Introduction
L’ hypothèse de corps massifs célestes retenant la lumière par l’effet de la gravitation
remonte au XVIIIième siècle.
Ce n’est qu’en 1967 qu’ils ont été baptisés TROUS NOIRS par John Archibald
Wheeler.
John Michell semble être le premier en 1783 à avoir publié un travail évoquant
l’existence possible de tels objets ; il était alors professeur à Cambridge.
Le mathématicien et astronome français Pierre Simon de Laplace les aurait
également imaginés en 1796 à partir de considérations faisant intervenir des vitesses
de libération supérieures à celle de la lumière, ce qui excluait qu’elle puisse s’en
échapper.
Aujourd’hui, le modèle prédictif, d’une grande vraisemblance, est basé sur la
mécanique quantique et la théorie de la relativité, il est redevable de l’intuition et des
travaux de précurseurs cherchant à comprendre le fonctionnement des étoiles.
Ralph Power (1925), William Anderson, Subrahmayan Chandrasekhar qui publia en
1931 un article donnant la masse limite de certaine étoiles ( naines blanche ) ; vers la
même époque Lev Davidovitch Landau, sur le même sujet, enfin Oppenheimer et
Volkoff vers 1939 qui tira des conséquences concernant la structure de l’espace
temps au voisinage de la matière hypercondensée, plus récemment Stephane
Hawking et Roger Penrose, etc…
L’hypothèse « Trous Noirs » est donc typiquement le résultat de supputations
astrophysiques.
D’abord, concept issu du calcul, se justifiant par sa cohérence, aujourd’hui quasi
réalité, orientant l’observation d’objets célestes émettant des rayons X tout en
provoquant d’étranges perturbations gravitationnelles.
Ce document, rédigé à l’intention du Groupe Scientifique de l’ AICPRAT* a été
largement inspiré par l’ouvrage français dû à Jean-Pierre Luminet dont le titre est
évidemment Les Trous Noirs dont nous ne saurions trop recommander la lecture.
Nous nous sommes efforcés de reconstituer le calcul des masses stellaires limites
que laisse prévoir la physique.
Elles apparaissent dans un diagramme masse/densité des corps célestes, ce qui
facilite la compréhension de l’apparition des trous noirs.
Pour rester relativement concret, l’exposé montrera qu’il existe au moins trois issues
possibles en fin de vie d’une étoile : naine blanche, étoile dite à neutrons, trous noirs.
*Association amicale des Ingénieurs, Cadres et Personnels Retraités, Anciens de Thalès