1 Actualités thérapeutiques dans la cardiomyopathie hypertrophique Marie L. Moonen (1), Luc A. Piérard (2). AUTEURS : (1) Aspirant F.R.S.-FNRS, candidat spécialiste. Service de Cardiologie, CHU Sart Tilman B35, 4000 Liège. Tel + 3243667194, Fax +3243667195, [email protected] (2) Professeur Ordinaire, Chef de Service. Service de Cardiologie, CHU Sart Tilman B35, 4000 Liège. Tel + 3243667194, Fax +3243667195, [email protected] AUTEUR CORRESPONDANT : Professeur Luc A. Piérard, Service de Cardiologie, CHU Sart Tilman B35, 4000 Liège. Tel + 3243667194, Fax +3243667195, [email protected] NOMBRE DE CARACTERES ESPACES COMPRIS : 14 639 2 RESUME Longtemps considérées comme des pathologies rares, les cardiomyopathies hypertrophiques (CMH) apparaissent actuellement, grâce à la généralisation des examens échocardiographiques, nettement plus prévalentes. Spécifiquement, la démarche clinique se doit d’être orientée en fonction de l’identification de groupes à risque. Le traitement médical possède une place importante et est fréquemment sous maximal. Une prise en charge interventionnelle est l’option thérapeutique réservée aux patients présentant une CMH obstructive et qui conservent des symptômes sévères sous traitement médical maximal. La décision d’implantation d’un défibrillateur automatique reste controversée en prévention primaire. SUMMARY. New trends in treatment of hypertrophic cardiomyopathy. The management of patients with hypertrophic cardiomyopathy has largely evolved over the past two decades. One important finding is that medical treatment appears under used. Invasive procedure are reserved to patients with obstructive hypertrophic cardiomyopathy who remain symptomatic despite optimal medical treatment. Indications for implantable cardiac defibrillator are still debated. A global and multidisciplinary approach of the patient and of his family is mandatory. 3 INTRODUCTION Le diagnostic de cardiomyopathie hypertrophique (CMH) se pose habituellement par l’identification d’une hypertrophie ventriculaire gauche (VG) en l’absence d’étiologie patente. Cette définition, d’application clinique difficile car faisant référence à l’organisation histologique du myocarde pathologique, a récemment été mise à jour par la société européenne de cardiologie qui propose une classification des cardiomyopathies à partir des anomalies morphologiques macroscopiques constatées, distinguant les CMH, les cardiomyopathies dilatées, les cardiomyopathies arythmogènes du ventricule droit et les cardiomyopathies restrictives.1 Chacune de ces catégories est subséquemment divisée en deux, différenciant les formes génétiques/familiales des formes non génétiques/non familiales (idiopathiques ou acquises) (tableau 1). L’application de cette nouvelle classification au champ des CMH en a modifié quelque peu la définition : les CMH sont actuellement définies par la présence d’une augmentation de l’épaisseur pariétale ou de la masse VG en l’absence d’élévation des conditions de charge suffisante pour expliquer le degré d’hypertrophie constatée. L’implication pratique de cette approche est de mieux coller à la pratique quotidienne, de sensibiliser les praticiens à l’existence d’une potentielle origine génétique à toute atteinte cardiaque et, finalement, d’offrir un cadre de travail dans lequel organiser l’exploration complémentaire. Une hypertrophie VG, en l’absence d’hypertension ou de valvulopathie, est constatée chez approximativement 1:500 dans la population générale.2 Les formes familiales de CMH représentent 55% des cas et une étiologie génétique doit être recherchée même dans les formes sporadiques. Lorsque l’atteinte est familiale, il s’agit d’un mode de transmission autosomique dominant. Toutefois, la présentation clinique de la maladie dépend, non seulement de la mutation impliquée, mais également de facteurs environnementaux traduisant une pénétrance variable responsable de l’expression phénotypique différente d’une même 4 mutation au sein des membres d’une famille. Classiquement, l’hypertrophie est alors asymétrique. En cas d’hypertrophie VG concentrique, l’étiologie est, de préférence, une atteinte métabolique, une mitochondriopathie ou une anomalie du stockage du glycogène. Le mode de transmission, la distribution de l’hypertrophie et l’atteinte syndromique éventuellement associée représentent autant d’éléments additionnels orientant le diagnostic étiologique. ASPECTS GENETIQUES ET IMPLICATIONS THERAPEUTIQUES Au cours des 20 dernières années, de substantiels progrès ont été réalisés dans la caractérisation des gènes impliqués dans la pathogenèse des CMH. Plusieurs