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HISTOIRE – 2e secondaire
Les grandes explorations
GUIDE DE RÉFÉRENCE
Nom de l’élève
Groupe
HEC 200.2
LES GRANDES EXPLORATIONS
CONTEXTE EUROPÉEN LORS DES EXPLORATIONS
La prise de Constantinople par les Turcs en 1453 a rendu plus difficile l'accès à l'Asie pour les commerçants occidentaux.
Les principaux royaumes européens (France, Angleterre, Espagne, Portugal) se lancent alors dans le financement de
grandes explorations pour trouver un autre passage vers l'Asie. En quittant l'Europe et mettant le cap à l'ouest, les
explorateurs découvriront un tout nouveau continent : l'Amérique. Les Européens commencent donc à prendre
possession des terres du nouveau monde, ce qui aura des
conséquences néfastes pour les populations autochtones. Ces
dernières seront décimées par les rivalités, les guerres et les maladies
et perdront la plupart de leurs terres et bon nombre d'entre eux
seront réduits à l'esclavage.
Les Européens vont installer des comptoirs commerciaux de même
que des colonies de peuplement un peu partout en Amérique, ce qui
va créer un important réseau d'échanges entre ces nouvelles colonies
et leur métropole. C'est la naissance d'une économie-monde.
La recherche d'une route vers les Indes
Après la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, tous les pays
européens se mettent à la recherche d’une nouvelle route maritime
vers les Indes. En effet, l’accès via Constantinople n’est plus possible.
Puisque les Indes sont constituées de terres riches en épices et en
métaux précieux, tous les pays veulent poursuivre le commerce avec
cette région du monde.
C’est pourquoi les pays les plus riches se lancent dans la conquête des
mers inconnues : le premier d’entre eux à atteindre les Indes s’assure
d’un commerce extrêmement rentable sur tout le continent. Favorisées
par les nouvelles découvertes et les innovations en matière de
navigation, plusieurs expéditions sont lancées. Non seulement ces expéditions ouvriront de nouvelles voies commerciales,
mais en plus feront découvrir de nouvelles terres, de nouvelles richesses et de nouvelles cultures
SECTION 1
À quoi fait-on référence lorsque l’on parle des
Grandes explorations?




DÉCOUVERTE DU NOUVEAU-MONDE
15 ET 16 SIÈCLES
VOYAGES FAITS PAR L’EUROPE
SUITE À LA PRISE DE CONSTANTINOPLE
Quels sont les principaux pays à participer aux
Grandes Explorations?




France
Espagne
Portugal
Angleterre
Quels sont les types de motivations des pays
européens à se lancer dans la conquête de
nouvelles terres?




Économiques
Politiques (territorial)
Scientifiques
Religieux
1
2
3
2
E
4
5
En quoi le concept d’économie-monde est-il le
meilleur qualificatif pour décrire le type de
colonisation que l’Europe pratique envers
l’Amérique?
En plus des motivations des royaumes
européens, qu’est-ce qui favorise les voyages
d’exploration au 15 et 16 siècle?
e
6
7
8
e
Illustre en quoi les motivations des souverains
d’Europe sont ÉCONOMIQUES.
Illustre en quoi les motivations des souverains
d’Europe sont POLITIQUES.
Illustre en quoi les motivations des souverains
d’Europe sont RELIGIEUSES.



Réseaux d’échanges entre les colonies et une métropole
Système pour enrichir la métropole
Inter-continental (inter-océan)












Avancées scientifiques
Nouvelles théories
Nouveaux instruments
Novelles techniques de navigation
Ressources naturelles en abondance
Nouvelles terres
Commerce (inégal) avec les colonies



