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CONTRACEPTION,
SEXUALITE,
GROSSESSE ET
DIABETE
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Sommaire
I) La sexualité chez le diabétique ..........................................................................Page 3
1) Chez l’homme
a) Les complications
b) Les traitements
2) Chez la femme
a) Les complications
b) Les traitements
II) La grossesse chez la patiente diabétique ..................................................Page 7
1) Les examens nécessaires
2) Les risques
3) Les effets
4) Les traitements
5) Surveillance
6) L’accouchement
7) Les risques immédiats pour l’enfant
8) L’allaitement
III) Le diabète gestationnel .......................................................................................Page 10
1) Les facteurs
2) Le dépistage
3) Les traitements
4) Futur
IV) La contraception chez la femme diabétique ........................................Page 11
1) Le cycle de la femme diabétique
2) Le choix de la contraception
3) La ménopause
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Le diabète est une tendance permanente à l’hyperglycémie dans le sang. On trouve 2 types de
diabète : le diabète insulino-dépendant ou de type 1, qui compte 200.000 personnes en France
et le diabète non insulino-dépendant ou de type 2,
qui compte plus d’un million de personnes.
Le traitement peut être per os, sous cutané ou IV,
avec une surveillance accrue car il y a des risques
d’apparition de complications : mal perforant
plantaire, neuropathie, rétinopathie, néphropathie
I) La sexualité chez le diabétique
(Virginie ANGELO, Romy BROOMFIELD, Gwendoline ROQUIGNY)
1) Chez l’homme
a) Les complications
Les troubles de l’érection et de l’éjaculation :
Le diabète peut entraîner des complications vasculaires telles que la micro-angiopathie (=
atteinte des petits vaisseaux sanguins), la macro-angiopathie (= atteinte des gros troncs
artériels) ou le mal perforant plantaire. Peut s’en suivre une athérosclérose (= dépôts graisseux
qui obstruent les artères) dont la conséquence principale est une mauvaise irrigation du pénis
et des corps caverneux. L’érection est donc insuffisante.
Le diabète peut également entraîner une neuropathie (= atteinte des commandes
neurologiques). La commande neurologique de l’érection peut donc être altérée, provoquant
alors l’absence d’érection et/ou des troubles de l’éjaculation. Le principal trouble connu est
l’éjaculation rétrograde, avec risque d’infertilité (= le sperme part dans la vessie au moment
de l’orgasme au lieu d’être expulsé vers l’extérieur).
La quantité de sucre dans le sang intervient également dans
l’érection. En effet, un taux élevé de sucre détériore les tissus, qui
sont alors moins bien oxygénés. Les tissus musculaires sont alors
plus fibreux et moins extensibles. L’érection est donc moins rigide.
En cas d’hypoglycémie, des troubles du comportement et de la
fatigue peuvent apparaître. Le désir est alors moindre et les érections
diminuées.
En cas d’hyperglycémie, une augmentation des graisses dans le sang
peut être observée, pouvant alors majorer le problème de
l’athérosclérose et de l’érection insuffisante.
Les infections :
La baisse de l’immunité et l’augmentation du sucre dans le sang favorisent les infections, qui
peuvent alors provoquer des dyspareunies (ex d’infection : le phimosis).
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Les troubles psychologiques :
La part de l’affectif a un rôle très important dans la vie sexuelle d’un homme. Chez le
diabétique, des causes biologiques sont à l’origine des troubles sexuels. Cependant des raisons
psychologiques ou relationnelles précèdent ou accompagnent également les troubles sexuels,
pouvant entretenir à leur tour les problèmes psychologiques : un cercle vicieux s’installe.
Annonce du diabète
Refus de la maladie
Complications dues au diabète
Evolution de la pathologie
Lassitude des traitements
Altération de l’estime de soi
Dévalorisation et frustration
Troubles du comportement
pression
Troubles sexuels et sexualité perturbée
Déséquilibrage du diabète
b) Les traitements
Réduire les troubles de l’érection :
* Conseils hygiéno-diététiques : une bonne hygiène de vie et un diabète équilibré permettent
de stabiliser le taux de glycérides et de sucre dans le sang, évitant ainsi d’éventuelles
complications.
* Amélioration de la vascularisation : en dilatant les vaisseaux sanguins avec des
médicaments tels que les vasodilatateurs.
* Administration d’apomorphine (IXENSE*, UPRIMA*) : ces médicaments stimulent la
conduction nerveuse. Ils sont à prendre 20min avant les rapports sexuels et sont contre-
indiqués chez les patients souffrant de pathologies cardiovasculaires (disponibles sur
prescription médicale uniquement).
* Administration d’inhibiteurs de la phospho-di-estérase de type V
(CIALIS*, LEVITRA*, VIAGRA*) : ils possèdent une action au niveau
du tissu musculaire lisse des corps caverneux. Ils sont à prendre 30min
avant les rapports et sont également contre-indiqués en cas de
pathologie cardiovasculaire (disponibles sur prescription médicale
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uniquement).
* Utilisation d’un traitement mécanique : un étirement passif des corps caverneux est possible
grâce à une pompe à vide, dans laquelle est inséré le pénis.
* Introduction de micro-suppositoire : 5 à 10min avant les rapports, ils sont introduits dans
l’urètre pour déclencher l’érection, stimuler la vasodilatation et la sensibilité nerveuse.
* Injection de substances (avec une aiguille) au niveau des corps caverneux : celles-ci
permettent l’érection, la vasodilatation et l’augmentation de la sensibilité nerveuse, pour une
durée d’environ 1h. Cependant les inconvénients de ce traitement ne sont pas
négligeables (hématome, infection locale, priapisme, nodule fibreux) malgré un avantage
notable : ce traitement est indolore.
* Chirurgie : en dernier recours, il peut être proposé une solution chirurgicale permettant la
correction de l’obstruction vasculaire de l’artère honteuse (= artère principale du pénis) et la
mise en place d’une prothèse pénienne (= ballon dans la verge gonflé à l’aide d’une pompe
situé entre les deux bourses).
Diminuer les troubles psychologiques
Une aide psychologique peut être proposée (psychologue) afin de rassurer le patient et de
l’informer sur la réversibilité de ces troubles ; mais il est, en premier lieu, conseillé d’en
parler avec son (sa) conjoint(e), ce qui peut être bénéfique pour l’acceptation de la maladie et
l’estime de soi.
Des médicaments peuvent également être proposés, dans le but de palier aux symptômes dus à
la dépression (anti-dépresseur, anxiolytique).
Traitement des infections
Eviter les hyperglycémies prolongées permet d’éviter une baisse de l’immunité trop
importante.
En cas d’infection, des antibiotiques peuvent être
proposés.
Eviter les facteurs de risque
Plusieurs facteurs associés aux complications du diabète
peuvent majorer les problèmes d’ordre sexuel :
- Le tabac, le cholestérol et l’HTA favorisent
l’athérosclérose.
- L’alcool a des effets négatifs sur les nerfs.
- Certains médicaments tels que les anti-
hypertenseurs ou les anti-cholestérolémiants
peuvent également entraîner des difficultés
sexuelles.
- L’insuffisance rénale peut entraîner des troubles sexuels par le biais des
complications vasculaires.
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