L’évaporation de l’eau est le changement de phase L
V qui se manifeste lorsque la vapeur
d’eau participe à un mélange gazeux surmontant le liquide (atmosphère le plus souvent) et à
la condition que pH2O
P*H2O(T). Ce phénomène, qui se déroule lentement, est d’autant plus
facilité que l’atmosphère est renouvelée.
L’évaporation (séchage du linge, par exemple) peut intervenir, comme chacun sait, à
température ambiante (25 °C par exemple) à la condition que pH2O
P*H2O(). Lorsque
l’égalité pH2O = P*H2O() est vérifiée, le processus s’arrête. L’évaporation ne requiert donc
pas une température de 100 °C !
Les réponses sont généralement fausses, surprenantes et irrationnelles : P*H2O(T) apparaît trop
souvent comme la « force motrice » du phénomène ! Force est de constater que les étudiants
ne se sont jamais penchés sur ces questions…
B.2 Grandeurs thermodynamiques
Le diagramme de changement d’état du corps pur P = f(T) ne sert malheureusement jamais de
support à la réflexion. Les courbes permettent pourtant de constater que P* est une fonction
croissante de T.
L’ébullition intervient, comme son nom l’indique, à grand renfort de bulles, et à deux
conditions : que l’atmosphère qui surmonte le liquide eau ne contienne que de la vapeur d’eau
et que pH2O soit inférieure à P*. L’ébullition est une réponse rapide du système à une
perturbation (une très légère diminution de pression partielle, à T constante, suffit) ; le
phénomène cesse lorsque le système retrouve l’équilibre pour lequel l’égalité stricte
pH2O = P*H2O(T) est vérifiée. Un corps pur peut donc bouillir à toute température !
Au vu des chiffres, P* = 2300 Pa est souvent considérée, à tort, comme une pression
supérieure à la pression atmosphérique !
Les grandeurs thermodynamiques sont généralement bien définies et calculées, même si,
parfois, les propriétés des gaz parfaits (
H = n cp,m
T ou
U = n cv,m
T) sont appliquées
(à tort bien sûr) au système diphasé du corps pur. Notons que l’unité de la variation
d’entropie
S s’exprime en J K-1 (et non en J).
Tout transfert de chaleur, entre des points à des températures différentes, est créateur
d’entropie (Sc
0) : pour que la vaporisation soit réversible, il est nécessaire que T1 = Text.
B.3 Formule de Clapeyron
Si cette formule est souvent donnée, les grandeurs et les unités ne sont pas toujours
identifiées : P ou P* ? Vv ou uv ? v ou uv ? grandeurs massiques ou grandeurs molaires ? La
recherche de l’homogénéité de la formule (équation aux dimensions ou aux unités) rend
parfois bien des services !
B.4 Pression P*(323 K)
Echec traditionnel de l’intégration… Oubli de la constante dans la recherche de la primitive,
intégration sans bornes… Erreurs récurrentes. Peu d’étudiants aboutissent.
C – ETUDE D’UN DOUBLEUR DE FOCALE
C.1 Formule de conjugaison
Les erreurs sont très fréquentes sur les signes des grandeurs : il est impossible de traiter
l’optique géométrique avec des valeurs arithmétiques ou non algébriques. Il est rappelé que la
formule de conjugaison de Newton, avec origine aux foyers est parfois très pratique.
C.2 Calcul de d
La résolution de l’équation du second degré en d est rarement menée à son terme : défaillance
d’un outil mathématique de première nécessité ! - 9 -