Évangéliser
Rendre chrétien
Plus de fidèles = Église plus forte
Expansion du territoire
Plus de pouvoir
Plus de richesse
Plus d’influence
DÉCOUVERTES SCIENTIFIQUES ET NOUVEAUX INSTRUMENTS
Méthodes de cartographie
Les méthodes de cartographie se sont grandement développées à la fin du Moyen Âge et au début de la Renaissance. Les
cartes produites sont désormais beaucoup plus précises. Le monde tel qu’il était connu par les pays européens était
représenté sur une carte précise et détaillée.
Les méthodes de cartographie permettent de mieux comprendre la géographie des
continents et des océans. Ces méthodes vont évidemment s’avérer fort utiles lors des
expéditions sur les continents américain et africain.
Les nouveaux bateaux
Les navires sont perfectionnés au début de la
Renaissance. Le but n’est plus simplement de pouvoir
suivre les côtes méditerranéennes, mais surtout de
lancer des expéditions en haute mer. L’une de ces
améliorations est l’invention du gouvernail d’étambot. Inventé par les Portugais au 15
siècle, ce gouvernail est en fait une immense pièce de bois fixée sous la coque du
bateau. Il était possible de contrôler ce gouvernail à l’aide d’une roue sur le pont.
e
Avant cette invention, la seule manière de contrôler la direction du bateau consistait à
tenir le gouvernail d’un côté ou de l’autre à partir du pont. Le gouvernail d’étambot
rend ainsi les bateaux beaucoup plus faciles à manœuvrer, ce qui est important en haute
mer.
À ce nouveau gouvernail vient s’ajouter un nouveau type de voilure sur les bateaux. La
voile latine est une voile triangulaire qui permet aux bateaux de naviguer contre le vent.
Bien que la voile latine ait été inventée au 6 siècle par les Arabes, elle n’a été réintroduite en Europe qu’au 15 siècle. Les
bateaux avaient ainsi plus de puissance.
e
e
e
Outre ces améliorations de certaines parties du bateau, les embarcations du 15 siècle sont perfectionnées. Les nouveaux
navires avaient une coque plus solide et plus stable. Les bateaux résistaient maintenant aux forces et aux courants de la
haute mer.
3
Les premiers modèles utilisés par les navigateurs sont les bateaux de type caravelle. Ceux-ci mesuraient 20 mètres de long
et 6 mètres de large. Faciles à manœuvrer, stables et pouvant remonter le vent, ces caravelles étaient aptes aux longs
voyages en mer. De plus, la taille de la coque permettait d’emmagasiner suffisamment de réserves pour nourrir l’équipage
pendant de longs mois. Ces bateaux sont plus gros que ceux du Moyen Âge.
C’est d’ailleurs à bord d’une caravelle que Christophe Colomb a traversé l’océan Atlantique en 1492.
Les instruments de navigation
e
Dès le 15 siècle, plusieurs inventions fort utiles pour la navigation en haute mer
firent leur apparition. Chacune de ces inventions permettait aux navigateurs de
s’orienter en pleine mer et de déduire leur position malgré l’absence de points
de repères terrestres.
La boussole a été perfectionnée. Son aiguille aimantée fait en sorte que les navigateurs peuvent toujours
savoir où ils se situent par rapport au nord. Ils peuvent ainsi connaître la route qu’ils ont utilisée, ce qui
facilite le retour en Europe. De plus, ils sont en mesure d’emprunter les mêmes routes plusieurs fois.
La lunette permet de voir plus loin. Elle était surtout utilisée pour observer les étoiles, ce qui facilitait
l’orientation pendant la nuit. De plus, elle permettait le repérage des objets lointains : côtes, îles, etc.
L’astrolabe était l’outil qui facilitait encore plus l’orientation en mer. En effet, en observant la position du
bateau par rapport aux étoiles, les navigateurs étaient en mesure de déterminer l’emplacement exact d’un lieu
géographique.
SECTION 2
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10
11
12
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15
4
Donne les caractéristiques et l’utilité de cette
innovation technique : CARAVELLE
Donne les caractéristiques et l’utilité de cette
innovation technique : BOUSSOLE
Donne les caractéristiques et l’utilité de cette
innovation technique : ASTROLABLE





Nouveau bateau
3 mats
Voile latine (plus résistante, plus grande et triangle)
Gouvernail d’étambot
Haute mer (oécan)


Orientation vers le nord


Orientation avec les étoiles
Équivalent de la carte du ciel
Donne les caractéristiques et l’utilité de cette
innovation technique : PORTULAN
En plus des innovations techniques, il y a
également des avancées scientifiques. En quoi
les idées de Copernic viennent-elle aider les
grands explorateurs.
En quoi Galilée vient-il confirmer les études de
Copernic?
Johannes Kepler poursuit les travaux de
Copernic en proposant des variantes. Quelles
Carte des côtes et des ports


Terre est ronde
Héliocentrisme



Confirme la théorie de Copernic
Invente la lunette astronomique


Confirme les théories
Trajectoire ovale (ellipse)
sont-elles?
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Issac Newton confirme le tout en proposant
une idée générale. Quelle est-elle?


