Rencontre des gamètes et début de grossesse

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RR - 17/04/17 - 582693263 - 1/10
Termle S
Chapitre
6.2
1 semaine
Rencontre des
gamètes et début de
grossesse
(maîtrise de la reproduction)
I. Le comportement sexuel est lié à l'activité hormonale
A. Chez les mammifères non hominidés la liaison est totale
B. Chez l'Homme la liaison est partielle
II. La fécondation marque le début de la grossesse
A. La fécondation n'est possible que pendant une brève période
B. Fécondation et nidation se font en des lieux différents
C. Le jeune embryon influence l'activité hormonale de la mère
III. L'Homme maîtrise la procréation
A. Diverses méthodes permettent de réguler les naissances
► TP 1. Mode d’action des pilules contraceptives
B. Le suivi médical permet de sécuriser la grossesse
C. La Procréation Médicalement Assistée (P.M.A.) permet de pallier certaines infertilités


OBJECTIF
Chez les mammifères placentaires, la gamétogenèse mais aussi le
rapprochement des partenaires nécessaire à la fécondation interne et
la gestation (dans l'utérus maternel) sont sous contrôle hormonal.
On cherche à préciser la nature et l'exploitation possible de ces
mécanismes hormonaux.
I. Le comportement sexuel est lié à l'activité hormonale

On appelle comportement l'ensemble des réactions d'un individu, objectivement
observables, et qui sont adaptées à la réalisation d'une fonction, ici la
reproduction.
► FIGURE 1a. Testostérone et comportement sexuel dans Nathan p. 289,
Hatier p. 195.
► FIGURE 1b. Hormones femelles et comportement sexuel dans Nathan p.
289 voir aussi Bordas p. 325.

Chez les mammifères la castration inhibe le comportement reproducteur qui peut
être rétabli par des injections d'hormones sexuelles.
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A. Chez les mammifères non hominidés la liaison est totale
 Des facteurs saisonniers comme la photopériode induisent des variations de la
production d'hormones sexuelles par l'intermédiaire de l'hypothalamus.
Cela permet une reproduction dans un contexte favorable (alimentation, température...).
Exemple les Cervidés : rut en automne, gestation en hiver, naissance au printemps.
Accompagnement. À partir des éléments du programme, une discussion sur les
périodes de fécondité s'engage.



Les femelles de mammifères autres que les Primates de l'ancien monde n'ont pas
de règles. On appelle œstrus (= chaleurs) les périodes d'acceptation du mâle
contemporaines de l'ovulation liée au pic d'œstrogènes. On parle ici de cycle
œstrien (et non de cycle menstruel car c’est l'œstrus, et non les règles, qui
marque le début du cycle). Ses manifestations sont variables selon les espèces
(comportements, caractères sexuels secondaires comme la couleur, l'odeur...).
Chez le mâle, le comportement de rut est dépendant de la sécrétion de
testostérone et des stimulus émis par la femelle.
L'accouplement a donc toujours lieu en période d'ovulation et entraîne presque
toujours une gestation.
B. Chez l'Homme la liaison est partielle
 La sexualité (libido = désir sexuel) est sous dépendance hormonale. Cependant
l'Homme est la seule espèce (avec les Bonobos) où les rapports sexuels ne sont
pas liés à la période ovulatoire. Il y a dissociation entre comportement sexuel et
reproduction.
II. La fécondation marque le début de la grossesse

On appelle fécondation la fusion de deux cellules reproductrices (ovule et
spermatozoïde). Il en résulte la formation d'une cellule œuf, à l'origine d'un
nouvel individu.
A. La fécondation n'est possible que pendant une brève période
 Un fois libérés, les gamètes ont une durée de vie courte (ovocyte : 1 jour,
spermatozoïde : environ 3 jours ) et la fécondation n'est possible que lorsque la
glaire cervicale est perméable aux spermatozoïdes, en milieu de cycle. Un rapport
n'est donc fécondant que s'il a lieu dans les 3 jours qui précèdent et la journée qui
suit l'ovulation.
ATTENTION. Cela ne permet pas d'établir une méthode de contraception car la date
d'ovulation, théoriquement le 14ème jour, peut grandement fluctuer et la survie de certains
spermatozoïdes peut atteindre 7 jours. Cette méthode peut, au mieux, permettre de
rechercher une fécondation.
B. Fécondation et nidation se font en des lieux différents
► FIGURE 2a. De l'ovulation au début de la grossesse dans Nathan p. 291.
► FIGURE 2b. De l'ovulation au début de la grossesse RR
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► SCHEMA CLASSEUR A. De l'ovulation au début de la grossesse d’après
figure 2b.


