PERSPECTIVES PASTORALES De la part de vos surintendants généraux Au sujet de L’homosexualité Cher pasteur, Paix et grâce vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ. Le Conseil des surintendants généraux célèbre votre service fidèle en tant qu’agent de transformation dans la communauté où Dieu vous a appelés. Quelle joie de voir des pasteurs dévoués au cœur de l’œuvre rédemptrice de Dieu qui se dévoile en tout lieu de ce monde. Dieu donne à l’Église du Nazaréen un grand trésor dans les hommes et femmes qu’Il appelle à servir comme nos pasteurs. Nous voulons vous encourager et vous accompagner dans les exigences du ministère. Une des requêtes que nous recevons de nos pasteurs exprime le désir de mieux comprendre comment exercer le ministère parmi les personnes et familles confrontées à l’homosexualité. Étant donné la grande diversité de positions, qui vont d’une approbation inconditionnelle à un jugement sans amour, comment nos pasteurs et nos églises envisagent-ils ce ministère? Ce texte est rédigé avec l’objectif de vous assister en affirmant la position de notre église, en clarifiant la compréhension des Écritures concernant l’homosexualité et comment vous et votre congrégation pouvez être une communauté qui communique l’espoir, la vérité et la grâce. Notre prière est que ce texte aidera à vous équiper et vous encouragera, alors que vous vous efforcez d’être fidèle au milieu des complexités du ministère pastoral. Que le Dieu de grâce « fasse infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (Éphésiens 3.20). Fidèlement vôtres, Le conseil des surintendants généraux Église du Nazaréen: Une perspective pastorale sur l’homosexualité Il fut un temps où l’homosexualité et la communauté homosexuelle étaient des sujets éloignés de ceux qui dirigeaient une église locale. Aujourd’hui, c’est une réalité journalière de notre ministère. Nous sommes en contact avec des amis et des proches, des collègues de travail et des responsables dans l’église qui d’une manière ou d’une autre font face à la question de l’homosexualité. C’est un sujet qui déchire des amitiés, des églises et des maisons. Notre réaction initiale face à l’homosexualité peut être la colère, le rejet, ou la répulsion. À un moment, l’homosexualité était un sujet qui était classé après la simple mention: « c’est mal ». Certains répondaient avec des insultes ou des blagues. Ce type de réponse n’est ni utile ni chrétien. En tant que pasteurs, nous sommes appelés à fournir une réponse en tant que disciple du Christ. Les pasteurs s’assoient en face de ceux qui lutte concernant une orientation sexuelle. Certains sont brisés et vides, d’autres sont en colère et militants. Ici vous trouverez certaines des questions qu’ils posent, et une réponse pastorale basée sur une théologie wesleyenne. Qu’elle est la position de notre église concernant l’homosexualité? La position de l’Église du Nazaréen est articulée dans le texte « Sexualité humaine » du Manuel et dans le texte officiel du conseil des surintendants généraux. Manuel - Sexualité humaine: 37. L’Eglise du Nazaréen considère la sexualité humaine comme une expression de la sainteté et de la beauté que Dieu le créateur a voulue pour sa création. C’est l’une des façons par lesquelles l’alliance entre le mari et la femme est scellée et exprimée. Les chrétiens ont à comprendre que la sexualité humaine peut et devrait être sanctifiée par Dieu dans le cadre du mariage. La sexualité humaine ne s’épanouit pleinement que lorsqu’elle est un signe englobant amour et loyauté. Les maris et femmes chrétiens devraient considérer la sexualité humaine comme une partie de leur engagement l’un envers l’autre et à Christ de qui vient le sens de la vie. Le foyer chrétien devrait être pour les enfants un lieu pour enseigner le caractère sacré de la sexualité humaine, et pour leur montrer la façon dont cela se réalise dans le contexte de l’amour, de la fidélité et de la patience. Nos ministres et éducateurs chrétiens devraient proclamer clairement la compréhension chrétienne de la sexualité humaine, exhortant les chrétiens à célébrer son caractère légitime et excellent, et à se garder rigoureusement de tout abus et déformation. La sexualité manque son but lorsqu’elle est comprise comme une fin en elle-même, ou lorsqu’elle est dépréciée par l’utilisation d’une autre personne pour satisfaire un appétit sexuel pornographique et perverti. Toute forme d’intimité sexuelle ayant lieu hors de l’alliance du mariage hétérosexuel est