Confirme les théories
Gravité
LES GRANDS EXPLORATEURS
Les Portugais et les Espagnols sont les premiers à se lancer dans les grandes expéditions. Rapidement toutefois, les
royaumes français et britanniques vont suivre. Ces expéditions vont mener à la découverte de nouvelles régions du
continent africain, du continent américain, de l’océan Pacifique et de plusieurs voies de passage. Toutes ces expéditions
ont éventuellement mené à la colonisation et à l’exploitation des nouveaux territoires.
Parmi les grands explorateurs, on trouve Bartolomeo Dias, Christophe Colomb, Vasco de Gama, Jean Cabot, Magellan et
Jacques Cartier.
Bartolomeo Dias est un précurseur aux expéditions de Vasco de Gama. En 1487, il est parti en expédition vers le Congo.
Pris avec des vents défavorables, il met le cap vers le sud. Après une grosse tempête, il réussit à franchir la pointe sud de
l’Afrique. Le cap qu’il vient de franchir porte maintenant le nom de Cap de Bonne-Espérance. Il ne s’aventure pas
beaucoup plus à l’est de ce point. Son équipage le pousse à rebrousser chemin.
Il revient donc au Portugal en décembre 1488. Il n’a pas atteint les Indes, mais il annonce
avoir trouvé le chemin. Christophe Colomb aurait même assisté à ce retour et il aurait
compris que son projet de trouver la route par l’ouest serait dorénavant plus difficile à faire
accepter à des commanditaires.
Christophe Colomb (1451-1506), en se fiant aux cartes de l’époque, est convaincu qu’il est
tout à fait possible d’atteindre les Indes par l’ouest en traversant un seul océan. Il croit aussi,
selon ses connaissances et ses observations en astronomie et en cartographie, que la terre est
réellement ronde. Il met donc en place sont projet de traverser l’océan. Selon lui, cet océan à
traverser n’est pas si large. Il réussit finalement à trouver des commanditaires pour financer
son voyage. Le projet est d'abord refusé par les Portugais qui se concentrent désormais sur
la route du Cap de Bonne-Espérance. Les Espagnols l’acceptent toutefois s’il ajoute un aspect religieux à son voyage.
Colomb accepte pour satisfaire la royauté catholique.
Le 3 août 1492, 3 navires, des caravelles, mettent le cap vers l’ouest. Au cours de la traversée, l’équipage perd patience :
l’océan est beaucoup plus long que prévu. Colomb et son équipage accostent finalement sur un rivage des Bahamas.
Convaincu qu’il a atteint les Indes, Colomb entre en contact avec les indigènes. Ne trouvant pas de richesses, il poursuit sa
route et atteint successivement Cuba et Haïti, endroit où il établit une garnison. Après y être resté quelque temps, il
retourne vers l’Espagne où il reçoit un accueil triomphal malgré l’absence de richesses.
Colomb entreprendra un second voyage en 1493. Il part
cette fois avec 17 navires. Ce nouveau voyage se déroule
toutefois moins bien que prévu : sa garnison a été
ravagée par la maladie et les relations avec les indigènes
se sont détériorées. Colomb découvre aussi le
cannibalisme des indigènes. Pour cette raison, il
les force à l'esclavage et entreprend leur évangélisation.
Il retourne encore une fois à Séville sans richesse en
1496.
Christophe Colomb va repartir en 1498. À son arrivée,
il ne conçoit toujours pas qu’il y ait un autre continent
entre l’Europe et l’Asie, il pensait alors avoir découvert
une nouvelle région des Indes. Encore une fois, son
5
voyage ne se déroule pas à merveille : ses garnisons se battent et Colomb instaure un système de répartition des indigènes.
Il organise même un trafic d’esclaves vers l’Espagne. Le taux de mortalité des autochtones va grimper en raison des
maladies, du travail forcé, du manque de nourriture, des suicides, de cette nouvelle vie loin de la tribu et de la famille.
Un enquêteur renvoie d’ailleurs Colomb en Espagne pour qu’il justifie l’absence de richesses et le traitement qu’il inflige
