte. Elle est constituée par le sopranino (en mi bémol), le soprano (en si bémol), l'alto (en mi bémol), le ténor (en si bémol), le baryton (en mi bémol), le saxophone basse (en si bémol) et le saxophone contrebasse (en mi bémol). Ces sept instruments couvrent une étendue totale de cinq octaves plus une quinte. Ils s'écrivent tous en clé de sol. C'est, avec la trompette, l'instrument favori des musiciens de jazz. LA FLUTE Joueur, joueuse de flûte : flûtiste. Petit historique La flûte est un instrument à bouche. Pas d'anche comme pour la clarinette ou le hautbois ni d'embouchure comme la trompette. L'air projeté sur un biseau est mis en vibration dans un tube. La longueur du tube fait la hauteur de la note. Un tube donne une note fondamentale et en faisant varier la pression (la force avec laquelle l'air est projeté) on peut entendre des harmoniques de cette fondamentale. Pour faire plusieurs notes, on peut associer plusieurs tuyaux : c'est la flûte de pan. On peut également modifier la longueur du tuyau en y perçant un trou. Ce trou réduira la longueur apparente du tuyau et la note sera plus aiguë. En bouchant le trou on retrouvera la note fondamentale. Nous avons dix doigts, on peut donc faire 10 trous... Une flûte du XVII ème siècle © FluteHistory.com Evolutions Des peintures étrusques nous montrent les premières représentations de flûtes. On peut y voir qu'elles ont déjà six trous. Ces flûtes, ou des modèles très similaires se répandent en Europe jusqu'au XII ème siècle. Au milieu du XVII ème, la famille Hotteterre améliore ces flûtes, permettant un jeu plus facile et plus juste. Elles sont fabriquées en trois parties : la tête, le corps et la patte. La patte possède une clé pour boucher un trou hors de portée des doigts. Pour faire varier la tonalité, le corps était interchangeable. En le remplaçant par un plus petit ou plus grand on pouvait jouer dans des tonalités plus hautes ou plus basses. Le picolo qui sonne une octave plus haut que la flûte en do © 2002 Centre national des Arts La flûte traversière aujourd'hui Dans la première moitié du XIX siècle, Théobald Boehm développa et améliora considérablement l'instrument. D'ailleurs, il n'a plus évolué depuis. Il positionna tous les trous nécessaires à leur emplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Il ne teint pas compte de la "jouabilité". Il y a bien plus de trous que le joueur ne possède de doigts. Il sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanisme qui permet de boucher et déboucher les trous. Ce mécanisme est fait de plateaux, qui bouchent les trous, actionnés soit directement par le doigt du joueur, soit par un système de tiges de renvoi. Ces tiges permettent de boucher un trou trop éloigné des mains. Il arrive même que ces jeux de tiges mettent en mouvement plusieurs plateaux avec un seul doigt. Les principales flûtes traversière sont : la flûte picolo en do (une octave plus haut que la flûte en do) la flûte en do la flûte alto en sol (une quarte plus bas que la flûte en do) la flûte basse en do (une octave plus bas que la flûte en do) La flûte "normale" en do © 2002 Centre national des Arts Et la flûte à bec ? Bonne question !! La flûte à bec est une flûte. Elle doit cela à son principe d'émission du son. L'air est envoyé sur un biseau qui fait vibrer le contenu du tuyau. L'air est dirigé vers le biseau par un conduit (dans le bec). C'est donc très facile d'émettre un son !! Elle n'a pas évolué depuis plusieurs siècles. Son ambitus est de deux octaves. C'est bien moins que la flûte traversière. Elle a 10 trous et il n'y pas de mécanisme. Hormis pour les flûtes ténor et basse qui ont une ou deux clés pour boucher les derniers trous de la main droite (celle du bas). Les quatre derniers trous vont par deux et sont bouchés avec l'annulaire et l'auriculaire de la main droite. On n'entend que rarement la flûte à bec dans les orchestres symphoniques. Elle a depuis longtemps été remplacée par la flûte traversière, plus puissante, à l'étendue plus grande. Mais elle fait le bonheur des formations de musique baroque où son timbre très doux (d'où son deuxième nom : la flûte douce) est très prisé. La famille des cordes Les instruments à cordes se répartissent en plusieurs groupes. Ces instruments ont en commun des cordes qui vibrent au dessus d'une caisse de résonance. Cette caisse de résonance amplifie du