péchés tels que la pratique homosexuelle, mais plutôt que les pratiques homosexuelles sont une
expression de la colère de Dieu qui amène des conséquences terribles dans la vie des personnes qui
pensent qu’elles savent mieux que Dieu ce qui est bien. La logique de l’argument de Paul est que la
pratique homosexuelle est une conséquence dégradante du refus de reconnaître Dieu en tant que Dieu
et de l’échange de la gloire de Dieu pour des désirs humains. Il est également clair que pour que cet
argument soit proposé, Paul considérait la pratique homosexuelle comme contraire à la volonté de
Dieu. Son langage rappelle les mots de plusieurs philosophes de cette époque qui disaient que la
pratique homosexuelle était contraire à la nature et un rejet dégoutant du but de la création de Dieu.
Nous pouvons aussi noter que, pour la première fois dans l’Écriture, la pratique homosexuelle féminine
est rejetée en même temps que la pratique homosexuelle masculine.
Les quelques textes bibliques qui parlent de pratique homosexuelle le font avec une désapprobation
catégorique, et l’ensemble du témoignage biblique exprime de manière claire l’interdit de l’activité
homosexuelle. L’église a toujours pris les instructions sur la sexualité dans la Bible comme étant
universelles. L’expression de la sexualité humaine a quelques variations selon les cultures, mais la
sexualité humaine est un élément essentiel et fondamental de notre humanité. Elle n’est pas limitée ou
conditionnée par une culture. En fait, le texte de Genèse 1 et 2 est clair sur le fait que la sexualité
humaine est une partie importante de notre humanité à l’image de Dieu. Par conséquent, le but de la
création par Dieu d’une relation sexuelle entre homme et femme est universel, et non pas une norme
culturelle. La seule exception que l’Écriture admette est le célibat. En dehors du célibat, l’Écriture
considère le mariage monogame comme le seul contexte approprié dans lequel l’intimité sexuelle est
exprimée. Pour cette raison, nous ne considérons pas les condamnations bibliques de la pratique
homosexuelle comme des parties de l’Écriture culturellement périmées que nous pourrions choisir de
ne pas considérer. D’un point de vue biblique, la pratique homosexuelle est un péché. Il n’est pas
possible de contourner ce point.
Ce que la tradition de l’Église nous dit concernant l’homosexualité:
Au lieu de rejeter l’interdit scripturaire, la tradition de l’Église a pour plus de mil neuf cents ans
servi à renforcer l’interdiction du comportement homosexuel comme étant contraire à la volonté de
Dieu. Les voix les plus importantes de l’histoire de l’Église ont condamné la pratique homosexuelle
comme étant pécheresse et immorale. L’Église ancienne (100-600 ap. J.-C.) a condamné le
comportement homosexuel. La Didachè, un texte théologique écrit vers l’an 200, énumère arsenokoitia
et paidophthoria (deux mots dénotant l’attitude homosexuelle) avec la fornication et l’adultère comme
étant pécheur et immoral. Tertullien, Théophile, Origène, Athénagoras, et Clément d’Alexandrie
associent tous l’homosexualité avec ce qui est contre nature. Jean Chrysostome considérait que le
plaisir véritable ne peut venir que de ce qui est naturel, et par conséquent le comportement homosexuel
ne pouvait pas apporter un véritable plaisir. Tous ces théologiens avaient tendance à relier la
concupiscence des sodomites au défi moral posé par le comportement homosexuel.
Augustin, un théologien du cinquième siècle, a joué un rôle clé dans la compréhension de la foi
chrétienne. Il fait une distinction claire concernant l’argument moral contre l’homosexualité. Cette
distinction entre l’amour ordonné (charité) et l’amour désordonné (cupidité) est fondamentale pour
comprendre sa théologie. Elle est aussi cruciale dans la considération des questions de morale. Quand
nous aimons Dieu en premier, tous les autres amours ont un objectif sain. Quand nous nous aimons en
premier, tous les autres amours sont distordus. La vie, quand elle est centrée sur soi, est malsaine. Pour
Augustin, l’amour désordonné explique la nature du péché et l’état du monde. Un exemple de ce
désordre est l’homosexualité. Le péché est lié, pour Augustin, à la concupiscence (désir sexuel). Quand
l’amour est désordonné nous renversons l’ordre voulu par Dieu, c’est-à-dire que nous nous aimons
avant Dieu. Cela constitue en partie la raison pour laquelle Augustin se réfère aux actes homosexuels