Sociologie 2003-2004
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Cours de SOCIOLOGIE - Claude JAVEAU - 2003-2004
Introduction : Définitions
Il existe deux types de sociologies :
la macro-sociologie: le système institutionnel
la microsociologie : les relations entre personnes
Ex :
- Macro: La langue que je parle est une institution. On utilise les ressources de l'institution pour communiquer.
Etudier l'évolution de la langue…
- Micro:quel language utilisons-nous ?, j'écris, les SMS…
La sociologie est une science sociale, c'est un ensemble de savoirs plus ou moins scientifiques qui s'intéressent à la
manière dont les gens vivent ensemble. Elle fait partie des sciences de l'homme. C'est la science des gens. Elle
commence la psychologie s'arrête. Elle se pose la question des interdits (d'viennent-ils ? Exemple: le porc
porcs musulmans).
La sociologie est un discours scientifique jeune, elle n'existe que depuis une centaine d'années. Elle a été tentée,
à son origine, par deux directions différentes :
tentation scientiste : ceux qui ont inventé la sociologie ont appliqau système collectif humain le même
raisonnement que les lois de la nature (lois qui dictent la manière dont on vit ensemble)
tentation moraliste : se penser comme philosophie de rechange (éthique basée sur des phénomènes
concrets)
Qu'est-ce qu'une science ?
La science, telle qu'on l'entend chez nous, est un discours dont l'objet principal est de dire le vrai de phénomènes
objectivables. Un phénomène objectivable est un phénomène qui peut être présenté à tout le monde par
opposition au phénomène subjectivable.
Ex : L'amour n'est pas un phénomène objectivable, c'est la subjectivité qui entre en jeu.
La science ne peut résoudre tous les problèmes et s'occuper de tout ce qui se passe. Il y a une partie purement
personnelle qui échappe à la science.
Comment traite-t-on de la nature ?
Depuis les Grecs (lettrés), on a essayé de comprendre le monde par la raison. Ceux-ci ont appliqué 3 choses au
moins dans la dimension de l'attitude scientifique:
le désenchantement du monde : la posture scientifique pense que ce qu'il se passe dans la nature est
naturel, le surnaturel n'existe pas. (trolls, fées…)
les lois de la nature : les phénomènes sont liés entre eux par des relations universellement interposables.
(ex : 2H+1/2O2à H2O)
prouver ce que l'on dit par la raison
Il existe des lois universelles, comme par exemple la loi de la gravitation de Newton. Une loi est une relation
constante entre les faits, c'est un
invariant transituationnel
(càd qui traverse les situations).
Ex : invariant sociologique : dans toute société on parle de la mort / invariant biologique : tous les hommes se
reproduisent qlq soit la race.
But des precurseurs: trouver au millieu du monde humain les meme invariants transituationnels: Montesquieu a
écrit « L'esprit des lois » : les lois qu'on se donnent ne sont que des lois parmi d'autres, parmi des lois de la
nature. Même si ce sont des lois différentes, il y a partout sur Terre des lois et des interdits. Les lois humaines
renvoient aux lois générales de la nature.
Une première direction de la sociologie est donc la recherche d'invariants.
Le sociologue étudie la société qui est formée par nos interactions sociales. La société est incorporée dans
nous, elle est une sorte de seconde nature, elle nous donne des réflexes dont nous avons oublié l'histoire, l'origine
(sont intériorisés). Cette partie de société qui est en nous constitue notre identité. La langue, l'ensemble des
traditions, nos valeurs familiales… constituent un bagage héréditaire, la culture.
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Rapport entre société et culture
Les sociologues appellent la culture : « l'ensemble des manières de voir, de penser, de sentir et d'agir, propres à
une collectivité donnée. » Cette définition remonte à une formulation de Tylor dans un de ses ouvrages : «
Primitive culture ». Tylor produit une révolution symbolique à l'époque en accolant les termes de culture et de
primitif. Ces deux termes étaient à l'époque contradictoires car il était impensable d'attribuer une culture aux
peuples primitifs. Pour Tylor, chaque société possède sa propre culture, aussi primitive soit elle.