son et lui donne son timbre, sa couleur. La hauteur de la note variera avec la longueur et la grosseur de la corde. Pour le piano (comme pour le clavecin ou la harpe), il y a autant de cordes (ou de groupes de cordes) de longueur fixe que de notes possibles. D'autres instruments (le violon, la guitare) ont un petit nombre de cordes dont on peut faire varier la longueur pour en modifier la hauteur. Les cordes seront frottées avec un archet composé d'une baguette souple en pernambouc sur laquelle est fixée une mèche en crin de cheval. Un système à vis permet de tendre l'archet à la convenance du musicien. Les cordes seront pincées soit par les doigts du musicien (guitare, harpe) soit par un mécanisme mu par le clavier (clavecin). Les cordes frottées : le violon l'alto le violoncelle la contrebasse Les cordes pincées : le clavecin la guitare la harpe Les cordes frappées : le piano Le violon Joueur, joueuse de violon : violoniste, violon. Petit historique Le violon est un instrument de musique à cordes frottées qui est apparu sous ce nom dans le premier tiers du XVIe siècle. Il se situe au terme de l'évolution progressive des cordes à archet (rebec et vièles). Ses ancètres date du IXeme siècle au moins et sont des arcs musicaux auxquels furent ajouté petit à petit des caisses de résonance. La famille des cordes frottées est née avec l'apparition des archets pour faire entrer les cordes en vibration. Apparu en même temps que la famille des violes de gambe, le violon les éclipse dans le courant du XVIIIe siècle, aussi bien dans la musique de chambre que dans la musique symphonique. La forme actuelle du violon tel que nous le connaissons aujourd'hui remonte à la première moitié du XVI. Mais le modèle, pour tous les luthiers, est dû au célèbre ANTONIO STRADIVARI (1644-1737). Comment ça marche ? En frottant les cordes avec son archet, le violoniste les fait vibrer. La vibration de la corde est transmise à la caisse de résonance par le chevalet. La hauteur de la note dépend de la longueur et de la grosseur de cette corde. Plus la corde est longue, plus le son qu'elle produit est grave. De même, plus elle est grosse, plus grave est le son. En modifiant la longueur de la corde, la hauteur de la note change. En plaquant fermement les cordes sur la touche avec les doigts de la main gauche, le violoniste peut faite toutes les notes de la gamme. Les quatre cordes ayant la même longueur, elles sont chacune de taille différente. Comment c'est fait à l'intérieur ? Le violon appartient à la famille des cordes à archet, qui comprend également l'alto – accordé une quinte au-dessous du violon –, le violoncelle et la contrebasse. Le violon se tient entre l'épaule et le menton, en position presque horizontale. Il comporte une caisse de résonance et un manche. La caisse de résonance est formée par la table, percée par les ouïes en forme de « f », par le fonds et par les éclisses. À l'intérieur, l'âme, fin cylindre de bois maintenu entre la table et le fond, sous le chevalet, soutient la voûte de la table et communique à l'ensemble de l'instrument les vibrations sonores. La barre est une nervure de bois collée sous la table, à l'intérieur, dans le sens de la longueur. Le manche vient s'encastrer par le talon dans un tasseau placé à l'intérieur, dans la partie supérieure de la caisse. Il supporte la touche, pièce d'ébène sur laquelle s'appuient les doigts de l'instrumentiste; il est terminé par le chevillier, qui maintient les chevilles sur lesquelles s'enroulent les cordes et qui en permettent la tension et l'accord. L'extrémité du chevillier est décorée par la volute ou crosse sculptée. Enroulées sur les chevilles, les cordes sont supportées par le sillet et le chevalet au-dessus de la touche; elles viennent se fixer sur le cordier en ébène, de forme triangulaire, lui-même maintenu par une grosse corde de boyau ou de métal fixée au bouton, au bas de la caisse. Le chevalet est une pièce de bois fine, sculptée et ajourée, qui repose par deux pieds sur la table, entre les deux ouïes. Il n'est pas fixé, mais maintenu simplement par la tension des cordes. L'archet comporte deux parties: la baguette en bois de Pernambouc, courbée à chaud, sur laquelle sont tendus des crins naturels qui s'attachent, à la pointe, directement sur la baguette, et, au talon, sur une hausse coulissante, ce qui permet de régler la tension