l’intensité factorielle est compatible. Avec Samuelson apparaissent 3 théorèmes
sur le prix
des facteurs, modèle de référence de la théorie moderne.
Les vérifications statistiques : Paradoxe de Leontief (53) : les EU exportent des biens à forte
intensité de travail, importent du K. Ce qu’il explique par la productivité des travailleurs
américains et les techniques de production (ce qui revient à sortir du cadre HOS). L’approche
néo-factorielle distingue les salariés selon leur niveau de qualification.
Les théories fondées sur les différences internationales de technologie
La base des théories : l’accent est mis sur la R&D et ses conséquences. La théorie du « cycle
de vie du produit » (Vernon, 66) distingue introduction, croissance, maturation et sénescence.
Les étapes sont liées à la C et à la production. Cette théorie est valable pour les firmes US.
Les vérifications empiriques : Pour Vernon, l’explication ne vaut que dans le contexte. On
déduit : le T international est plus important dans les branches où la R&D est importante.
Mais tous les échanges ne peuvent être ramenés à l’innovation. Pas d’explication des
déséquilibres nationaux et du commerce intrabranche.
Différence ou similitude des biens échangés internationalement
Balassa élabore un indic de T intrabranche, a priori incompatible avec HOS. On introduit une
hiérarchisation des pays, qui M de pays au-dessus et X vers les pays au-dessous car les
produits sont différenciés ou les firmes sont oligopolistiques (abandon du cadre « nation »).
Les différences internationales dans le mode d’accumulation du capital
La théorie néo-marxiste (Mistral) analyse la DIT comme résultat de rapports à la base
d’économie mondiale. L’hégémonie d’une économie se traduit par la polarisation des
échanges : les M de biens d’équipement sont nécessaires aux nations dominées pour produire
leurs X. La clé est le taux d’I sur longue période et la protection initiale du marché intérieur
et explique l’absence d’élasticité-prix (All par exemple). Mais la théorie n’explique pas les
déséquilibres dans les autres branches, et s’inscrit dans une école spécifiquement française.
4. Structures industrielles et commerce national
On se situe dans un appareil productif structuré à biens différents, pas forcément à l’équilibre.
L’adaptation à la demande mondiale : Lafay
Dans l’approche de Lafay, l’économie est dominée par un leader qui peut varier (Mistral)
mais la RI va de pair avec des besoins nouveaux des ménages et en biens d’équipement. Lafay
distingue produits progressifs et régressifs, qui déterminent la situation ± favorable des
nations. Des X de progressifs et des M de régressifs (le meilleur cas) permettent un solde
positif. On peut calculer un indic synthétique (le degré d’engagement, cad la capacité à
fournir son marché intérieur) de l’adéquation de la spécialisation à la demande mondiale. On
constate une adaptation remarquable du Japon. Mais les prévisions sont discutables et risque
de jeu à sommes nulles.
Les pôles de compétitivité (Lafay, puis Aglietta et Boyer).
Le « créneau », un produit dont la D croît fortement, n’a que quelques producteurs. Cette
notion micro est opposée à celle, macro, de filière. La conquête d’un créneau nécessite une
forte compétitivité, avec tous les effets (amont et aval) que cela implique. Toutes les activités
concernées le long d’une filière constituent un pôle de compétitivité, dont la multiplication
permet à une éco d’occuper une place dominante dans la hiérarchie mondiale. Si le taux de
couverture (X/M) < 80%, le produit est un « point faible » < 120 % « produit équilibré », puis
« point fort ». Selon Orléan, la RFA et le Japon ont des pôles de compétitivité caractéristiques
Lemme de Stolper-Samuelson : le commerce international engendre un gain net pour les deux pays, il y a
égalisation du prix des 2 facteurs, le libre échange peut donc accroître des inégalités de revenus (Giraud).