Célébrations dans le judaïsme

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Célébrations dans le judaïsme
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Une célébration juive est un jour ou une série de jours observés par les Juifs comme
une période consacrée (moëd), un festival ('hag), ou une commémoration, sainte ou
profane, de faits marquants de leur histoire.
Note : le terme "célébration" a été préféré à celui de "fête" pour rendre Haggim
ouMoadim, car il inclut non seulement ce que la Bible Hébraïque appelle fête ou
festival ('Hag) et les célébrations festives (Yom Tov - "bon jour", ou jour faste pour
reprendre la terminologie romaine) mais aussi des commémorations plus austères
marquées par des jeûnes (ta'anit).
Sommaire
* 1 Généralités
* 2 Roch Hachana - Le Nouvel An juif
* 3 Asseret Yemei Teshouva - les Dix Jours de Pénitence
* 4 Yom Kippour - Jour du Grand Pardon
* 5 Souccot - Festival des Cabanes
* 6 Shemini Atzeret et Sim'hat Torah - Fête de la Joie de la Torah
* 7 Hanoucca - Fête des Lumières
* 8 Le Dix Tevet
* 9 Tou Bichvat - Le Nouvel An des arbres
* 10 Pourim - Fête des Sorts
* 11 Nouvel An des rois
* 12 Pessa'h - la Pâque
* 13 Sefirat Ha'Omer - le décompte du 'Omer
o 13.1 Lag Ba'omer
* 14 Nouvelles célébrations israéliennes à caractère national
o 14.1 Yom HaShoah - Jour de la commémoration de l'Holocauste
o 14.2 Yom Hazikaron - Jour du Souvenir
o 14.3 Yom Ha'atzma'out - Jour de la déclaration d'indépendance d'Israël
o 14.4 Yom Yeroushalayim - Jour de Jérusalem
* 15 Chavouot - la Pentecôte
* 16 Le Dix-Sept Tammouz
* 17 Les jours entre les détroits
* 18 Tisha Beav - le 9 Av
* 19 Dîme sur les animaux
* 20 Rosh Hodesh - la Néoménie
* 21 Chabbat - le Sabbath ‫ום השבתי‬
Généralités
Statut des jours fériés
Bien qu'en dehors d'un point de vue juif, ces célébrations apparaissent toutes comme
des "jours saints religieux", la réalité est plus complexe. Le judaïsme, culture d'un
peuple autant que de son message, a acquis au cours de son histoire les
caractéristiques d'une religion, d'un système d'éthique, voire d'idéologie sociale, et
est devenu une quasi-citoyenneté transnationale : être Juif, c'est d'abord revendiquer
une appartenance ancestrale - par la naissance ou la "naturalisation", c'est-à-dire la
conversion - aux antiques nations tribales d'Israël et de Juda.
C'est pourquoi, au sein du judaïsme, il y a d'une part des célébrations effectivement
religieuses, comme Pessa'h ou Yom Kippour, qui nécessitent, afin d'être
correctement menées, de s'abstenir de ses occupations professionnelles ou
scolaires etc., et parfois de jeûner; et d'autre part, des célébrations laïques, comme
Hanoukkah ou Pourim qui, en dépit de leur aspect quasi-national et non dépourvu
d'éléments "religieux", "ne sont que" des occasions festives dont l'origine se trouve
dans l'histoire "profane" des Juifs et leurs traditions. Ces fêtes ne sont donc pas
célébrées pas les Karaïtes, Juifs scripturalistes ne reconnaissant d'autre autorité que
celle de la Miqra. Les Samaritains, groupe ethno-religieux apparenté au judaïsme
descendant, ou disant descendre, des tribus d'Éphraïm et de Manassé ne les
célèbrent pas, ne partageant pas cette partie de l'histoire du peuple judéen. Les Beta
Esraël, récemment admis au sein du judaïsme, descendants d'une tribu ayant quitté
la Terre d'Israël avant la destruction du Premier Temple, ne connaissaient ni Pourim
ni Hanoucca; ils ont par ailleurs une fête dont Chavouot est un lointain équivalent, le
Sigd.
Échelle de temps et calendrier juif
Toutes les célébrations juives tombent en fonction du calendrier juif. Il s'agit d'un
calendrier luni-solaire dont le premier jour de chaque coïncide (plus ou moins)
exactement avec la nouvelle lune, donc la moitié du mois avec la pleine lune. Du fait
de leur utilité pour marquer le passage du temps, particulièrement dans les
civilisations nomades ou semi-sédentaires comme le furent probablement à l'origine
les Hébreux, les cycles de la lune - et en particulier la pleine lune - permettent de
déterminer la plupart des jours saints et des festivals dans la plupart des traditions.
