3ème ½ journée : Mettre à l’apprentissage et évaluer des raisonnements scientifiques : des
propositions
Au cours de la troisième demi-journée un travail de formalisation a été entrepris. Il a visé à
répondre aux questions suivantes : Quels raisonnements évaluer à chaque niveau d’enseignement
du Lycée si toutefois une progressivité est possible ? Comment formuler le questionnement ou la
question ? Si nécessaire, quels éléments procéduraux donner aux élèves pour réaliser chacun de ces
raisonnements ? De même, quels éléments leur fournir afin qu’ils puissent agir sur leur réponse afin
que celle-ci soit réussie ? L’ensemble de ces questions sous-tendant, de fait, celle des
apprentissages à mettre en œuvre pour aboutir à la réussite des élèves dans la réalisation de cette
tâche qu’est la pratique des raisonnements scientifiques.
Il est ressorti des réalisations en atelier et des échanges :
-Pour les raisonnements déductifs et démonstratifs,
1-lorsque ils sont clairement l’objet de l’évaluation et, ici c’est le cas (« pratique
de raisonnements scientifiques »), la question globale, liée au type de raisonnement,
s’impose à un questionnement progressif (questions liées au support documentaire à
étudier suivis de questions permettant de lier ces informations pour répondre au
problème).
2-cette question globale, pour être compréhensible, doit être formulée en intégrant
l’objectif scientifique (résoudre un problème formulé ou argumenter une réponse à
un problème ) ainsi que les modalités plus ou moins larges de sa résolution
(exemple : « à partir de l’étude du document… »).
3-le verbe d’action utilisé est à retenir en fonction du type de raisonnement demandé.
« Montrez que » relève davantage de l’argumentation alors que « montrez
comment » ou « expliquez » relèvent davantage du raisonnement déductif.
4-la résolution de cette question globale nécessite que l’élève maîtrise des critères
nécessaires à sa réalisation (des critères de réalisation ou de procédures). Des
critères, qui selon le niveau d’enseignement et/ou le moment du processus
d’apprentissage pourront figurer sur l’évaluation (explicite) ou non (implicite) en
cours de formation. L’inscription des capacités en premières L et ES pouvant être
identifiée comme une étape intermédiaire dans cette évolution de l’explicite vers
l’implicite. Ces critères sont à distinguer de ceux auquel l’élève pourra aussi être
formé : les critères d’évaluation.
5-toutefois la pratique couramment relevée en seconde, voire en première, du
questionnement progressif, analytique, reste pour nombre des participants la plus à
même de permettre aux élèves de réussir. Si tel est le cas : c'est-à-dire si l’accès à la
globalité, qui pourtant donne sens, est considérée comme impossible à atteindre pour
un élève de seconde ou de début de première il sera nécessaire au cours de
l’apprentissage que soit travaillé avec l’élève le passage d’un questionnement « pas à
pas » à la question globale qui caractérise l’évaluation terminale.
6-enfin pour ce qui est de la progressivité dans les apprentissages et donc dans les
acquisitions et les évaluations : L’argumentation faisant essentiellement appel à de la
saisie d’information paraît plus simple que la déduction. Faut-il pour autant se limiter
à ce type d’évaluation des raisonnements scientifiques en seconde ? La question est
loin d’être simple : en effet doivent aussi être pris en compte les niveaux de
difficulté :
-des supports à étudier : ce niveau de difficulté est fonction de la nature et de
la diversité des documents proposés
-de l’enchaînement logique à mettre en oeuvre pour aboutir à la réponse