5,874 106 eV ; la transition entre ces niveaux donne la raie d'émission de longueur d'onde 21,1 cm, utilisée
tout particulièrement en astrophysique pour étudier l'hydrogène interstellaire avec des radiotélescopes ; c'est
aussi la transition sur laquelle «oscillent» en laboratoire les masers à hydrogène. Une telle structure de l'état
électronique fondamental en deux niveaux se retrouve pour tous les isotopes impairs des alcalins ; pour le césium
133, la fréquence associée à la transition correspondante sert de définition pour la seconde.
Diagrammes de niveaux d'énergie d'un atome
À titre d'exemples, on trouvera dans les pages suivantes quelques diagrammes de niveaux d'énergie ;
ces diagrammes de niveaux d'énergie sont ceux d'éléments de structure simple (H, He, He+) ou utilisés
dans des sources lumineuses d'usage courant (Na, Hg).
Dans la partie supérieure des tableaux, on trouve des symboles de notation spectroscopique, précisant
certaines caractéristiques des états atomiques entre lesquels se produisent les transitions.
Les lettres S, P, D, F et G indiquent le nombre quantique de moment cinétique orbital
total de la structure électronique du niveau de l'atome (ou de l'ion) considéré, désigné en
général par L, avec, dans l'ordre: L = 0, 1, 2, 3, 4. L'origine de ce choix relève de l'histoire
de la spectroscopie.
Le chiffre en exposant à gauche est la valeur (2S + 1), où S est le nombre quantique du
spin électronique total de la structure. Pour S = 0, c'est 1 (états dit «singlet») ; pour S =
1/2, (2S + 1) = 2 (états dits «doublets») ; pour S = 1, (2S + 1) = 3 (états dits «triplets»), etc.
Le chiffre en indice à droite indique le nombre quantique de moment cinétique
électronique total, orbital L plus spin S, combinés selon des règles imposées par la
quantification des moments cinétiques ; il est désigné en général par la lettre J.
Remarque. Ces nombres quantiques concernent la structure électronique dans son ensemble et non les
orbitales électroniques individuelles.
Les longueurs d'onde de certaines transitions sont incorporées aux diagrammes ; elles sont données en
Å (1Å = 0,1 nm) ; ce sont les longueurs d'onde dans l'air «standard» (101 325 Pa, 15 °C) :
λair = λvide/nair ; le tableau suivant donne l'indice de l'air dans le domaine visible, ainsi que les
corrections à effectuer aux longueurs d'onde.
Remarque importante : toutes les transitions par émission ou absorption de rayonnement
électromagnétique ne sont pas permises ; il existe des règles de sélection, certaines strictes,
d'autres un peu moins, qui restreignent fortement les possibilités de transition. Un autre
processus d'excitation, par bombardement électronique par exemple, n'est pas assujetti aux mêmes
règles.
Les énergies E des niveaux sont comptées en eV à partir de l'état fondamental, mais les valeurs de
E/hc en cm1, qui figurent aussi sur ces diagrammes d'énergie, sont comptées à partir du niveau de
première ionisation (correspondant à l'énergie minimale qu'il faut fournir à l'atome pour arracher un
électron).
Atome d'hydrogène H (isotope de noyau
) (diagramme 1)
On notera la «dégénérescence» spécifique à cet atome l'énergie d'un état ne dépend (en première
approximation) que du nombre quantique «principal» n. Pour n donné, le nombre d'orbitales
électroniques différentes est n2, soit 2n2 états quantiques électroniques distincts (en ne tenant pas
compte du spin du noyau).