L'ovocyte est une grosse cellule immobile incapable de se déplacer. Dans les
24 heures qui suivent l'ovulation il est resté dans le tiers supérieur de la trompe.
Les spermatozoïdes sont nombreux (200 à 300 millions par éjaculat), petits et
très mobiles grâce à leur flagelle. Depuis le vagin ils remontent jusqu'au tiers
supérieur des trompes où a lieu la fécondation.
► VOIR. Spermatozoïdes dans chapitre 6.1 fig. 3 d’après Bordas p. 292, 293.
 Au cours de leur progression les spermatozoïdes subissent des modifications :
- la glaire cervicale n'en laisse passer que 1 à 2 % (sélection) et les débarrasse du liquide
séminal (lavage) ;
- beaucoup de ceux qui passent sont tués dans l'utérus ;
- les quelques milliers qui survivent acquièrent un pouvoir fécondant grâce aux
sécrétions de la paroi des trompes (capacitation).


Il y a monospermie, un seul spermatozoïde pénètre dans l'ovule.
Dès la fécondation, l'œuf entame une série de divisions cellulaires
(segmentation) tout en étant entraîné dans la trompe. Il met environ une semaine
pour arriver dans l'utérus qui vient juste d'achever le développement de
l'endomètre. La nidation (= fixation de l'embryon sur la muqueuse utérine) a lieu
vers le 21ème jour du cycle.
Quatre jours après la fécondation l'embryon en cours de segmentation a l'aspect d'une
mûre (morula) et arrive dans l'utérus. La segmentation se poursuit et aboutit à une
sphère creuse : le blastocyste. C'est ce dernier qui s'implante sur la paroi utérine.
 Le placenta se forme à partir des cellules externes du blastocyste (trophoblaste). Il
assure les échanges nutritifs entre la mère et l'enfant sans qu'il y ait mélange des sangs.
 La phase embryonnaire se poursuit jusqu'à la fin du 3ème mois. À ce stade, les
organes du futur individu sont en place. Débute alors la phase fœtale.
C. Le jeune embryon influence l'activité hormonale de la mère
► FIGURE 3. L'hormone de grossesse : l'hCG dans Nathan p. 290.


Dès la nidation, l'embryon produit une hormone : la Gonadotrophine
Chorionique Humaine ou hCG (Human Chorionic Gonadotrophin, très proche
de la LH (voir Nathan p. 200)). Celle-ci agit sur l'ovaire maternel en permettant
la persistance du corps jaune qui produit alors des œstrogènes et de la
progestérone en grande quantité. Ces hormones permettent le maintien de
l'endomètre (absence de règles) et rendent possible la poursuite de la grossesse.
Dès la 5ème semaine c'est le placenta qui produit la progestérone (voir chapitre
6.3).
Deux événements signalent donc le début de la grossesse :
- disparition des menstruations ;
- hCG, détectable dans le plasma et les urines (comme toutes les hormones hCG
est dégradée dans le foie et les produits de dégradation sont éliminés par voie
urinaire.)
► VOIR. Les tests de grossesse dans Nathan p. 299.

