LE BARON A MAUVAISE MINE Grandeur Nature dans le monde médiéval fantastique de Méliane. CORPUS III LIVRE D ES RELIGIONS I- Le panthéon divin Les habitants de Tyr na‘Ae sont polythéistes, ils prient une multitude de dieux. Ces dieux sont réunis au sein d’un panthéon dont la mère fondatrice est Eccasbenn, la reine des Dieux. Chaque individu est affilié à un dieu, à part quelques athées qui se moquent de leurs courroux. Mais durant sa vie, un individu fait également appel aux autres divinités, tout dépend de ses tâches et de ses ambitions. Par exemple, un paysans priera Pélor pour que le soleil lui soit clément, mais priera aussi Farlanghn avant d’entreprendre un voyage. Suivant les régions, certains dieux sont plus vénérés que d’autres. Par exemple, on peut noter une large hégémonie de Hextor dans les Iles Aeïas. Selon leur nombre de fidèles, leur puissance est plus ou moins grande. C’est ainsi que certains dieux viennent à mourir et que d’autres apparaissent. Eccasbenn est prédominante au panthéon, car elle est la source de la puissance divine. II- les principaux dieux - Boccob « L’archimage des dieux », il est le dieu de toutes les magies. Dogme : Boccob est un dieu distant qui ne soutient aucune cause précise, mais qui prétend tout de même que la magie est la force la plus puissante au monde et que son importance est plus grande encore que celle du Bien, du Mal, de la Loi et du Chaos. La plupart de ses prêtres sont d'alignement neutre. Un missel conseille aux disciples de Boccob de chercher l'équilibre entre le Bien et le Mal, entre le Chaos et la Loi. Cette inébranlable modération politique, éthique et philosophique ne donne à Boccob et à ses disciples que bien peu d'amis. Quoi qu'il en soit, les adorateurs de Boccob sont respectés pour leurs savoirs et leurs prouesses magiques, sans compter que leurs conseils sont grandement prisés. Clergé et temples : Nombre des adeptes de Boccob se tiennent à l'écart des affaires du monde, se consacrant à leurs recherches magiques et aux prophéties. Ils dévoilent leur connaissance du futur avec parcimonie, de peur que quelqu'un en tire partie et que l'équilibre soit rompu. Le clergé crée de nombreux objets magiques, qu'il cède généralement à ceux qui ont les moyens de se les offrir. En temps de guerre, les prêtres de Boccob vendent volontiers leurs objets à toutes les parties impliquées. D'ailleurs, nombre de ces prêtres passent leurs journées à rechercher des bribes de connaissances ésotériques, des objets magiques oubliés ou à enquêter sur quelques mystères. Les temples consacrés à Boccob sont généralement édifiés en zone urbaine. Ils sont systématiquement fortifiés de manière à résister à toutes forme d'ingérence extérieure et ils abritent de vastes bibliothèques. - Corellon-Larethian « Le souverain de tous les elfes », il est le dieu créateur et protecteur des races elfes. Il gouverne toute chose que les elfes tiennent en grande estime, comme la magie, la musique, l'art, l'artisanat, la poésie. Dogme : Corellon s'attache avant tout au bien être des elfes. Il prend garde à ce que le mal ne se répande pas en leur sein et écrase les influences maléfiques au berceau. Il invite les siens à faire montre d'indépendance, de vigilance face au danger et de béatitude devant la beauté du monde. Son influence pousse chaque elfe à se tourner vers la magie et l'escrime durant sa longue vie, à veiller sur les forêts et à apprécier les plaisirs malgré son héritage militaire. Clergé et temples : Les prêtres de Corellon sont généralement les chefs, les professeurs, les diplomates et les généraux des communautés elfiques. Ils forment donc les leurs aux arts du combat et de la magie tout en aiguisant leurs talents. Ils agissent également en qualité de médiateurs lors des disputes que provoque parfois le style de vie des elfes. Ils s'efforcent d'entretenir de bonnes relations avec les créatures sylvestres. Les temples de Corellon s'élèvent partout où vivent des elfes, généralement dans les forêts. Quoique magnifiques et conçus pour se marier avec leur environnement, ils sont fortifiés et aisément défendables. Qu'elles jouent un rôle décoratif ou architectural, les plantes y ont toujours une importance. - Dorane « La législatrice », elle est la déesse de la stabilité. Dogme : Dorane veille constamment à la stabilité des puissances qui régissent le monde. Si l’une d’elle venait à prendre le dessus sur les autres, les répercutions pourraient être désastreuses… c’est tout du moins ce qu’elle enseigne. Elle est de tous les combats et agit toujours