Le Fascisme italien

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Le Fascisme italien
Définition de totalitarisme :
C'est un système qui prend en charge la gestion de l'Etat avec la non-séparation des 3
pouvoirs. = dictature. La seule différence réside dans le fait qu'un système totalitaire s'occupe
également de l'éducation des gens, de leur vie privée, dans le but d'embrigader et
d'endoctriner la population. Ce système se retrouve aussi bien à l'extrême-gauche qu'à
l'extrême-droite.
Dans un système totalitaire, il y a toujours une forte police politique, dont le but est de
capturer les opposants politiques, pour les emprisonner ou les déporter.
En Italie plus spécifiquement, les opposants étaient déportés à Lipani.
Les leaders totalitaires ne sont pas satisfaits de l'homme tel qu'il est.
Mussolini :
Il va utiliser les stades pour faire des manifestations d'enthousiasme politique. Il les utilisera
aussi pour des manifestations sportives, qui servent à souder le peuple.
Les jeunesses sont destinées aux garçons, tandis que les filles doivent se préparer à devenir
des bonnes mères. On les encourage à faire des enfants qui deviendront des guerriers. Cet
endoctrinement commence à l'école.
Mussolini était un mécréant. Il avait des mauvais rapports avec l'église. "Je prends l'homme
au berceau et le rend au pape à sa mort".
La vie de Mussolini :
Mussolini est le fils d'une institutrice. Ses parents étaient plutôt à gauche.
Il commence à travailler en tant que journaliste.
Il est blessé à la guerre.
La Montée du Fascisme italien :
L'Italie a changé d'alliance et rentre en 1915 aux côtés des alliés dans la guerre. Elle n'obtient
pas tout ce qu'elle désirait au traité de Versailles ( la Dalmatie ), mais obtient que l'Istrie.
Le chef de file des nationalistes, un poète du nom de Gabriele D'Annunzio, va dénoncer ce
qu'il nome la victoire mutilée, trouvant que les efforts (600'000 morts et autant de blessés,
ainsi que des dettes ) n'ont pas été assez récompensé.
Le gouvernement est à ce moment là une coalition socialiste-catholique qui boîte un peu.
Par leurs querelles incessantes, ils laissent champ libre aux extrémistes qui se nourrissent du
mécontentement social général de la population.
Il y a déjà à cette époque une rupture entre le nord développé et le sud moins développé.
Le Fasci :
Le 23 mars 1919, Mussolini fonde à Milan le fasci (=faisceau) italiani di Combattimento, qui
est une allusion aux licheurs de Rome.
C'est un groupe nationaliste, dont les idées sont au départ très à gauche et qui connaît des
débuts modestes.
Le parti se base au départ sur des valeurs de gauche, mais il se révèle que c'est incompatible
avec le nationalisme.
Il faut garder à l'esprit que les partis communistes d'Europe se créent dans les années 20.
Se manière opportuniste, les Fasci se proclament défenseurs de l'ordre social.
Au moment où ils deviennent un parti de droite nationaliste, ils sont financés par les grands
industriels et attaquent des syndicats, bloquent des grèves, etc.
Aux élections de 1920, les fascistes obtiennent 35 sièges.
La montée vers le pouvoir :
Dans un système républicain, un gouvernement est responsable devant le parlement. En cas
contraire, il faut réélire le chef du gouvernement, et, si cela ne suffit pas, il faut dissoudre le
parlement et reformer une coalition.
Le problème d'une coalition est qu'elle se base sur des négociations, donc elle flotte.
Ce sont les années 20-30 où on voit une certaine impuissance de la démocratie, qui va profiter
aux fascistes. Avec tous les troubles politiques, les petits bourgeois se sentent déconsidérés,
car ceux qu'ils ont élus n'ont plus de pouvoir. Celui-ci appartient à d'autres.
Les fascistes vont profiter de l'angoisse de la population à ne pas avoir de stabilité, dû aux
changements très fréquents de gouvernement, et des frustrations de la petite bourgeoisie.
Ils se présentent comme des défenseurs agressifs de l'ordre social. Les soviétiques sont
présentés comme des fauteurs de trouble. Les fascistes se comportent comme des voyous,
tuant des députés d'extrême-gauche. Leur popularité ne cesse d'augmenter. Ils atteignent
300'000 adhérents.