aux autochtones. Colomb entreprend un dernier voyage au cours duquel il explore les côtes du Honduras. Il n’y a toujours
pas d’or et il est toujours convaincu qu'il ne s'agit pas d'un nouveau continent.
Vasco de Gama (1469-1524) est le navigateur qui va devoir reprendre la mission de Dias. Les expéditions sont difficiles :
longues périodes en mer, géographie inconnue, scorbut, mutineries. C’est pourquoi on confie la mission à un militaire qui
saura unir les troupes et éviter les retours trop prompts. La mission qu’il reçoit consiste à créer des alliances avec les
souverains des Indes dans le but de commercer à moindres coûts. Les préparatifs sont organisés par Dias. C’est ainsi que 4
vaisseaux quittent le 8 juillet 1497. Environ 170 hommes composent l’équipage, dont des condamnés à mort (qui
pourraient être utiles en cas de missions périlleuses) et des traducteurs.
Vasco de Gama suit les indications de Dias et s’éloigne des
côtes. Par contre, plusieurs membres de l'équipage souffrent
du manque de vitamines et du surplus d’eau salée. Les
navires se rapprochent donc des côtes pour se ravitailler. La
flotte dépasse finalement le Cap de Bonne-Espérance.
Toutefois, plusieurs péripéties ponctuent le voyage : scorbut,
tempête, manque d’eau, perte d’un navire, conflits. Ils
atteignent quand même les côtes indiennes en mai 1498.
Comme Vasco de Gama est un homme de l’armée, il n’a pas
emporté suffisamment de richesses pour créer les liens
commerciaux désirés, il ne peut donc pas repartir les cales
pleines d’épices et autres richesses.
À son retour au Portugal avec 44 hommes, le roi est tout de
même satisfait puisqu’un premier contact a été établi. Ce dernier met en place une nouvelle expédition qui sera fructueuse
: l'équipage revient avec une importante quantité d’épices. Vasco de Gama est retourné aux Indes pour faire la guerre aux
musulmans et démontrer la véritable force du Portugal. Malheureusement, il meurt en Inde. Ses voyages ont toutefois
permis à son pays de bâtir un empire en Inde.
Jean Cabot (1450-1498). Ce navigateur italien avait accumulé plusieurs expériences liées au commerce des épices. Il avait
donc effectué plusieurs voyages au Moyen-Orient. C’était un marin expérimenté qui maîtrisait la cartographie. Cabot veut
atteindre par lui-même les richesses de l’Inde en passant par l’ouest. Il prend donc plusieurs renseignements auprès de
Christophe Colomb et propose ses services à l’Angleterre.
Son premier voyage s’avère plutôt un échec puisqu’il ne va pas au-delà de l’Islande. Son retour est dû à des disputes, un
manque de vivres et au mauvais temps. Son deuxième voyage va être beaucoup plus efficace. En suivant une route plus
nordique, il atteint un rivage. C’est peut-être le Labrador,
Terre-Neuve, les îles de Cap-Breton ou l’Île-du-PrinceÉdouard. Cabot remarque immédiatement la présence de
bancs de morues. Selon lui, il y avait tellement de poissons
que ces derniers ralentissaient le bateau. Avant de repartir, il
longe la côte. On suppose qu’il s’est rendu jusqu’au
Massachusetts. À son retour en Angleterre, il n’a peut-être
pas d’or ou d’épices, mais il a déniché une réserve
incroyable de poissons. Il annonce au roi qu’il a atteint la
Chine ou le Japon. Cabot est reparti pour un troisième
voyage en 1498 pour poursuivre les explorations.
Malheureusement, aucun récit n’a été fait de ce voyage. On
présume que Cabot et son navire auraient échoué au cours
de ce voyage.
L’exploration amorcée par Cabot s’est toutefois poursuivie,
6
des départs réguliers de pêcheurs étaient organisés. Plusieurs petites bases se sont établies. L’exploration de Cabot a aussi
permis à l’Angleterre de prendre pied en Amérique du Nord : confirmation d’un nouveau continent et possibilité de
repartir à la recherche d’une route vers l’Asie en explorant encore le nord-ouest.
Ferdinand de Magellan (1480-1520) est un marin portugais qui a longtemps travaillé en Inde. À son retour au Portugal, il