Les tests de grossesse contiennent des anti-corps anti hCG associés à un substrat
coloré. Ils détectent hCG dans les urines grâce à une antigène-anticorps (voir
chapitre 7.2) qui fait apparaître une coloration spécifique.
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III. L'Homme maîtrise la procréation
A. Diverses méthodes permettent de réguler les naissances
 On appelle contraception (contre la conception) l'ensemble des méthodes
réversibles et volontaires permettant d'empêcher une grossesse avant la nidation
(régulation des naissances).
► TP 1. Mode d’action des pilules contraceptives
1. La contraception hormonale féminine empêche notamment la fécondation
 Les pilules contraceptives contiennent des substances proches des hormones
ovariennes :
- un œstrogène (éthynyloestradiol proche de l'oestradiol) ;
- un progestatif (norgestrel, lévonorgestrel, gestodène...).
La progestérone naturelle ne peut pas être utilisée car elle est trop rapidement dégradée
par le foie.
a. Les pilules oestro-progestatives (= combinées) contiennent un mélange
d'oestrogène et de progestatif
 Ce sont les plus utilisées.
 Elles sont soit normodosées (env. 50 µg d'oestrogène + progestatif) soit, plus
généralement, minidosées (env. 15 à 30 µg d'oestrogène + progestatif).
Parmi les minidosées on distingue trois catégories qui permettent d'ajuster les doses
d'hormones :
- les pilules monophasiques où chaque comprimé est dosé de la même manière (une
seule couleur de comprimé) ;
- les pilules biphasiques avec deux dosages successifs (deux couleurs de comprimés) ;
- les pilules triphasiques avec trois dosages successifs (trois couleurs de comprimés).

Elles se prennent quotidiennement, à heure fixe, pendant les 21 premiers jours du
cycle. L'interruption du traitement pendant 7 jours entraîne une chute du taux
plasmatique d’hormones qui permet les règles tout en conservant l'effet
contraceptif.
 Dans le but d'éviter les oublis, certaines plaquettes de pilules combinées contiennent
28 comprimés. Dans ce cas les derniers (souvent de couleur blanche) ne contiennent pas
d'hormone.
 En cas de prise de pilule le cycle est obligatoirement de 28 jours car il est imposé
par les hormones absorbées.
► FIGURE 4. Les effets physiologiques de la prise de pilule combinée dans
Nathan p. 292, voir aussi Bordas p. 339. Le graphiques ne représentent que les
hormones produites par les ovaires et non celles provenant de la pilule.

Elles imposent une concentration plasmatique moyenne et constante d'œstrogènes
et agissent à trois niveaux :
- sur l'axe gonadotrope elles exercent en permanence un rétrocontrôle négatif
qui limite la production de gonadostimulines. Il n'y a alors ni cycle ovarien ni
ovulation ;
- sur l'endomètre utérin qui s'atrophie et devient impropre à la nidation ;
- sur la glaire cervicale qui demeure imperméable aux spermatozoïdes.
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b. Les pilules progestatives (= micropilules = p. microprogestatives) contiennent
seulement un progestatif
 Elles se prennent de manière continue (plaquettes de 28 pilules toutes dosées de
la même manière).
 Elles ne bloquent ni l'ovulation ni les règles car elles n'exercent pas de
rétrocontrôle négatif sur l'axe gonadotrope (pas d'inhibition particulière de la
production de FSH et LH). Le progestatif, présent dés le début du cycle, agit à
deux niveaux sur l'utérus :
- l'endomètre utérin reste impropre à la nidation ;
- la glaire cervicale demeure imperméable aux spermatozoïdes.
 En fin de cycle, c'est la chute naturelle du taux plasmatique d'œstrogènes qui
provoque les règles.
 Les micropilules ont l'avantage de ne présenter que peu de contre-indications (pas
d'œstrogène) mais elles sont moins efficaces que les pilules combinées.
► POUR EN SAVOIR PLUS Diverses pilules
 On peut trouver d'autres contraceptifs hormonaux qui sont actifs sur de longues
périodes :
- l'implant sous cutané se place sur la face interne du bras, il est de la taille d'une
allumette et ne se renouvelle que tous les trois ans. Il libère lentement un progestatif
seul qui bloque l'ovulation et modifie la glaire cervicale ;
- l'anneau contraceptif est facilement mis en place dans le vagin. Il libère pendant 21
jours un œstrogène et un progestatif. Après une interruption d’une semaine, un nouvel
anneau est remis en place.
- le patch contraceptif se colle sur la peau à n'importe quel endroit du corps et diffuse un
œstroprogestatif pendant une semaine (on colle donc un patch par semaine pendant trois
semaines puis arrêt d’une semaine).
► FIGURE 5. Que faire en cas d'oubli de pilule dans Nathan p. 293.



