La place des femmes dans la vie politique et sociale

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II) Comment expliquer l’instabilité de la croissance ?
Notions :
Fluctuations économiques : évolutions de court terme de variables macroéconomiques, le plus
souvent le PIB, autour d’une tendance de long terme.
Crise économique : Période de dépression ou de stagnation durable de l’activité économique, donc
du PIB.
Désinflation : ralentissement du rythme d’augmentation des prix.
Dépression : diminution importante et durable de l’activité économique, donc du PIB.
Déflation : diminution généralisée des prix, des salaires et de la masse monétaire. Cette baisse
engendre généralement une contraction de la production et des échanges.
Rappels de première :
Inflation : perte du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une augmentation générale et
durable des prix.
Chômage : situation de personnes en âge de travailler, sans emploi et qui en cherchent un
activement.
Demande globale : Désigne la demande agrégée de biens et services. PIB + importations=
consommation finale + formation brute de capital fixe + exportation+ variation des stocks.
Financement intermédiaire : financement par crédit bancaire. Les banques jouent un rôle
d’intermédiaire entre les épargnants et les emprunteurs puisqu’elles transforment les dépôts en
crédit.
Asymétrie d’information : les informations ne sont pas connues de toutes les parties prenantes.
Les banques ne peuvent pas évaluer correctement la rentabilité du projet du client et la qualité du
client.
Sélection adverse : faute d’asymétrie d’informations les participants vont être conduits à
sélectionner des produits de mauvaise qualité. Les bons clients ne reçoivent pas une prime du
banquier, ils sont traités de la même façon que les mauvais. Ce qui conduit les bons à trouver
d’autres moyens de financement. Les banques vont payer aux bons les risques des mauvais : ce qui
augmente le taux d’intérêt pour tout le monde ou restreint le crédit pour tout le monde.
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A) L’activité économique est soumise à d’importantes fluctuations :
 L’économie est marquée par des tendances longues que l’on appelle trend
TREND :c’est la tendance à long terme de cette croissance que l’on mesure avec un taux annuel
moyen. Il repose sur des mouvements quantitatifs (augmentation de la population, augmentation de la
production) et structurels (urbanisation, qualification,…).
 Cependant la croissance économique est instable elle est soumise a des fluctuations.
Fluctuation : ensemble des mouvements d’accélération et de ralentissement de la croissance.
Mesure faite par l’INSEE.
On peut observer deux grandes tendances pour la croissance française que l’on retrouve dans la plupart des
pays avancés : la croissance baisse au cours du temps, et la croissance du PIB varie à court terme de façon
plus ou moins cycliques avec des phases. La croissance connait ainsi des phases d’accélération
conjoncturelle par rapport au taux moyen de croissance de longue période (expansion), de diminution de la
production (on parle de récession pour désigner une période d’au moins deux trimestres consécutifs de recul
du PIB, et de dépression qui désigne une baisse durable de la production). La crise est le moment de
retournement de la tendance de l’activité économique qui met fin à l’expansion pour déboucher sur une
récession. Enfin la reprise désigne le moment de retournement de la tendance de l’activité économique qui
met fin à la récession ou dépression pour déboucher sur une phase d’expansion.
 Les économistes vont déterminer la croissance potentielle de la production d’une économie.
Croissance potentielle : croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il mobilise tous ses
facteurs de production sans tension de l’économie. On mesure la croissance potentielle sur le long
terme avec le taux annuel moyen. Elle mesure des capacités d’offre d’un pays ou la capacité
maximale de production. Si ses capacités sont saturées, cela se traduit par de l’inflation.
La croissance potentielle n’est pas une production mais une hypothèse compte tenu des évolutions
précédentes du capital fixe. La croissance maximale est définie à partir des tendances connues dans
le passé.
En France : 2008-2015  1,9%
 La croissance effective correspond à la croissance réellement obtenue par le pays.
Croissance effective : croissance réellement obtenue par les pays sur une période.
La demande finale ou la demande globale des facteurs de production (consommation des ménages,
des institutions publiques, de l’investissement) contribuent à la croissance effective, ainsi que la
demande extérieure et la variation des stocks.
La croissance effective peut s’écarter de la croissance potentielle :
L’écart de production (output gap) représente l’écart entre le niveau réel du PIB et la production potentielle.