entend parler des diverses expéditions qui ont eu lieu vers l’ouest. Il désire entreprendre un voyage semblable. Après avoir
essuyé un refus de la part du roi du Portugal, il convainc le roi d’Espagne d’entreprendre un immense voyage.
Le 15 août 1519, Magellan et son équipage partent de
l’Espagne. Après la traversée de l’Atlantique, la flotte reste
13 jours au Brésil. Magellan décide ensuite de passer
l’hiver en Patagonie, son but est de passer par le sud pour
trouver un passage. Il réussit à trouver un passage en
franchissant le détroit qui porte aujourd’hui son nom. Il y
perd toutefois deux de ses navires : l’un qui s’échoue et
l’autre qui retourne en Espagne. Magellan poursuit sa route
en mettant d’abord le cap vers le nord et ensuite vers
l’ouest. C’est en naviguant sur l’océan calme et plat que
Magellan lui donne son nom : océan Pacifique. En
poursuivant sa route, il arrive aux Philippines, endroit où il
meurt en tentant de protéger ses soldats. Deux navires
poursuivent leur route vers les épices. L’un d’eux va par
contre mettre le cap vers l’est. Les deux navires vont
connaître plusieurs troubles avec les Portugais. L’un des
navires revient pourtant à Séville en septembre 1522 : le premier tour du monde venait d’être accompli.
De tous les hommes faisant partie de l'équipage de départ, seulement le huitième d’entre eux était de retour à Séville. Les
autres ont souffert de la faim, des maladies, ont été faits prisonniers ou sont morts au combat. La vente des épices que le
navire a rapportées a été suffisante pour couvrir tous les frais de l’expédition. L’expédition a permis de découvrir le détroit
de Magellan, les îles Mariannes, les Philippines et a permis à l’Espagne de bâtir un empire contrôlant l’océan Pacifique.
Jacques Cartier (1491-1557) se fait engager par le roi de France pour découvrir le passage de la route des Indes en suivant
le nord-ouest. Son premier voyage s’amorce en 1534 alors que la pêche à la morue est déjà pratiquée dans le secteur du
Labrador. Il traverse l’océan en à peine 20 jours. Il longe les côtes de Terre-Neuve, du Labrador, des Îles-de-la-Madeleine
et de l’Île-du-Prince-Édouard. Comme il cherche un passage vers l’ouest, il explore plusieurs baies : Baie des Chaleurs,
Baie de Gaspé, etc. Il y fait un court séjour et établit des premiers contacts avec les Amérindiens. Il retourne en France en
septembre 1534.
Il repart pour un deuxième voyage dès mai 1535. Il reprend alors ses explorations sur la Côte-Nord, il donne d’ailleurs le
7
nom Saint-Laurent à une baie, nom qui restera pour le golfe et le fleuve. Des Amérindiens lui donnent des informations
sur ce fleuve : un immense cours d’eau qui se resserre, où l’eau devient douce et dont personne n’a jamais vu la source.
Cartier est alors convaincu qu’il détient le fameux passage qu’il recherche.
Il amorce alors de remonter le fleuve, dépasse
le Saguenay et aboutit finalement à Hochelaga (Montréal), avant de retourner en France. Le deuxième voyage donne lieu
à un bilan positif : on a trouvé la voie menant au continent, un bon contact est créé avec les Amérindiens et on sait peutêtre où trouver de l’or.
Une nouvelle expédition s'amorce dans laquelle Cartier devient le subalterne de Roberval. Cartier quitte pourtant la
France bien avant son supérieur. Dès son arrivée dans les nouvelles contrées, la situation s’annonce plus difficile : les
relations se compliquent avec les Amérindiens et plusieurs maladies font des victimes chez les colons. Cartier quitte avant
l’arrivée de Roberval. Il retourne en France, convaincu que ses cales sont pleines de diamants et d’or. Arrivé en France, il
constate que ce sont des matériaux qui leur ressemblent, mais qui ne valent rien. On retient aussi de Cartier ses récits de
voyage qui permettent de connaître ses premières impressions sur les paysages et les Amérindiens.
SECTION 3
Décrivez en quelques points le voyage de DIAZ.