Remarque 1. En cas d'oubli d'un comprimé (pilule combinée moins de 12 h,
micropilule moins de 3 h de retard), le prendre dès qu'on s'en aperçoit, puis
terminer normalement la plaquette. L'effet contraceptif est alors très altéré
(protéger les rapports avec un préservatif). Une contraception d'urgence peut être
nécessaire si un rapport a eu lieu dans les 3 jours qui précèdent l'oubli.
Remarque 2. Chaque type de pilule a des utilisations précises et présente des
contre-indications (notamment circulatoires) qui sont aggravées par l'usage du
tabac. Il est donc indispensable que la pilule soit prise sous contrôle médical
(pour les mineures l'autorisation parentale n'est pas nécessaire pour la
délivrance de contraceptifs hormonaux).
Remarque 3. Sont encore à l'état de recherche :
- la contraception hormonale masculine ;
► VOIR. La contraception masculine hormonale dans Nathan p. 302.
- le vaccin contraceptif qui provoque la formation d'anticorps anti-hCG ;
- la contraception mixte qui ralentit le mobilité des spermatozoïdes.
2. La pilule du lendemain est un traitement d'urgence
MATERIEL. Kit contraception, Tetragynon


Elle contient de fortes doses d'œstrogène et/ou de progestérone et ne doit donc en
aucun cas être utilisée de façon régulière.
Elle est utilisable à tout moment du cycle et nécessite deux prises :
- la première dès que possible après le rapport non protégé et au plus tard 72
heures après (moins de 24 heures de préférence) ;
- la deuxième impérativement 12 heures après la première..
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Chaque prise pouvant être une double dose de pilule combinée normodosée (Tétragynon,
Stédiryl) ou des minipilules sans œstrogènes (Norlevo = 0,75 mg de levonorgestrel ).


Le traitement est en vente libre (minipilules sans oestrogène : Norlevo) et peut
être gratuit (infirmeries des lycées et centres de Planning Familial, loi du 13
décembre 2000). Un avis médical est forment conseillé car il existe des
précautions d'emploi. Le traitement est accessible aux mineures sans autorisation
parentale.
Plusieurs mécanismes d'action semblent s'associer : perturbations de l'ovulation,
inhibition du transport de l'œuf ou du sperme dans la trompe, modifications de la
muqueuse utérine.
Accompagnement. L'exemple de la pilule du lendemain (forte dose d'oestrogène
et/ou de progestérone) montre l'importance du respect des équilibres des
concentrations plasmatiques hormonales à chaque moment du cycle. Un
déséquilibre brutal, selon le moment du cycle, empêche l'ovulation, la fécondation
ou bloque la nidation.
 Dans tous les cas, la contraception d'urgence intervient avant la nidation, elle ne
cause donc pas un avortement.
 La pose d'un stérilet (voir § III.A.4.c) peut aussi être employée comme
contraception d'urgence.
3. Le RU 486 est une pilule contragestive (= abortive)
 On parle d'avortement quand un embryon est détruit après nidation.
l'Interruption Volontaire de Grossesse ou IVG ne peut être pratiquée que sous
contrôle médical direct et avant la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14
semaines après le début des dernières règles (loi d’avril 2001). L'anonymat est
possible. Pour les mineures l'autorisation parentale n'est pas indispensable.
Le médecin "s'efforce de convaincre la jeune femme de dialoguer avec ses parents". Si
elle persiste dans sa démarche, la décision d'effectuer l'IVG est prise mais
"nécessairement" avec "l'accompagnement" d'un "adulte référent" choisi par la
mineure, soit parmi les professionnels soit parmi ses proches.
L'IVG est remboursée à 80% par la sécurité sociale. La plupart des mutuelles prennent
en charge le ticket modérateur (les 20% restants). Les ayant droit d'un autre assuré (cas
des mineures en général), qui ne souhaitent pas que celui-ci soit informé par le biais du
remboursement, peuvent obtenir une aide.

