Il est dur d’agir pour réduire la consommation d’énergie car l’efficacité des arguments est
limitée puisqu’ils portent sur des conséquences que personne n’a vues. « Il nous faut avoir
peur d’une chose qui ne s’est jamais produite ».Economiquement, se passer de pétrole va
relever du défi étant donné que l’appareil productif y est très lié, depuis 1979 une hausse du
prix du pétrole entraine une baisse de la croissance l’année d’après et une hausse du chômage
3 ans après. Si la société n’est pas préparée à une baisse de l’approvisionnement en pétrole il
y a un risque de récession, or la dernière fois que le P.I.B. mondial a connu une récession se
fut en 1929 qui fut l’une des causes de la 2nde guerre mondiale. Les réels changements à
craindre sont l’installation de régimes politiques dictatoriaux, des guerres et un déséquilibre
de la faune avec des espèces qui disparaissent au profit d’autres, mettant en danger
l’agriculture et la vie de l’homme !
Tout l’enjeu de la consommation d’énergie réside dans le nombre de consommateurs sur
la terre, qui rend l’évolution des comportements plus difficile. Les énergies renouvelables ne
pourront jamais remplacer les énergies fossiles, car elles ne peuvent être utilisées à grande
échelle. Le problème n’est pas la faible part des énergies renouvelables mais plutôt l’énorme
consommation des énergies fossiles ; pour être efficaces les énergies renouvelables doivent
s’ajouter à une consommation d’énergies fossiles constante or ce n’est pas le cas. Le nucléaire
n’est pas une mauvaise solution mais il faudrait énormément multiplier le nombre de centrales
dans le monde et pour cela l’opinion publique doit y être favorable. De plus le nucléaire
suppose l’utilisation de l’électricité à la place des énergies fossiles or cela est difficile pour
l’automobile à une échelle mondiale. La difficulté pour les automobiles se trouve dans le
nombre, on ne peut changer tous les véhicules du jour au lendemain. Contrairement à ce que
l’on pourrait penser, le progrès technique n’a pas vraiment permis de faire des économies, car
tant que le prix du pétrole baissait par rapport au pouvoir d’achat, la population ne réduisait
pas sa consommation. Elle peut posséder des équipements qui consomment moins
qu’auparavant grâce à l’innovation, mais si elle en possède plus la consommation ne diminue
pas. Le ferroutage peut être amélioré mais il ne sera jamais une solution à grand échelle pour
réduire le trafic automobile, car il est limité par la construction de gares, quant aux transports
en communs ils se cantonnent aux grandes agglomérations. Toute modification de la manière
de consommer dépend du consommateur or tant que le prix du pétrole diminuera ou stagnera
par rapport au pouvoir d’achat, il ne faut rien attendre de l’innovation car les comportements
ne changeront pas.
Les hommes politiques sont souvent critiqués pour leur inactivité face au changement
climatique mais il n’est pas évident que ceux-ci en savent beaucoup plus que nous sur le
problème. Ils sont le plus souvent pas plus informés que les média et la population, quand
bien même un conseiller a plus approfondit le sujet que les autres, il n’aura aucun poids tout
seul face aux contraintes économiques (croissance) et politiques (réélection).Les élus ne sont
ni plus ni moins que les représentants de la population et rien ne stipule qu’ils doivent en
savoir plus qu’elle. Si la population change d’avis sur le comportement à adopter quant au
changement climatique, alors les élus suivront mais celle-ci est encore loin de vouloir une
hausse de la fiscalité sur le pétrole. La population serait-elle mal informée quant aux risques
qu’elle encours ? Des millions de citoyens sont renseignés par la T.V., la radio et les journaux
alors que d’autres moyens plus sérieux et approfondis pour se renseigner comme internet ou
les conférences et les livres ne touchent que des élites. Si l’info circule mal c’est à cause du tri
que font les média, le manque de temps d’antenne les pousse à traiter en superficialité le sujet
ce qui altère sa qualité voire sa validité, d’autant plus qu’ils sont souvent cantonnés dans des
rubriques, rarement liées entre elles, ce qui empêche que l’on traite tous les aspects du
problème. De plus, les journalistes ne peuvent fâcher les annonceurs en incitant à dé
consommer par exemple car c’est de la publicité que dépendent leur salaire et les lecteurs
n’apprécient guère les mauvaises nouvelles ce qui pousse les journalistes à traiter de sujets