de façon à être égalitaire. Elle n’a pas de camp défini et aide ceux qui sont en infériorité. Ainsi, elle pousse ses adeptes à changer de camp de temps à autre. Clergé et temples : Les adeptes de Dorane vivent pour la plupart en nomade. Ils vont et viennent au gré de leurs missions. Il n’est pas rare de les voir changer de camp. Quand on croise un « chevalier de Dorane », il est de mise de savoir pour qui il agit avant de lui faire confiance. Mais une chose est sûre, ses adeptes montrent une fidélité sans faille et une grande aptitude au combat. Certaines légendes racontent que la presqu’île de Vigis, au nord-ouest, abriterait les temples de Dorane, dans une grande cité construite en marbre blanc. D’autres disent que ces temples seraient aussi un haut lieu du dressage spécialisé d'une créature ailée qui aurait donné son nom à la légendaire cité de Griffon Blanc. - Eccasbenn « La reine des dieux », elle est la déesse de la neutralité. Dogme : Eccasbenn est une contemplative. On la dit à l’origine du monde connu dont elle aurait fait cadeau à ses enfants, notamment le légendaire Ae. Elle est la gardienne du pouvoir suprême et veille à ce que rien ne l'atteigne. Elle est respectée par tous, de part sa place au sommet du panthéon divin. On raconte qu’elle aime à prendre forme humaine pour fouler ses terres et voir comment la vie se déroule chez les mortels. Et de cette légende est née une coutume universelle qui veut que l’on propose toujours l’hospitalité à un prêtre d’Eccasbenn, quelques soient ses convictions. Clergé et temples : Les prêtres d’Eccasbenn sont les représentants de la plus haute instance divine. De part ce statut et leur dogme de neutralité, on les prend plus que souvent comme témoins et juges pour les affaires demandant une certification officielle, comme un acte de justice ou un mariage devant les dieux. Les prêtres voyagent tout au long de leur existence et font halte un peu partout où leur déesse leur dit d’aller. Ainsi, on trouve la plupart du temps l'un de ces prêtres dans sa région. Les prêtres d’Eccasbenn n’ont aucun temple officiel, car ils sont partout chez eux. Lorsqu’ils officient, ils utilisent toutes sortes de lieu de culte. On dit que le destin sera favorable à qui accepte sans arrière-pensée l'un de ses prêtre chez lui. - Enn-Phili « La chanceuse », elle est la déesse de la chance et du chaos. Dogme : Enn-Phili est le chaos personnifié. Elle est puissante et toujours présente là où ne l’attend pas. Elle a de nombreuses personnalités et de nombreux symboles, la balance retournée étant le plus courant. Mais elle est encore plus connue comme celle qui donne chance et bonne fortune. Elle est toujours en opposition avec sa soeur ennemie, Dorane. Elle est frivole et aime se faire aduler afin d’accorder un peu de sa chance. Clergé et temples : On ne sait que peu de choses à propos du culte d’Enn-Phili. Ses prêtres, s’ils existent, ne le restent jamais très longtemps. La croyance populaire veut qu’on lui rende des hommages discrets en appel à sa chance. - Farlanghn « Celui qui campe a l'horizon », il est le dieux du voyage, des routes, des longues distances, des nomades et de l'horizon. Dogme : Farlanghn est le protecteur des voyageurs quelle que soit leur route. Il insiste sur le fait que les individus doivent voyager et découvrir de nouvelles choses. Le monde n'est pas immuable et l'on a parfois besoin de nouvelles perspectives ou d'une nouvelle demeure. Pour plus d'inspiration, autant se tourner vers l'horizon. Clergé et temples : Les prêtres de farlanghn parcourent le monde à la recherche de nouveaux horizons. Ils bénissent et guident parfois les caravanes, explorent des contrées inconnues, réalisent des missions de reconnaissance pour le compte d'armées et de colons et couchent sur le papier les récits de voyage. Ils font aussi office de traducteurs et de diplomates. Nombre jouent également le rôle de géomètres et d'ingénieurs, aidant ainsi à bâtir des routes, des ponts et des ports. Quel que soit leur champ de compétence, les prêtres de farlanghn sont constamment en mouvement et un personnage se rendant plusieurs fois dans un même temple y rencontrera certainement des officiants différents. Les chapelles consacrées à Farlanghn sont courantes au bord des grands axes. Ces temples abritent généralement les voyageurs en quête d'un abri ou de protection. - Héronéus « L’invincible », il est le dieux de la bravoure, de la justice, de la chevalerie et de l'honneur. Dogme : Héronéus attends de ses fidèles qu'ils accomplissent les idéaux de la