Portugal
Franchi le cap sud de l’Afrique


Espagne
Découvre l’Amérique
Décrivez en quelques points le voyage de DE
GAMA




Portugal
Franchi le cap de l’Afrique
Se rend en Indes
Poursuit le travail de Diaz
Décrivez en quelques points le voyage de CABOT.


Angleterre
Arrive à Terre-Neuve


Espagne
Premier tour du monde



France
Découvre le Canada et fleuve St-Laurent
3 voyages
17
Décrivez en quelques points le voyage de
COLOMB.
18
19
20
Décrivez en quelques points le voyage de
MAGELLAN.
21
Décrivez en quelques points le voyage de
CARTIER.
22
L’AMÉRIQUE AVANT L’ARRIVÉE DES EUROPÉENS
Bien avant l'arrivée des Européens, l'Amérique était habitée par une multitude de peuples. De l'Arctique jusqu'à
l'Amérique du Sud, plusieurs nations autochtones ont vécu et se sont développées, certaines ayant même constitué des
empires.
Parmi les peuples d'Amérique, il y avait les Inuits, les Hurons, les Algonquins, les Iroquois et les Sioux qui étaient établis
en Amérique du Nord et les Aztèques, les Incas et les Mayas qui vivaient en Amérique centrale et en Amérique du Sud.
8
Territoire
Mode de vie
Structure sociale
Habitation
Grand Nord du
Nomade selon
Clans
Été : maisons en bois
Activité(s) de
subsistance
Chasse
Inuits
Hurons
Algonquins
Iroquois
Sioux
Aztèques
Mayas
Incas
Canada
Nord du lac
Ontario
Forêt mixte et
boréale du
Canada
Sud du lac
Ontario et rives
du fleuve SaintLaurent
Plaines des ÉtatsUnis
Nord du
Mexique
Sud du Mexique,
Guatemala,
Honduras
Pérou, Équateur,
Colombie,
Bolivie,
Argentine, Chili
les saisons et les
ressources
Sédentaire
Clans, villages
Hiver : huttes de terre
et igloos
Maisons longues
Nomade
Tribus
Wigwams
Sédentaire
Clans, villages
Maisons longues
Nomade avec
chevaux
Sédentaire
Tribus
Sédentaire
Villages
hiérarchisés
Sédentaire
Empire
Tipis en peaux de
bison
Maisons, temples,
palais, aqueducs, etc.
Maisons,
palais,
pyramides, temples,
fortifications
Maisons de pierre,
palais, forteresses, etc.
Empire
Pêche
Agriculture
Chasse
Chasse
Cueillette
Pêche
Agriculture
Pêche
Chasse au bison
Agriculture
Agriculture
Agriculture
Élevage
Pêche
SECTION 4
23
24
Quelles sont les différences entre les mots
« autochtone » et « amérindien »?
Quelle était la situation générale des Autochtones
d’Amérique avant l’arrivée des Européens?
En quoi la culture amérindienne est différente de la
culture occidentale?


Autochtone : premier occupant d’un territoire
Amérindien : Autochtone d’Amérique



Nomade (sédentaire= civilisation)
Civilisation développée
Habitué au territoire

Amérindienne = importance de la nature + cercle de
la vie ( interdépendance de l’homme envers la nature)
+ n’est pas hiérarchique comme la culture occidentale



Variable
Espagnol = mal
France = tente des alliances
25
26
Comment peut-on décrire le premier contact entre
les Amérindiens et les Européens?
UNE ÉCONOMIE-MONDE ET LE MERCANTILISME
e
e
Le mercantilisme est une doctrine économique des 16 et 17 siècles selon laquelle les richesses premières d’un État sont
l’or et l’argent.
e
La doctrine économique du mercantilisme a guidé les décisions économiques jusqu'au 18 siècle. Selon cette doctrine, la
puissance d'un État est proportionnelle à ses réserves de métaux précieux. L'enrichissement d'un État doit donc se faire par
le commerce extérieur. Les métropoles encouragent ainsi les exportations et les importations avec leurs possessions
coloniales. Le but est de protéger et d'augmenter les réserves du pays. Pour y parvenir, les métropoles établissent des
comptoirs commerciaux dans leurs colonies. Ces comptoirs vont faciliter l'acquisition des denrées.
9
Au Québec, plusieurs comptoirs commerciaux avaient été établis pour faciliter la traite des fourrures. Les commerçants
avaient ainsi l'occasion d'échanger facilement leurs marchandises contre les fourrures auprès des coureurs des bois ou des
autochtones.
SECTION 5
27
En quoi le traité de Tordesillas a une importance
capitale pour les pays d’Europe?
Comment peut-on
COLONISATION?
définir
le
concept
de
28
29
Qu’est-ce qui détermine la puissance d’une
métropole?
Quelle est l’idée de base de la théorie du
MERCANTILISME?
30
31
Quelles sont les différences entre la coloniecomptoir et la colonie de peuplement?




Divise le Nouveau-Monde en 2
Entre le Portugal et l’Espagne
Traité inégal pour le Portugal
Met de la pression sur les autres pays d’Europe



Peupler et développer l’économie
Colonie = soumise à une métropole
On exploite la colonie pour enrichir la métropole

Métropole = Pays puissant qui possède des colonies

Théorie selon laquelle la puissance et la richesse d’un
pays dépend de la quantité d’or qu’il possède