Dans la tradition juive comme dans d'autres, les commémorations les plus anciennes
sont associées à la pleine lune - de fait de leur antiquité, ils prédatent l'établissement
de la nouvelle lune, qui détermine le mois du calendrier hébreu. Les autres
marqueurs de temps commémorés sont les solstices et équinoxes, mais les
commémorations juives ayant été codifiés de longue date selon les mois à l'origine
strictement lunaires du calendrier juif, ces marqueurs n'ont eu que peu d'impact sur
les festivals et jours saints.
Un important caveat à ce qui précède est l'insertion d'un mois lunaire supplémentaire
dans les années dites embolismiques, afin que la fête de Pessa'h ait toujours lieu
lors de la première pleine lune suivant le premier croissant de lune de l'équinoxe du
printemps.
Contrairement aux normes internationales de mesure du temps, lesquelles utilisent
les fuseaux horaires, le calendrier grégorien selon lequel l'année dure 365 ou 366
jours, et la mi-nuit pour déterminer le début du jour, les Juifs considèrent que le jour
commence au coucher du soleil - ou, pour des raisons commericales, à 18:00 en
Israël, at 6:00 PM; et le calendrier juif est plus long ou plus court que le calendrier
grégorien, selon que l'année soit "défective" ou "embolismique".
Ainsi, les dates des célébrations juives varient chaque année selon le calendrier
grégorien. Il arrive occasionnellement qu'elles coincident, comme en 2005, où le 25
Kislev tombait un 25 décembre, par exemple.
Deux dates sont à retenir pour chaque fête : le soir du premier jour du jour et celui du
dernier. Comme elles sont actuellement notifiées sur la plupart des calendriers
grégoriens (particulièrement aux États-Unis), les commémorations juives
commencent au coucher du soleil précédant le jour marqué sur le calendrier - de la
même façon que la veille de Noël précède le festival chrétien de Noël plutôt que de
le suivre.
Célébrations majeures et mineures
Les jours les plus saints du calendrier juif sont énumérés dans la Torah -- Lévitique
et Deutéronome. Certaines commémorations sont d'institution prophétique, d'autres
furent décidées par les Rabbanim, vers la fin de la période ancienne de l'histoire
juive, à savoir le retour de l'exil babylonien. Des célébrations plus récentes,
observées internationalement par une large frange de la population juive, ont été
établies par le Grand Rabbinat de l'État d'Israël après son institution en 1948, bien
que certaines - dont le jeûne du Dix Tevet étaient déjà observées des siècles avant
d'être "officialisées".
Certaines commémorations sont également associées à la mystique juive, l'exemple
le plus connu étant Tou Bichvat, le Nouvel An des arbres, "ressuscité" par les
Kabbalistes de Safed, afin de faire refleurir la Terre d'Israël. Toutefois, il se rattache
probablement à l'époque préhistorique et pré-judaïque de la magie des arbres et des
calendriers en fonction des arbres. Le fait qu'il soit célébré selon la pleine lune et non
la nouvelle lune pourrait indiquer qu'il s'agit de l'un des trois festivals les plus anciens
du calendrier hébreu, les deux autres étant Pessa'h et Souccot (toutefois, selon la
première mishna du traité Roch Hachana, il existait une opinion selon laquelle il était
célébré le 1er du mois de Chevat).
La liste ci-dessous reprend les commémorations juives les plus importantes.
Certaines commémorations combinent en réalité de jours saints et festivals - comme
la Pâque, qui combine le jour saint de Pessa'h (un jour, deux en Diaspora) et le
Festival des Pains Azymes (six jours). La plupart des commémorations ne durent
qu'un jour mais certains, comme Roch Hachana, sont observés pendant deux jours.
Les festivals (incluant les "combinations") sont célébrés pendant une semaine;
Hanoucca dure huit jours.
Un jour de fête ou deux ?
Il existe un nombre d'histoire pour tenter d'expliquer pourquoi la majorité des Juifs de
Diaspora (pas les Karaïtes) observent certaines fêtes comme Pessa'h ou Souccot
deux jours, alors que la Torah n'en prescrit qu'un. La raison la plus communément
avancée est que les Juifs vivant en Diaspora ne pouvaient pas être certains de
célébrer un jour férié le même jour qu'il était observé à Jérusalem - et auraient donc
développé une tradition de célébrer le jour consacré deux jours plutôt qu'un, sachant
que l'un des deux jours était le bon. Toutefois, le calendrier juif avait été codifié bien
avant pour lever cette ambiguïté.
