Fig. VII.2: la tectonique des plaques et ses éléments essentiels.
1.1.1. Marges
On distingue les marges passives, résultant de l'ouverture d'un océan et les marges actives où se
produit la subduction.
Les marges passives comprennent le plateau continental qui descend en pente très douce (0,2°)
jusqu'à des profondeurs de l'ordre de 200 m et après une nette rupture de pente, le talus
continental qui descend jusqu'à près de 4000 m avec une pente de l'ordre de 4 à 5°. Ce talus est
entaillé par des canyons sous-marins, prolongement des fleuves actuels. Au pied du talus, la
pente s'adoucit: c'est le glacis qui descend avec une pente douce jusqu'à 5000 m. Les canyons s'y
terminent par des deltas profonds (deep sea fans) qui résultent de l'accumulation de sédiments
apportés par des écoulements gravitaires.
Les marges actives sont caractérisées par une activité sismique liée à la subduction (Fig. VII.2).
Généralement, le plateau continental et le glacis sont absents et le talus continental s'étend du
littoral jusqu'à des profondeur atteignant 10.000 m (fosse océanique).
1.1.2. Bassin océanique
On parle aussi de plaines abyssales. Leur profondeur moyenne est de l'ordre de 5000 m et leur
morphologie est en général peu accidentée, hormis la présence des dorsales océaniques, des
monts sous-marins et des plateaux. Les plateaux et monts sous-marins sont des reliefs
volcaniques mis en place par des points chauds; certains de ces monts montrent un sommet
tronqué et sont appelés guyot. Les dorsales ou rides sont des reliefs très importants, dont la
longueur cumulée atteint 70.000 km et la largeur près de 3000 km; leur sommet culmine vers -
2500 m. Leur rôle dans l'expansion des fonds océaniques est évoqué dans le chapitre "Tectonique
des plaques" (historique); elles sont souvent caractérisées au niveau de leur axe par un rift large
de 10 à 50 km et profond de 2 km. Les dorsales sont régulièrement interrompues par des zones
de fracture, parfois très profondes, correspondant aux failles transformantes (Fig. VII.2).