des crins. Violons et archets sont construits séparément, la plupart du temps par des artistes différents – luthier et archetier. Les cordes du violon sont au nombre de quatre, accordées de quinte en quinte et donnant, du grave à l'aigu, sol, ré, la, mi. Elles sont généralement en boyau de mouton, en aluminium ou en argent. Le mi est en acier depuis le début du siècle. Premier violon : dans l'orchestre, le premier violon est le 'chef' des violons, il joue les parties soliste. Un autre rôle très important lui est dévolu : faire accorder l'orchestre. Il donne le LA. En fait c'est le hautbois qui lui donne le LA. Ensuite, il doit s'assurer que chaque pupitre s'accorde correctement. Alors, seulement, le chef d'orchestre entre. L’ALTO Joueur, joueuse d'alto : altiste. L'alto ressemble comme deux gouttes d'eau au violon. Il est plus grand sans que sa taille soit clairement définie. Elle peut varier de 10 centimètres. En fait, la forme de l'alto n'est pas la forme idéale qu'il devrait avoir. Pour sa tonalité, il devrait être plus gros, plus grand. Mais il doit garder une taille jouable ; peu épais pour pouvoir se loger sur l'épaule de l'altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l'alto est un compromis. Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dans les graves. Il est accordé une quinte plus bas que le violon. (DO-SOL-RE-LA). Après un vif engouement, il est tombé en désuétude dans les années 1700 et a longtemps été le parent pauvre des orchestres. Ce n'est que plus tard que des compositeurs lui ont redonner un rôle important. Quelques oeuvres pour alto ont été écrite par des compositeurs romantiques. Carl Ditters von Dittersdorf a écrit une symphonie concertante pour alto et un concerto pour alto. VIOLONCELLE Joueur, joueuse de violoncelle : violoncelliste En anglais : cello Petit historique Les premiers violoncelles sont apparus au milieu du XVI éme siècle. Ce n'est pas une évolution d'un instrument existant. Il est directement venu concurrencer l'instrument roi de l'époque : la viole. En France, notamment, le rejet a été très fort de la part des musiciens qui lutèrent contre la venue du nouveau. Sa sonorité était plus puissante et tranchait par rapport au son élégant des violes. Que c'est-il passé pour que le violoncelle fasse tombé la viole dans l'oubli ? Regardons vers l'Allemagne. L'accueil de ce nouvel instrument à été moins froid. Et J.S. Bach à écrit les très célèbres suites pour violoncelle seul (écoutez-en un extrait dans le bandeau de gauche). Parallèlement, le violoncelle est contenu dans des rôles d'accompagnement, de basse continue. Vivaldi va lui aussi écrire des pièces pour violoncelle, des concerti. C'est avec l'apparition des orchestres symphoniques modernes que le violoncelle c'est définitivement installé. Le violoncelle est un instrument à cordes frottées. Il appartient à la même famille que le violon, l'alto et la contrebasse. D'ailleurs le principe d'émission du son est le même (voir violon). Dans un quatuor à corde, il tient la partie de basse. Son ambitus très étendu va du Do1 au Mi5 si bien qu'il faut lire trois clés (fa 4, ut 4 et sol) Le violoncelliste assis sur une chaise, tient l'instrument entre ses jambes. Le violoncelle repose au sol sur une pique télescopique. CONTREBASSE Joueur, joueuse de contrebasse : contrebassiste Historique La contrebasse est le plus grand (elle mesure entre 1,60 m et 2 m) et le plus grave des instruments de la famille des cordes frottées. La contrebasse est apparue plus tardivement que les autres instruments de la famille (violon, alto, violoncelle). Il a pourtant garder une originalité de leurs ancêtres : l'accord en quarte des violes (MI - LA RE - SOL voir intervalle). Autre originalité, on lui adjoint parfois une cinquième corde (un DO 0) sonnant une octave plus bas que la note la plus grave du violoncelle. La tessiture de la contrebasse atteint alors 4 octaves, du DO 0 au DO 4 (voir note). Les partitions d'orchestre pour contrebasse se contente souvent de doubler les violoncelles à l'octave inférieure. Mais la grande richesse de son jeu a incité les compositeurs à lui consacrer de plus en plus des pièces à part entière. Avec la trompette et le saxophone, la contrebasse est l'instrument de prédilection des jazzmen. Ils ont explorés différents modes de jeux. Avec l'archet ou sans l'archet, leur imagination