centaines de mutations sur plus de 27 gènes présumés sont actuellement décrites et impliquent, non seulement des protéines structurelles des sarcomères ou des disques Z, mais également des protéines des mitochondries et du métabolisme myocardique du calcium. Outre les implications directes que la découverte de ces gènes offre à l’approche physiopathologique des CMH, d’importantes implications cliniques, diagnostiques et thérapeutiques, en émanent par l’intermédiaire d’un élargissement du dépistage génétique et de leur valeur pronostique éventuelle associée. Le dépistage génétique des CMH représente actuellement un outil à la disposition des cliniciens. Un screening des mutations putatives les plus fréquemment impliquées est réalisable chez le probant en quelques mois dans les centres spécialisés. Les deux mutations les plus fréquemment rencontrées sont MYBPC3 (cardiac myosin-binding protein C) et MYH7 (beta-myosin heavy chain) dont la prévalence est estimée entre 15 et 25% pour chacune d’entre elles.3 Les implications psychologiques, éthiques et légales inhérentes à la réalisation de tout dépistage doivent avoir fait l’objet, préalablement, d’une concertation avec 5 le probant et sa famille, de sorte qu’une prise en charge pluridisciplinaire est généralement primordiale dans ces circonstances. IDENTIFICATION DES GROUPES A RISQUE La CMH représente une affection cardiologique unique dont les symptômes peuvent se manifester de l’enfance à un âge de plus de 90 ans. Longtemps considérée comme une affection grevée d’un pronostic péjoratif, les données actuelles sont en faveur d’une réorientation du pronostic des patients porteurs de l’affection, indiquant une mortalité annuelle de l’ordre d’1%/an, proche de la mortalité constatée dans la population générale.4 Ces observations recadrent la prise en charge de la maladie. L’objectif premier est de ne pas nuire au patient en l’exposant à une prise en charge inutilement invasive et risquée face à une histoire naturelle de bon pronostic, avec plus de 55% des patients présentant une forme a- ou paucisymptomatique et dont l’espérance de vie est normale. Néanmoins, parmi le spectre clinique de la CMH, il existe des groupes à plus haut risque d’événements cardiovasculaires qu’il convient d’identifier. La mort subite représente l’un d’eux, non seulement le plus dramatique car survenant principalement entre 20 et 30 ans, mais également le plus difficilement prévisible. Les autres modes de présentation clinique aggravant le pronostic comprennent le développement d’une insuffisance cardiaque et la survenue d’événements cardio-emboliques à la faveur d’accès de fibrillation auriculaire (FA). La prise en charge se doit d’identifier précisément ces patients afin qu’ils bénéficient d’un suivi rapproché et d’une prise en charge orientée. PRISE EN CHARGE DES PATIENTS À HAUT RISQUE DE MORT SUBITE Alors que la mortalité annuelle constatée est de l’ordre d’1% par an dans la population des patients porteurs d’une CMH, le risque de mort subite demeure important dans la tranche 6 d’âge des 20-30 ans, atteignant 6% par an.5 Toute la difficulté réside dans l’identification des patients à risque, compliquée par le fait qu’il s’agit d’un événement inaugural dans 75% des cas, que ces jeunes patients sont asymptomatiques et que, survenant le plus souvent au cours d’un effort, il peut survenir également dans certains cas au repos.5 En outre, bien que moins fréquent dans les autres tranches d’âges, le risque persiste. Différents facteurs de risque majeurs sont identifiés et repris dans le tableau 2. Alors que leur valeur prédictive négative est >90%, la valeur prédictive positive de chaque facteur individuel n’est pas suffisante pour représenter un critère décisionnel robuste. Dès lors, une approche multifactorielle s’avère nécessaire.6 La combinaison de 3 facteurs de risque permet d’identifier une population à risque de mort subite de sorte que l’indication d’un défibrillateur automatique implantable peut être posée. Des facteurs de risque additionnels permettent également d’attirer l’attention du clinicien. En particulier, la présence d’un rehaussement tardif en IRM traduit la présence de fibrose interstitielle et confère une valeur pronostique, tant en terme de survenue d’insuffisance cardiaque que de mort subite (risque multiplié par 3 à 5). DEPISTAGE DES ANOMALIES STRUCTURELLES DE LA VALVULE MITRALE La présence d’une anomalie intrinsèque de la valvule mitrale peut rendre compte de l’obstruction, mais également d’une insuffisance mitrale. Les lésions rencontrées comprennent un épaississement des feuillets, un prolapsus ou une insertion anormale des piliers, voire la présence d’un pilier surnuméraire ou de cordages aberrants. Ces anomalies sont constatées dans près de 20% des cas, justifiant leur recherche systématique. Leur contribution doit être hiérarchisée dans la genèse du gradient. Lorsqu’elles sont présentes, ces anomalies constituent une contre-indication à une prise en charge percutanée. 