Lors d'une phase d'expansion, l'écart diminue, et peut même s'inverser : la production est temporairement
supérieure à son niveau d’équilibre. Dans ce cas, l’inflation est en augmentation, car il y aura des pressions à
la hausse sur les coûts de production (en particulier les coûts du travail) ce qui augmente les prix des biens et
des services. Inversement, dans les périodes de récession, le PIB croît moins vite que la production
potentielle et l’écart augmente, ce qui se traduit par une augmentation du chômage. Une économie qui
connait une production effective durablement inférieure à la croissance potentielle risque de dégrader à long
terme son potentiel de croissance (diminution de l’employabilité, fuite des capitaux,…).
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 le chômage structurel : il y a toujours sur le marché du travail des personnes en transition et des
personnes dont les qualifications ne correspondent pas aux attentes du monde du travail.
Le plein-emploi n’existe pas.
B) Comment explique-t-on les fluctuations économiques ?
L’humanité a de tous temps connu des crises économiques. La crise précapitaliste était typiquement une crise
de sous-production agricole par rapport aux besoins physiques ; la crise moderne est fréquemment une crise
de surproduction par rapport aux besoins solvables.
 Selon plusieurs auteurs, la production serait soumise à des cycles. Pour Schumpeter, trois
cycles se superposent et expliquent pour l'essentiel l'évolution de la conjoncture.
cycle économique ; fluctuation plus ou moins régulière de fréquences périodiques et d’amplitude
plus ou moins fixes de l’activité économique.
-1ier cycle , cycle court , repéré par Joseph Kitchin (UK 1823), dure 3 ou 4 ans, lié aux pratiques de
stockage et de déstockage des entreprises. En période de croissance, les entreprises produisent et
constituent des stocks et donc produisent moins que nécessaire ; ce qui accélère la croissance. Puis
il va y avoir une vente des stocks qui va ralentir l’économie.
-2ième cycle  cycle d’investissement, mis en place par Clément Juglar (1862). Dans les périodes
de croissance, il y a une sorte d’euphorie collective qui amène les gens à prendre des risques
excessifs. Par mimétisme, cela va aboutir à l’effet inverse.
-3ième cycle : cycle Kondratiev, qui dure de 40 à 60 ans => Schumpeter les explique par les
innovations : machine, vapeur, acier, des grandes inventions qui vont déboucher sur d’autres
innovations : grappe d’innovations, jusqu’à l’épuisement de l’innovation car les entreprises se font
concurrence donc ce qui ralentit la croissance .
 Ces cycles sont également liés au comportement des banques qui relâchent leurs conditions
pour accorder des crédits en période d’expansion et les restreignent en période de récession,
ce qui aggrave la crise : Le cycle du crédit
 en période d’expansion, il y a une surévaluation de la solvabilité des emprunteurs donc un
risque de défaut qui est faible. En conséquence, augmentation des crédits distribués ce qui conduit
à accélérer le phénomène d’expansion.
 en période de récession : les banques restreignent le crédit parce que la probabilité de défaut
augmente. Les banques vont aussi restreindre des crédits aux clients solvables. Elles vont accélérer
le phénomène de récession.
 Cette explication du cycle du crédit montre que les fluctuations seraient endogènes, propre au
capitalisme. Avec une instabilité fondamentale de la croissance : accélère + amplifie les
fluctuations de la croissance. I il y aurait une sorte d’optimisme irrationnel qui crée des conditions
favorables à ce cycle de crédit ; puis il y aurait une diminution des taux d’intérêt due à une hausse
de l’inflation et à des phénomènes monétaires (excès de liquidité dans l’économie)
 Les effets du cycle du crédit sur les fluctuations économiques
 Paradoxe de la tranquillité : les crises se préparent lorsque tout va bien. Les comportements
des agents économiques en phase de croissance préparent la crise économique.
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En période de croissance, les agents économiques sont incités à s’endetter : les revenus et leurs
profits augmentent. Leur patrimoine est une garantie pour le banquier ce qui incite les banquiers à
prêter plus facilement, les revenus augmentent, ce qui pousse à l’investissement et à la
consommation. On a donc un dynamisme du crédit et de la demande qui crée les conditions de la
crise future, conduit à des comportements de spéculations, qui peut déboucher sur des bulles
spéculatives. Les banquiers vont prendre des risques en prêtant à des clients de moins en moins
solvables.
 La restriction du crédit et le déclenchement de la crise économique sont dus au retournement des
taux d’intérêt qui retournent à la hausse, c’est un phénomène exogène avec une baisse de la
demande globale.
