* 19 Dîme sur les animaux
* 20 Rosh Hodesh - la Néoménie
* 21 Chabbat - le Sabbath יתבשה םו
Généralités
Statut des jours fériés
Bien qu'en dehors d'un point de vue juif, ces célébrations apparaissent toutes comme
des "jours saints religieux", la réalité est plus complexe. Le judaïsme, culture d'un
peuple autant que de son message, a acquis au cours de son histoire les
caractéristiques d'une religion, d'un système d'éthique, voire d'idéologie sociale, et
est devenu une quasi-citoyenneté transnationale : être Juif, c'est d'abord revendiquer
une appartenance ancestrale - par la naissance ou la "naturalisation", c'est-à-dire la
conversion - aux antiques nations tribales d'Israël et de Juda.
C'est pourquoi, au sein du judaïsme, il y a d'une part des célébrations effectivement
religieuses, comme Pessa'h ou Yom Kippour, qui nécessitent, afin d'être
correctement menées, de s'abstenir de ses occupations professionnelles ou
scolaires etc., et parfois de jeûner; et d'autre part, des célébrations laïques, comme
Hanoukkah ou Pourim qui, en dépit de leur aspect quasi-national et non dépourvu
d'éléments "religieux", "ne sont que" des occasions festives dont l'origine se trouve
dans l'histoire "profane" des Juifs et leurs traditions. Ces fêtes ne sont donc pas
célébrées pas les Karaïtes, Juifs scripturalistes ne reconnaissant d'autre autorité que
celle de la Miqra. Les Samaritains, groupe ethno-religieux apparenté au judaïsme
descendant, ou disant descendre, des tribus d'Éphraïm et de Manassé ne les
célèbrent pas, ne partageant pas cette partie de l'histoire du peuple judéen. Les Beta
Esraël, récemment admis au sein du judaïsme, descendants d'une tribu ayant quitté
la Terre d'Israël avant la destruction du Premier Temple, ne connaissaient ni Pourim
ni Hanoucca; ils ont par ailleurs une fête dont Chavouot est un lointain équivalent, le
Sigd.
Échelle de temps et calendrier juif
Toutes les célébrations juives tombent en fonction du calendrier juif. Il s'agit d'un
calendrier luni-solaire dont le premier jour de chaque coïncide (plus ou moins)
exactement avec la nouvelle lune, donc la moitié du mois avec la pleine lune. Du fait
de leur utilité pour marquer le passage du temps, particulièrement dans les
civilisations nomades ou semi-sédentaires comme le furent probablement à l'origine
les Hébreux, les cycles de la lune - et en particulier la pleine lune - permettent de
déterminer la plupart des jours saints et des festivals dans la plupart des traditions.
Dans la tradition juive comme dans d'autres, les commémorations les plus anciennes
sont associées à la pleine lune - de fait de leur antiquité, ils prédatent l'établissement
de la nouvelle lune, qui détermine le mois du calendrier hébreu. Les autres
marqueurs de temps commémorés sont les solstices et équinoxes, mais les
commémorations juives ayant été codifiés de longue date selon les mois à l'origine