a été fertile. Avec, on peut jouer "normalement", comme on l'apprend dans les conservatoires (une vie y suffirait-il ?), on peut également "écraser" l'archet sur la corde pour obtenir un grincement. Voulez-vous jouer l'archer à l'envers, côté bois ? on dit col legno battuto en frappant, col legno tratto en frottant... Et sans l'archet, il y a le pizzicato où l'on pince la corde avec le doigt et encore le pizz bartok où la corde est pincée très fort et la corde vient frapper le manche...Et d'autre encore !! GUITARE Joueur, joueuse de guitare : guitariste. Historique Il existe un grand nombre d'instruments à cordes pincées ayant une forme proche de la guitare. Les premières traces iconographiques datent, selon les sources de 3000 à 1000 avant J.C. Une forme proche de la guitare c'est à dire une caisse, un manche distinct et des cordes. L'origine exacte de la guitare est floue. lle pourrait venir d'un luth assyrien qui se serait implanté en Espagne en passant par l'Arabie et la Perse ou bien elle serait issue de la cithare romaine et arriverait en Espagne avec les Arabes. Au XIII eme siècle on connaît deux types d'instrument la guitare "mauresque" à caisse ovale et la guitare "latine" à caisse plate. La guitare mauresque disparaît au milieu du XVI eme au profit du luth. Guitare à 5 cordes doubles XVII - XVIII siècle (Patrick Navarro) C'est au XVI eme siècle que la guitare "latine" prend les formes que nous lui connaissons. Elle a 4 paires de cordes (on donne le nom de chœur à une paire de cordes) et on la trouve principalement en France, Italie et Espagne. Elle est soit utilisée pour la musique traditionnelle (danses et chants), soit par les aristocrates qui font de la musique "savante". A cette période, un cinquième chœur (et plus tard un sixième) lui est ajouté. Elle est très appréciée aux XVII et XVIII. De nombreux musiciens écrivent pour cet instrument et des ouvrages sont publiés avant qu'elle connaisse un déclin à la fin du XVIII eme siècle. Les compositeurs du XIX ème et du XX ème et de célèbres guitaristes lui donne sa notoriété mondiale. Les partitions pour guitare utilisent une notation (tablature) qui diffère de la portée "classique". On représente les cordes de la guitare par des lignes horizontales sur lesquelles ont écrit des chiffres. Ces chiffres représentent la position du doigt sur la corde. La durée de la note est symbolisée par un système à peut près identique au système classique. Aujourd'hui, la musique classique est notée traditionnellement sur une portée en clé de sol. Mais beaucoup de partitions de variété utilise les tablatures. La grande popularité de cet instrument vient certainement de sa forme et de son faible encombrement. Elle peut accompagner un chanteur sans en couvrir la voix, être utilisée comme instrument soliste. Elle règne aujourd'hui en "maître" incontesté de la musique de variété (quel adolescent n'a jamais gratté une guitare ?) Comment ça marche ? Les six cordes de la guitare sont tendues entre le chevalet et la tête. Le chevalet, collé sur la table d'harmonie, transmet les vibrations des cordes à la caisse de résonance. L' accord (MI LA - RE - SOL - SI - MI) est obtenu en enroulant plus ou moins les cordes autour des chevilles fixées sur la tête. Plus la corde est tendue, plus la note sera aiguë. Le manche, contrairement au violon, possède des frettes (ou sillet). Ce sont de petites barrettes de métal ou de bois incrustées dans le manche qui servent à définir la longueur vibrante de la corde lorsque le guitariste plaque la corde sur la touche. Chaque frette élève d'un demi ton la note par rapport à la frette précédente. Pour une guitare classique, aujourd'hui, les trois cordes les plus aiguës sont en nylon (depuis les années 45). Les trois cordes graves ont une âme en soie autour de laquelle est enroulé un mince fils d'acier. Avant le nylon, les cordes aiguë étaient en boyau. Pour une guitare folk, les cordes nylon sont remplacées par de l'acier. Les cordes, plus tendue, offrent un volume sonore accru. La deuxième moitié du XX ème siècle à vu la naissance des guitares électriques. La caisse de résonance a disparu au profit d'une caisse plus étroite et pleine. Le son est transmis à un amplificateur électronique par des micros insérés dans le chevalet. Le guitariste pince les cordes avec les doigt ou bien utilise un plectre (ou médiator). HARPE