Le RU 486 (Mifépristone) est une méthode médicamenteuse d’IVG qui peut être
pratiquée à domicile en présence d’un médecin..
► FIGURE 6. La contragestion (comparaison de la structure spatiale de la
progestérone et du RU 486) molécule Rastop.


Le RU 486 est un analogue structural de la progestérone (structure
tridimensionnelle très proche). Il occupe ses récepteurs sans en produire les
effets. La progestérone produite sous l'effet de l’hCG ne peut donc agir, cela
provoque l'expulsion précoce de l'embryon.
Le RU 486 ne peut être utilisé qu'avant la fin de la 5ème semaine de grossesse, soit
7 semaines après le début des dernières règles.
 L'autre méthode d’IVG est chirurgicale (= instrumentale). Elle consiste à aspirer
l'embryon sous anesthésie. Elle est utilisable jusqu'à la fin du délai légal d'IVG.
► POUR EN SAVOIR PLUS. http://www.service-public.fr taper IVG dans « Tapez
les mots de votre recherche » puis OK.
Centre de Planification de l'hôpital de Blaye :
Tél. 05 57 33 40 00 poste 4028. Permanences le mercredi de 13 h 30 à 17 h 00.
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4. Il existe des contraceptions non hormonales
a. Le préservatif (masculin ou féminin) empêche les spermatozoïdes d'être libérés
dans le vagin
 Il présente trois avantages importants :
- c'est les seul moyen de prévention contre les Maladies Sexuellement
transmissibles (MST) et particulier le SIDA (voir chapitre 7.1). Il peut donc être
utilisé en même temps que d'autres contraceptions ;
- il ne nécessite aucun contrôle médical ;
- c'est le contraceptif le moins cher.
 Le diaphragme ou cape cervicale se place sur le col de l'utérus et empêche le
passage des spermatozoïdes. C'est un contraceptif peu utilisé.
b. Les spermicides
 Il existent sous diverses présentations (crèmes, ovules, éponges). Ce sont des
substances qui tuent les spermatozoïdes dans le vagin. Ils doivent être utilisés
avant chaque rapport sexuel et leur efficacité est de 75% seulement.
c. Le stérilet
MATERIEL. Kit contraception, maquette d’utérus, mise en place d’un stérilet.

C’est un dispositif intra-utérin destiné à empêcher la nidation. Son efficacité est
renforcée par la présence d'un fil de cuivre qui s'oxyde ou par l'imprégnation d'un
progestatif. Il nécessite un strict contrôle médical et il est généralement conseillé
aux femmes ayant déjà eu des enfants ou ne supportant pas la pilule. Son
avantage est de pouvoir rester en place et être presque oublié pendant 5 ans.
B. Le suivi médical permet de sécuriser la grossesse
1. L'échographie permet d'observer le foetus sans danger
 La période fœtale se situe entre la fin de la phase embryonnaire (12ème semaine) et
la naissance. Les techniques d’imagerie médicale ne sont pas utilisables pendant les huit
premières semaines d'aménorrhée car l'embryon est trop petit.
► VOIR. Dépistage échographique dans Nathan p. 300, 301.
VIDEO. La vie avant la naissance - Images échographiques APBG - Cassette
n°31

Elle est systématiquement pratiquée à chaque trimestre de la grossesse (vers les
11ème, 20ème et 30ème semaines de grossesse (13ème, 22ème et 32ème semaines
d'aménorrhée (= arrêt de règles)). Elle permet de suivre la position et la
croissance du fœtus, de détecter les grossesses multiples, des malformations
internes ou externes, des anomalies chromosomiques (clarté nucale qui s'observe
en fin de grossesse).
2. Des analyses de sang maternel permettent de rechercher des marqueurs
sériques
 Entre le 13ème et la 15ème semaine, des dosages sanguins permettent de rechercher
des indices de trisomie 21 (voir chapitre 3.1.ID et spécialité chapitre 33.III.B).
Ce test est réalisé systématiquement depuis 1997.
Un taux d'hCG supérieur à la moyenne ou un taux d'AFP (alpha fœto-protéines)
inférieur à la moyenne sont des signes d'alerte.
Accompagnement. L'exemple de recherche de trisomie 21 permet d'introduire la
notion de dépistage (analyse sanguine, échographie) et de diagnostic
(amniocentèse ou choriocentèse) et de soulever les problèmes éthiques qui s'y
rapportent.
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3. En cas de doute on peut effectuer des prélèvements fœtaux
► FIGURE 7. Techniques de prélèvement de cellules fœtales dans Nathan p.
300.