chevalerie et de la justice et qu'ils voient l'adversité comme un défi de plus. Le monde est un lieux dangereux où ceux qui protègent la veuve et l'orphelin ont décidément de quoi s'occuper. Il exhorte ses disciples à se conduire constamment avec honneur, à défendre en actes et en paroles les vertus que sont la justice et la chevalerie. Selon Héronéus, ceux qui affrontent le danger avec assurance et calme ne peuvent que l'emporter sur le Mal. Clergé et temples : La hiérarchie religieuse du culte est organisée sur le modèle d'un ordre militaire. Elle est donc clairement établie et offre des lignes de ravitaillements et des armureries bien fournies. Les prêtres d'Héronéus passent leur temps à protéger les terres civilisées de la menace que représente le Mal. Les prêtres les plus vieux sont les stratèges militaires et les instructeurs militaires. L’Eglise est très militante et soutient toujours quelque cause ou croisade contre l'injustice. Même si d'aucuns trouvent tant de vertus et de dévotion un peu intimidantes, elle est souvent bien vue. Cette admiration s'explique par le fait que les disciples d'Héronéus combattent le Mal, généralement de manière désintéressée et spontanée. Selon les prêtres, "la défaite du Mal offre la gloire comme récompense et le respect des préceptes d'Héronéus apporte la vertu." Les temples d'Héronéus arborent toujours des fortifications. Dans les régions instables, ils font également office de forteresses. Dans les zones pacifiées ou urbanisées, ils renferment habituellement une cour verdoyante où les soldats s'entraînent. - Hextor « Le champion du mal », il est le dieux de la tyrannie, de la guerre, des conflit et de la destruction. Dogme : Hextor cherche à conquérir. Il affirme à ses disciples que le monde est un lieu sombre et sanglant, où les forts règnent sur les faibles, où le pouvoir est la seule récompense digne de ce nom. Pour que l'anarchie ne règne pas, il est nécessaire de museler ou d'anéantir toute forme de dissidence. Clergé et temples : Les prêtres d'Hextor condamnent les souverains et gouvernements bons soutenant les libertés individuelles. En outre, ils intriguent en permanence dans le but d'affaiblir où de renverser les régimes qu'il paraît possible de remplacer. Quand ils ne combattent ou n'intriguent pas, ils s'entraînent au maniement des armes. Nombre servent de généraux, de conseillers militaires et d'hommes de main aux souverains belliqueux et aux tyrans. Les temples d'Hextor sont toujours d'imposantes forteresses édifiées dans le but d'impressionner les gens du commun. Beaucoup de ces temples sont bâtis sur des sites ayant une valeur stratégique. - Moradin "Le père des nains". Dogme : Moradin est un fervent défenseur du peuple nain, dont il est le père, et il soutient aussi la cause du Bien et de la Loi. Il enseigne l'intérêt de concevoir des liens durables, la loyauté envers le clan, le chef et le peuple, mais il apprend également aux siens à affronter l'adversité avec stoïcisme et obstination. Il ne tolère pas la présence du Mal parmi les nains. L'influence de Moradin pousse les nains sur la voie de l'excellence en matière d'artisanat et de protection de ce qui est leur. Clergé et temples : Les prêtres de Moradin ont pour tâche de soutenir et de faire progresser la race naine dans toutes ses entreprises. Ils se chargent d'éduquer les plus jeunes, organisent les défenses de la communauté et parrainent des expéditions visant à coloniser de nouvelles contrées. Enfin, ils sont tenus de consigner l'histoire et la généalogie de leur race dans les moindres détails. - Nérull "Le faucheur", il est le dieux de la mort et de ceux qui aiment la semer. Dogme : Nérull est le protecteur de tous ceux qui recherchent le Mal par plaisir ou par intérêt. Dans le glacial royaume de Nérull, tous sont égaux. Chaque être vivant est un véritable affront aux yeux du Faucheur et toute mort offre une sombre étincelle de joie à son coeur depuis longtemps éteint. Clergé et temples : Les prêtres de Nérull sont secrets et solitaires, car peu de gens tolèrent leur présence. Hormis dans les contrées les plus maléfiques, Nérull ne dispose d'aucun culte digne de ce nom. Dénuées de hiérarchie, les églises oeuvrent en permanence les unes contre les autres. Quoi qu'il en soit, chacun craint le Faucheur. Ses prêtres commettent des meurtres en guise d'offrande à leur divinité. Quand leur présence est découverte, ils fuient vers d'autres terrains de chasse. Certains adoptent une vie de nomade, affichant un visage innocent et se rendent de ville en ville, assassinant