L’endettement qui était soutenable en période d’extension devient insoutenable en période de
récession car la valeur de la dette reste la même alors que les revenus pour rembourser
diminuent ; ce qui conduit à gonfler le taux d’endettement : les clients veulent rembourser leur
dette insoutenable :
Vente du patrimoine, des actions : baisse des prix (chute des prix) qui fait chuter les revenus + les
revenus salariés  cercle vicieux déflationniste : effet boule de neige.
Pour Irving Fisher, cet excès d’endettement en période de croissance peut mener à une déflation par la dette
en cas de récession : les agents économiques qui se retrouvent fortement endettés vendent leurs actifs
financiers pour tenter de rembourser leurs dettes. Mais ces ventes massives font baisser les prix, ce qui
accroît finalement la valeur réelle de la dette et nécessite donc de nouvelles ventes d'actifs.
 D’autres crises peuvent s’expliquer par des causes exogènes ou endogènes, affectant l’offre, la demande
ou les deux. Ainsi, les fluctuations économiques de court terme peuvent provenir de chocs de demande
ou d’offre, qui peuvent être positifs ou négatifs.
Choc économique : modification imprévue de l’offre ou de la demande
Courbe d’offre ensemble des biens et des services que les entreprises vendent à chaque niveau de
prix. Fonction croissante des prix.
Courbe de demande  quantité de biens et de services que les agents économiques sont disposés à
payer pour chaque niveau de prix. Fonction décroissante de prix.
Choc de l’offre : une perturbation imprévue de l’activité économique qui s’explique par une
variation brutale de la situation des offreurs : coûts de production, niveau de productivité. Ils
peuvent être négatifs ou positifs.
Négatif  hausse des prix des consommations intermédiaires, des taxes, augmentation des salaires
plus vite que la productivité.
Conséquences  augmentation des coûts de production des entreprises, l’élimination des
entreprises les plus faibles, baisse de rentabilité de toutes les autres ; baisse de la production et de
l’emploi.
Un choc d’offre va affecter les capacités de production de l’économie.
 Un choc de demande résulte d’une variation positive ou négative de la demande globale qui peut
être due :
 Aux variations de la consommation (dues au niveau des revenus, des taxes, etc.)
 Aux variations des investissements (taux d’inflation, d’intérêt, de profit, taux de marge)
 Aux variations des dépenses publiques (politique de relance contrairement à la politique de
rigueur etc.)
 Aux variations de la demande extérieure
Un choc de demande est un événement qui va affecter le niveau de la demande globale à court
terme.
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 Or le niveau de la demande est un élément central pour Keynes, car si la demande anticipée par les
entrepreneurs est insuffisante, le niveau de production ne permettra pas le plein-emploi.
En effet,
 En l’absence de certitude, les entrepreneurs ont tendance à adopter des comportements
mimétiques. Pour évaluer la demande, ils regardent les revenus, le pouvoir d 'achat des
entreprises, les évolutions sectorielles de l’activité, les changements des modes de vie et ils
se fondent sur les prévisions de croissance.

Keynes pense que les entrepreneurs sous estiment la demande globale et ont tendance à
ajuster leur production de manière prudente. Il dit qu'il y peut y avoir un équilibre de sous
emploi. Le rôle de l Etat est de stimuler la demande globale pour permettre le plein- emploi:
Pour cela, il stimule le crédit, fait des investissements publics.
Il insiste sur le rôle de la demande effective:estimation de la demande faite par les entrepreneurs.
Les anticipations des entrepreneurs de la demande globale sont très importants car l’investissement
a un rôle d 'effet accélérateur et de multiplicateur de la demande.
 L analyse marxiste de la crise actuelle.
 Pour Marx, l’histoire serait la lutte des classes. Une classe de propriétaire exploite les
travailleurs (prolétaires). Il préconise la révolution prolétarienne c’est à dire renverser la
bourgeoisie et s approprier les moyens de production.
Analyse d'Artus : analyse un phénomène de surinvestissement qui a conduit à la baisse des taux de
profits.
Les entreprises ont comprimé les salaires, déformer le partage de la VA: elle l’on fait en redonnant
le pouvoir aux actionnaires contre les managers. Les actionnaires ayant une vision à court terme,
leur rémunération dépend de ces actions. C’est le capitalisme actionnarial qui débouche sur une
baisse de la demande globale et qui conduit à une crise de surproduction ( trop d offre par rapport à
la demande solvable).