7 TRAITEMENT MEDICAL Un des objectifs fondamentaux du traitement médical est de soulager les symptômes liés au caractère obstructif de la cardiomyopathie, à la dysfonction diastolique ou à la survenue de FA, tout en améliorant la tolérance à l’effort. Seule option thérapeutique de la majorité des patients qui ne présentent pas d’obstruction intraventriculaire, le traitement médical est souvent insuffisamment prescrit chez les patients dont l’hypertrophie prend un caractère obstructif.6 En effet, depuis le développement des procédures percutanées jugées peu invasives, ces patients sont rapidement référés pour une prise en charge interventionnelle, avant que le traitement pharmacologique n’ait été optimalisé. Conventionnellement, le traitement médical est initié dès l’apparition de symptômes tels que douleur thoracique, dyspnée, syncope ou vertiges.7 Les bêta-bloquants représentent le premier choix en cas d’obstruction intraventriculaire alors que le vérapamil est l’option retenue chez les patients pour lesquels il existe une contre-indication aux bêta-bloquants. Pour chacune de ces substances, l’objectif est d’atteindre progressivement la posologie maximale, correspondant à 320-480 mg par jour pour le propranolol et 480 mg par jour pour le vérapamil. En troisième ligne, le disopyramide (200-600 mg), en association à des doses moindres des deux précédents, est une option thérapeutique en cas de persistance de symptômes ou de FA. Dans ce dernier cas, l’amiodarone est une alternative, mais jamais en association au disopyramide en raison du risque d’arythmie ventriculaire. La stratégie thérapeutique à appliquer en cas d’insuffisance cardiaque est celle préconisée dans les recommandations internationales de prise en charge de l’insuffisance cardiaque.8 La FA complique l’évolution d’un nombre substantiel de patients souffrant de CMH. L’incidence annuelle d’accidents vasculaires imputables à un épisode de FA paroxystique ou persistante est de 2.5%/an. De plus, la survenue de FA est généralement mal tolérée en raison de la dysfonction diastolique associée à l’hypertrophie VG, de sorte qu’une stratégie de contrôle du 8 rythme cardiaque est préconisée.9 L’ablation par radiofréquence d’une FA ou du nœud auriculo-ventriculaire a été proposée dans certains cas. En l’absence de contre-indications, il est également recommandé d’initier une anticoagulation.7 APPROCHE THERAPEUTIQUE DES PATIENTS SYMPTOMATIQUES SOUS TRAITEMENT MEDICAL MAXIMAL Seuls les patients obstructifs restant sévèrement symptomatiques sous traitement médical maximal sont redevables d’une mise au point afin de juger de l’intérêt d’une prise en charge interventionnelle. Les études contrôlées concernant la stimulation double chambre se sont révélées décevantes à court terme de sorte que l’indication actuellement retenue dans les recommandations internationales fait référence aux patients sévèrement symptomatiques et réfractaires au traitement médical en présence d’une obstruction de la chambre de chasse (niveau IIbA), particulièrement en présence de troubles de conduction intraventriculaire lorsqu’une procédure d’alcoolisation septale est prévue ou si l’indication de mise en place d’un défibrillateur automatique implantable est posée.10 Les adaptations des délais auriculoventriculaires se révèlent souvent ardues de sorte que les réglages de ces dispositifs requièrent l’expérience de grands centres d’électrophysiologie. En accord avec les lignes de conduite internationales, il est nécessaire d’implanter un défibrillateur automatique en cas d’antécédent de mort subite (niveau IC) et raisonnable en cas de tachycardie ventriculaire soutenue ou en présence d’au moins un facteur de risque de mort subite (niveau IIaC).10 Néanmoins, 20 à 25% de la population des patients porteurs de CMH présentent au moins un de ces facteurs de risque alors qu’ils ne mourront probablement pas subitement de sorte qu’il semble déraisonnable d’envisager de tous les implanter.6 La prise de décision se révèle en conséquence particulièrement difficile, d’autant qu’il s’agit d’une intervention grevée d’un certain nombre de complications, jusqu’à 27% dans les dernières études. 