Une autre explication est que le deuxième jour aurait été instauré en réponse aux
persécutions des Juifs en Europe centrale et orientale, et peut-être sous l'Inquisition
espagnole. Les jours dédoublés ne concernent que les jours les plus saints du
calendrier - Roch Hachana et les Trois Fêtes de Pèlerinage - où l'on s'attendait à un
grand rassemblement de Juifs dans les synagogues ou dans des lieux de
rassemblement connus, et où l'on pouvait lancer des campagnes de persécution à
large échelle. Cependant, si les fêtes se tenaient deux jours, et que les autorités ne
pouvaient savoir laquelle des deux veilles (la célébration d'un jour commence la
veille de celui-ci) les Juifs choisiraient pour célébrer le jour, leur capture devenait
moins aisée. Certains Juifs auraient peut-être même pu alterner selon les années les
veilles de rassemblement, voire célébrer les deux veilles, ce qui autait ajouté à la
confusion des autorités civiles non-juives quant à la vraie date.
Il est possible que ces deux explications, ainsi que d'autres, soient vraies, les Juifs
s'étant retrouvés en des coins reculés du monde. Il est toutefois ironique de
constater que certains Israéliens observent ces fêtes deux jours, alors que, selon la
Loi juive et le calendrier israélien officiel, ils doivent les célébrer à la même date
qu'on les observe à Jérusalem.
Variations dans l'observance et les pratiques
Les courants progressistes du judaïsme, à savoir le judaïsme reconstructionniste et
le judaïsme réformé considèrent généralement la loi juive (halakha) relative à ces
commémorations comme importantes, mais sûrement pas autoritatives.
Au contraire, le judaïsme orthodoxe et, dans une moindre mesure, le judaïsme
conservateur tiennent la halakha relative à ces jours comme normative. Il existe des
différences de pratique entre ces deux courants, du fait de leur vision distincte du
processus de développement historique de la halakha : selon les conservative, elle
s'est développée en fonction du contexte historique, et peut donc être modifiée de
nos jours, dans le respect des traditions; selon les orthodoxes, elle est immuable,
jusqu'à la venue du Messie. Néanmoins, ces deux groupes possèdent des
enseignements similaires quant à l'observance des jours saints.
Roch Hachana - Le Nouvel An juif
* La semaine précédant Roch Hachana (chez les Ashkénazes), le mois entier de
Eloul (chez les Sépharades), des prières spéciales, les Seli'hot sont ajoutées le
matin.
* Erev Roch Hachana (veille du premier jour) - 29 Eloul
* Roch Hachana : 1er Tishri - ‫א' בתשרי‬
Roch Hachana est distingué par la Mishna comme le nouvel an pour fixer les
années- calendrier, les années sabbatiques et de jubilée, les dîmes végétales, et la
plantation des arbres (déterminant l'âge d'un arbre). Selon une tradition talmudique,
la création du monde fut terminée le 1er Tishri 1. Selon la Torah, ce jour est
caractérisé par la sonnerie du chofar, un cor fait à partir d'une corne de bélier. La
coutume du Tashlikh, le renvoi symbolique des péchés, en jetant des cailloux ou des
miettes de pain dans un courant d'eau, se tient l'après-midi du premier jour. Roch
Hachana est toujours observé pendant deux jours, en Israël comme en Diaspora.
Les deux jours sont considérés comme ne formant qu'un yoma arikhta, un "long
jour".
Asseret Yemei Teshouva - les Dix Jours de Pénitence
Les dix jours entre Roch Hachana, jour d'inscription par Dieu dans le "Livre de la Vie"
ou de la Mort (le Talmud lui-même insiste sur l'aspect allégorique de cette
expression) et Yom Kippour, jour de consignation dans ces mêmes "Livres", sont
connus comme les Asseret Yemei Teshouva. Durant cette période, il est
excessivement approprié pour les Juifs de réaliser la Teshouva, c'est-à-dire
d'examiner ses voies au cours de l'année écoulée, et de s'engager à s'amender. Le
processus peut prendre la forme de prières du matin exprimant l'esprit de pénitence
associé à l'occasion, le jeûne, ou une remise en question. Les dons pouvant
également surseoir aux "mauvais décrets", ils sont également abondamment réalisés
durant cette période.