Joueur, joueuse de harpe : harpiste Historique La harpe est un instrument à cordes pincées. Chaque corde donne une note (pour simplifier un peu comme le piano). Il faut plusieurs cordes pour jouer une mélodie. La harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent. Sa première forme remonte à l'époque égyptienne vers 2000 - 3000 av JC, il s'agit d'un arc musical amélioré : la harpe arquée. Le support à une forme d'arc où sont tendues quelques cordes de longueur différentes. L'arc est ouvert et ne peut résister à la pression que d'un petit nombre de cordes. La harpe angulaire est très similaire. Nous la devons aux babyloniens. Elle est formée de deux pièces distinctes formant un angle (une sorte de 'L'). Elle arrive en occident par les pays Scandinaves et Anglo-Saxons où elle semble avoir été pratiquée dès le début de notre ère. La harpe a été un instrument très prisé au moyen-age. Evolution A la fin du moyen-age, début de la renaissance, la harpe est un instrument diatonique. Elle ne sait pas jouer toutes les notes de chaque ton. On lui préfère les premiers instruments à clavier, les luths qui apparaissent à cette époque et qui apportent le chromatisme. C'est en 1697 que le luthier allemand Hochbrücker invente un mécanisme qui permet de changer la note de chaque corde au moyen de pédales. Cette évolution lui redonne du succès et nombre de facteur tentent sans grand succès de l'améliorer encore. Nous devons à Sébastien Erard la harpe moderne. Il inventa un astucieux système permettant pour chaque note de la monter d'un ou deux demi-tons. Sept pédales à trois positions modifient la longueur vibrante de la corde par un système de disques à bouton. Chaque pédale est "couplée" à toutes les notes de même nom (tous les DO sont modifiés ensemble par une pédale). Ce mécanisme est encore utilisé aujourd'hui. Mécanisme en a : la note est "bémole" Mécanisme en b : la note est "bécarre" (augmentée d'un demi-ton) Mécanisme en c : la note est "dièse" (augmentée d'un autre demi-ton) CLAVECIN Le clavecin est un instrument de musique à cordes pincées, muni de un, deux ou trois claviers. Dérivé du psaltérion, le clavecin, qui apparaît au début du XVIe siècle, existe sous trois formes: le virginal, boîte légère, plate et allongée, que l'on pose sur une table pour jouer; l'épinette, qui présente déjà une forme en «aile» et repose sur trois pieds; enfin, le clavecin proprement dit, plus lourd et doté de plusieurs claviers. Les cordes du clavecin sont pincées au moyen de plumes d'oie ou d'un plectre de cuivre qui agit par l'intermédiaire d'un sautereau. Comme à l'orgue, il existe différents jeux: de harpe, de basson, de luth, etc. Tout d'abord simple remplaçant du luth comme instrument d'accompagnement du chant, le clavecin prend une importance croissante dans la musique, du XVIe au XVIIIe siècle. Scarlatti, Rameau, Couperin, Chambonnières et Bach, entre autres, composent une œuvre abondante pour le clavecin, tandis que les facteurs – notamment les Ruckers, à Anvers, au XVIIe siècle –, améliorent sans cesse les qualités sonores de l'instrument, le menant à un haut niveau de perfection technique. À la fin du XVIIIe siècle, le clavecin est abandonné au profit du pianoforte. Il réapparaît au XXe siècle, grace aux compositions que Falla, Poulenc ou Carter écrivent pour cet instrument, à la renaissance duquel a fortement contribué la claveciniste Wanda Landowska et que ne négligent pas les compositeurs contemporains. PIANO Joueur, joueuse de piano : pianiste Historique Le piano est un instrument à cordes frappées et à clavier. Celui que nous connaissons aujourd'hui est le fruit d'une très longue évolution. Le tympanon fût le premier des instrument à cordes frappées. Joué dès l'antiquité, c'est une caisse plate, trapézoïdale au dessus de laquelle des cordes de différentes longueurs sont tendues. Les cordes sont frappées par de petits maillets. Cet instrument est joué encore aujourd'hui, principalement dans certaines musiques traditionnelles européennes. On le nomme Hackbrett en Autriche et en Allemagne, dulcimer en Angleterre, cymbalum en Hongrie. Le clavier existait déjà pour les orgues. Mais qui eût l'idée d'associer un clavier et un mécanisme à cette famille d'instruments pour remplacer les baguettes ? Mystère... Le clavicorde est le précurseur de notre piano. Précurseur mais encore bien