Comptoir = but est de faire du commerce
Peuplement = peupler le territoire
LES PRODUITS D’AMÉRIQUE IMPORTÉS EN EUROPE
Après la découverte de l'Amérique et la conquête des peuples autochtones, les Européens ont rapidement pris possession
des nouveaux territoires. Avec ces nouveaux territoires, ils ont découvert des produits qui leur étaient encore inconnus :
maïs, pomme de terre, tomate, cacao, etc. Assez rapidement, un commerce s'est organisé entre les colonies et les pays
d'Europe. En plus des nouveaux produits, les colons exportent d'autres produits agricoles importants comme le tabac, le
sucre et le café en plus de profiter des métaux précieux contenus dans les sols américains.
Les produits agricoles
Les Européens importent les produits agricoles de l'Amérique en très grandes quantités. Dans les premières années de la
colonisation, les produits agricoles représentent 20% des importations européennes en provenance de l'Amérique.
Toutefois, cette proportion a largement augmenté au cours du 18e siècle.
Peu à peu, les Européens intègrent ces produits dans leur alimentation : tomate, maïs, pomme de terre et cacao. Avec le
temps, certaines personnes ont même réussi à adapter des plantes au climat de l'Europe. Dans les potagers européens
poussaient maintenant des tomates et des pommes de terre. La consommation de sucre et de tabac augmente aussi en
Europe.
Les métaux précieux
Les conquistadors espagnols constatent assez rapidement la richesse des villes des civilisations autochtones. C'est d'ailleurs
ce qui les pousse à explorer le territoire : dénicher plus de métaux précieux. Les métaux précieux envoyés en Europe
proviennent ainsi de deux sources : les mines et les butins de guerre. Les butins de guerre proviennent majoritairement des
villes aztèques et incas. Lorsqu'elles sont prises par les conquistadors, ces villes sont dépouillées de leurs richesses.
Les mines qui intéressent les Européens sont les mines d'or et les mines d'argent. Ils exploitent ainsi rapidement les mines
d'or de Cuba et les mines d'argent du Pérou. Au 18e siècle, les mines mexicaines et les mines brésiliennes s'ajoutent.
L'exploitation minière la plus rentable au cours du 18e siècle est sûrement celle du Mexique.
10
Toutes les mines américaines représentent plus de richesses que celles apportées par les mines européennes et africaines
réunies. Toutefois, cette production minière, bien qu'importante pour les pays d'Europe, ne domine pas l'économie.
Le commerce triangulaire
Le nouveau continent riche en produits agricoles et miniers amorce une série de modifications dans l'organisation du
commerce. Les États qui gèrent des territoires extérieurs ont encore plus de possibilités d'enrichissement à la condition
d'être bien organisés. On distingue ainsi les métropoles des colonies.
Les métropoles sont ces États qui gèrent des
territoires qui leur sont extérieurs. Ces
territoires extérieurs, les colonies, sont
dépendants des métropoles.
Le commerce triangulaire est la solution
employée par les métropoles pour
rentabiliser au maximum les voyages entre les
différentes colonies et la métropole.
De manière générale, le
triangulaire fonctionne ainsi :
commerce
Premièrement, des navires partent des pays
européens. Ils sont chargés de produits
manufacturés, d'armes, d'alcool, de verroterie
(petits objets de verre), etc.
Deuxièmement, ces produits arrivent près des côtes africaines. Les marchands à bord des navires effectuent des
transactions : ils échangent leurs biens contre des esclaves. Ces marchands européens font affaire avec les rois puissants des
pays africains ou avec les marchands d'esclaves.
Troisièmement, les navires repartent des côtes africaines. Cette fois, ils sont chargés d'esclaves et mettent le cap vers les
colonies de l'Amérique.
Quatrièmement, lorsqu'ils arrivent en Amérique, les marchands échangent les esclaves contre les produits des
colonies (rhum, sucre, tabac, produits agricoles, métaux précieux).
Finalement, les navires, chargés des richesses
provenant des Amériques, mettent à nouveau le cap sur l'Europe.
Le voyage a été extrêmement rentable. Cette manière d'organiser le commerce mondial fait surtout profiter les métropoles
qui exportent et importent facilement des produits entre leurs colonies sans jamais avoir à puiser dans leurs réserves.
Toutefois, les métropoles ne sont pas les seules bénéficiaires de ce système : les commerçants qui gèrent les navires et les
rois africains y trouvent tous leur compte. Les commerçants obtiennent des parts des richesses voyagées alors que les rois
africains gagnent non seulement en objets de valeur, mais surtout en pouvoir grâce aux armes.
SECTION 6
Qu’est-ce
que
TRIANGULAIRE?
le
COMMERCE
32
33
Pour ce système est avantageux pour
métropoles mais pas pour les colonies?
les





Commerce entre 3 continents
Amérique = ressource
Afrique = esclaves
Europe = argent
En forme de triangle



Richesses vont à la métropole
Métropole contrôle les prix
Colonie peut faire du commerce seulement avec la
11
métropole
34
35
Quelles sont les principales ressources exploitées
en Amérique avec le commerce triangulaire?
Illustrez en quoi l’ESCLAVAGE devient
rapidement profitable pour les métropoles
européennes.