considérée comme une déformation pécheresse de la sainteté et de la beauté prévues par Dieu pour le mariage. L’homosexualité est l’une des façons par lesquelles la sexualité humaine est pervertie. Nous reconnaissons la complexité de la perversion qui mène aux actes homosexuels, cependant nous affirmons la position biblique ; que de tels actes sont pécheurs et sujets à la colère de Dieu. Nous croyons que la grâce de Dieu est suffisante pour surmonter la pratique de l’homosexualité (1 Corinthiens 6.9-11). Nous déplorons vivement toute action ou affirmation qui semblerait impliquer la compatibilité entre la morale chrétienne et la pratique de l’homosexualité. Nous exhortons à une prédication et un enseignement clairs sur les normes bibliques de moralité sexuelle. (1 Timothée 1.810). - Manuel de l’Église du Nazaréen 2005-2009 Texte officiel: L’Église du Nazaréen croit que tout homme ou femme doit être traité avec dignité, grâce, et un amour pur, quelle que soit leur orientation sexuelle. Cependant, nous continuons de tenir fermement la position que le style de vie homosexuel est pécheur et contraire aux Écritures. De plus, nous souhaitons souligner à nouveau notre appel aux nazaréens du monde entier à se reconsacrer à une vie de sainteté, caractérisée par un amour pur et exprimée par un style de vie rigoureux et consistent concernant la pureté sexuelle. Nous croyons fermement que le concept biblique de mariage, toujours entre un homme et une femme engagés dans une relation qui dure toute la vie, est la seule relation dans laquelle le don de l’intimité sexuelle est exprimé convenablement. – Conseil des surintendants généraux Comment est-ce que notre église arrive à sa position concernant l’homosexualité? Les deux points de référence principaux sont ce que les Écritures et la tradition nous disent. Que dit la Bible concernant l’homosexualité: Nous devons tout d’abord être clairs sur ce que la Bible ne dit pas. La Bible ne dit rien concernant l’homosexualité dans le sens souvent utilisé aujourd’hui. Le terme ‘homosexualité’ est souvent utilisé aujourd’hui pour décrire l’orientation sexuelle d’une personne. Ce que la Bible dit concerne les actes homosexuels. Nous devons être clairs sur ce point, et ne pas dire plus que ce que dit la Bible. Un des problèmes dans les débats destructeurs qui ont lieu est le manque de clarté sur ce point précis. Les spécialistes de la Bible qui considèrent les deux facettes de la « question homosexuelle » sont en général d’accord sur six passages des Écritures qui adressent directement l’activité homosexuelle. Il y a plusieurs raisons pour le petit nombre de textes. Une raison est qu’il semble que l’idée même que la pratique homosexuelle pourrait être compatible avec les vies israélites ou chrétiennes n’a jamais été considérée dans les temps bibliques. L’Ancien comme le Nouveau Testament sont consistants dans leur rejet de l’activité homosexuelle, et il apparait que ni l’Israël de l’Ancien Testament ni l’église du Nouveau Testament n’ont jamais considéré la pratique homosexuelle comme quelque chose qui pourrait être acceptable dans leurs communautés croyantes. Une autre raison est que les passages mentionnant l’activité homosexuelle ne donnent aucune indication que c’était un sujet débattu. Que les raisons soient sociologiques, psychologiques ou spirituelles, il n’y a aucune indication que les israélites ou les chrétiens luttaient fréquemment avec une tentation ou impulsion intérieure vers des pratiques homosexuelles. Les deux premiers passages de l’Ancien Testament sont des textes narratifs qui sont assez semblables l’un à l’autre. En Genèse 19.1-11, deux anges qui étaient d’abord apparus à Abraham entrent dans la ville de Sodome et sont invités à passer la nuit chez Lot, le neveu d’Abraham. Les hommes de Sodome encerclent alors la maison de Lot et demandent qu’il apporte les deux « hommes » dehors afin qu’ils puissent avoir des relations sexuelles avec eux. Alors que Lot ne fait appel à aucun commandement interdisant l’acte homosexuel que désiraient les hommes de Sodome, il décrit leur requête comme « faire le mal ». L’histoire évolue de telle manière que la requête des hommes de Sodome n’est pas satisfaite. Dans ce passage la pratique homosexuelle est l’exemple donné de l’excessive méchanceté de la ville. On devrait aussi noter que Sodome n’était pas considérée être une partie d’Israël. Dans ce cas les désirs homosexuels des hommes de Sodome représentent une réalité païenne plutôt que