Yom Kippour - Jour du Grand Pardon
* Erev Yom Kippour - 9 Tishri
ruoppiK moY ‫יום כיפור‬- 10 Tishri ‫ירשתב 'י‬
Yom Kippour est considéré par les Juifs comme le jour le plus saint et le plus
solennel de l'année. Son thème central est l'expiation ("vous mortifierez vos âmes")
et la réconciliation. Il est interdit de manger, boire, se baigner, avoir des relations
conjugales et porter des semelles de cuir. Le jeûne commence au coucher de soleil,
et finit une heure après la sortie des étoiles le jour suivant. L'office de Yom Kippour
commence par la prière appelée "Kol Nidre", qui doit être récitée avant le coucher de
soleil. (Kol Nidre, Araméen pour "tous les vœux, " est une annulation publique des
vœux de nature religieuse contractés par les Juifs au cours de l'année précédente,
ne concernant que les vœux inaccomplis faits entre une personne et Dieu, et n'a pas
d'effet sur les vœux entre personnes.)
C'est aussi le seul jour de l'année où le Tallit (châle de prière à quatre coins) est
porté pour les prières du soir. L'office de Ne'ila est également un office particulier à
Yom Kippour, consacrant la Clôture des portes du ciel aux prières de repentir. Yom
Kippour s'achève par la sonnerie du shofar, qui marque la conclusion du jeûne. Ce
jour est observé par la majorité des Juifs dans le monde entier.
Contrairement à une croyance populaire, Yom Kippour, bien que solennel, n'est pas
un jour triste. Les Juifs sépharades l'appellent le jeûne blanc, car ils se revêtent ce
jour de leurs plus beaux habits blancs, émulant le Grand-Prêtre à l'époque du
Temple de Jérusalem.
Souccot - Festival des Cabanes
* Erev Souccot - 14 Tishri
* Souccot ‫ — תוכוסה גח‬Tou (15) beTishri ‫ירשתב ו"ט‬
Souccot ou Soukkot (‫ סוכות‬or ‫ סֹו ּכֻת‬sukkōt, plur. de soucca), de son nom complet 'Hag
haSoukkot (‫)תוכוסה גח‬, "Fête des Cabanes" ou des "Tabernacles", est un festival
religieux de 7 jours, l'une des trois fêtes de pèlerinage prescrites dans la Bible.
Les Juifs ont pour obligation de résider dans des souccot, c'est-à- dire d'y prendre
leurs repas et, si le temps le permet, d'y dormir. La construction d'une soucca obéit à
des règles spécifiques.
Shemini Atzeret et Sim'hat Torah - Fête de la Joie de la Torah
Sim'hat Torah (‫ )הרות תחמש‬qui signifie "la réjouissance avec la Torah" se tient le
même jour que Shemini Atzeret en Israël (ou plus exactement en terre d'Israël), le
jour suivant Shemini Atzeret en Diaspora. Il fait donc immédiatement suite à la
conclusion du festival de Souccot.
La dernière portion de la Torah, intitulée Vèzot HaBerakha, est lue, complétant le
cycle annuel de lecture de la Torah, et suivie du premier chapitre de la Genèse
(selon la capitation juive et non la capitation chrétienne; le heleq rishon de Bereshit
inclut les quatre premiers versets du second chapitre chrétien). Les offices sont
particulièrement joyeux, pouvant se terminer, sutout en Israël, par des manifestations
spontanées de liesse populaire, auxquelles participent jeunes et moins jeunes.
Hanoucca - Fête des Lumières
* Erev Hanoucca - 24 Kislev
* Hanoucca ‫ הכונח‬- kaf"hè (25) beKislev ‫ולסכב ה"כ‬
L'histoire de Hanoucca est consignée dans Premier et le Second Livre des
Macchabées. Toutefois, il s'agit de livres deutérocanoniques, non inclus dans la Bible
Hébraïque. Le miracle de l'huile ayant brûlé huit jours alors que la fiole dont elle
provenait n'aurait dû suffire que pour un jour a été décrit pour la première fois dans la
Meguilat Taanit, un ouvrage écrit attribué à des Sages du Talmud.
Hanoucca commémore ce miracle, mais marque la défaite des armées de l'Empire
séleucide, qui avaient tenté d'empêcher le peuple d'Israël de pratiquer le judaïsme (à
noter que les Samaritains avaient redirigé le culte de leur Temple du mont Garizim à
Jupiter). Juda Macchabée et ses frères l'emportèrent sur des forces indéniablement
supérieures, et redédicacèrent le Temple de Jérusalem qui avait été profané. Le
festival de huit jours est marqué par l'allumage de lumières - une la première nuit,
deux la seconde et ainsi de suite, en utilisant un chandelier spécial, appelé menorah
de Hanoucca, ou plus récemment Hanouccia.
Avec la commercialisation de Noël au vingtième siècle, qui devint une période
d'échange de cadeaux, outre sa position de plus grande fête du monde occidental,
d'une part, et l'établissement de l'État d'Israël d'autre part, Hanoucca est devenue
tant une célébration de la lutte d'Israël pour sa survie qu'une période d'échanges de
cadeaux, offrant une alternative juive satisfaisante à Noël.