La définition de culture suppose qu'il existe une pluralité de cultures et donc des cultures.
Du point de vue anthropologique : identification d'une grande variété d'aires culturelles mais existence d'invariants
Du point de vue sociologique : distinction d'un certain nombre de sous-groupes, de catégories sociales au sein
d'une même société.
Culture bourgeoise><populaire
Culture de l'élite >< culture de masse
Cultures><la culture
On peut raffiner à l'infini ce genre de distinction.
La diversité culturelle est donc attestée aussi bien du point de vue anthropologique que sociologique.
Les cultures s'opposent à LA culture.
La culture humaniste, classique est faite d'un corpus d'œuvres de l'esprit humain. Elle représente notre héritage
universel commun et le fait d'être cultivé est censé nous amené sur le chemin du progrès, du bonheurElle doit
nous rendre plus humains, plus civilisés et plus raisonnables.
Ce passage de la culture vers les cultures pose des problèmes à certains penseurs (philosophes, nouveaux
réactionnaires comme Luc Ferry…) car il représente la ruine de la culture, la disparition des hiérarchies culturelles.
Pour eux, il ne peut y avoir que la culture classique, la leur. Les sociologues sont accusés d'avoir dissout la culture
dans le tout culturel.
La sociologie est l'héritière des idéaux humanistes des Lumières (principe organisateur de l'économie, la vie
sociale…). Les sciences humaines voulaient poursuivre le progrès des Lumières. Elles reconnaissent aux cultures
différentes une égale dignité. La sociologie a conduit au dialogue des cultures plutôt qu'aux chocs des civilisations,
elle a conduit aussi à l'accueil des cultures.
La culture qu'on reconnaît comme sienne est une culture incomplète, ramifiée. Nous sommes multiples,
l'aboutissement de plusieurs histoires. La culture vécue contribue toujours à nous rendre singulier. Nous sommes
différents mais ce n'est pas une altérité radicale. Si nous sommes différents, ce n'est jamais complètement. Si nous
sommes égaux, ce n'est jamais complètement. Il faut se méfier du fait de bricoler une culture dans laquelle on
essaie de se fondre.
Rimbaud : « JE est un autre. »
Le projet des Lumières était d'
appliquer la raison à soi et au monde
. Il y a donc un processus de rationalisation du
monde qui a engendré la société moderne et qui lui a permis de se penser, de construire son identité. Le
rationalisme s'est ployé dans notre société au rythme auquel la bourgeoisie s'est installée dans la politique et a
trouvé sa légitimité dans le progrès.
Rapport entre raison et progrès :
d'un côté : la méthode rationaliste permet l'accumulation de connaissances à progrès scientifique
de l'autre : la maîtrise rationnelle permet d'envisager la perfectibilité morale de l'espèce humaine à progrès
moral.
Le savoir est toujours une forme d'action.
La modernité va se manifester politiquement entre autres par la révolution française et puis plus tard
économiquement par la révolution industrielle, ce qui sappe le respect des traditions agraires (on pratiquait une
certaine sagesse populaire basée sur le temps cyclique des saisons et sur la foi en Dieu).
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La sociologie est apparue à la fin du 19e siècle pour étudier notre société de manière rationnelle. Elle procède de la
modernité. Elle oppose à la fois un idéal (idée que la raison va conduire à l'émancipation de l'homme) à une
conviction (l'homme est perfectible et la société est réformable). L'ambition de la sociologie est d'essayer de
comprendre comment la société se produit elle-même, comment elle fonctionne… Les choses ne sont pas
éternellement, ce sont le produit de l'homme. L'objectif est de faire comprendre aux hommes comment ils font
l'histoire.
« Les hommes ne savent pas l'histoire qu'ils font. »
Aujourd'hui, dans notre société, seul un corps d'experts est à même de déchiffrer le sens de l'histoire. (domaine de
l'expertise)
Le citoyen normal est de plus en plus désemparé face au monde.
