La sociologie est apparue à la fin du 19e siècle pour étudier notre société de manière rationnelle. Elle procède de la
modernité. Elle oppose à la fois un idéal (idée que la raison va conduire à l'émancipation de l'homme) à une
conviction (l'homme est perfectible et la société est réformable). L'ambition de la sociologie est d'essayer de
comprendre comment la société se produit elle-même, comment elle fonctionne… Les choses ne sont pas là
éternellement, ce sont le produit de l'homme. L'objectif est de faire comprendre aux hommes comment ils font
l'histoire.
« Les hommes ne savent pas l'histoire qu'ils font. »
Aujourd'hui, dans notre société, seul un corps d'experts est à même de déchiffrer le sens de l'histoire. (domaine de
l'expertise)
Le citoyen normal est de plus en plus désemparé face au monde.
La sociologie propose alors d'essayer de rapporter nos expériences personnelles à des enjeux collectifs (même
but que la religion sauf qu'elle le fait de manière rationnelle). Ce rapport entre notre expérience individuelle et les
rapports collectifs semble de plus en plus difficile à saisir car le citoyen est tiraillé dans la société par le libéralisme
(l'individu est seul responsable de son sort) et le collectivisme (le destin d'un individu est poussé par des forces
économiques et sociales; échec dû à des forces supérieures: irresponsabilité)
Ex : élèves en échec scolaire
Les citoyens vont commencer à culpabiliser car ils ne trouvent pas d'explication sur la plan personnel. Ils vont
déprimer, ne plus rien comprendre à ce qu'ils leurs arrivent. à forme d'irresponsabilité à destin social
Ils vont donner comme raison à cet échec la société. à sentiment d'impuissance face à la marche du monde. Ces
personnes vont tourner le dos à un avenir qui n'est plus aujourd'hui concevable. L'individu moderne se méfie de
cet avenir qui paraît menaçant et privilégie la nostalgie, la passé idéalisé et rassurant.
Dans les années 70, il y a eu une crise de la modernité qui a produit une rupture.
« Société post-industrielle »
La post-modernité : état de société et condition de savoir qui achèvent le projet de la modernité. La projet de la
modernité postule progrès moral de la société du monde.
Tout doit être accessible aujourd'hui (Internet…) à idéal d'émancipation de l'homme
Les post-modernes cultivent les particularités. (syndrome de la fin des croyances où les grands récits fondateurs de
notre histoire se sont effondrés, disparition du sujet historique : l'avant-garde et le futur de la société,. MAIS il y a
une retour du sujet individuel)
Thèse de la post-histoire : La monde d'aujourd'hui ne se représente plus sur le monde de la page blanche mais
sur le monde d'une bibliothèque avec le sentiment que tout a déjà été fait, dit, écrit. La réalité a été assassinée par
son double virtuel.
Cette vision du monde encourage la déresponsabilisation. Nous sommes impuissants car tout a déjà été fait.
Il est donc nécessaire de préserver toutes les traces du passé notre société érige le patrimoine: muséalisation du
monde (nouvel évangile qui conçoit le monde, cf. tourisme culturel).
Le patrimoine : cette notion a connu des dérives. Ce terme juridique renvoie à la propriété, aux biens familiaux
transmis sous forme d'héritage.
On en parle dans beaucoup de domaines : par exemple, en génétique : patrimoine génétique
Aujourd'hui cette notion recouvre tout ce que l'homme a produit depuis la nuit des temps jusqu'à notre patrimoine
naturel. Hantisse de ne pas se souvenir: il faut inventorier.
Le climat fait partie de notre patrimoine universel, comme le boudin de Liège, l'ADN…
Extension illimitée de ce qui peut être rendu au rang de patrimoine à PARADOXE dans la non limitation de l'éventail
d'activités et d'objets qui font partie de la patrimoinisation.
Projet de patrimoinisation du monde : on a inventorié le 19e siècle pour le livrer à la curiosité humaine. On
veut laisser des traces à l'égale des anciens. Le 19e siècle est le siècle du scientisme, positivisme mais aussi du
musée. L'obsession du 19e siècle est de laisser une trace dans le but de glorifier la notion.
Au 20e siècle : hantise de ne pas se souvenir. C'est qui incompréhensible dans le sens où c'est le siècle où il y a le
plus de documents.
Il faut muséaliser le monde.
Proverbe juif :
« A la naissance nous héritons tous des racines et des ailes. »
Les racines font référence au
passé, à l'histoire et les ailes portes la modernité.