L Etat va essayer de favoriser le crédit ,en utilisant une politique keynésienne ( relance budgétaire)
qui a conduit à l’endettement massif des états.
C 'est une analyse qui explique la montée de l’endettement privé et celui massif des Etats : avec le
capitalisme actionnarial, les inégalités se creusent.
C comment gère-t on les fluctuations économiques?
 Pour les économistes libéraux, les crises sont des mécanismes autorégulateurs du marché. Elles sont
donc nécessaires au système capitaliste et l’Etat ne devrait pas intervenir pour tenter de les réguler.
Cependant depuis la crise de 1929, l’Etat s’est progressivement imposé comme un acteur économique
majeur.
En effet ?
 En effet Avant 1929, l’Etat ne doit pas intervenir dans l’économie. les néo classiques
considèrent que l’Etat doit rester un Etat gendarme, son intervention est inutile. Il faut
laisser jouer le marché avec l’offre et la demande qui se régulent tout seul avec les prix.
 Après 1929: Keynes fait le constat que cette auto-régulation du marché n’a pas fonctionné et
que la déflation des prix et des salaires n a pas permis de résorber le chômage. Il soutient
que l’Etat doit intervenir pour corriger les cycles économiques en jouant sur la politique
monétaire et budgétaire.
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Pour lutter contre les effets des fluctuations économiques, il peut mener des politiques conjoncturelles
, visant à rapprocher la croissance effective de la croissance potentielle, et à réaliser les objectifs du carré
magique de Kaldor (stabilité des prix, croissance, faible chômage, excédent extérieur, ces objectifs pouvant
cependant être contradictoires). La politique conjoncturelle combine une action de politique budgétaire et de
politique monétaire qui cherche à corriger les déésequilibres macro économique à court terme.
 Politique budgétaire: l’état fait varier son budget ou sa politique fiscale pour réguler la
conjoncture économique.
Carré magique de Kaldor qui présente les déséquilibres macroéconomiques: solde de la balance
courante, taux de croissance du PIB, taux de chômage, taux d inflation.
En cas de récession, l’Etat peut mener une politique de relance budgétaire, qui s’appuie sur :
Stabilisateur automatique: c'est un effet mécanique qui atténue les variations du cycle: lorsqu'il y a
une récession, la dépense publique augmente mécaniquement parce que les besoins augmentent .
Cela alimente quand même la consommation et atténue la récession.
Inversement, en période de croissance, la dépense publique baisse, ce qui permet à l’état de se
désendetter.
Keynes dit qu’il faut laisser jouer les stabilisateurs économiques, contrairement aux libéraux qui
pensent qu’il faut diminuer les dépenses de l’Etat. Keynes pense qu’il faut exécuter des relances
budgétaires, augmenter les dépenses publiques et la masse monétaire.
Théorie du multiplicateur keynésien: une variation de la dépense publique entraîne une variation
plus que proportionnelle de la production.
 En période de récession, on espère que le multiplicateur keynesien sera le plus important
possible. Il joue un rôle dans la politique de rigueur. Il va aider à savoir et à anticiper quel va
être l’effet de la baisse des dépenses publiques sur la production.
Néammoins l’efficacité de la régularité à été constesté.
Durant les 30 piteuses
-1973: le choc pétrolier provoque un choc d’offre. A court terme, les agents économiques ont
toujours besoin de pétrole, ils ne peuvent pas remplacer cette consommation inélastique à court
terme.
Les prix des produits augmentent à cause de l’augmentation des coûts de production.
-1974 on a une stagflation: une conjonction du chômage et de l’inflation.
-A partir des années 80:
Il y a une tentative de relance budgétaire de Mauroy. mais qui se retrouve stopper par la contrainte
extérieure, les capacités de production ne pouvant pas répondre à la demande supplémentaire cela
se traduit par un déficit budgétaire, un endettement ,un déficit commercial et public.
Pour résoudre ce problème: les Etats vont chercher à faire diminuer l’inflation pour redonner de la
compétitivité aux entreprises qui passe par une politique monétaire restrictive. On va essayer de
diminuer la masse monétaire donc on augmente les taux d intérêt. Les Etats vont adopter une
politique monétaire restrictive et une politique budgétaire de rigueur.
