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Psycholinguistique 07/10/03
XP : Les sujets doivent nommer des images. A ces images suivent des phrases incomplètes
présentés visuellement (possibilité de lien avec l’image). Le mot correspondant à l’image ne
complète pas la phrase. 3 situations :
- relation sémantique entre image et mot manquant
- présentation d’homophones des mots compétiteurs
- pas de lien entre le mot manquant et l’image.
Ccl : Les sujets produisent quand même le mot induit par la phrase lue. Le distracteur
sémantique est donné dans 20% des cas et le distracteur/homophone du mot compétiteur est
donné dans 10% des cas.
Idée : Dans l’accès lexical, nous pouvons être à la fois influencés par des facteurs sémantiques
ou phonologiques.
Encodage phonologique des productions de la parole : Ludovic Ferrand (Année
Psychologique ’98)
Récupération du lexème
Composition segmentale
Lexique Mental Lexèmes
Structure métrique
Formation du mot phonologique
Association segmentale métrique
Récupération des syllabes
Syllabaire
Articulation
Le syllabaire et le lexique mental sont des représentations stockées à long terme. Idée
d’indépendance.
Cette indépendance fait que les frontières lexicales soient ignorées : « mon avion » 
mo.na.vion (par syllabification)
Etapes :
1) Formation phonologique des mots (trames)
2) Association de l’info segmentale à la trame du mot
3) Encodage phonologique, récupération des gestes articulatoires.
JESCHENIAR & LEUELT (1994) :
Pas d’effet de fréquence dans une tache de décision de genre du nom d’un objet (l’effet n’a
pas lieu au niveau des lemoras). En dénomination, la récupération d’un homophone de basse
fréquence (roux) est aussi rapide que la dénomination d’un non homophone apparié en
fréquence avec l’homophone de plus haute fréquence (roue).
 La fréquence n’intervient pas au niveau de la récupération.
Facteurs qui jouent un rôle : le début des mots (aussi la syllabe, en succession ?)
MEYERS & SCHRIEFERS (1991) : dessin à dénommer (bateau) + un mot auditif (balais,
poteau) ou bien : bus (but, puce)  réponses plus rapides pour balais et but que pour poteau
et puce.
Role de la syllabe : FERRAND, SEGUI & GRAINGER (1996)
Bal – Balcon
Ba – Balade
Dénommer (1) des mots, (2) des suites de lettres sans signification (BALDON – BALODE) et
(3) des dessins (cartable – carotte).
Or, en décision lexicale (qui ne demande pas de production) : pas d’effet syllabique (mais
Colé et al.)
Il y a un effet de congruence entre la cible et la structure du mot entendu. Par exemple si la
cible est bal alors la réponse est plus rapide quand le mot présenté est balcon. Idem pour cible
= ba et mot présenté = balade.
La syllabe est donc une unité de perception du mot.
En production, le principe est le même.
Ccl des résultats : effet obtenu au niveau de la production et non de la lecture ou de l’atteinte
de la signification du mot ou dessin présenté.
En décision lexicale (pas de production) : le expériences n’ont pas obtenu d’effet syllabique
 pas d’effet de congruence en décision lexicale.
COLE & AL. : Leur expérience plus récente a montré un effet syllabique chez les adultes.
La présentation de mots ou pseudomots précédée d’une cible (ba, bal) a montré un effet.
Attention : La tâche n’est pas exactemen,t la même. Chez COLE il s’agit d’une détection alors
que chez FERRAND c’est une décision lexicale. Donc, hésitation quant aux résultats.
LEVELT & WHEELDON (1994) :
Effet de fréquence des syllabes, indépendant de l’effet de fréquence des mots.
Cet effet est dû à la dernière syllabe ( on attend d’avoir complété le codage phonétique
avant de prononcer le mot).
Syllabaire = indépendant.
RMQ : Il existe beaucoup de fonctions du langage où il n’y a pas d’attente  curieux résultat.
Par exemple, la compréhension d’une phrase n’attend pas la fin de la phrase. Donc le fait
d’attendre que le codage soit fini est très particulier.
Avant, on considérait que l’analyse et le traitement étaient séquentielles.
S  P1  P2  P3  R
P1, P2, P3 = processus
Maintenant c’est une autre approche : Il existe des processus en cascade. Chaque fois qu’un
traitement commence en P1, on attend pas la fin de P1 pour passer à P2.
 Remplacement de l’idée selon laquelle un stade commençait lorsque le précédent était
terminé par l’idée selon laquelle il y a recouvrement entre les différents stades ( gain de
temps)
Effet de la structure phonologique abstraite.
SEVALD, DELL & COLE (1995)
Répéter des paires de mots aussi vite que possible
KEM.TIL.FER = TIL.TIL.FER
Les segments obéissent tous à la même règle : consonne – voyelle – consonne. Ce qui est
déterminant dans les résultats.
FERRAND & SEGUI(1996) :
Lire victoire – nuptiale – lectrice – rustine – discours
Dénomination du dessin cartable plus rapide que si pas de partage de la structure abstraite.
