introduction

EVE 202
L
LA A M MO ON ND DI IA AL LI IS SA AT TI IO ON N
Introduction
 Définitions
 Internationalisation : économies où les relations commerciales avec les pays étrangers sont de plus en
plus importantes  économie internationale
 Degré d'ouverture
 On parle d'une internationalisation des économies au lendemain de la 2° GM, avec une volonté de la
part des pays, notamment des pays vainqueurs, de ne pas retomber dans les travers du passé, c'est-
à-dire du point de vue économique, éviter les méfaits observés, notamment lors de la crise de 1929.
Dévaluation : décision des autorités économiques d'un pays qui consiste à  la valeur de sa monnaie, face aux
autres monnaies. Ceci implique que ces autorités ont un pouvoir en matière de fiscalité  régime de change avec
intervention des autorités c'est-à-dire régime de change fixe
Régime de change : système dans lequel sont fixés les prix de fixation des monnaies entre elles  taux de
change.
 Régime de change fixe : les autorités fixent le cours de leur monnaie par rapport aux autres monnaies
étrangères
o Système peg : les autorités fixent le cours de leur monnaie par rapport à UNE monnaie étrangère
o Système monétaire européen (1979 - 1998) : fixation d'un "cours Pivot" par les autorités monétaires
majoré et minoré par des marges de fluctuations
 Exemple : cours DEM/FRF = 3,35 ± 2,25%  cours Pivot = 3,35
 Régime de change flottant : le marché fixe la valeurs des monnaies
Taux de change : prix d'une monnaie en terme d'une autre monnaie
 Mondialisation : il n'y a plus simplement des échanges internationaux mais bel et bien un marché
mondial, disparition des frontières  économie monde
 Globalisation : traduction directe de "globalization" ; ø différence fondamentale
 Origine du concept
 À partir des années 1980-1990 : conjonction de phénomènes
 Libéralisation financière qui consiste à donner de plus en plus d'importance aux marchés financiers
dans le fonctionnement de nos économies (conséquence de la crise de 1970)
 Révolution des transports, avec notamment la démocratisation des transports aériens
 Révolution technologique qui permet d'accélérer la transmission de l'information
 Débat sur l'origine de la mondialisation (cf. introduction EVE 102)
1/ Définitions et enjeux
 Mondialisation : interdépendance des économies nationales dans un marché mondial de production et
d'échanges unifiés par la stratégie des firmes multinationales et le développement des IDE.
 Triple dimension de la mondialisation
 Les échanges commerciaux
 Les investissements directs des multinationales
 La mobilité des capitaux financiers (banques et fonds d'investissement)  libéralisation financière
Insérer schéma "Mouvements de capitaux"
 Les questions soulevées par le phénomène de mondialisation
 Quels sont les effets de ce phénomène sur…
 L'emploi et la croissance ?
 L'équilibre extérieur ?
 L'efficacité de la politique économique ?
 La mondialisation fait-elle plus de gagnants que de perdants ?
 Répartition des gains entre les pays, à l'intérieur d'un même pays
 Tous les pays qui participent à la mondialisation sont gagnants. En revanche, parmi les gagnants, tous
ne sont pas égaux : les PI profitent plus de la mondialisation que les PED. Les perdants sont ceux qui
ne participent pas à la mondialisation : exclus du processus.
 Également distinction entre les agents, au sein d'un même État.

