
En période de croissance, les agents économiques sont incités à s’endetter : les revenus et leurs
profits augmentent. Leur patrimoine est une garantie pour le banquier ce qui incite les banquiers à
prêter plus facilement, les revenus augmentent, ce qui pousse à l’investissement et à la
consommation. On a donc un dynamisme du crédit et de la demande qui crée les conditions de la
crise future, conduit à des comportements de spéculations, qui peut déboucher sur des bulles
spéculatives. Les banquiers vont prendre des risques en prêtant à des clients de moins en moins
solvables.
La restriction du crédit et le déclenchement de la crise économique sont dus au retournement des
taux d’intérêt qui retournent à la hausse, c’est un phénomène exogène avec une baisse de la
demande globale.
L’endettement qui était soutenable en période d’extension devient insoutenable en période de
récession car la valeur de la dette reste la même alors que les revenus pour rembourser
diminuent ; ce qui conduit à gonfler le taux d’endettement : les clients veulent rembourser leur
dette insoutenable :
Vente du patrimoine, des actions : baisse des prix (chute des prix) qui fait chuter les revenus + les
revenus salariés cercle vicieux déflationniste : effet boule de neige.
Pour Irving Fisher, cet excès d’endettement en période de croissance peut mener à une déflation par la dette
en cas de récession : les agents économiques qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs actifs
financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font baisser les prix, ce qui
accroît finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d'actifs.
D’autres crises peuvent s’expliquer par des causes exogènes ou endogènes, affectant l’offre, la demande
ou les deux. Ainsi, les fluctuations économiques de court terme peuvent provenir de chocs de demande
ou d’offre, qui peuvent être positifs ou négatifs.
Choc économique : modification imprévue de l’offre ou de la demande
Courbe d’offre ensemble des biens et des services que les entreprises vendent à chaque niveau de
prix. Fonction croissante des prix.
Courbe de demande quantité de biens et de services que les agents économiques sont disposés à
payer pour chaque niveau de prix. Fonction décroissante de prix.
Choc de l’offre : une perturbation imprévue de l’activité économique qui s’explique par une
variation brutale de la situation des offreurs : coûts de production, niveau de productivité. Ils
peuvent être négatifs ou positifs.
Négatif hausse des prix des consommations intermédiaires, des taxes, augmentation des salaires
plus vite que la productivité.
Conséquences augmentation des coûts de production des entreprises, l’élimination des
entreprises les plus faibles, baisse de rentabilité de toutes les autres ; baisse de la production et de
l’emploi.
Un choc d’offre va affecter les capacités de production de l’économie.
Un choc de demande résulte d’une variation positive ou négative de la demande globale qui peut
être due :
Aux variations de la consommation (dues au niveau des revenus, des taxes, etc.)
Aux variations des investissements (taux d’inflation, d’intérêt, de profit, taux de marge)
Aux variations des dépenses publiques (politique de relance contrairement à la politique de
rigueur etc.)
Aux variations de la demande extérieure
Un choc de demande est un événement qui va affecter le niveau de la demande globale à court
terme.