différent. Déjà, les cordes sont parallèles au clavier alors que les cordes du piano lui sont perpendiculaires. Ensuite, toutes les cordes sont de la même longueur. Là, j'en vois qui se demande : "alors, ça ne fait qu'une note ?". Le violon aussi possède des cordes toutes de la même longueur. Mais on peut émettre des sons différents avec une même corde. Il suffit d'en faire varier "artificiellement" la longueur. Pour le violon, c'est le doigt qui raccourcit la corde, pour le clavicorde, c'est le mécanisme actionné par la touche. La partie qui frappe la corde s'appelle la tangente. Le rôle de cette tangente est de mettre la corde en mouvement et d'en définir la longeur, l'endroit où la vibration s'arrête. Dès que la touche est relâchée, la vibration de la corde est étouffée par un tissu enchevêtré dans les cordes à gauche du point d'impact des tangentes (en rouge sur la photo). Le clavicorde a bien des inconvénients. La tangente qui appuie sur la corde pour en fixer la longueur, la tend un peu plus et donc modifie (un peu) la hauteur de la note. De plus, étant en contact avec la corde, elle joue un peu le rôle d'étouffoir et ne permet pas de laisser résonner la note très longtemps. Malgré ces inconvénients, bien des amateurs lui trouve de grandes qualités. Il exige beaucoup de finesse dans le touché, il excelle pour la musique de la renaissance. CPE Bach disait qu'un bon joueur de clavicorde ferait forcement un bon claveciniste, mais que le contraire n'était pas obligatoirement vrai... Évolution. Du clavicorde au piano... L'évolution des instruments n'est pas une loi de la nature, mais elle a quelque chose de "darwinien". Pour qu'un instrument rencontre le succès, passe à la postérité, il lui faut plaire. Plaire aux musiciens, aux compositeurs. Il faut aussi qu'un homme, plus que les autres passionné, offre à cet instrument un répertoire exceptionnel. Entre le clavicorde et le piano, la fin de l'un et le début de l'autre, deux siècles s'écoulent. La cordes frappée a été abandonnée au profit de la corde pincée. C'est le clavecin qui fait le lien de la musique pour clavier. Au début du XVIII éme siècle nombre de facteurs tentent de concevoir un instrument à clavier qui pourrait apporter ce qui manque au clavecin : les nuances. Trouver un mécanisme qui permettrait de jouer piano, forte avec souplesse et non par palier (en changeant de clavier ou en bougeant des registres). Frapper les cordes semble être la solution. Il faut attendre la seconde moitié du XVIII éme pour que la technique satisfasse les compositeurs et que le style de la musique de l'époque ressente le besoin de cet instrument. Les évolutions techniques de la mécanique du piano apportent plusieurs innovations. Il est possible de faire des nuances. Plus la touche est appuyée vivement, plus le marteau frappe violemment la corde, plus le son est fort. On peut faire tenir la note longtemps. Tant que la touche est tenue enfoncée, la corde frappée vibre. Le son ne sera arrêté que lorsque la touche sera relâchée. La famille des percussions La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idiophones. Les membranophones sont construits autour d'une membrane ou de cordes qui vibrent au dessus d'une caisse de résonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse. On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes). Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons les castagnettes, les carillons ou le triangle. On peut encore ajouter une distinction. Les percussions sont soit à hauteur non déterminée, c'est à dire que le son produit n'est pas une note que l'on peut reproduire ou chanter, soit à hauteur déterminée. Dans ce dernier cas, l'instrument donne une note. Cette distinction s'applique tant aux idiophones qu'aux membranophones. Exemples : le triangle est un idiophone à hauteur déterminée, les castagnettes à hauteur, à hauteur non déterminée. La timbale est un membranophone à hauteur déterminée et la caisse claire est un membranophone à hauteur non déterminée. LES ORGUES Joueur, joueuse d'orgue : organiste Petit historique On trouve la trace des premiers orgues au III e siècle avant J.C. Ce serait un grec Ktesibios qui aurait imaginer un système permettant de souffler de l'air dans des tuyaux. Son mécanisme était hydraulique (de l'eau donnait la pression). Les tuyaux étaient des aulos, une flûte à anche