EVE 202 La situation française :
La France est dans une situation favorable au regard du processus de mondialisation (elle peut être classée parmi
les pays gagnants de la mondialisation). En effet, ses multinationales font des profits importants. Cependant, ces
FMN effectuant la majorité de leurs profits à l'étranger, il ne peut s'agir d'un critère suffisant.
Autre critère : nombre d'emplois créés grâce aux échanges. Le phénomène de délocalisations est compensé par le
fait des entreprises étrangères venues s'installer en France. En effet, la différence entre emplois supprimés et
emplois créés par la mondialisation est de 33000.
Le déficit de la France ("déficit historique" en 2006) doit nous faire relativiser les conséquences positives de la
mondialisation.
On ne peut pas analyser la situation des économies nationales comme on analyse la situation des
entreprises sur le marché.
 En effet, quand une entreprise s'implante sur le territoire national, les conséquences sont :
  parts de marché   profits pour les autres entreprises
  concurrence
 Les autres entreprises peuvent innover pour se trouver dans une situation de monopole temporaire ou
pour accroître sa taille, par croissance interne ou externe (rachat/acquisition ou fusion)
 À l'inverse quand un nouveau pays entre dans le processus de mondialisation
 Les entreprises du nouveau participant vont concurrencer les entreprises des pays déjà présents
 Mais, on va assister à la création d'un nouveau marché.
 Cela n'a donc aucun sens de parler de compétitivité d'un pays, puisque le commerce mondial est un jeu à
somme positive.
2/ Les craintes liées à la mondialisation
 La perte d'autonomie des États
 Libre circulation des marchandises et des capitaux : prise de pouvoir des entreprises multinationales
 Logique de fonctionnement : maximisation du profit
 Conséquences de la mondialisation :  des prix (globalement) &  des quantités  effet difficile à
cerner quant à la recette totale.
 Les entreprises peuvent donc innover. Elles peuvent également augmenter leur taille, à la
recherche de la taille critique (minimum du coût moyen), grâce à des fusions et/ou des
acquisitions, et ce sous la pression des actionnaires d'une part, des consommateurs de
l'autre.
 Concernant le coût total, les entreprises peuvent délocaliser vers des pays à bas salaires 
recherche d'une meilleure gestion des coûts de production.
 Autre possibilité : rechercher les capitaux les moins chers.
Profit = recette totale - coût total
Profit = prix x quantités - (salaire horaire x nombre d'heures de travail + taux d'intérêt x capitaux utilisés)
 L'exemple d'Hoover (électroménager) - 1993
 Fermeture de l'usine de Longvic (Bourgogne), production transférée en Écosse en négociant avec
les syndicats.
 Cet exemple a mis en avant le fait que la mondialisation et la concurrence ne concernaient pas
que les pays Nord - Sud mais également les pays au sein de l'Union européenne.
 Conséquences d'un tel processus
 Destruction d'emplois dans certaines zones (Europe) au profit d'autres (dragons asiatiques)
 L'Europe : principal perdant de la mondialisation ? car zone en déclin
 Le débat intellectuel
 Lester Thurow Head to Head
 Le commerce international est le terrain sur lequel les États se livrent une compétition à somme nulle
 La théorie "pop" [populaire] du commerce international (Paul Krugman, La Mondialisation n'est pas
coupable)
 L'exemple de l'échec de la conférence ministérielle de l'OMC à Seattle
 Multiplicité des groupes d'opposants
 Anti-capitalistes
 Groupes qui défendent leurs intérêts particuliers, bénéficiaires de subventions publiques et de
protection
 Défenseurs de l'exception culturelle (cinéma)
 Agriculteurs
 Selon les média, "les opposants ont réussi à entraver le processus de mondialisation".

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Insérer graphique "Évolution du commerce international"
 L'évolution du commerce mondial
 La croissance des échanges internationaux
 Une très forte  depuis 1945, à un rythme supérieur à la croissance de la production
 Facteurs de croissance :
 Impossibilité de vivre en autarcie
 Amélioration progressive des moyens de paiement  stabilisation des monnaies (effets de Bretton
Wood)
 Stabilisation et développement du commerce international
 Thèses libre-échangistes (GATT, CEE, CNUCED) c'est-à-dire environnement favorable aux
échanges internationaux
 Développement du capitalisme : recherche du profit; nouveaux débouchés / nouvelle concurrence,
recherche du moindre coût, économies d'échelle  incite les entreprises à intégrer des marchés
étrangers.
 La structure des échanges internationaux
 Structure par produit :
 Jusqu'au milieu du XX° siècle, prépondérance des produits primaires (produits agricoles) puis
produits industriels et manufacturés
[FRANCE : 5° pays exportateur & 5° pays importateur]
 Structure géographique :
 Plus de 70% des échanges entre PI - 3 grandes zones : Amérique du Nord, Union européenne et
Japon
 Régionalisation du commerce international
= Apparition de blocs de pays mettant en œuvre des traités de libre échange pour intensifier le
commerce au sein d'une même zone géographique.
 Exemples : UE, ALENA (1994), APEC (1989), MERCOSUR (1991)
 Ce processus est en contradiction avec le cadre mis en place par le GATT (=
multilatéralisme, grâce à la Clause de la Nation la plus favorisée)
 Les enseignements de la théorie
 La théorie classique du commerce international
 Adam Smith : avantage absolu [comparaison de productivité] et condition nécessaire au libre échange
 David Ricardo : avantage comparatif [comparaison de rapport de coût], gain systématique et
spécialisation  abandon totale de la production des biens importés / concentration sur la production
des biens exportés
 L'échange est toujours bénéfique.
 La théorie néo-classique
 Théorème d'Heckscher-Ohlin (HO) : théorie des dotations factorielles  gain à l'échange et
spécialisation partielle
 Un pays doit exporter le bien qui utilise de manière relativement intense le facteur de
production relativement abondant et importer l'autre bien.
Pays A
xA
yA
KA
LA
Pays B
xB
yB
KB
LB
Zone A
Pays A
Pays C
Pays D
Pays B
Multilatéralisme
Régionalisme

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2 pays
2 produits
2 facteurs
Intensité factorielle des dotations relatives :
(K/L)A ≠ (K/L)B
(K/L)x ≠ (K/L)y

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y
x
xE
yE
Légende :
___ courbe des possibilités de production
___ courbe d'indifférence en AUTARCIE
___ courbe d'indifférence après ouverture au
COMMERCE INTERNATIONAL
___ droite de rapport des prix en AUTARCIE
___ droit de rapport des prix après ouverture au
COMMERCE INTERNATIONAL
U0
U1
xP
yP
E
P
E'
xE'
yE'
Triangle
du gain à
l'échange
Exportations
x
Pays B, autarcie
Puis ouverture au
commerce international
y
x
x1
x2
y2
y1
Pays A, commerce international
Légende :
___ courbe des possibilités de production
x1 < x2 ≠ y1 > y2, ce qui explique qu'un pays ne se
spécialise pas totalement.