Les œuvres philosophiques de Cicéron

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Envoyé par Juliette.
Les œuvres philosophiques de Cicéron
Elles appartiennent aux 3 dernières années de sa vie. En 45 av JC, il perd sa fille Tullière, et auparavant en août
48 il essuie un éches politique indirect car il est partisan de pompée écrasé par César. (Bataille de Pharsale. A
partir de ce moment il se retire de la vie publique même s’il écrit encore une polémique contre Antoine : Les
Philippiques. Il meurt en 43
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Les Tusculanes, Tusculanae disputationes
Discussions censées se dérouler dans la villa de Tusculum (résidence secondaire de Cicéron.)
Ouvrage en 5 livres avec deux thèmes : -la quête du bonheur
-la mort et la question de l’au-delà
Ouvrage doxographique car il rappelle les opinions des philosophes assorties de citations. Cicéron cite des
pages des épicuriens et des stoïciens dont on a presque tout perdu.
Il confronte les thèmes des différentes écoles.
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Traité des devoirs, De officiis
En trois livres. Les devoirs moraux et politiques
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De finibus extremorum bonorum et malorum, ( pas de traduction correcte en français)
En cinq livres. Traité sur le souverain bien. Le thème peut se résumer à : qu’est ce que le bonheur ?
Toujours intérêt doxographique : exposé successif des doctrines aristotéliciennes, stoïciennes, platoniciennes et
académiciennes.
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De l’amitié, De amicitia
Dialogue fictif censé se dérouler dans les années 150 av Jc. Traité dans le sillage des traités antiques sur
La philia, l’amitié. Platon a écrit Le Lepsis sur le même thème. Ici on trouve la réflexion propre de Cicéron pas
de doxographie. Ca correspond à l’étiquette éclectique de Cicéron.
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De la vieillesse, De senectute
Dialogue fictif, censé se dérouler dans les années 150 av Jc. Le personnage central est Caton l’Ancien
Caton Major.
Deux volets : -la confidence personnelle, il est vieux pour l’époque et a subit un double échec
-tente de trouver une utilité au vieillard
A regarder comme un signal de détresse caché.
La croyance en l’au-delà qui se dégage vient de la doctrine orphico-pythagoricienne.
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De natura deorum
Ouvrage en trois livres
-exposé des thèses d’Epicure par Velleius. Fonction doxographique très précieuse
-thèses stoïciennes par Balbus. Véritable influence sur la pensée occidentale. Distinction entre :
superstitio religion populaire attachée à une culture donnée
verereliqio croyance en l’existence d’un dieu unique qui gouverne histoire par le moyen de la
providence providentia
Plus tard les chrétiens se sont appropriés cette thèse stoïcienne qui date du 3° av Jc. Affinité entre le stoïcisme et
le christianisme se retrouve chez Montaigne et Marquerite de Navarre.
-thèses neo-académiciennes. L’attitude du sceptique, c’est le conservatisme. Peut-être que les
dieux existent ou pas, mais il est utile qu’on y croit pour maintenir l’ordre. Cotta , le chef de la religion romaine
pontifes maximus défend cette idée là, la religion est un facteur d’ordre.
Toute la critique de la religion du 19° (Marx, Nietzsche…) ne vise pas l’essence du christianisme mais la forme
romaine qu’a pris le christianisme.
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De legibus
Se voudrait le traité des lois de Platon. Il s’agit de philosophie politique avec la notion des différences
Entre le droit positif et le droit naturel. (Cf. Hume , Hobbes, Lafontaine et Machiavel).
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La république, De republica
Traité en six livres parvenu de manière fraquementaire. Cicéron voudrait donner à tome l’equivalent de
la république de Platon.
Dans le livre deux, on trouve le raccourci de l’histoire de tome. Réflexion dans la ligne d’Hérodote ; c’est-à-dire
influence de la géographie et du climat sur le caractère du peuple. Le livret 14 de L’esprit des Lois de
Montesquieu est nourri de ça (1748).Mme de Staël dans De la littérature (1801) et Taine s’en inspirent aussi.
Interaction géopolitique, géo-historique.
A la fin de livre six, le « songe de Scipion », titre donné par Macrobe au 4°-5° siècle dans son commentaire.
Scipion l’ancien apparaît en songe à son descendant Scipion Emilien. Il s’ensuit une grande mise en scène.
L’ancêtre lui montre que les sept planètes (ils ne connaissaient pas Pluton) correspondent aux sept cordes de la
lyre d’Orphée. C’est l’harmonie des sphères.
Les stoïciens ont dit de même que la corde solaire, l’âme du monde doit donner le la du diapason, guide
l’histoire par la providence et lui donne un sens.
De même l’âme individuelle doit commander au corps. Cicéron va plus loin : le système des sphères= domaine
musical, les stoïciens en tirent quelque chose de la morale universelle t individuelle. Il rajoute que le princeps
doit donner le la à une cité.
Auguste a pris le titre de princeps en 27 av JC. La théorie du principat avait déjà été élaborée par Cicéron. Le fait
qu’un prince dirige la cité relève d’un ordre aussi naturel que l’harmonie des sphères.
Emprunté par la théorie politique du christianisme : prince dans l’ordre de la nature. Influence monumental du
songe de Scipion.
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