52-802-96 ENVIRONNEMENT MACROÉCONOMIQUE Professeurs : Denis Bélanger et Martin Coiteux Année 1997 - 1998 MBA intensif et en action Groupes A10, B12, C13, T31, U32 EXAMEN FINAL - SOLUTIONNAIRE Cet examen final totalisant 100 points et d'une durée de deux (2) heures est divisé en deux parties. La première partie comporte vingt questions à choix multiples vérifiant votre compréhension des concepts de base du cours. La seconde partie vous demande de répondre à des questions à développement et elle vise davantage à vérifier votre capacité à interpréter l'environnement macroéconomique. Le poids de chaque question dans la note globale est indiqué entre parenthèses; nous vous suggérons également un temps approximatif pour y répondre. PREMIERE PARTIE : Questions à choix multiples (40 points, 45 minutes) Choisir la lettre correspondant à la bonne réponse et L'INDIQUER A LA PREMIERE PAGE DE VOTRE CAHIER D'EXAMEN. Une bonne réponse vaut 2 points. Question 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 1.10 Réponse b a e b c c a d c d Question 1.11 1.12 1.13 1.14 1.15 1.16 1.17 1.18 1.19 1.20 Réponse b b a c d c e b c a Page 1 de 8 DEUXIEME PARTIE : Questions à développement (60 points, 75 minutes) Les répercussions internationales de la crise asiatique Question 2.1 (10 points) Comme on peut le voir sur le graphique, l’économie se situe présentement au pleinemploi. La baisse des exportations américaines fera chuter la demande globale (le terme X-M), qui passera de D à D’. On sait cependant que les coûts de production sont très influencés par le prix des matières premières. Ainsi, une chute du prix de ces dernières stimulera l’offre globale, qui passera de O à O’. Le nouveau point d’équilibre sera également au niveau potentiel de l’économie américaine. On constate alors que l’effet de la baisse des exportations américaines sera neutralisé par l’effet de la chute du prix des matières premières. O Prix O’ D D’ Ypotentiel Y Question 2.2 (15 points) On sait qu’à l’approche de la crise monétaire, les marchés financiers anticipaient un resserrement des conditions monétaires. On sait qu’un resserrement se traduit par une hausse des taux d’intérêt nationaux à court terme. Si la FED avait utiliser le mécanisme de transfert des fonds fédéraux pour influencer les taux d’intérêt à la hausse, elle l’aurait fait en rapatriant une partie des dépôts du gouvernement fédéral dans ses comptes, au détriment des banques commerciales. Sur le bilan de la FED et des banques commerciales, l’impact aurait été le suivant : Page 2 de 8 Banque centrale américaine Actifs Passifs Réserves internationales de change Bons du trésor Obligations Banque commerciale Actifs Passifs Dépôts du gouvernement Prêts Dépôts du public et des entreprises Dépôts des membres de l’ACP Billets et pièces Bons du trésor et autres titres Dépôts du gouvernement Encaisses de règlement Avoir net Tx d ’intérêt à un jour Bien évidemment, la nouvelle rareté relative des encaisses de règlement se traduira par une hausse du taux d’intérêt à un jour, car il y aura contraction de l’offre de fonds à un jour, de O à O’ : r1 ro O’ O D Encaisses de règlements Répercussion sur le taux du marché monétaire aux États-Unis: Considérant que le taux à un jour est le taux auquel se finance les courtiers en valeurs mobilières pour leurs achats de bons du Trésor américain, on comprend qu’une hausse du coût de financement entraînera une chute de la demande pour ce titre, ce qui poussera le rendement sur les taux du marché monétaire à la hausse, car tous les autres titres à 3 mois se vendent avec une prime par rapport aux bons du Trésor américain. Page 3 de 8 Question 2.3 (5 points) La bonne réponse est : i. Le PIB potentiel augmentera de 2,5 % alors que la croissance du PIB réel atteindra 2 %. En effet, si le PIB potentiel augmente plus que ne le fait le PIB réel, on s’attendra à constater une chute des pressions inflationnistes, ce qui éliminera le besoin de hausser les taux d’intérêt pour contrer lesdites pressions. Si les taux d’intérêt demeurent inchangé, les conditions monétaires ne se resserreront pas, puisque un resserrement est provoqué par une hausse des taux d’intérêt. Question 2.4 (10 points) $CAN / $US Si on anticipe une baisse du prix des matières premières, on anticipe donc une baisse de la valeur des exportations canadiennes et donc une dépréciation de la devise canadienne. En effet, les exportateurs auront moins de $US à changer pour des $CAN (chute de l’offre) alors que les importateurs auront besoin de moins de $CAN pour payer leurs importations. Cette dépréciation anticipée de la devise canadienne aura un impact immédiat sur la valeur courante du taux de change, qui se dépréciera aussi. O’ O E1 Eo D Q de $US Page 4 de 8 Question 2.5 (10 points) On sait que la Banque du Canada s’est donnée comme mission (en accord avec le gouvernement fédéral, bien entendu) de conserver l’inflation dans une fourchette cible de 1% à 3%. On constate actuellement que l’inflation est déjà sous la limite inférieure de la fourchette cible. Hausser les taux d’intérêt ne ferait qu’envenimer la situation. On sait aussi que le taux de chômage canadien est encore relativement élevé, par rapport à celui de nos voisins du sud, et bien que la croissance canadienne soit élevée, la production canadienne est encore loin de son potentiel. Dans ce contexte, la hausse des taux d’intérêt au Canada serait néfaste car elle viendrait ralentir une économie qui reprend à peine son envol. Il ne serait donc pas pertinent, en regard des objectifs de la Banque du Canada, de procéder à une hausse des taux d’intérêt pour soutenir le dollar. Question 2.6 (10 points) $CAN / $US Le bon scénario est le ii, car une croissance plus rapide de l’économie réelle, par rapport au potentiel, entraînera une surchauffe de l’économie et donc des pressions inflationnistes. Les taux d’intérêt américains seraient donc influencés à la hausse, ce qui rendrait les titres américains plus intéressants relativement aux titres canadiens. Sur le graphique du marché des changes, cela se traduirait par une chute de l’offre de $US de O à O’ et un accroissement de la demande de $US de D à D’, ce qui se traduirait par une dépréciation du $ CAN de Eo à E1. O’ E1 O D’ Eo D Q de $US Page 5 de 8