Mussolini repousse le libéralisme économique et le communisme ou le socialisme.
Petit à petit, l'idée d'un gouvernement fort et non plus démocratique fait son chemin, car la
démocratie a montré ses limites.
En 1922, Mussolini menace de marcher sur Rome.
Le 27 octobre de cette même année, les chemises noires se mettent en route, sans Mussolini,
qui attend la réaction.
Le gouvernement en place ne souhaite pas de coup d'état, et c'est le roi et le gouvernement qui
vont proposer à Mussolini de prendre le pouvoir : Un coup d'état "démocratique".
Mussolini a alors 39 ans. C'est un opportuniste qui a le goût du pouvoir. Il est le 30e 1er
ministre en seulement 6 ans !
C'est un ancien combattant, ce qu'il va pouvoir mettre en valeur en tant que politicien.
Dans son 1er gouvernement, c'est-à-dire jusqu'en 1924, seul un tiers du parlement est constitué
de députés fascistes. Mussolini respecte la gauche, le jeu parlementaire, et par conséquent la
démocratie.
Aux élections de 1925, 402 députés fascistes sont élus, contre 135 pour l'opposition. Cette
dernière devient une caution du pouvoir des fascistes, elle n'a plus aucun pouvoir, la liberté
n'est qu'apparente.
Pendant la campagne, les électeurs subirent des pressions, notamment à l'aide de la police.
En juin 1924, le leader socialiste Matteoti est assassiné. Une crise politique éclate alors.
Pendant 6 mois, Mussolini ne semble plus très sûr du soutien populaire.
En janvier 1925, il fait un discours très musclé, et instaure une dictature faite de lois fascistes.
Les libertés individuelles sont abolies. L'opposition est interdite. Il ne reste plus qu'un seul
parti.
Les adversaires farouches sont déportés au Lipari.
Gramsci, le secrétaire du parti communiste, meurt en prison.
Le programme de Mussolini :
Il va proposer le corporatisme comme solution, c'est-à-dire la réconciliation des classes. Ce
terme vient de corporation, qui est une organisation professionnelle médiévale, synonyme de
travail bien fait.
Le corporatisme consiste en une organisation verticale du travail, par profession. Le chef
d'entreprise et l'ouvrier sont co-responsables de l'entreprise.
Les rapports entre eux sont établis par une convention collective arbitrée par l'Etat.
Les grèves sont notamment interdites et le seul syndicat est le syndicat fasciste.
La corporation se montre être efficace pour les rapports individuel, mais elle fait perdre tous
les pouvoirs de l'ouvrier, surtout dans les années 30.
L'embauche est également gérée par l'Etat.
L'embrigadement des ouvriers se fait dans leurs heures de pauses.
L'Etat fasciste s'affiche comme un Etat libéral, à part sur la question du blé, qui est très
importante, car il faut pouvoir subvenir aux besoins alimentaires de sa population.
L'autre grande volonté de l'Etat est de garder la lire à un niveau élevé, pour montrer que
l'Italie est une grande puissance financière. Malheureusement, cela gène les exportations.
En 1928, Mussolini fait dessécher les marais. C'est une action importante du point de vue
sanitaire, car le paludisme proliférait dans ces marais. C'est également un travail symbolique,
car Mussolini a réalisé des rêves qui datent de l'empire romain.
La crise de 1929 inaugure une nouvelle période. En 1932 il y a un million de chômeurs.
L'Etat va alors investir, formant ainsi plusieurs organismes :
Ces investissements permettent à l'Etat de contrôler un cinquième des investissements.
C'est à cette époque qu'est créée l'autoroute reliant Turin à Gênes, ce qui va développer la
région turinoise à l'aide du port génois.
L'Etat fasciste contrôle de plus en plus l'économie.
Le symbole de cette époque est le développement de l'industrie sidérurgique, pour faire de
l'armement.
Les rapports avec l'église catholique :
Depuis septembre 1870, le pape n'a aucun rapport avec le gouvernement italien, depuis la date
où l'Italie avait pris Rome.
Mussolini va signer les accords de Latran le 11 février 1929 avec Pie 11.
Le pape reconnaît désormais l'Etat italien, tandis que l'Etat italien confirme l'indépendance du
Vatican, lui assurant des indemnités financières et des facilités fiscales.