L'amniocentèse (du grec kentêsis "action de piquer) est une ponction de liquide
amniotique réalisée à l'aide d'une aiguille à travers la paroi abdominale de la
mère. Cet examen indolore s'effectue vers la 17ème semaine d'aménorrhée. Outre
le liquide amniotique on obtient des cellules fœtales desquamées.
 La choriocentèse ou biopsie fœtale consiste à prélever un fragment de villosités
choriales (futur placenta).
 La cordocentèse est un prélèvement de sang fœtal au niveau du cordon ou du
placenta à partir de la 20ème semaine.

Ces techniques sont bien maîtrisées mais ne sont pas sans danger pour l'enfant.
Elles ne doivent donc être utilisée qu'en cas de doute médical. Réalisées sous
contrôle échographique, elles permettent diverses analyses :
- des caryotypes pour déterminer la garniture chromosomique du fœtus
(recherche de trisomie 21) ;
- la recherche, dans le liquide amniotique, d'fœtoprotéines normalement
présentes dans le tube neural (indication d'une mauvaise fermeture de ce tube) ;
- la détection d'une maladie génique par analyse de l'ADN fœtal (voir spécialité
chapitre 33.III.A).
4. Le suivi médical permet un diagnostic prénatal (= anténatal)
 Dans de nombreuses situations le diagnostic anténatal permet de mettre en œuvre
des stratégies thérapeutiques avant même la naissance (date et préparation de
l'accouchement, traitements et/ou chirurgie néonatale, thérapie génique...). Cela
renforce leurs chances de réussite.
 L'interruption de grossesse pour motif thérapeutique est une solution de
dernier recours. Elle peut avoir lieu, au delà du délai légal d'IVG, en cas de
danger pour la mère à poursuivre la grossesse ou si l'enfant est atteint d'une grave
maladie incurable. Il faut l'avis de deux médecins mais c'est finalement le couple
qui décide.
C. La Procréation Médicalement Assistée (P.M.A.) permet de pallier
certaines infertilités
 Chez un couple n'utilisant pas de contraception, la probabilité de grossesse est de
0,25 à chaque cycle. On parle d'hypofertilité quand cette probabilité est comprise entre
0,2 et 0,05 et d'infertilité après deux ans sans grossesse.


L'infertilité touche 10% des couples. Elle est féminine dans un tiers des cas
(obstruction des trompes (salpingite) ou problèmes hormonaux), masculine dans
un tiers des cas (obstruction des canaux déférents, anomalies, faible nombre ou
activité des spermatozoïdes ou problèmes hormonaux) ou mixte dans un tiers des
cas.
La stimulation ovarienne est un traitement hormonal qui consiste à provoquer
une (des) ovulation(s). Elle précède soit une fécondation naturelle (on cherche à
obtenir 1 seul ovocyte), soit une Fécondation In Vitro Et Transfert d'Embryon ou
F.I.V.E.T.E. (on cherche à obtenir plusieurs ovocytes).

La stimulation ovarienne s'opère en 2 temps :
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- 3ème au 5ème jour : injections quotidiennes de FSH, on surveille l'ovaire par
échographie à partir du 10ème jour ;
- on déclenche l'ovulation par injection d'hCG qui mime le pic de LH, l'ovulation a lieu
36 h après.
► FIGURE 8. Les différentes étapes d'une FIVETE dans Nathan p. 297.
► SCHEMA CLASSEUR B. Les différentes étapes d'une FIVETE d’après la
figure 8.

