Aliénor d’Aquitaine – CRPE – Sciences et Technologie- le 17 octobre 2006 -1- Les fonctions de nutrition animale (2) Respiration et circulation sanguine La respiration Description anatomique, mécanique ventilatoire, échanges gazeux et production D’énergie. Au cours d’une inspiration, l’air pénètre dans les voies respiratoires jusqu’aux alvéoles pulmonaires. Les échanges gazeux ont lieu à leur niveau, entre l’air de l’alvéole et le sang des capillaires présents dans la paroi alvéolaire. Le dioxygène de l’air passe de l’alvéole vers le sang et le dioxyde de carbone passe du sang vers l’alvéole. Le sang quitte les poumons en direction du cœur, puis ressort du cœur en direction des organes. Au niveau des organes, de nouveaux échanges gazeux se produisent. Le dioxygène du sang passe dans la cellule, le dioxyde de carbone produit par la cellule passe dans le sang. Le sang enrichi en dioxyde de carbone retourne au cœur, puis aux poumons. Le dioxyde de carbone est rejeté lors d’une expiration. Ventilation pulmonaire : échange d’air entre les poumons et l’atmosphère ( inspiration , expiration). Qu’est-ce qui provoque l’entrée d’air dans les poumons ? Lors de l’inspiration, le diaphragme s’abaisse et les muscles élévateurs des côtes se contractent ce qui entraîne un accroissement du volume de la cage thoracique. Les poumons dépourvus de muscles n’ont pas de mouvement propres. Ils sont entourés par les deux feuillets de la plèvre. Un feuillet est collé au poumon, l’autre adhère à la cage thoracique. L’ensemble cage thoracique / plèvre/ poumons/diaphragme fonctionne comme un tout solidaire ce qui crée au moment de l’inspiration une dépression suffisante à l’entrée d’air. L’expiration est un phénomène passif dû au relachement de l’ensemble . Les mouvements respiratoires nomaux sont des réflexes modulables par la volonté. Les centres nerveux réflexes sont situés dans le bulbe rachidien, eux-mêmes sous contrôle de l’hypothalamus. Une élévation du taux de dioxyde de carbone ou une privation de dioxygène assez longue peuvkent entraîner la mort. Quelle est la signification du concept de respiration ? La respiration doit être envisagée du point de vue de la mécanique ventilatoire et de la production énergétique. C’est au niveau cellulaire que des phénomènes chimiques d’oxydation des glucides et /ou des lipides sont à l’origine de la production d’énergie. Toutes ces réactions se produisent en partie dans le cytoplasme de la cellule et en partie dans la mitochondrie. Aliénor d’Aquitaine – CRPE – Sciences et Technologie- le 17 octobre 2006 -2- Le dioxygène permet l’ensemble des réactions d’oxydation qui décomposent progressivement les hydrates de carbones en produisant du dioxyde de carbone, de l’hydrogène qui se combine finalement au dioxygène libre pour donner de l’eau, de l’énergie. Cette énergie disponible est alors accumulée dans la cellule d’ATP ( Adénosine Triphosphate) qui est considérée comme la « monnaie énergétique de la cellule « . 1 L’organisation de l’appareil respiratoire de l’homme L’appareil respiratoire : voies respiratoires + poumons Les voies respiratoires conduisent l’air jusqu’aux alvéoles pulmonaires mais ne participent pas aux échanges gazeux. Elles comprennent les fosses nasales, le pharynx, le larynx, la trachée et les bronches. Les poumons au nombre de deux sont des organes élastiques entourés d’un double feuillet, la plèvre, elle-même solidaire de la cage thoracique. L’extrémité des bronchioles se termine par les alvéoles pulmonaires ( 300 millions par poumon). Entre deux alvéoles on peut voir de nombreux capillaires sanguins ; c’est à leur niveau que se situent les échanges gazeux. 2 La mécanique respiratoire Il n’y a pas de réserve en dioxygène dans l’organisme, aussi un renouvellement constant de l’air est-il nécessaire. Il est rendu possible par des mouvements alternés d’inspiration (entrée d’air ) et d’expiration (sortie d’air ) : c’est la ventilation pulmonaire. Le rythme est de 14 à 16 mouvements par minute chez l’homme adulte au repos. Le renouvellement de l’air dans les poumons Il n’est jamais total. On peut mesurer à l’aide d’un spiromètre les volumes d’air inspriés et expirés en fonction du temps. Ces valeurs varient en fonction de l’âge, du sexe et de la taille d’un sujet normal. Lors d’une inspiration normale, le volume d’air inspiré puis expiré est appelé air courant . ( V1=O,5 litres environ). L’air de réserve inspiratoire ( ou air complémentaire ) est le volume supplémentaire inspiré lors d’une expiration forcée ( V2=1,75 à 2,5 l). L’air de réserve expiratoire est le volume d’air supplémentaire expiré lors d’une expiration forcée (V3= 0,75 à 1,5 l). On appelle capacité vitale le volume d’air maximum suceptible d’entrer et de sortir des poumons au cours d’une respiration forcée : V1+V2+V3= entre 3 et 4,5 l Après une expiration forcée, il reste toujours de l’air dans les poumons : c’est l’air résiduel ( 1 à 1,5 l environ ). La capacité totale : capacité vitale + air résiduel = environ 6 litres. 