Toutefois, Hanoucca fut toujours une fête particulièrement joyeuse pour les enfants.
Le Dix Tevet
* Assara beTevet (Tzom haAssiri) - 10 Tevet
Ce jeûne mineur marque le début du siège de Jérusalem, prélude à la destruction du
Premier Temple de Jérusalem, décrit dans 2 Rois 25:1
La neuvième année du règne de Sédécias, le dixième jour du dixième mois,
Nabuchodonozzor, roi de Babylone, vint avec toute son armée contre Jérusalem ; il
campa devant elle, et éleva des retranchements tout autour.
Un jeûne mineur, de l'aube au crépuscule, est observé, mais d'autres lois de deuil ne
sont pas observées. Une lecture de la Torah et une Haftara spéciale sont réalisées,
et une prière spéciale est ajoutée lors de la Amidah des Sha'harit et Min'ha.
Tou Bichvat - Le Nouvel An des arbres
* Tou Bichvat - 15 Chevat ‫טבשב ו"ט‬
* 'Hag HaIlanot - ‫חג האילנות‬
Tou Bichvat est le nouvel an des arbres. Il a été désigné dans la Mishna comme le
jour où l'on apport la dîme des fruits. Bien que "ressuscité" en Terre d'Israël par l'Ari
za"l de Safed et ses disciples, qui créèrent un court seder, réminiscence du Seder de
Pessa'h explorant les thèmes kabbalistiques de cette comméoration, il pourrait en
réalité s'agir de l'un des festivals les plus anciens des Hébreux, avant même
l'émergence au sein de ceux-ci des Enfants d'Israël.
Pourim - Fête des Sorts
* Erev Pourim et Taanit Esther (Jeûne d'Esther) - 13 Adar
* Pourim - 14 Adar‫ םירו‬- ‫י"ד באדר‬
* Shoushan Pourim suit Pourim.
Pourim commémore les évènements s'étant tenus dans le Livre d'Esther. Il est
célébré en lisant, parfois en jouant, cette histoire, et, chez certains, en faisant un
tapage à chaque fois qu'est prononcé le nom de Haman. Il est de coutume à Pourim
de se déguiser, de tenir un grand festin, d'envoyer des colis de vivres (Mishloa'h
Manot) et des dons aux nécessiteux. En Israël, on réalise aussi des parades (Ad Lo
Yada) dans les grandes artères des villes.
Nouvel An des rois
* Nouvel An des Rois - 1er Nissan.
Cette fête, mentionnée dans le traité Roch Hachana comme l'un des quatre débuts
de l'année (rosh hashana), marquait le début de l'année de règne des rois.
Cependant, si elle était célébrée à l'époque de la Mishna comme nouvel an des mois
(à partir duquel on calcule le moment des fêtes, ainsi que l'indique Exode 12:2) et
des rois, elle ne l'est plus de nos jours.
Des quatre roshei hashana légaux mentionnés dans la Mishna,
* le 1er Tishri, le Nouvel An calendrier et de la dîme végétale,
* le 15 Chevat (selon l'opinion de l'école de Hillel Hazaken), le Nouvel An des
végétaux,
* le 1er Nissan
* le 1er Eloul, Nouvel An fiscal et pour les dîmes sur les animaux,
seuls le premier et le troisième sont encore célébrés par les Juifs (rabbanites) et ce
depuis l'exil des Judéens en Babylonie.
Pessa'h - la Pâque
* Erev Pessa'h et Jeûne des premiers-nés (Ta'anit Bekhorim) - 14 Nissan
* Pessa'h ‫( חספ‬premier jour) - 15 Nissan tnerbèléc aropsaiD ed sfiuJ sel) ‫ט"ו בניסן‬
également le 16 Nissan)
* Le "dernier [jour] de Pessa'h", A'haron shel Pessa'h, est aussi une
commémortation du Passage de la Mer de Souf (Qeri'at Yam Souf).
* Les jours situés entre le(s) premier(s) et le(s) dernier(s) jour(s) de Pessa'h ont un
statut semi-férié, appelé Hol hamoëd, "jours profanes de la convocation sainte".
Pessa'h commémore la libération des enfants d'Israël, asservis pendant plus de deux
siècles en Égypte. Le premier seder (le seul en Israël) tombe la veille du 15 Nissan,
le second la veille du 16. À partir du premier seder en Israël, et du second en
Diaspora, les Juifs commencent le décompte du 'omer, période s'étalant selon la
tradition entre la sortie d'Égypte et l'arrivée sur le Mont Sinaï. Pessa'h dans sa forme
actuelle, résulte de la combinaison de la fête de l'Aviv, la fête des Azymes et la fête
de Pessa'h proprement dite, marquée autrefois par le sacrifice d'un agneau, dit
pascal pour cette raison, et le recouvrement des linteaux des tentes avec son sang.