De plus, si on se marie à l'église, l'aval de l'Etat est automatique : plus besoin de mariage
religieux et civil.
Le Vatican doit également soumettre sa hiérarchie à l'Etat Italien, et doivent lui prêter
serment.
Les sacrilèges sont désormais punis.
Cet accord est essentiel aux Italiens, et Mussolini y gagne du prestige.
Le totalitarisme italien :
En 1921, Mussolini affirmait que l'Etat italien devait être réduit au minimum ( idées de droite)
En 1925, l'Etat est tout ( extrême droite )
Les conséquences :
L'Etat se renforce et le nombre de fonctionnaires triple entre 1923 et 1929. L'Etat prend tout
en charge. Le Duce s'occupe aussi bien du pouvoir exécutif que législatif et administratif. En
effet, le parlement est un pouvoir de façade jusqu'en 1928, année durant laquelle c'est le grand
conseil fasciste qui élit ses membres. Or le grand conseil fasciste dépend de la volonté du
Duce.
En 1938 le gouvernement est remplacé.
Pour être fonctionnaire, il faut appartenir au parti fasciste.
La police politique élimine les opposants et leur impose diverses peines :
 L'huile de ricin ( voir plus haut )
 La prison
 L'assignation à résidence dans des lieux isolés
 Déportation dans des camps dans les îles Lipari ( Sibérie du feu à cause des volcans )
La presse et le cinéma sont évidemment contrôlés. Il y a une grosse production
cinématographique à Cinecitta dans le but de propager la grandeur du fascisme ainsi que de
montrer des images de l'empire romain, grande référence de Mussolini.
Il faut forger des hommes résistants et guerriers, l'embrigadement commence à l'école.
Il y a un culte de la personnalité, mais moins développé que chez Staline par exemple.
On détruit la famille par l'aliénation des enfants, qui dénoncent parfois leurs parents. Alors
qu'en Italie, pays où famille est sacrée.
La politique extérieure :
Pour montrer la grandeur de l'Italie, Mussolini affirme qu'il faut des colonies. Or, la plupart
sont déjà occupées.
Il y a une bonne évolution démographique en Italie, mais contrée par l'émigration. Donc en
1926 l'émigration est interdite. On encourage encore plus la natalité, alors déjà élevée. Mais
cette forte augmentation de la population va causer de la surpopulation et sera un prétexte de
plus pour envahir l'Ethiopie…
De 1925 à 1936 c'est la guerre d'Ethiopie.
Par rapport aux autres pays, l'Italie de Mussolini apparaît dès le départ comme une dictature
nationaliste belliqueuse. La politique extérieure va être au centre des préoccupations des
fascistes et c'est Mussolini lui-même qui va se charger des relations étrangères, sauf de 1929 à
1932 où ça sera son beau-fils.
Mussolini apparaît comme le champion de l'anti-bolchevisme et remet en question les traités
de pax parce que son pays, vainqueur de la guerre, n'a rien reçu de ce qu'elle attendait.
La politique extérieure se distingue en 4 moments jusqu'en 1936 :
 De 1922 à 1926, c'est la collaboration internationale qui fait foi. L'Italie est alors
membre de la SDN. Elle est garante du pacte de Locarno.
 De 1926 à 1932. Mussolini signe avec l'Albanie un pacte contre la Yougoslavie. Il
veut revenir sur les décisions des traités de paix et récupérer la Dalmatie. Ses thèses
sont très révisionnistes. Il se rapproche du gouvernement de droite autrichien.