Coton – rhum – cacao – sucre – métaux précieux –
produits agricoles - tabac



Esclavage = travailleurs gratuits pour l’Europe
Paie pas de salaire
Domine les populations africaines
LES CONSÉQUENCES DES GRANDES EXPLORATIONS
Les grandes découvertes ont eu des conséquences tant pour les Européens que pour les sociétés autochtones. Cependant,
rapidement un déséquilibre se crée : les Européens ne retirent que des avantages de ces grandes découvertes alors que les
autochtones en subissent toutes les conséquences négatives.
L’impact des nouvelles découvertes sur les pays européens
La découverte de ces nouveaux territoires élargit considérablement l’horizon intellectuel des Européens, la terre est plus
grande qu’ils ne la concevaient. Les gens prennent alors conscience que des cultures et des mondes différents existent. La
nature peut être immense : il y a en effet des espaces infinis en Amérique, des fleuves immenses et une végétation
jusqu’alors inconnue. Cette nature inconnue est également très riche de nouveaux produits comme les produits agricoles
(tomates, maïs, pommes de terre et cacao), le tabac, le sucre, le café et les métaux précieux.
En quittant les côtes européennes, les navigateurs et les équipages partaient à la recherche de nouvelles voies maritimes.
Leur but portait surtout sur le commerce et l’exploitation des ressources naturelles. En accostant sur un nouveau
continent, on fit rapidement le constat qu'il s'agissait de terres inexplorées et riches, non défrichées et non exploitées. Les
valeurs commerciales et mercantiles se sont opposées aux valeurs des Amérindiens nomades et aux valeurs des grandes
civilisations sud-américaines.
Les conséquences sur les civilisations autochtones
Rapidement, les autochtones se sont avérés perdants : les colonisateurs ont rapidement utilisé les Amérindiens comme
main-d’œuvre gratuite. Les indigènes se trouvaient alors dans une position de soumission. Plusieurs colons acceptaient de
protéger des groupes d’Amérindiens à la condition que ceux-ci se christianisent et acceptent de travailler gratuitement. Les
Amérindiens se rendent vite compte que les colons ne travaillent que pour eux : ces derniers sont en fait à la conquête non
seulement des territoires, mais aussi des peuples.
Non seulement les civilisations autochtones ont rapidement été exploitées par les colonisateurs, mais en plus plusieurs
individus ont trouvé la mort en raison de ce choc entre les cultures. Plusieurs Amérindiens ont été victimes des combats,
d’autres ont succombé aux maladies contagieuses apportées par les Européens contre lesquelles ils n’étaient pas
immunisés et d’autres ont connu une mort précoce causée par le travail forcé.
Dès 1520, un transport organisé d’esclaves noirs en provenance de l’Afrique a été mis sur pied. Ces esclaves étaient
transportés jusqu’en Amérique. Ce transport avait pour but de combler le manque de main-d’œuvre en Amérique.
Rapidement, ce transport d’esclaves a été intégré au commerce mondial.
SECTION 7
Quels sont les impacts démographiques en
Amérique des conquêtes européennes?




Chute importante
Civilisation quasiment disparue
1518 = 26 millions
1610 = 2 millions
Quels sont les facteurs qui expliquent la chute

Guerre
36
37
12



Épidémie
Famine
Virus


Population disparaît
Culture est attaquée
Quelles sont les conséquences économiques pour
les peuples d’Amérique des Grandes explorations?



Économie fortement ébranlée
Économie dominée par l’Europe
N’ont plus le contrôle
Quels sont les impacts à long terme des Grandes
explorations sur les peuples amérindiens?



Repoussée dans les réserves
Moins de droits
Qualité de vie difficile
démographique en Amérique?
38
39
40
Quelles sont les conséquences sociales pour les
peuples d’Amérique des Grandes explorations?
13
14
15
SOURCES
Images et textes (Bibliothèque virtuelle 3.0 d’Allo Prof)
Questions par Denis Dubé
Montage par Gilles Bouchard et Denis Dubé
16
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