La F.I.V.E.T.E. consiste à prélever des ovocytes (par cœlioscopie) et à les
féconder in vitro. Les ovocytes peuvent être maternels ou provenir d'un don. Les
embryons obtenus sont alors implantés dans l'utérus maternel hormonalement
préparé à le recevoir. La F.I.V.E.T.E. est indiquée en cas d'infertilité féminine ou
masculine (voir l'I.C.S.I ci-dessous).

Le premier "bébé éprouvette" est né en 1978 au Royaume Uni (Louise Brown).
 La probabilité de réussite du transfert d'embryon est faible (10%) est il est
impossible de conserver des ovocytes. Aussi on féconde tous les ovocytes prélevés (8 à
10) et on conserve les embryons inutilisés dans de l'azote liquide (-196°C) en vue de
tentatives ultérieures.
 Le diagnostic pré-implantatoire consiste à rechercher un maladie génique les
cellules de l’embryon avant implantation.
► FIGURE 9. Technique de l'ICSI dans Nathan p. 303. Discussion sur les
problèmes éthiques soulevés par ces méthodes.

La micro-injection intra ovocytaire de spermatozoïde ou I.C.S.I. (IntraCytoplasmic Sperm Injection) est une méthode complémentaire de la F.I.V.E.T.E.
Elle consiste à introduire un seul spermatozoïde vivant (et sélectionné) à
l'intérieur d'un ovocyte recueilli par ponction. On la propose en cas d'infertilité
masculine majeure ou après des échecs répétés de F.I.V. classique (non
fécondation).
 Les risques génétiques de ICIS sont de trois ordres :
- parentaux : le taux d'anomalies chromosomiques est 10 fois supérieur chez les
hommes infertiles (6,5%) que dans la population générale ;
- spermatiques : par absence de sélection naturelle du spermatozoïde injecté. Le taux
d'anomalie des spermatozoïdes des patients infertiles (19,6%) est 15 fois plus élevé que
chez les patients fertiles ;
- ovocytaires : risque de lésions du fuseau ou des chromosomes méiotiques.


L'Insémination Artificielle avec sperme du Conjoint (I.A.C.) ou de Donneur
(I.A.D.) consiste à injecter des spermatozoïdes dans l'utérus en cas d'infertilité
(concentration de sperme + IAC), d'impuissance (IAC) ou de stérilité masculine
importante (IAD).
Comme le don du sang le don de gamètes est anonyme et gratuit. Le sperme se
conserve bien dans l'azote liquide (à - 196°C).
Accompagnement. C'est aussi l'occasion de soulever les problèmes éthiques liés
aux problèmes médicaux dans la maîtrise de la reproduction humaine (lien avec
l'enseignement d'éducation civique, juridique et sociale).
► VOIR. Maîtrise de la procréation et éthique dans Nathan p. 303, 304, 305 et
Belin p. 205 .

BILAN
La biologie de la reproduction humaine est aujourd'hui suffisamment
connue pour contrôler le bon déroulement d'une grossesse et envisager
soit d'empêcher une naissance (contraception, contragestion) soit d'en
permettre une (Procréation Médicalement assistée).
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
Le développement de ces dernières pose de nombreux problèmes
éthiques. En France, les médecins n'agissent qu'avec l'accord des
parents et dans un cadre légal bien défini (ce n'est pas le cas dans tous
les pays).
POUR EN SAVOIR PLUS
► Tout sur les méthodes de contraception http: //www.contraceptions.org et
http://www.choisirsacontraception.fr/
► IVG : droits, démarches, renseignements divers http://www.service-public.fr
taper IVG dans « Tapez les mots de votre recherche » puis OK.
► Législation de l’IVG dans les pays de la l’Union Européenne Note de
synthèse du Sénat (début 2001)
► Service de PMA de l'hôpital Cochin (Paris) photos de fécondation ICSI... et
des tas d'autres choses comme le coût de ce type d'intervention...
http://ampcochin.paris.free.fr/index.html
► Comité Consultatif National d’Ethique http://www.ccne-ethique.fr
Centre de Planification de l'hôpital de Blaye
Tél. 05 57 33 40 00 poste 4028. Permanences le mercredi de 13 h 30 à 17 h 00.
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