9 L’alcoolisation septale, basée sur le principe de création d’une nécrose du bourrelet obstructif par l’intermédiaire de l’injection intracoronaire d’alcool absolu, a rencontré un grand succès depuis sa conception.11,12 L’indication d’une prise en charge percutanée est la persistance de symptômes sévères en présence d’une CMH obstructive sous traitement médical maximal lorsque le gradient intraventriculaire est 50 mmHg, tant au repos qu’à l’effort, en présence d’une hypertrophie septale (18 mm) et en l’absence d’atteinte valvulaire mitrale ou de coronaropathie. L’augmentation croissante du nombre d’interventions semble en relation, d’une part, avec la simplicité et l’élégance de la technique et, d’autre part, avec l’importante prévalence d’un gradient intraventriculaire significatif chez des patients, par ailleurs, peu symptomatiques ou non traités médicalement.6 Le taux de complication de la technique est compris entre 5 et 30%, avec principalement la survenue d’un bloc auriculoventriculaire complet, de bloc de branche droit, d’une dissection coronaire ou d’un infarctus antéro-septal étendu. Les données de suivi à moyen terme sont actuellement disponibles et le bénéfice net apparaît comparable à celui obtenu avec la septotomie. En accord avec les recommandations actuelles, la septotomie de Bigelow représente l’option thérapeutique de premier choix, surtout chez les sujets jeunes, alors que l’alcoolisation septale représente une alternative intéressante chez les patients dont le risque opératoire est augmenté ou lorsque l’on ne dispose pas localement d’une équipe chirurgicale expérimentée. En outre, l’approche chirurgicale représente l’option de choix en cas de pathologie mitrale ou de coronaropathie et offre la possibilité, par l’intermédiaire de l’intervention de Maze, de traiter une FA éventuellement associée. CONCLUSIONS De nombreux progrès ont été réalisés dans la prise en charge de la CMH au cours des 20 dernières années, à l’origine d’un nombre croissant de procédures interventionnelles telles que 10 l’alcoolisation septale et l’implantation de défibrillateur automatique. Néanmoins, il apparaît que ces thérapeutiques sont parfois proposées de façon abusive. La priorité reste le traitement médical qui doit être progressivement optimalisé afin d’en améliorer la tolérance et l’efficacité. La septotomie et l’alcoolisation septale sont des procédures réservées aux patients qui présentent des symptômes sévères en dépit du traitement médical maximal et en présence d’une obstruction de la chambre de chasse du VG. La décision d’implanter un défibrillateur automatique en prévention primaire est toujours délicate et une approche pluridisciplinaire dans des centres d’expertise permet de mieux poser cette indication. 11 IMPLICATIONS POUR LA PRATIQUE Le caractère génétique (familial ou acquis), le mode de transmission (autosomique dominant ou récessif, lié à l’X) et la localisation anatomique de l’hypertrophie (segmentaire ou concentrique) représentent des éléments orientant le diagnostic étiologique. Une approche pluridisciplinaire, dans un centre de référence, s’avère nécessaire au moment du diagnostic de la CMH afin d’offrir au probant et à sa famille une prise en charge orientée. La stratification du risque de mort subite guide la décision d’implantation d’un défibrillateur automatique. La stratégie de prise en charge de la fibrillation auriculaire est basée sur un contrôle du rythme. Une anticoagulation est requise en l’absence de contre-indication. Le traitement médical reste l’option principale et est fréquemment sous-maximal. Une prise en charge interventionnelle, chirurgicale ou percutanée, est l’option thérapeutique réservée aux patients présentant des symptômes sévères lorsque la CMH possède un caractère obstructif. 12 QUESTION A CHOIX MULTIPLES La prise en charge d’un patient de 62 ans qui présente, de façon aiguë, des signes et des symptômes cliniques de classe fonctionnelle NYHA IV, en présence d’une CMH obstructive diagnostiquée sur base d’un échocardiogramme comprend : (Plusieurs réponses correctes) A. La réalisation d’une épreuve d’effort couplée à l’échocardiographie. B. La réalisation d’un angiogramme des artères coronaires à la recherche d’une cardiopathie ischémique éventuellement associée. C. L’initiation d’un bêta-bloquant à doses d’emblée maximale. D. La réalisation d’une IRM cardiaque à la recherche de foyers de fibrose myocardique. E. La recherche d’une fibrillation auriculaire. Réponses correctes : B et E 13 STRATEGIE DE RECHERCHE DANS MEDLINE ET CRITERES DE SELECTION Les données utilisées pour cette revue ont été identifiées par une recherche dans Medline des articles publiés en anglais ou en français dans le domaine des cardiomyopathies hypertrophiques. Les articles inclus dans la liste de référence représentent, parmi le grand nombre d’articles traitant du présent sujet, ceux qui ont contribué à la construction de la trame du présent travail orienté sur la prise en charge de cette pathologie. Les mots clés utilisés ont été : « hypertrophic cardiomyopathy », « atrial fibrillation », « implantable cardiac defibrillator », « alcohol septal ablation », « medical treatment », « myomectomy » et « outcome ». 