On cherche l’équilibre du budget: pour cela on va diminuer les dépenses publiques et on va
augmenter les prélèvements obligatoires , on passe par une politique de l’offre. C’est une politique
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structurelle qui vise à favoriser sur le long terme la compétitivité prix, en favorisant l’accès aux
marchés financiers.
Ces politiques sont des politiques de désinflation compétitive et des politiques de rigueur budgétaire
qui favorisent l offre.
Durant la crise 2007 2009
 Retour des politiques keynésiennes
 Face à la récession, les pays de l’OCDE ont pris différentes mesures budgétaires: des
investissements publics importants (20% du PIB en 2008); des transferts aux ménages, des
allègements fiscaux à la fois pour les ménages et sur l’impôt ainsi que pour les sociétés. Il y
a des dépenses supplémentaires d’investissement.
 Ces politiques ont une certaine efficacité mais avec néanmoins des limites: un déficit
budgétaire et un endettement.
C'est un retour au keynésianisme face à une crise de surproduction et la mise en place d’une
politique non conventionnelle avec un assouplissement quantitatif :BCE a acheté la dette des Etats.
Aujourd’hui les politiques budgétaires de relance sont limité par :
 Contrainte extérieure: la relance va profiter aux "voisins" lorsque nos capacités de
production sont saturées et ne peuvent pas répondre à la demande.
 Contrainte financière l’endettement qui finance les déficits publics à un prix: celui des taux
d intérêt qui creuse le déficit public qui conduit à un effet boule de neige au détriment
d'autre dépense. En émettant massivement de la dette, l’Etat détourne une partie de
l’épargne de son profit ; c'est l’effet éviction: la quantité des financements disponibles n’est
pas illimitée.
 Théorème d’équivalence Ricardo Barrow: l’augmentation des dépenses de l’état serait
neutre à long terme car les agents économiques ne sont pas dupes et ils savent que les
relances d’aujourd’ hui conduisent aux impôts de demain. Les agents économiques vont
avoir tendance à épargner en prévision des hausses d'impôts ; ce qui annule la relance.
 pacte de stabilité de croissance fixé par l Union Européenne monétaire: limite des
déficits publics à 3% du PIB et la dette publique à 60% du PIB.
 Politique monétaire : politique par laquelle l’Etat cherche à faire varier la masse monétaire
pour réguler la conjoncture économique.
Banques centrales et politique monétaire
 Les banques centrales agissent sur les fluctuations économiques par:
-leur taux directeur
-leur taux de refinancement
-intervenir dans le marché monétaire pour acheter ou vendre des titres: banques commerciales
peuvent vendre à la banque centrale plus de titres pour faire augmenter la masse monétaire.
la création monétaire se fait nécessairement avec une contre partie qui est une créance.
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Politique expansionniste: augmente la masse monétaire.
politique restrictive: diminue la masse monétaire.
 Les monétaristes notamment Milton Friedman mettent en garde contre l’inflation qui
pourrait découler de l’augmentation de la masse monétaire. Il pense que la masse monétaire
doit correspondre aux besoins de l’économie et de la production. Mais cette théorie n’est pas
vérifiée, elle comporte des risques: les capitaux ne vont se placer que à quelques endroits
(ex: Brésil) et amènent à créer des bulles spéculatives.
 A plus long terme, l’Etat peut mener des politiques structurelles, qui cherchent à augmenter la croissance
potentielle.
Politique structurelle: action de long terme qui cherche à augmenter les structures de l’économie
par:
- L’augmentation de la population active
- encourager la recherche fondamentale
- augmenter le niveau de qualification
- améliorer la compétitivité des entreprises
C est une politique d’offre sur le long terme.
Donc, les politiques budgétaires et monétaires des pays de la zone euro ont aujourd’hui de faibles marges de
manœuvre. La politique budgétaire est encadrée par le Pacte de Stabilité et de Croissance qui limite les
déficits publics à 3 % du PIB et la dette publique à 60 % du PIB. Le budget européen reste quant à lui trop
faible pour envisager une politique budgétaire supranationale. La politique monétaire est contrainte par la
priorité à la lutte contre l’inflation et par la difficulté à mener une politique commune pour des pays
connaissant des situations différentes.
La zone euro est aujourd’hui menacée de déflation, car les politiques d’austérité ont aggravé la récession. Si
celle-ci peut permettre une baisse des coûts de production, elle risque de générer un cercle vicieux
déflationniste.
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