1.10 Schizophrénie de l'enfant
Survenue après l'âge de 4 ou 5 ans de troubles psychotiques, se manifestant soit
progressivement soit à partir d'un épisode aigu ou subaigu, et s'inscrivant dans un
processus évolutif au long cours ; dans la clinique prédominent dissociation,
discordance, des manifestations d'angoisse psychotique, un retrait et une
désorganisation majeure de la vie mentale avec perte rapide des capacités
adaptatives. Les manifestations délirantes sont moins fréquentes et plus difficiles à
mettre en évidence que chez l'adulte, elles prennent la forme d'idées persécutives
ou d'idées de transformation corporelle, ou encore de phobies étranges.
L'évolution se fait généralement vers la persistance de troubles schizophréniques
sévères avec souvent une altération de l'efficience intellectuelle. Ces formes de
psychose peuvent aussi constituer un mode d'évolution d'une psychose précoce
(certains cas d'autisme ou de dysharmonie psychotique notamment).
Correspondance CIM 10 : F 20
1.11 Troubles schizophréniques à l'adolescence
1.110 Aspects prodromiques
Ils comportent une multitude de symptômes atypiques parmi lesquels les signes
dits "négatifs" de la schizophrénie sont dominants, mais sur un mode mineur qui ne
permet pas d'affirmer le diagnostic de schizophrénie mais fait craindre cette
évolution. Les signes les plus habituels sont une réduction de l'attention et des
capacités de concentration, une baisse sensible des résultats scolaires, des désirs
et des motivations, une anhédonie, un retrait social, une tendance à l'isolement,
l'inversion du rythme nycthéméral, une irritabilité, des accès de violence, une
pensée diffluente, un discours désaffectivisé, des idées bizarres, une
mégalomanie, des pensées ou des gestes suicidaires. Aucun de ces signes n'est
suffisant à lui seul. C'est leur regroupement et surtout leur accentuation régulière
sur plusieurs mois, ainsi que leur association à une anxiété constante,
envahissante, voire à une angoisse massive, indicible, quasi continue, qui permet
de retenir ce diagnostic.
Le tableau clinique peut être dominé par des conduites anti-sociales et des
irruptions violentes incontrôlables contre des biens, des personnes ou contre eux-
mêmes, associées à une activité projective massive et continue et à une
intolérance totale aux affects dépressifs immédiatement relayés par des passages
à l'acte violents hétéro- ou auto-agressifs. Il est de plus en plus fréquent que ces
tableaux cliniques s'associent à une prise de drogue ou d'alcool continue ou
discontinue. L'évolution vers la schizophrénie avérée n'est pas constante.
Exclure : un syndrome dépressif sévère.
Correspondance CIM 10 :
1.111 Schizophrénie avérée
On regroupe ici l'ensemble des manifestations schizophréniques qui sont celles
des tableaux classiques des schizophrénies de l'adulte.
Correspondance CIM 10 : F 20