
 
ANNEXE 2 
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En l’absence de l’innovation, technique, traitement  ou méthode de référence, actuellement 
utilisés dans la même indication ? 
Le  pronostic  de  survie  d’une  allogreffe  de  cornée  est  extrêmement limité chez ces  patients  qui 
présentent des facteurs de mauvais pronostic de greffe de cornée humaine conventionnelle, du fait 
d’un phénomène de rejet d’allogreffe pratiquement systématique à court terme, entrainant alors un 
retour  à  l’état  antérieur  en  quelques  semaines.  La  seule  alternative  à  ce  jour est  l’abstention 
thérapeutique car aucun autre dispositif équivalent et doté d’un marquage CE n’est disponible pour 
comparaison. 
 
Bénéfice attendu en termes d’amélioration de l’état de santé pour le patient du fait de la 
mise  en œuvre de  l’innovation,  en  particulier  par rapport  à  la technique, traitement  ou 
méthode de référence : 
L’implantation  d’une  cornée  artificielle  permet  à  ces  patients,  alors  condamnés  à  la  cécité,  la 
restitution d’une acuité visuelle leur permettant de retrouver un certain degré d’autonomie. 
Nous attendons donc un gain en termes de qualité de vie lié à l’utilisation de cette prothèse chez 
ces patients déficients visuels. La réalisation de tâches courantes de la vie quotidienne pourra ainsi 
être  à  nouveau  possible  pour  ces  patients,  réduisant  ainsi  leur  dépendance  et  le  coût  socio-
économique de leur pathologie. 
A ce jour, l’évaluation des résultats de cette kératoprothèse n’a pas été réalisée en Europe. Quant 
aux résultats publiés dans la littérature internationale (Hicks et al. 2003 et 2006, Holak et al. 2009, 
Ngakeng et al. 2008), ils se concentrent exclusivement sur la mesure de gains fonctionnels ou la 
fréquence de survenue de complications et ne considèrent pas l’impact de cette amélioration sur le 
vécu des patients ou encore les coûts supportés par la collectivité. 
Par conséquent, nous proposons de mettre en place au plan national une étude prospective sur une 
cohorte observationnelle exhaustive de patients bénéficiant de la kératoprothèse Alphacor, dont les 
objectifs seront d’apprécier les bénéfices obtenus sur la base de critères qualitatifs et quantitatifs : 
  amélioration de la qualité de vie des patients ; 
 amélioration de l’acuité visuelle ; 
 amélioration de l’état de dépendance des patients et impact sur le coût de la pathologie. 
Un autre objectif de l’étude sera de proposer une évaluation détaillée du coût de la technique sur la 
cohorte  de  patients.  A  partir  de  la  mesure  des  quantités  physiques consommées  pour  chaque 
patient inclus dans  l’un  des  6  centres  participants  représentatifs des pratiques  nationales, nous 
pourrons  évaluer  le  coût  réel  d’implantation  de  la  kératoprothèse  Alphacor  en  France.  Comme 
précisé  ci-dessous,  il  apparait  que  l’évolution  des  techniques  n’a  pas  été  considérée  dans  une 
réévaluation du tarif. Ce tarif est aujourd’hui sous-estimé, ce qui apparait comme contre-incitatif à 
l'adoption d'une telle innovation. 
 
Autres précisions sur la proposition : 
Dans cette nouvelle version de la proposition, nous avons pris en compte les commentaires des 
experts du STIC 2010 et amélioré certains aspects du projet : 
-  inclusion de sujets présentant une cécité bilatérale uniquement. Justification : amélioration 
de l’acuité visuelle et impact sur la qualité de vie plus importants. Conséquences : réduction 
du nombre de sujets susceptibles de bénéficier de l’innovation 
-  questions soulevées quant à  l’apprentissage : les modalités de la formation prévue seront 
davantage  développées  dans  le  projet.  Néanmoins  des  difficultés  éventuelles  quant  à 
l’apprentissage devraient être considérablement réduites, voire inexistantes pour les raisons 
suivantes : 
  les  équipes  participantes sont  très  expérimentées en  greffe cornéenne  et  il  n’y  a 
aucune différence majeure en termes de geste technique avec l’innovation 
  les  centres  participants  seront  réduits  à  ceux  présentant  une  masse  critique 
suffisante de  patients  (recrutement  propre  +  recrutement  des  autres  centres  sur  la 
même zone géographique) : 6 centres au lieu de 13 
 l’expérience marseillaise montre d’excellents résultats sur les 12 premiers patients et 
ne  soulève  aucune  difficulté  d’apprentissage  (résultats  qui  seront  détaillés  dans  le 
protocole) 
-  la  seule  alternative  à  ce  jour  reste  l’abstention  thérapeutique  car  aucun  autre  dispositif 
équivalent et doté d’un marquage CE n’est disponible pour comparaison.