quelque chose pratiqué ou toléré en Israël. Le second passage est similaire au premier. Il apparaît en Juges 19 où un homme et sa concubine étaient en voyage depuis le nord de Bethléem vers la région vallonnée d’Éphraïm. Ils s’arrêtèrent pour passer la nuit à Guibea, à quelques kilomètres au nord de Jérusalem. Ils reçurent l’hospitalité et une place où passer la nuit de la part d’un vieil homme de Guibea. Les hommes de la ville encerclèrent la maison et demandèrent au vieil homme d’amener l’homme qu’il hébergeait dehors afin qu’ils puissent avoir des relations sexuelles avec lui. C’est une des histoires les plus horribles de la Bible. Encore une fois, il n’y a pas de mention d’une loi contre la pratique homosexuelle. Cependant, ce ne sont pas des païens, mais des israélites qui frappaient sur la porte et voulaient avoir des relations sexuelles avec l’homme hébergé par le vieillard. De plus, le texte utilise fréquemment des mots négatifs pour décrire les actions homosexuelles proposées par les hommes de Guibea. Ils étaient décrits comme des « hommes mauvais » et leurs actions décrites comme « viles » et « disgracieuses ». Même ainsi, les désirs homosexuels de cette histoire ne sont qu’un point secondaire illustrant la perversité des hommes de Guibea. Le viol collectif et la violence envers la concubine devraient être le centre de notre attention. Le troisième passage de l’Ancien Testament qui traite de la pratique homosexuelle apparaît dans la section souvent mentionnée comme étant le Code de Sainteté du Lévitique. Lévitique 18.22 et 20.13 interdit clairement les relations sexuelles entre hommes. Ici, au milieu de commandements concernant les relations sexuelles interdites, nous avons un commandement direct dans les Écritures interdisant la pratique homosexuelle masculine. Si le commandement interdisant les actes homosexuels est clair, il est placé parmi des lois similaires concernant la circoncision, l’hygiène, l’alimentation, les semences, les tissus et les relations sexuelles pendant les menstruations. L’église a toujours la tache d’interpréter l’ensemble des Écritures et de discerner ce qui est laissé de côté comme loi cérémonielle ou rituelle pour la culture et ce qui demeure comme loi morale pour la communauté des disciples de Jésus. Le Nouveau Testament décrit clairement comment l’église primitive maintenait les interdictions d’actes homosexuels. Dans le Nouveau Testament nous avons à nouveau deux passages qui ont une forme similaire. 1 Timothée 1.9-10 contient une liste de péchés et de pécheurs qui sont contraires à l’évangile. Ici, les hommes homosexuels (le grec est clair sur le fait que ce sont des hommes) sont cités avec les meurtriers, les hommes sexuellement immoraux, les kidnappeurs et les menteurs comme étant des personnes pratiquant des choses contraires à l’évangile. Le mot grec utilisé est un peu inhabituel, comme les traductions modernes le montrent. La version Louis Segond (1910, 1978 et 1979) et la traduction de Jérusalem ont « homosexuels », la TOB et la Bible en français courant ont « pédérastes », la NBS a « les hommes qui couchent avec des hommes ». Le mot grec semble avoir été créé par Paul à partir de la traduction grecque de Lévitique 18.22 que nous avons mentionné précédemment. Même si ce mot est inhabituel, il est clair dans ce texte que la pratique homosexuelle est contraire à l’évangile. Un passage similaire se trouve en 1 Corinthiens 6.9-11. Nous avons là une liste de personnes qui n’hériteront pas du royaume de Dieu. Paul utilises deux mots pour ceux impliqués dans la pratique homosexuelle. Le second mot, traduit par la NEG (Louis Segond 1979) « homosexuels » est le même que celui utilisé en 1 Timothée 1.10. Le premier mot, traduit dans la version de Louis Segond 1978 (Colombe) par « dépravés », est un mot qui a plusieurs sens. Son sens premier est « doux ». Certaines traductions utilisent « efféminé », ce qui est malheureux. Le mot était utilisé durant la période du Nouveau Testament comme une expression vulgaire décrivant le partenaire passif dans une relation homosexuelle masculine. Le terme décrit de jeunes hommes qui s’offraient aux hommes recherchant une activité homosexuelle. Par conséquent, les deux termes de 1 Corinthiens 6.9-10 indiquent en premier le partenaire passif et en second le partenaire actif dans une relation érotique homosexuelle. À nouveau, ceci est clairement rejeté comme étant incompatible avec la vie chrétienne. Le passage le plus clair et le plus précis du