quelques individus avant de reprendre leur chemin. Les temples dédiés à Nérull sont toujours dissimulés, même dans les régions où le Faucheur est révéré. Généralement, ils se trouvent sous terre et sont emplis de morts-vivants et autres créatures célébrant le culte de la mort, dans le but de l'apaiser et d'attirer simplement son attention et sceller ainsi leur destin. Par contre ceux qui tuent en son nom se doivent d'être récompensés. - Obad-Haï « Le bombardon », il est le saint patron de la nature sauvage. Dogme : Obad-Haï règne sur la nature et les régions sauvages. Il est l'ami de tous ceux vivant en harmonie avec le monde et la nature et c'est tout ce qu'il attend de ses disciples. Selon Obad-Haï, ceux qui nuisent à la nature méritent d'être châtiés. A l'inverse, ceux qui ne font qu'un avec elle n'ont rien à craindre. Ceci dit, même les individus bien intentionnés aussi bien que les imbéciles sont parfois pris au piège d'un péril qu'ils n'ont pu anticiper. Obad-Haï enseigne donc que la nature est parfois injuste et dangereuse, voire terrible. Cependant elle est également belle et merveilleuse et doit donc être respectée dans ce sens. Clergé et temples : Les prêtres d'Obad-Haï n'ont aucune hiérarchie et considèrent tous ceux de leur ordre comme égaux. Ils entretiennent des lieux de culte cachés dans les bois, à l'écart de la civilisation. Ils restent fidèles à la nature et à eux-mêmes et vont rarement vers la société. Un large éventail de races constitue les rangs des prêtres d'Obad-Haï qui, en protecteurs de la nature, se chargent de châtier les contrevenants. Les temples consacrés à Obad-Haï peuvent s'élever n'importe où, mais on les trouve généralement au beau milieu d'un bosquet de chênes. - Olidammara « Le filou rieur », il est le dieux des roublard et de l'humour noir. Dogme : Olidammara adore tourmenter les individus attachés à une vie ordonnée et à la routine. Il encourage ses disciples à tout faire pour maîtriser l'art de la musique. Il enseigne également que la vie se doit d'être heureuse et amusante. A cet effet, les meilleures farces prennent toujours quelqu'un pour cible. D'ailleurs, l'arroseur est parfois arrosé et ses disciples doivent également accepter les tours pendables qu'on leur joue. Selon lui, le vin est l'un des plaisirs de la vie, car après tout, pourquoi le vin existerait-t-il, si ce n'est pour être bu ? Misère, tempérance et solennité sont à proscrire car toutes finissent par empoisonner l'âme. Clergé et temples : Le culte d'Olidammara est assez peu organisé mais ses prêtres sont nombreux. Ils travaillent généralement en ville ou parcourent la campagne. Les prêtres ont souvent un second métier comme ménestrel, brasseur ou homme à tout faire. Cela explique qu'on les trouve dans tous les milieux, sous toutes les apparences possibles. Les temples uniquement dédiés à Olidammara sont rares. Néanmoins, comme le prétendent ses disciples, on trouve un temple consacré à Olidammara partout on l'on trouve du vin, des chants et des rires. Les temples officiels sont cachés car ils servent également de cachette à l'attention des voleurs. Nombre de débits de boisson abritent un petit lieu de culte dédié à Olidammara. - Pélor « L’étincelant », il est le dieu du soleil. Dogme : Bien que ses ouailles le considèrent comme un dieu doux et paisible chargé d'apaiser les souffrances, Pélor n'en est pas moins un grand combattant. Son courroux s'abat sur les ténèbres et le Mal, alors qu'il soigne et fortifie les champions du Bien. Pélor enseigne que l'énergie de la vie puise son origine dans le soleil. Sa lueur offre force aux faibles et santé aux malades, tout comme elle détruit l'obscurité et le Mal. Il invite ses disciples à défier les forces de corruption par tous les moyens, mais il leur rappelle également que l'incessant combat mené contre les forces négatives aveugle parfois le coeur aux vertus essentielles : la bonté, la miséricorde et la compassion. Clergé et temples : Les prêtres de Pélor sont des individus bons, dotés d'une inébranlable volonté. Ce sont principalement des guérisseurs et des protecteurs, mais ils n'hésitent pas à prendre les armes quand il le faut. Ils emploient leurs pouvoirs pour soigner, nourrir et aider ceux qui sont dans le besoin. En général, les temples consacrés à Pélor sont grands, aérés et d'un blanc immaculé. Ils sont le plus souvent bâtis de façon à ce que le soleil en baigne chaque pièce durant toute la journée. Ils abritent également des cours ensoleillées. Les temples de Pélor disposent très souvent d'un hospice.