Idée : si on doit dénommer un dessin juste après avoir lu une série de mots, on est plus rapides
quand la structure est la même.
S’il y a concordance entre les différents mots successifs, il est plus facile de nommer un objet
dont la structure est la même.
Le syllabaire intervient dans le découpage dynamique.
Amorçage phonologique dans la dénomination de dessins, comparant adultes et enfants.
BOOK & MACWHINNEY (2000) : situation intermodale d’interférence (présentation d’un
dessin avec mot interférent) dessin-mot : Mot interférent = MI
MI peut être : (1) associé phonologique, (2) non associé, (3) neutre (« go »), (4) identique.
Xp1 : MI associé : même attaque : MI associé < MI non associé
Xp2 : MI associé : même rime : effet de facilitation uniquement pour les enfants de 4 ans 11
mois à 5 ans 11 mois. (émergence graduelle de l’attaque ?)
L’enfant préscolaire fonctionne mieux avec les rimes. L’attaque vient par la suite, avec l’age.
Ex : Dans le mot « blanche », « bl » c’est l’attaque et « anche » c’est la rime.
Donc tout ce qui va jusqu’à la voyelle = attaque et à partir de la voyelle = rime.
Dans le cas du mot blanche la rime est complexe : « an » = noyau et « che » = consonne
finale. Donc la partie vocalique = noyau et la partie qui suit = coda.
L’attaque n’émergerait que graduellement pendant le développement.
CHAP 3 : PERCEPTION DES MOTS PARLES
Modèle de la segmentation en mots :
Problème : absence de discontinuité
Par référence au lexique : COHORTE (MARSLEN-WILSON, RADEAU et al)
Indices acoustico-phonétique : « Metrical segmentation strategy » pour l’anglais ; syllabes
accentuées pour le français, etc.
Problème de l’acquisition de mots.
Nous segmentons le courant acoustique sur base de notre connaissance lexicale.
Il existe des modèles se référant :
- au lexique
- aux indices acoustico-phonétiques : Pour l’anglais par exemple, 80% des mots sont
des mots dont la syllabe initial est accentuée et la syllabe final non accentuée. Alors
que pour le français, ce sont les syllabes finaux qui sont accentuées.
Il existe un problème d’acquisition de mots car si la segmentation implique la connaissance
des mots alors comment peut-on acquérir les mots ?
L’identification lexicale.
« templates » (KLATT)
Segmentation et catégorisation d’unités : les demi-syllabes centrés sur la voyelle
(FUJIMURA)
Problèmes : les tâches expérimentales (nécessité d’évidences indirectes)
Les templates sont des patrons acoustiques.
Templates : échantillonnage acoustique : si correspond au mot, on mémorise le mot.
(KLATT)
Selon FUJIMURA, les unités de segmentation de la parole sont des demi-syllabes. Ce sont
des unités dont la coupure est non-séquentielle.  attaque – noyau – coda
(Le noyau est l’élément le plus intense au niveau acoustique) Les voyelles sont des
marqueurs.
Article « Language and Cognitive Processes » (MORAIS & CHOLINSKI) : Méthode des
« migrations » d’unités.
Inspiration : le phénomène des conjonctions illusoires ( A. TREISMANN)
XP : Présentation de 5 pommes vertes et 5 boites rouges pendant 30ms. Conjonction
illusoire : on voit des pommes rouges.
Idée : si on empeche le mécanisme d’intervention d’operer, ca conduit à de mauvaises
combinaisons. Le temps de présentation ne doit être trop long. Si le temps est trop long, le
mécanisme a le temps de faire les bonnes combinaisons.
CHOLINSKY & MORAIS : migration d’unités ou de traits entre les membres d’une paire
dichotique de stimuli de parole. Deux situations :
- tâche de détection
- tâche d’indentification.
La tâche de détection est plus facile à interpréter que la tâche d’identification car la situation
est mieux controlée.
XP : Dans la situation expérimentale(1) : on présente à une oreille « kijou » et à l’autre
« boton ». Le sujet doit reconnaître le mot entendu dans une liste de mots. Le plus souvent il
croit avoir entendu « bijou ». Dans la situation contrôle(2), on présente à une oreille « kijou »
et à l’autre « doton ». Là aussi, le sujet entend « bijou ».
(1) : Raisons de dire bijou :
-
dans le système de perception du sujet : analyse interne de chaque pseudomot. Chaque
analyse comporte une représentation séparée des consonnes  remplacement du K par
B = migration  mauvaise recombinaison ~conjonctions illusoires
- kijou est très proche de bijou : il se peut que le sujet ait tout simplement confondu. Il
n’y aurait donc aucune raison de dire qu’il y a des analyses internes.
(2) : Présentation de kijou et doton : la migration est impossible car le sujet dirait dijou au
lieu de bijou. Donc dans ce cas ci il confond kijou et bijou. Il n’y a donc pas
d’analyses internes.
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