Sefirat Ha'Omer - le décompte du 'Omer
* Sefirat HaOmer (Le décompte du 'Omer) - ‫ספירת העומר‬
Le 'Omer délimite une période de sept semaines (49 jours) entre Pessa'h et
ChavouotSefirah is the 49 day ("seven weeks"); la Torah prescrit d'apporter pendant
cette période des offrandes au Temple de Jérusalem. Le judaïsme enseigne que le
'Omer rend "physique" la connexion spirituelle entre Pessa'h et Shavouot. Toutefois,
au vu d'évènements s'étant déroulés aux alentours de la destruction du Second
Temple, les observances actuelles sont plutôt celles d'un deuil, avec restriction des
activités joyeuses et des soins d'agrément du corps (telle que la coupe des cheveux
ou de la barbe).
Lag Ba'omer
Lag Ba'omer ( ‫ )רמועב ג"ל‬est le trente-troisième jour du décompte du 'Omer (‫ ג"ל‬est le
nombre 33 en Hébreu, qui calcule d'après un système alphanumérique, ne
connaissant pas les chiffres indo- arabes). Les observances de deuil cessent le
"Lag"uième jour du 'Omer, faisant place à des célébrations avec pique-niques, feux
de joie, jeu d'arc à flèche, tournois sportifs. En Israël, des incidentsrelatifsaux feux
d'artifice ont parfois été déplorés, et les sites de construction postent des gardes
autour d'eux afin de s'en prémunir. Lag Ba'omer célèbre aussi la Hilloula de Rabbi
Shimon bar Yohaï, et de nombreux pèlerinages et cérémonies à caractère
kabbalistique se tiennent aux alentours du mont Méron.
Nouvelles célébrations israéliennes à caractère national
Il s'agit de jours institués par le grand rabbinat de l'État d'Israël, depuis sa création en
1948 :
* Yom HaShoah - Jour de commémoration de l'Holocauste
* Yom Hazikaron - Jour du Souvenir
* Yom Ha'atzmaout - Jour de l'Indépendance (d'Israël)
* Yom Yeroushalayim - Jour de Jérusalem
Ces quatre jours sont des commémorations nationales dans l'état d'Israël, et ont
acquis un statut quasi-religieux pour les groupes suivants : l'Union of Orthodox
Congregations and Rabbinical Council of America; les United Hebrew Congregations
of the Commonwealth (Royaume-Uni); la Rabbanout HaRashit shel Medinat Israel;
l'ensemble des mouvements réformés, conservative et reconstructionnistes.
Ces quatre nouveaux jours ne sont pas acceptés comme des commémorations
religieuses, mais comme des célébrations nationales d'Israël, par les mouvements
hassidim et haredim. La différence principale est que ces derniers continueront à lire
le Tahanoun et n'y sustitueront pas le Hallel.
Certains groupes antisionistes, comme les Netourei Karta, sont opposés à ces
célébrations, déplorant la volonté de l'homme de se substituer à Dieu, et refusant de
reconnaître un état qui n'a pas été inauguré par le Messie. Une frange minoritaire de
ces mouvements va jusqu'à les proclamer "jours de deuil".
Yom HaShoah - Jour de la commémoration de l'Holocauste
* Yom HaShoah - al ed te haohS al ed rinevuoS ud ruoJ ‫יום הזכרון לשואה ולגבורה‬
Résistance
* 27 Nissan (‫)ןסינב ז"כ‬
Yom HaShoah est un jour de deuil national. À dix heures du matin, tout Israël (à
l'exception des quartiers à population fortement antisioniste) s'arrête pendant deux
minutes, alors que des sirènes retentissent dans tout le pays. Les conducteurs et
passagers de véhicules en sortent, et se joignent aux piétons, se tenant
silencieusement debout. Les lieux de loisirs et la plupart des établissements publics
sont fermés conformément à la loi. Les chaînes de télévision et de radio diffusent
essentiellement des programmes documentaires sur l'Holocauste et des interviews et
reportages sur les commémorations. Aucune publicité n'est diffusée. Tous les
drapeaux du pays sont en berne. Des commémorations ont également lieu dans les
lycées, et des milliers de lycéens israéliens réalisent à Auschwitz la «Marche des
Vivants», par opposition aux «Marches de la mort» de l'Holocauste.