La sociologie propose alors d'essayer de rapporter nos expériences personnelles à des enjeux collectifs (même
but que la religion sauf qu'elle le fait de manière rationnelle). Ce rapport entre notre expérience individuelle et les
rapports collectifs semble de plus en plus difficile à saisir car le citoyen est tiraillé dans la société par le libéralisme
(l'individu est seul responsable de son sort) et le collectivisme (le destin d'un individu est poussé par des forces
économiques et sociales; échec dû à des forces supérieures: irresponsabilité)
Ex : élèves en échec scolaire
Les citoyens vont commencer à culpabiliser car ils ne trouvent pas d'explication sur la plan personnel. Ils vont
déprimer, ne plus rien comprendre à ce qu'ils leurs arrivent. à forme d'irresponsabilité à destin social
Ils vont donner comme raison à cet échec la société. à sentiment d'impuissance face à la marche du monde. Ces
personnes vont tourner le dos à un avenir qui n'est plus aujourd'hui concevable. L'individu moderne se méfie de
cet avenir qui paraît menaçant et privilégie la nostalgie, la passé idéalisé et rassurant.
Dans les années 70, il y a eu une crise de la modernité qui a produit une rupture.
« Société post-industrielle »
La post-modernité : état de société et condition de savoir qui achèvent le projet de la modernité. La projet de la
modernité postule progrès moral de la société du monde.
Tout doit être accessible aujourd'hui (Internet…) à idéal d'émancipation de l'homme
Les post-modernes cultivent les particularités. (syndrome de la fin des croyances où les grands récits fondateurs de
notre histoire se sont effondrés, disparition du sujet historique : l'avant-garde et le futur de la société,. MAIS il y a
une retour du sujet individuel)
Thèse de la post-histoire : La monde d'aujourd'hui ne se représente plus sur le monde de la page blanche mais
sur le monde d'une bibliothèque avec le sentiment que tout a déjà été fait, dit, écrit. La réalité a été assassinée par
son double virtuel.
Cette vision du monde encourage la déresponsabilisation. Nous sommes impuissants car tout a déjà été fait.
Il est donc nécessaire de préserver toutes les traces du passé notre société érige le patrimoine: muséalisation du
monde (nouvel évangile qui conçoit le monde, cf. tourisme culturel).
Le patrimoine : cette notion a connu des dérives. Ce terme juridique renvoie à la propriété, aux biens familiaux
transmis sous forme d'héritage.
On en parle dans beaucoup de domaines : par exemple, en génétique : patrimoine génétique
Aujourd'hui cette notion recouvre tout ce que l'homme a produit depuis la nuit des temps jusqu'à notre patrimoine
naturel. Hantisse de ne pas se souvenir: il faut inventorier.
Le climat fait partie de notre patrimoine universel, comme le boudin de Liège, l'ADN…
Extension illimitée de ce qui peut être rendu au rang de patrimoine à PARADOXE dans la non limitation de l'éventail
d'activités et d'objets qui font partie de la patrimoinisation.
Projet de patrimoinisation du monde : on a inventorié le 19e siècle pour le livrer à la curiosité humaine. On
veut laisser des traces à l'égale des anciens. Le 19e siècle est le siècle du scientisme, positivisme mais aussi du
musée. L'obsession du 19e siècle est de laisser une trace dans le but de glorifier la notion.
Au 20e siècle : hantise de ne pas se souvenir. C'est qui incompréhensible dans le sens c'est le siècle il y a le
plus de documents.
Il faut muséaliser le monde.
Proverbe juif :
« A la naissance nous héritons tous des racines et des ailes. »
Les racines font référence au
passé, à l'histoire et les ailes portes la modernité.
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L'identité est un projet de vie, on n'en hérite pas, on la construit. L'histoire c'est un récit qui se construit à partir
des intérêts qui sont les nôtres. L'histoire est une reconstruction symbolique, imaginaire. Nous avons un fantasme
d'identité.