 De 1932 à 1936 : rapprochement avec les démocraties européennes. Le grand
problème qui se pose alors est Adolf Hitler, qui est un disciple de Mussolini. En effet,
quand celui est au pouvoir en janvier 1933, il paraît clair qu'il a des visées
expansionnistes, qui visent notamment l'Autriche et les bords du Danube. Il y a donc
un risque de gêne entre les deux dictateurs. Mussolini prend alors l'initiative d'un pacte
à 4 et d'une révision pacifique des traités. Hitler montre qu'il veut l'Autriche et
Mussolini s'en rapproche ( alliés )
En octobre 1933, l'Allemagne quitte la SDN et en juillet 1934 fait un putsch nazi à
Vienne. Mussolini masse alors des troupes aux frontières autrichiennes pour leur
secourir. Pour le récompenser de cette solidarité, les Anglais et les Français le laissent
avoir les mains libres en Ethiopie. La SDN va condamner l'Italie avec un embargo,
mais celui-ci n'étant pas respecté par les pays non-membres ( USA, URSS, Allemagne
) et par la Grande-Bretagne, il ne sert à rien. Il a le désavantage également que
Mussolini peut dire officiellement que le monde entier est contre lui, donc souder les
Italiens à sa cause et se rapprocher d'Hitler, ce qui renforce le nazisme. En 1935, la
SDN condamne Hitler pour la violation du traité, mais celui-ci n'en faisant plus partie,
ça lui est égal. Cette condamnation sert en fait à rassurer les démocraties. Mussolini
est alors dans le concert des nations, mais l'affaire éthiopienne va tout casser. Elle
marque l'apogée du régime italien et par conséquent le début de sa chute. Il décline sur
le modèle nazi. Mussolini va être séduit par la propagande nazie et va imiter Hitler ( le
pas qu'il appelle romain par ex. ) alors qu'avant c'était Hitler qui copiait Mussolini.
C'est étrange de vouloir coloniser un pays seulement maintenant dans les années 30
alors que toutes les autres puissances occidentales luttent pour garder les leurs, surtout
pour conquérir un pays qui a acquis son indépendance.
L'Italie avait déjà perdu contre l'Ethiopie en 1896. Cela servira de premier prétexte à
Mussolini, d'effacer l'humiliation ( eut lieu à Adoa ) Les incidents de frontière ( l'Italie
possède déjà la Somalie et la Libye ) serviront de deuxième prétexte.
En octobre 1935 l'Italie attaque l'Ethiopie sans déclaration de guerre. Cette dernière va
résister pendant 7 mois, alors qu'elle était sous-équipée.
Le 5 mai 1936 la guerre est terminée. Le 9 mai 1936, Mussolini annexa officiellement
l’Éthiopie et proclama le roi Victor-Emmanuel III empereur d’Éthiopie. Un mois plus
tard, le pays faisait partie, avec l’Érythrée et la Somalie italienne, d’une colonie
unique, l’Afrique-Orientale italienne.
Mussolini va ensuite mener une guerre en Espagne, qui va lui coûter très cher et va renforcer
le pouvoir des nazis.
Hitler va conquérir l'Autriche et Mussolini se montre faible. Hitler veut désormais conquérir
la Tchécoslovaquie. Mussolini va être le maître de cérémonie des accords de Munich de
septembre 1938 qui sont des accords de paix et qui donnent en contrepartie les Sudètes à
Hitler. Ce dernier accepte les accords et c'est un soulagement populaire. Mais en mars 1939
Hitler conquiert toute la Bohème.
En Italie Mussolini souhaite mener la même politique et conquérir l'Albanie qui est un pays
très peu développé : une conquête facile.
Il essaie de faire attendre Hitler avant que celui-ci ne parte en guerre, mais il faudrait 3 ans et
des millions de DM et Hitler refuse.
L’Ethiopie :
Cela va se révéler comme un échec colonial, car les révoltes n’ont jamais cessé. Par contre,
les colons y ont accompli des œuvres considérables, d’ordre sanitaire, ou pour les eaux. Cela a
donc occasionné des dépenses considérables.
De fait, cette colonie a coûté dix fois plus cher que ce qu’elles ont rapporté. Elle représente
2% du commerce italien, ce qui n’est rien.
Les sanctions économiques imposées par la SDN qui n’ont pas été suivies par ses pays
membres ont bien montré l’inefficacité de la Société des Nations.
Par contre, elles ont eu les effets inverses, comme décrit plus haut.
Le plan intérieur :
Sur le plan intérieur, l’Italie va s’engager sur le plan de l’autarcie. D’où l’obligation pour les
Italiens de freiner leur consommation => leurs conditions de vie se dégradent.
Le budget de la guerre prend de surcroît la place des assurances sociales et autre.
Sur le plan politique, le durcissement du régime dès 1938 entraîne des discriminations à
propos des Juifs pourtant jusque là très bien intégrés. Les Italiens n’apprécient pas ces
nouvelles lois discriminatoires.
Pie XI critique également ces lois. Il essaie de mobiliser les milieux traditionnels contre le
régime.