Yom Hazikaron - Jour du Souvenir
* Yom Hazikaron le'halalei ma'arekhot Israël - 4 Iyar‫ לארשי תוכרעמ יללחל ןורכזה םוי‬‫ד' באיי‬
Yom Hazikaron est un jour de commémoration en l'honneur des vétérans et soldats
israéliens tombés lors des guerres d'Israël. Le Jour du Souvenir commémore
également les victimes civiles des actes de terrorisme à l'encontre de l'état d'Israël et
des Juifs. [1]
Yom Ha'atzma'out - Jour de la déclaration d'indépendance d'Israël
* Yom Ha'atzmaout - 5 Iyar
‫יום העצמאות‬- ‫ה' באיי‬
Yom Ha'atzmaout, faisant immédiatement suite au Yom HaZikaron, commémore le
jour de la déclaration de l'indépendance de l'état d'Israël, laquelle allocution fut lue
par David Ben Gourion. Une cérémonie officielle se tient annuellement la veille de
Yom Ha'atzmaout sur le mont Herzl. Cette cérémonie comprend des discours
d'officiels israéliens; une présentation artistique; une marche rituelle de soldats
portant le drapeau en formant des structures élaborées, comme une Menorah, un
Magen David ou le nombre d'années d'indépendance atteints par l'état d'Israël; et
l'allumage de douze chandelles (une pour chaque tribu d'Israël) Des citoyens
israéliens ayant contribué de manière significative à l'état sont appelés à allumer ces
chandelles.
De nombreuses familles célèbrent ce jour en allant pique-niquer
Lorsque le 5 Iyar tombe un vendredi ou un samedi (c'est-à-dire entre en conflit avec
le Sabbath), comme ce fut le cas en 2005, la célébration officielle est reportée au
jeudi le plus proche. [2]
Yom Yeroushalayim - Jour de Jérusalem
* Yom Yeroushalayim - 28 Iyar‫ םילשורי םוי‬- ‫כ"ח באייר‬
Yom Yeroushalayim commémore la réunification de Jérusalem (et du mont du
Temple) sous souveraineté juive en 1967, au cours de la guerre de Six Jours,
presque 1900 ans après la destruction du Second Temple de Jérusalem.
Chavouot - la Pentecôte
‫עות‬- ‫ו' ו ז' בסיוון‬
Chavouot, le Festival des Semaines, parfois appelé par l'appellation grecque de
Pentecôte, est l'un des trois Festivals de Pèlerinage (Sheloshet Haregalim) precrits
par la Torah. Chavouot marque la fin du décompte du 'Omer qui se tient entre
Pessa'h et Chavouot. D'après la tradition rabbinique, c'est en ce jour que furent
proclamés les Dix Commandements.
Au cours de cette fête, la parasha comportant les Dix Commandements est lue en
public, à la synagogue, ainsi que le Livre de Ruth. On consomme traditionnellement
des plats laitiers.
Le Dix-Sept Tammouz
* Sheva Assar beTammouz (Tzom haRevi'i) - 17 Tamouz
Ce jeûne mineur marque la première brèche dans le mur d'enceinte du Second
Temple au cours de la première guerre judéo-romaine.
Un jeûne mineur, de l'aube au crépuscule, est observé, mais d'autres lois de deuil ne
sont pas observées. Une lecture de la Torah et une Haftara spéciale sont réalisées,
et une prière spéciale est ajoutée lors de la Amidah des Sha'harit et Min'ha.
Les jours entre les détroits : Les trois semaines et Les neuf jours.
* Les trois semaines: 17 Tammouz - 9 Av
* Les neuf jours: 1er Av - 9 Av
* (Voir aussi 10 Tevet)
Le 17 Tammouz et le 9 Av délimitent une période de deuil, liée à la chute et à la
destruction de Jérusalem au cours de l'occupation romaine ayant eu lieu à cette
époque.
Les mariages et autres occasions de réjouissance sont traditionnellement évités en
cette période. De plus, les 9 derniers jours de ces trois semaines, entre le 1er et le 9
Av, les Juifs pieux s'abstiennent de viande et de vin, à l'exception du Chabbat et
d'autres seoudot mitzva (une seoudat mitzva est un repas à caractère de mitzvah,
donc obligatoire en certaines occasions, comme lors d'un pidyon haben— le rachat
du premier-né — ou d'une seoudat siyoum, le repas commémorant l'achèvement de
l'étude d'un texte religieux.) De plus, on évite de se couper les cheveux au cours de
cette période.
Ces prohibitions sont en pratique rarement observées dans d'autres cercles que
ceux des Juifs orthodoxes. En effet, les Juifs réformés et reconstructionnistes ne
reconnaissent plus à la halakha son caractère obligatoire, et célèbrent des mariages
à n'importe quelle date au cours de cette période. Le Committee on Jewish Law and
Standards du judaïsme conservative a quant à lui statué que les prohibitions sont
des traditions fort maintenues, mais en aucun cas obligatoires; les Juifs conservative
autorisent donc les mariages, à l'exception du 9 Av lui-même.