3 Les échanges gazeux Au niveau de l’alvéole Aliénor d’Aquitaine – CRPE – Sciences et Technologie- le 17 octobre 2006 -3- La différence entre la composition de l’air inspiré et celle de l’air expiré permet d’affirmer que du dioxygène est absorbé et que du dioxyde de carbone est produit. La comparaison des teneurs en différents gaz, dans l’air de l’alvéole et dans les capillaires sanguins entrant et sortant des poumons , montre que l’alvéole est le siège d’échanges gazeux : le dioxygène par dans le sang, le dioxyde de carbone passe dans l’alvéole. Au niveau d’un organe Les échanges inverses ont lieu au niveau des cellules : du dioxygène passe dans la cellule, du dioxyde de carbone passe dans le sang. L’organisme est donc le siège d’échanges gazeux constants qui alimentent les tissus en dioxygène et permettent le rejet du dioxyde de carbone formé. Comment se font les échanges ? Les échanges gazeux se font par diffusion à travers les membranes, des capillaires sanguins et des cellules. De part et d’autre des surfaces d’échanges, la pression des gaz est différente et les échanges se font des zones de haute pression vers les zones de basse pression. Le dioxygène très peu soluble dans le plasma est surtout transporté sous forme combinée à l’hémoglobine, pigment rouge des globules rouges. Cette liaison donne l’oxyhémoglobine . Elle est réversible et s’établit en fonction de la teneur en dioxygène du sang. Le dioxyde de carbone est ving-cinq fois plus soluble que le dioxygène. Il est présent dans le plasma sous forme dissoute et sous forme de bicarbonates ; il est aussi combiné à l’hémoglobine sous forme de carbaminohémoglobine. 4 L’appareil respiratoire et la respiration chez quelques animaux différents systèmes respiratoires mais dans tous les cas l’approvisionnement en dioxygène dépend du milieu. - Chez les insectes les échanges se font par des trachées, sorte de canaux qui mettent les organes en contact avec le milieu extérieur. Il n’y a pas de système circulatoire. Chez les animaux qui ont un système respiratoire transporteur de gaz respiratoires, il y a toujours une surface d’échanges : - branchies chez les poissons, les larves d’amphibiens - surface de la peau humide chez les vers et les amphibiens adultes - poumons chez de nombreux vertébrés ( amphibiens adultes, reptiles, oiseaux et mammifères ) et aussi chez les escargots, les araignées. La circulation sanguine Un transporteur : le sang, une pompe : le cœur Les veines : conduits à parois flasques dans lesquels le sang circule de la périphérie du corps vers le cœur. Les veines de la partie inférieure du corps possèdent des valvules qui empêchent le sang de refluer vers le bas. Aliénor d’Aquitaine – CRPE – Sciences et Technologie- le 17 octobre 2006 -4- Les artères : conduits à parois béantes contractiles et élastiques dans lesquelles le sang circule du cœur vers la périphérie. Les capillaires : conduits de très petit diamètre qui établissent la continuité entre les artères et les veines. Leur paroi très fine, permet des échanges entre le sang, le milieu intercellulaire et les cellules. Le sang : constitué de cellules ( globules rouges ou hématies, globules blancs ou leucocytes, plaquettes ou globulins ) et de plasma ( eau, gaz dissous, molécules minérales et organiques ). Quel est la signification du concept de circulation ? La circulation du sang permet la mise en relation des différentes parties de l’organisme qui fonctionne ainsi comme un tout . Description du cœur et des valvules Le cœur est un muscle creux constitué d’une partie droite parfaitement séparée de la partie gauche. Le sang riche en dioxyde de carbone et appauvri en dioxygène circule dans la partie droite ; le sang riche en dioxygène et appauvri endioxyde de carbone circule dans la partie gauche. Chaque partie du cœur est séparée en deux par les valvules auriculoventriculaires, sorte de replis membraneux qui délimitent une oreillette dans la partie supérieure, un ventricule dans la partie inférieure. La forme des valvules entre les ventricules et les artères impose un sens à la circulation du sang. Fonctionnement du cœur La contraction du cœur ou systole est la période de travail, elle relève d’un automatisme. Elle se produit en moyenne 70 fois par minute et alterne avec le relâchement du cœur ou diastole qui est la période de repos. La révolution cardiaque ou cycle cardiaque commence à la contraction des oreillettes, se poursuit par celle des ventricules et se termine à la fin du temps de repos du cœur ( diastole générale ). La contraction se fait en même temps dans la partie droite et la partie gauche du cœur. Des vaisseux spécifiques, les artères coronaires ( ramifications de l’artère aorte) ravitaillent le cœur en nutriments et dioxygène. Le sang chargé en dioxyde de carbone et autres déchets retourne au cœur au niveau de l’oreillette droite par les veines coronaires. Si ces vaissesaux se bouchent, le muscle se dégrade rapidement : il y a infarctus. Le pouls artériel C’est un durcissemesnt passager des artères dû à la propagation d’une onde de choc qui naît à chaque systole ventriculaire. On le perçoit lorsqu’on effleure ces vaisseaux avec le doigt. Quels sont les liens entre les fonctions de digestion et de respiration ? La digestion apporte les nutriments aux cellules ; la respiration apporte à la cellule l’oxygène nécessaire à l’oxydation des nutriments glucidiques ou lipidiques pour récupérer l’énergie nécessaire à son bon fonctionnement. Aliénor d’Aquitaine – CRPE – Sciences et Technologie- le 17 octobre 2006 -5-