Un nouveau durcissement du régime en 1939 :
la chambre des députés est remplacée par la chambre des faisceaux et administration tous
nommés par Mussolini.
L’armée italienne imite de plus en plus la Wehrmacht : exemple de la marche romaine ou du
salut romain.
L’alignement de Mussolini sur Hitler :
Il est bien illustré par les accords de Munich, où en réalité Mussolini s’est montré comme
médiateur alors qu’il n’a fait que de proposer les projets d’Hitler.
Le 22 mai 1939, Hitler signe le pacte d’acier avec Mussolini. C’est un pacte offensif. ( attaque
de l’un en cas d’attaque de l’autre. Défense également ).
Mussolini n’est pas prêt à participer à la guerre que prépare Hitler, il lui faut plusieurs
dizaines de millions de tonnes d’armement en plus, trop pour Hitler qui ne peut l’attendre. Ce
dernier accepte donc la neutralité de l’Italie pour l’attaque de la Pologne. Il lui demande de
tenir cette affaire secrète.
A noter qu’en août Hitler a signé un pacte de non-agression avec Staline.
Le 1er septembre 1939, Hitler attaque la Pologne. La France et la Grande-Bretagne déclarent
la guerre à Hitler, mais ne sont pas prêts à y participer.
Les Italiens sont satisfaits de leur neutralité et espèrent que leur pays va se rapprocher des
grandes puissances occidentales. Ce qui conforte leur idée est que le Conte Ciano, le gendre
de Mussolini, négocie avec la Grande-Bretagne la livraison d’armes et de munitions. Cela
offre à Mussolini la possibilité de changer de camps et d’entrer dans celui des Alliés, mais il
s’y oppose, pour des questions d’honneur.
Il vend 3500 tonnes de cuivre à l’Allemagne pour soutenir l’effort de guerre allemand, au
détriment de la population italienne évidemment.
Fâchée, la Grande-Bretagne bloque l’arrivée des navires en Italie.
Mussolini a quant à lui l’impression d’avoir fait le bon choix en s’étant rangé du côté d’Hitler,
vu que ce dernier affiche les victoires.
Il le rencontre en mars 1940. Il s’est livré tout entier à lui.
Le 10 mai 1940, Hitler attaque la Hollande, la Belgique et la France simultanément.
Le 10 juin l’Italie attaque la France par la côte d’Azur, dans le seul but de partager la victoire
d’Hitler et de se partager les gains territoriaux.
Le 14 juin, Paris est occupée par les Nazis. L’armistice est signé le 20 juin sans les Italiens
qui n’ont pas parvenu à vaincre les Français.
De juillet 1940 à mai 1941 l’Allemagne fait des bombardements quotidiens sur la GrandeBretagne ( Blitz ), dans le but de démoraliser la population pour faire signer un armistice à
l’Angleterre. C’est un échec, et cela retarde Hitler dans son projet de conquête de l’URSS.
En septembre 1940, Mussolini veut attaquer l’Egypte, qui appartient à la Grande-Bretagne,
depuis la Libye. Il échoue et Hitler doit venir le soutenir => ce sont des troupes perdues pour
lui.
En décembre 1940 Mussolini attaque la Grèce en pensant que cela serait une conquête facile.
Il le fait à partir de sa récente conquête : l’Albanie. Cependant, il est battu. Hitler doit encore
soutenir son allié et demande pour cela le passage sur la Yougoslavie, qui refuse de peur de se
faire envahir. Hitler envahit la Yougoslavie en 11 jours et la Grèce en 10 jours.
Cela a également contribué à disperser ses troupes et à le retarder dans ses plans. Le plan
d’envahir l’URSS = Barbarossa. Il est retardé. C’est préjudiciable dans le sens que la guerre
va durer jusqu’en hiver, ce qui sera une grande cause de sa défaite.
Mussolini a envoyé 220'000 soldats en URSS, dont la moitié va mourir.
D’autre part, les alliés, essentiellement Américains, débarquent en Sicile en juillet 1943 et sont très bien accueillis par la population civile.
Le 19 juillet, Rome, la ville éternelle, est bombardée.
La situation financière :
Elle est catastrophique. La production a baissé de manière invraisemblable :
Indice production
industrielle par année :
100
1938
110
1940
89
1942
69
1943
42
1944
La production agricole subit le même sort, les
prix flambent et la population souffre de
malnutrition.