double. Son nom : l'hydraule. On peut donner l'image d'une flûte de pan 'à l'envers' ou l'air est envoyé mécaniquement et non par le souffle d'un musicien. L'histoire de l'orgue a été une suite de succès, d'oubli, d'amour et de haine. L'Église l'a appelé la "cornemuse du diable" et des organistes ont été excommunié. Vers le III e siècle, le mécanisme devient pneumatique et l'orgue hydraulique est abandonné. Au cours des siècles, les orgues deviennent des instruments d'église. La loi du toujours plus y a fait des merveilles. Toujours plus de jeux, toujours plus de puissance, toujours plus de note, de claviers... Certaines orgues sont vraiment gigantesques, des centaines de tuyaux, certains faisant plusieurs mètres de haut (d'ailleurs, on les mesure en pieds). Orgue d'Obernai (Alsace) Orchestre symphonique Orchestre : vient du grec orkhêstra partie du théâtre, entre le public et la scène, où évoluait le chœur, de orkheistai «danser»). L'organisation d'un orchestre symphonique est bien codifiée et relativement stable aujourd'hui. Les compositeurs romantiques Beethoven, Brahms, etc. ont écrit des oeuvres pour ce type de formation. Mais qu'en était-il avant eux, à la cour de Louis XIV ? Est-ce que Lully disposait d'un orchestre ? Et Bach ? A l'époque de la renaissance, du baroque, les musiciens écrivaient des partitions. Nous en avons retrouvé. Mais elles n'étaient pas très fournies en explications. Quels instruments pour quelle voix ? Tempo ? Nuances ? Ornementations ? Nombre de musiciens nécessaires ? Rien de tout cela ne figurait sur une partition. Les musiciens qui souhaitaient jouer un morceau le faisaient avec ce qu'ils avaient. Ce n'est que plus tard que les compositeurs (après Bach, Mozart) ont commenté leurs partitions. Écrivant des indications, associant une voix à un type d'instrument. Cette évolution est induite par les recherches d'effets sonores. Si une flûte et un hautbois jouent ensemble, cela ne sonne pas comme un cor et un violon !! Petit à petit, pour jouer une partitions, il fallait une palette d'instrument de plus en plus précise, voulue par le compositeur. Un autre phénomène s'est joint à cette évolution. Les lieux où la musique était donnée ont changé. Du temps de Versailles, les concerts étaient donnés dans les châteaux, chez les nobles ; pas dans des salles de concert. Cette idée n'est apparue qu'au XVIII ème siècle, faire écouter de la musique à un nombre plus grand de personnes. Des partitions précises, une orchestration utilisant un grand nombre d'instruments, des salles de concert imposant une disposition particulière, et voilà notre orchestre. Bien sur, les compositeurs ne se pas "bornés" à cette seule organisation. Mahler a écrit une symphonie dite "symphonie des 1000" car elle nécessite 1000 intervenants !!! La musique contemporaine explore toutes les palettes sonores de tous les instruments. Mais l'orchestre symphonique est bel et bien un "instrument" à part. LA MUSIQUE DE CHAMBRE À l'origine, la musique de chambre s'oppose à la musique religieuse et à la musique de scène. C'est une musique composée et interprétée pour et, souvent, par des particuliers, princes ou riches amateurs. L'espace réduit où elle se trouve généralement exécutée ainsi que la simplicité qui caractérise, la plupart du temps, ses compositions expliquent le nombre limité de musiciens, cinq ou six tout au plus. À l'époque classique, la musique de chambre est autant conçue pour le plaisir de l'exécutant que pour l'agrément de l'auditoire, qui est parfois peu nombreux. À partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, la distinction s'établit entre musique d'orchestre et musique de chambre, en fonction seulement de la taille de la formation requise. En musique de chambre, on rencontre essentiellement le trio, le quatuor, le quintette et le sextuor. Le quatuor à cordes, formation de musique de chambre la plus fréquente, est composé de deux violons, d'un alto et d'un violoncelle. L'ensemble de chambre est un orchestre en réduction, dont chaque partie est confiée à un soliste plutôt qu'à un groupe d'instrumentistes. La recherche instrumentale et formelle n'est pas moins importante dans la musique de chambre que dans la musique orchestrale, bien au contraire. En témoignent les nombreux quatuors de Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Brahms, Dvorak, Bartók ou Schönberg.