La prolifération des musées n'est peut-être pas tant la reconnaissance de la diversité culturelle comme on le
proclame, mais plutôt le triomphe de la rationalisation muséale du monde (devenir musée du monde). Cette
multiplicité s'apparente aussi à la diversification de l'offre, plus même que la couverte des cultures différentes.
Ce qu'on va voir au musée, c'est une trace de ce patrimoine universel qu'on s'est approprié.
Nous devenons aujourd'hui des touristes du monde mais aussi de notre propre culture, d'où notre regard
désengagé, distancié.
Les deux aspects de la sociologie
1er aspect : mettre en évidence des lois de l'humanité
Les lois permettent le fonctionnement de l'être humain et la vie en société. Il existe deux types de lois :
loi de récurrence
: chaque fois qu'il y a A, il y a B
loi d'évolution
: les êtres vivants ne sont pas stables dans le temps (évolution diachronique) à loi des
espèces : Darwin à révolution
L'évolution dit que les êtres vivants ne sont pas stables dans le temps mais passent par des étapes, du plus
simple au plus compliqué. D'autres espèces naissent et se développent.
La pensée du 19e siècle a été révolutionnaire. Darwin était athée : nous descendons du singe et nous ne sommes
peut-être pas le dernier stade de l'évolution possible. Cette pensée a dominé le 19e siècle. Darwin ne connaissait
encore rien à la biologie, d'où la mutation, il n'y pensait même pas.
Au 19e siècle, la femme est un être inachevé de l'homme. La pensée sociale pense que la société continue le
processus.
En 1880, quand on invente la théorie de l'évolution, l'Europe est à un stade de civilisation élevé.
Le sauvage est à un stade inférieur de l'évolution, c'est pour ça qu'on l'appelle primitif.
Le devoir de l'Europe, c'est d'apporter la civilisation à ces « sauvages ». La pensée évolutionnaire persiste.
Il existerait donc une évolution des sociétés et aussi une évolution au sein d'une même société à DARWINISME
SOCIAL ( les plus élevés : les bourgeois et le moins élevés : les ouvriers, les sauvages)
Au sein de la société, on va créer un système pour que les ouvriers puissent accéder au niveau le plus élevé du
point de vue social.
Nous allons avoir dans les lois de l'évolution, des lois pré et post-darwinistes.
Auguste LE COMTE : il a inventé le mot « sociologie » qu'il annonce comme une science ultime de toute science.
Il a énoncé une loi ultime : la loi des 3 états :
l'état théologique
: les hommes se représentent le monde comme étant dirigé par des forces surnaturelles.
Dans chaque rivière, montagne, il y a un dieu. Ils actionnent l'humanité.
L'état métaphysique
: c'est un stade intermédiaire. L'humanité n'est plus par des forces surnaturelles
mais par des forces abstraites (le progrès, la démocratie, la nation…)
L'état positif
:les êtres humaines se rendent compte que ce qui importe est le comment et non le pourquoi.
On ne croit plus mais on constate.
Le Comte avait créé une religion positiviste à paradoxe.
DURKHEIM : fondateur de la sociologie universitaire. Il fixe dans les "Règles de la méthode sociologique" les
bases épistémologiques de toute recherche sociologique. Il définit les faits sociaux:"manières d'agir, de penser et
de sentir, extérieur à l'individu, et qui sont donnés d'un pouvoir de coercision en vertu duquel il s'impose à lui". Et
il ajoute une première règle: les faits doivent être traités comme des choses.
Il y a aussi des lois de l'évolution. Pour lui, on passe d'une société simple (solidarité mécanique : peu de division du
travail) à une société complexe (solidarité organique).
On a longtemps cru que le 20e siècle était celui du progrès mais, pour lui, en réalité c'est le siècle du plus grand
massacre (dans beaucoup de société, la guerre s'arrêtait au premier tué).