Il devient impossible de soutenir l’effort de guerre. L'Italie devient nettement tributaire des
Etats-Unis, malgré l'autarcie voulue par le Duce. L'Allemagne n'arrive pas à tout compenser.
La couche populaire va donc payer un prix très fort pour les erreurs du Duce. En effet, le
Duce continue à supporter l'effort de guerre d'Hitler. Il préfère faire souffrir son peuple que de
changer de politique.
L'arrivée des alliés en Sicile va faire diminuer le pouvoir d'achat des Italiens, étant donné que
les prix seront désormais en dollars et selon les normes américaines.
C'est l'époque de l'émergence de la résistance antifasciste. Celle-ci va organiser des sabotages,
qui vont coûter très chers à la population en nombre de civils tués.
La fin de la guerre :
Les fascistes sont dénoncés. C'est une période de trouble, car la masse italienne est
complètement détachée du gouvernement.
Pour remonter l'économie, les impôts vont être augmentés. La population va souffrir encore
plus de malnutrition. Ceci entraîne une crise sociale avec plus de 42 mouvements de grève à
Turin et Milan, des grèves strictement économiques, qui deviendront politiques dès lors que
les communistes les récupèreront pour lutter contre le fascisme.
En 1943 il y a une grève générale chez Fiat.
Le roi tente de faire un gouvernement qui ne serait pas composé de fasciste.
La droite va faire rupture avec le fascisme et lutte également contre la montée du
communisme et du socialisme. Tous les secteurs de la société sont mécontents de leur
situation.
En 1943 le Duce tente de reconstituer un gouvernement. Il change tous les dirigeants du parti
et tente d'en reprendre le pouvoir.
La droite tente quant à elle de faire sortir le pays de la guerre, en utilisant ses liaisons avec la
Grande-Bretagne.
Dans la nuit du 24 au 25 juillet 1943, au cours d’une séance dramatique, Mussolini fut mis en
minorité. Le lendemain, le roi Victor-Emmanuel III le fit arrêter puis déporter, tandis que le
maréchal Pietro Badoglio, un conservateur, le vainqueur de l’Éthiopie, formait un
gouvernement de transition. Immédiatement, il démantela, sans opposition, les institutions
clés du fascisme et entra en contact avec les Alliés.Il tiendra ses fonctions jusqu'en 1944,
année où le gouvernement sera plus libéral.
Le Duce est quant à lui arrêté dans l'indifférence la plus totale.
Le gouvernement de Badoglio n'est pas très stable. Il signe l'armistice avec les alliés en
septembre. Les Nazis amènent alors des renforts en Italie et occupent Rome
Les Alliés débarquent à Salerne dans le sud ( à côté de Naples, notre chère Naples ). L'Italie
est donc coupée en deux.
Le Duce est incarcéré dans des îles puis en montagne. Il est délivré par un commando de SS.
Afin de mieux contrôler le pays, les Allemands réactivèrent le mouvement fasciste.
Mussolini, détenu au Gran Sasso, fut libéré le 12 septembre 1943 par un commando
parachutiste et mis à la tête d’une république fantoche, la République sociale italienne, fondée
à Salò, dans le nord du pays, qui se distingua surtout par ses exactions à l’égard de la
population et des résistants. Le Duce fit exécuter certains de ses anciens fidèles, dont son
propre gendre, le comte Ciano.
Il sert à Hitler à annexer le nord de l'Italie et à fournir de la main d'œuvre pour de l'armement.
Malgré les représailles, il y a de plus en plus de résistants. Le 4 Juin 1944 marque la libération
de Rome. Les Alliés sont bloqués à la hauteur de Pise.
Les Nazis et les fascistes continuent leurs terribles répressions, tuant femmes et enfants.
Le 9 avril 1945, les Alliés dépassent Pise et en moins de 3 semaines libèrent toute l'Italie avec
l'aide des résistants.
Le 28 avril, le dictateur et ses compagnons furent abattus, leurs cadavres exposés en place
publique à Milan.
L’armistice entre les Alliés et les armées allemandes fut signé à Caserte le 29 avril et la
capitulation de toutes les troupes de l’Axe fut effective le 2 mai 1945.
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