14 RÉFÉRENCES : 1 Elliott P, Andersson B, Arbustini E, et al. Classification of the cardiomyopathies: a position statement from the European Society Of Cardiology Working Group on Myocardial and Pericardial Diseases. Eur Heart J 2008;29:270-6. 2 Maron BJ, Gardin JM, Flack JM, et al. Prevalence of hypertrophic cardiomyopathy in a general population of young adults. Echocardiographic analysis of 4111 subjects in the CARDIA Study. Coronary Artery Risk Development in (Young) Adults. Circulation 1995;92:785-9. 3 Bos JM, Towbin JA, Ackerman MJ. Diagnostic, prognostic, and therapeutic implications of genetic testing for hypertrophic cardiomyopathy. J Am Coll Cardiol 2009;54:201-11. 4 *Maron BJ. Hypertrophic cardiomyopathy: a systematic review. JAMA 2002;287:1308-20. 5 Maron BJ, Olivotto I, Spirito P, et al. Epidemiology of hypertrophic cardiomyopathy-related death: revisited in a large non-referral-based patient population. Circulation 2000;102:858-64. 6 **Hagège AA, Desnos M. New trends in treatment of hypertrophic cardiomyopathy. Arch Cardiovasc Dis 2009;102:441-7. 7 **Maron BJ, McKenna WJ, Danielson GK, et al. American College of Cardiology Foundation Task Force on Clinical Expert Consensus Documents; European Society of Cardiology Committee for Practice Guidelines. American College of Cardiology/European Society of Cardiology Clinical Expert Consensus Document on Hypertrophic Cardiomyopathy. A report of the American College of Cardiology Foundation Task Force on Clinical Expert Consensus Documents and the European Society of Cardiology Committee for Practice Guidelines. Eur Heart J 2003;24:1965-91. 8 Dickstein K, Cohen-Solal A, Filippatos G, et al. ESC Guidelines for the diagnosis and treatment of acute and chronic heart failure 2008. Eur Heart J 2008;29:2388-442. 9 Olivotto I, Cecchi F, Casey SA, et al. Impact of atrial fibrillation on the clinical course of 15 hypertrophic cardiomyopathy. Circulation 2001;104:2517-24. 10 Epstein AE, DiMarco JP, Ellenbogen KA, et al. ACC/AHA/HRS 2008 Guidelines for Device-Based Therapy of Cardiac Rhythm Abnormalities: a report of the American College of Cardiology/American Heart Association Task Force on Practice Guidelines (Writing Committee to Revise the ACC/AHA/NASPE 2002 Guideline Update for Implantation of Cardiac Pacemakers and Antiarrhythmia Devices) developed in collaboration with the American Association for Thoracic Surgery and Society of Thoracic Surgeons. J Am Coll Cardiol 2008;51:e1-62. 11 Moonen ML, Legrand V, Lancellotti P, et al. L’image du mois. Traitement percutané d’une cardiomyopathie hypertrophique obstructive. Rev Med Liege 2009;64:481-3. 12 Hoffer E, Bolland J. Traitement de la cardiomyopathie hypertrophique obstructive par ablation septale percutanée. Rev Med Liege 2002;57:433-7. * à lire ** à lire absolument 16 Tableau 1. Etiologie des cardiomyopathies hypertrophiques Formes familiales/génétiques Formes non familiales/non génétiques Formes familiales, gène putatif non identifié Obésité Mutations des protéines des sarcomères Enfants de mères diabétiques (troponine I, troponine T, actine, myosine…) Athlète, sportif de haut niveau Anomalie du stockage du glycogène Amyloïdose AL Maladies lysosomiales Anomalies du métabolisme des acides gras Déficience en carnitine Déficit en phosphorylase B kinase Mitochondriopathies CMH syndromiques (syndrome de Noonan, ataxie de Friedreich…) 17 Tableau 2. Facteurs de risque de mort subite dans la cardiomyopathie hypertrophique Facteurs de risque majeurs Facteurs de risque additionnels Histoire personnelle de mort subite avortée Fibrillation auriculaire et/ou de tachycardie ventriculaire soutenue Gradient de pression intraventriculaire 30 Syncope inexpliquée mmHg au repos Histoire familiale de mort subite Ischémie myocardique démontrée Epaisseur pariétale du ventricule gauche 30 Rehaussement tardif du gadolinium en mm imagerie par résonance magnétique nucléaire Augmentation de la pression artérielle de Mutations de la troponine T et I <25-30 mmHg au cours de l’effort Activité physique intense soutenue Tachycardie ventriculaire 120/min non soutenue