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L'idée de progrès et de régression participent à l'évolution. Dans cette vision évolutionniste certains arguments
sont vérifiables de manière empirique (la biologie) et d'autres par la spéculation philosophique.
Lois de récurrence : elles sont peu nombreuses. Ce sont des lois statistiques à relation scientifique de la sociologie
(ex: relation entre le taux de suicide et la pratique religieuse, ou le milieu socio-culturel qui détermine le taux de
réussite à l'école établi par D., mais avec des exceptions).
2ème aspect : les sciences humaines fondement de la morale en occident.
A côté de la vocation scientiphique de la sociologie, il y a l'idée qu'elle doit servir de fondement pratique à nos vies,
c'est la morale. Pendant longtemps, celle-ci a eu une origine divine. Pour les chrétiens, la morale est tirée de
prescriptions divines: les 10 commandements. Si on se rend compte qu'il y a trop d'exceptions et donc trop de
sanctions, il faut remettre les lois chrétiennes en cause.
EX : « Tu ne tueras point. » C'est paradoxal si on regarde l'existence de la peine de mort ou du meurtre légitime
(légitime défense)
EX : La masturbation : Avant, elle était considérée comme un crime abominable. Mais quand on a remarqué que
c'était très courant, on a changé d'avis. Les idées ont changé. En Psychologie Clinique, on voit que la masturbation
est utile pour le veloppement de l'esprit de reproduction. Or, la morale est le résultat de conventions et elle n'a
rien de scientiphique.
Une des fonctions des sciences humaines est de dénaturaliser nos comportements, de relativiser nos systèmes
moraux.
On a tendance à naturaliser des comportements qui ne sont pas naturels.
EX : Découverte de corps de Julie et lissa : panique morale, une immense émotion s'empare du pays. Ce n'est
pas cette histoire qui a vraiment fait trembler le pays, c'était le fait que c'était un sujet principal de l'actualité et
dans les conversations.
Nous ne sommes pas des choses, nous avons la capacité du libre arbitre.
Il serait faux de fonder la morale à partir de la psychologie. La morale est le résultat de conventions.
Il est peut-être salutaire de renverser la manière d'observer la sociologie. Au lieu de voir d'en haut, il faudrait voir
d'en bas et donc faire de la micro-sociologie.
EX : la langue que je parle est une institution. On est tenu par la construction et la phonétique de la langue. On a
des règles, on ne fait pas tout ce qu'on veut. àsocial objectivé
Ces institutions ne sont pas immuables dans le temps.
Le système institutionnel est un système de contraintes mais aussi de ressources. C'est à l'intérieur de ce
système que nous allons créé notre système personnel.
A la naissance, nous sommes tous expulsé dans notre monde dans lequel le monde institutionnel va s'emparer de
nous avec ses contraintes (macro-sociologie) et ses ressources (micro-sociologie). Les deux sont tout à fait
indissociables.
EX : Il faut prendre le train de 10h25 de Montpellier vers BXL mais ma montre est cassée. Je dois demander
l'heure. Mais ce n'est pas si simple même si la langue est la même. On repère qqn qui semble capable de donner
l'heure mais on ne demande pas n'importe comment (politesse). Ca met en œuvre un tas de choses : une
connaissance des compétences extérieures, une connaissance des formes d'introduction et de fermeture de la
conversation, une connaissance pour demander l'heure… On passe par la mobilisation d'un nombre considérable
de compétences.
Ces connaissances et ces ressources sont nécessaires pour fabriquer de la société et nous le faisons en bricolant.
Nous fabriquons notre existence avec les moyens du bord.
L'exemple de demander l'heure est tirée de cette capacité de bricoler l'existence, donc de définir une situation.
Nous nous trouvons EN situation et nous devons être capables d'en sortir. A tout moment nous sommes en
situation.
Une situation est un morceau d'espace et de temps on se trouve à portée perceptible de l'autre. C'est l'unité
la plus petite de l'existence au sein de laquelle vont se développer des interactions dont le principe moteur est la
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