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des professions qui sont similaires, tels les lotisseurs ou les promoteurs. Puis, quelques
statistiques montrant l’évolution du marché immobilier et du secteur des marchands de biens
en France permettront de mieux situer cette profession.
Ensuite, les différentes possibilités d’exercice de ce métier seront abordées : l’entreprise
individuelle, ou, solution souvent plus judicieuse, la société, dont le choix de la forme
dépendra des besoins des associés. Pour finir sur ce chapitre, il sera traité des biens qui font
l’objet du commerce des marchands de biens : tout d’abord les immeubles bien sûr, mais aussi
les fonds de commerce ainsi que les parts ou actions de société, lorsque ces dernières
détiennent des immeubles susceptibles d’intéresser le marchand de biens.
Le second chapitre portera sur les différents travaux comptables qui amènent à la
détermination du bénéfice imposable. Les marchands de biens doivent notamment tenir une
comptabilité, comme tous les commerçants, et celle-ci doit s’appuyer sur des documents
comptables précis, comme les factures, ou les actes de vente, ces derniers étant
obligatoirement établis par le notaire, qui sera donc un interlocuteur privilégié, compte tenu
de l’activité des marchands de biens. Ils sont imposables au titre des Bénéfices Industriels et
Commerciaux.
Nous verrons par la suite l’exploitation par le comptable des documents fournis par le client,
les factures, les actes de vente, mais également l’état de frais ainsi que la fiche de compte, ces
deux derniers étant remis par le notaire. Par la suite, la notion de stock sera rappelée : les
marchands de biens doivent évidemment en tenir un, et celui-ci est particulièrement
important, compte tenu de la valeur des biens en jeu.
Enfin, le troisième chapitre mettra l’accent sur la fiscalité, en traitant de deux impôts générés
par l’achat puis la vente d’un bien immobilier : la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA), ainsi
que les droits d’enregistrements, ou droits de mutation. Les marchands de biens sont en effet
soumis à la TVA. Le paiement s’effectuera, dans la pratique, via une déclaration trimestrielle
ou mensuelle, dénommée « CA 3 ». Par contre, celle-ci sera assise, dans la plupart des cas,
non sur la totalité du prix de cession, mais sur la marge, dont le calcul sera détaillé. Dans le
cas d’opérations concourant à la construction d’immeubles, c’est-à-dire les opérations portant
sur des immeubles construits depuis moins de cinq ans ou sur des terrains à bâtir, la TVA
immobilière s’appliquera sous certaines conditions, et celle-ci portera cette fois sur la totalité
du prix de vente.
Pour finir, il sera traité des droits d’enregistrement. Les marchands de biens bénéficient d’un
régime spécial en la matière, et en sont exonérés, mis à part une taxe de publicité foncière
s’élevant à 0,715 %. Pour bénéficier de ce régime, ils doivent respecter certaines conditions.
Mais dans les cas d’opérations concourant à la construction d’immeubles, le régime auquel
seront soumis les marchands de biens pour les droits d’enregistrement dépendra notamment
de l’application ou non de la TVA immobilière à la vente.