Tisha Beav - le 9 Av
* Tzom Tisha BeAv - Jeûne du 9 Av
‫ום תשעה באב‬
Tisha BeAv est un jour de jeûne, "le plus triste de l'année juive", commémorant la
destruction du Premier Temple de Jérusalem (en 587 AEC) et du Second Temple en
70, à la même date. Le 9 Av coïncida par ailleurs avec la signature par Edouard Ier
d'Angleterre de l'édit promulguant l'expulsion des Juifs d'Angleterre en 1290, et
l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492. Par ailleurs, la Première Guerre mondiale
(considérée comme liée à la Seconde Guerre mondiale et la Shoah) débuta le 9 Av
5674 (1914).
Dîme sur les animaux
* Nouvel An pour la dîme (taxe) sur les animaux – 1 Eloul
Tout comme le 1er Nissan, cette commémoration fut observée au temps de la
Mishna, mais plus de nos jours. Il s'agit en quelque sorte de l'année fiscale, analogue
à la date limite de déclaration sur les revenus actuelle.
C'est également à partir du 1er Eloul que les Sépharades commencent à inclure les
Seli'hot dans leur liturgie matinale.
Rosh Hodesh - la Néoménie
Le premier jour de chaque mois et le dernier du mois précédent (si c'est un mois de
trente jours) sont (dans les temps modernes) une fête mineure connue comme Rosh
Hodesh (tête du mois), déterminé par l'apparition de la nouvelle lune. L'exception à
ceci est le mois de Tishri, dont le premier jour est Roch Hachana. Des prières
particulières, comme le Hallel, sont dites à chaque fois que la nouvelle lune est
aperçue pour la première fois chaque mois.
Chabbat - le Sabbath ]reifidom[ ‫יום השבת‬
La loi juive donne au Sabbath, le septième jour de la semaine, un statut de jour férié.
Les Juifs le célèbrent par un jour de repos depuis le coucher du soleil le vendredi
jusqu'à la sortie des étoiles le samedi.
La Loi juive donne à bien des égards au Chabbat le statut de fête la plus importante
du calendrier juif.
* Le Sabbath est le premier jour saint à être mentionné dans le Tanakh (la Bible
Hébraïque), et Dieu fut le premier à l'observer.
* La liturgie qualifie le Sabbath de mariée (notamment Lekha Dodi) et de reine
(notamment Melave Malka, le repas "accompagnant la reine" concluant le Sabbath).
* La lecture de la Torah du Sabbath contient plus de sections de parashiot
(chapitres juifs de la Bible) que celle du Yom Kippour (de façon générale, aucune
commémoration ne contient autant de sections de la Torah que le Sabbath), bien
que celui-ci soit par ailleurs appelé Sabbath des Sabbath et qu'il soit permis d'y
jeûner s'il tombe le Sabbath, chose rigoureusement interdite en toute autre
circonstance.
* Selon une tradition, inspirée d'un enseignement talmudique de Rabbi Shimon bar
Yohaï, le Messie viendra si chaque Juif observe totalement le Sabbath deux fois
d'affilée.
* La pénalité biblique pour avoir enfreint le Sabbath excède celle pour avoir violé
les autres jours consacrés.
Bibliographie
* Agnès Tichit, Hébreu biblique. Grammaire de base et introduction aux fêtes
juives. Textes expliqués, éd. Safran, 2007 (2e édition) (ISBN 978-2-87457-008-7)
Célébrations dans le judaïsme
Chaque semaine : le Shabbat
Chaque mois : la néoménie
Tishri : Rosh Hachana | Jeûne de Guedaliah | les dix jours de pénitence | Yom
Kippour | Souccot (+ Hol hamoëd)| Hoshanna Rabba | Shemini Atseret | Sim'hat
Torah
Heshvan : aucune fête ni commémoration
Kislev : Hanoucca
Tevet : Jeûne du 10 Tevet
Shevat : Tou Bishvat
Adar : Taanit Esther | Pourim
Nissan : Jeûne des premiers-nés | Pessa'h (+ Hol hamoëd) | Omer
Iyar : Pessa'h sheni | Lag BaOmer
Sivan : Shavouot
Tamouz : jeûne du 17 Tamouz et début des trois semaines bein hametsarim
Av : Les neuf jours précédant le 9 Av | Tou BeAv
Eloul : Début de la récitation des Seli'hot et des Yamim Noraïm
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