Nouveau Testament concernant la pratique homosexuelle est Romains 1.18-32. Le passage ne parle pas de l’homosexualité ou de la pratique homosexuelle en particulier. Il parle de la colère de Dieu qui est révélée contre toute impiété humaine. La pratique homosexuelle apparaît dans le texte comme une illustration d’une des pires formes de péché. D’un point de vue technique, le passage ne dit pas que la colère de Dieu est révélée contre les péchés tels que la pratique homosexuelle, mais plutôt que les pratiques homosexuelles sont une expression de la colère de Dieu qui amène des conséquences terribles dans la vie des personnes qui pensent qu’elles savent mieux que Dieu ce qui est bien. La logique de l’argument de Paul est que la pratique homosexuelle est une conséquence dégradante du refus de reconnaître Dieu en tant que Dieu et de l’échange de la gloire de Dieu pour des désirs humains. Il est également clair que pour que cet argument soit proposé, Paul considérait la pratique homosexuelle comme contraire à la volonté de Dieu. Son langage rappelle les mots de plusieurs philosophes de cette époque qui disaient que la pratique homosexuelle était contraire à la nature et un rejet dégoutant du but de la création de Dieu. Nous pouvons aussi noter que, pour la première fois dans l’Écriture, la pratique homosexuelle féminine est rejetée en même temps que la pratique homosexuelle masculine. Les quelques textes bibliques qui parlent de pratique homosexuelle le font avec une désapprobation catégorique, et l’ensemble du témoignage biblique exprime de manière claire l’interdit de l’activité homosexuelle. L’église a toujours pris les instructions sur la sexualité dans la Bible comme étant universelles. L’expression de la sexualité humaine a quelques variations selon les cultures, mais la sexualité humaine est un élément essentiel et fondamental de notre humanité. Elle n’est pas limitée ou conditionnée par une culture. En fait, le texte de Genèse 1 et 2 est clair sur le fait que la sexualité humaine est une partie importante de notre humanité à l’image de Dieu. Par conséquent, le but de la création par Dieu d’une relation sexuelle entre homme et femme est universel, et non pas une norme culturelle. La seule exception que l’Écriture admette est le célibat. En dehors du célibat, l’Écriture considère le mariage monogame comme le seul contexte approprié dans lequel l’intimité sexuelle est exprimée. Pour cette raison, nous ne considérons pas les condamnations bibliques de la pratique homosexuelle comme des parties de l’Écriture culturellement périmées que nous pourrions choisir de ne pas considérer. D’un point de vue biblique, la pratique homosexuelle est un péché. Il n’est pas possible de contourner ce point. Ce que la tradition de l’Église nous dit concernant l’homosexualité: Au lieu de rejeter l’interdit scripturaire, la tradition de l’Église a pour plus de mil neuf cents ans servi à renforcer l’interdiction du comportement homosexuel comme étant contraire à la volonté de Dieu. Les voix les plus importantes de l’histoire de l’Église ont condamné la pratique homosexuelle comme étant pécheresse et immorale. L’Église ancienne (100-600 ap. J.-C.) a condamné le comportement homosexuel. La Didachè, un texte théologique écrit vers l’an 200, énumère arsenokoitia et paidophthoria (deux mots dénotant l’attitude homosexuelle) avec la fornication et l’adultère comme étant pécheur et immoral. Tertullien, Théophile, Origène, Athénagoras, et Clément d’Alexandrie associent tous l’homosexualité avec ce qui est contre nature. Jean Chrysostome considérait que le plaisir véritable ne peut venir que de ce qui est naturel, et par conséquent le comportement homosexuel ne pouvait pas apporter un véritable plaisir. Tous ces théologiens avaient tendance à relier la concupiscence des sodomites au défi moral posé par le comportement homosexuel. Augustin, un théologien du cinquième siècle, a joué un rôle clé dans la compréhension de la foi chrétienne. Il fait une distinction claire concernant l’argument moral contre l’homosexualité. Cette distinction entre l’amour ordonné (charité) et l’amour désordonné (cupidité) est fondamentale pour comprendre sa théologie. Elle est aussi cruciale dans la considération des questions de morale. Quand nous aimons Dieu en premier, tous les autres amours ont un objectif sain. Quand nous nous aimons en premier, tous les autres amours sont distordus. La vie, quand elle est centrée sur soi, est malsaine. Pour Augustin, l’amour désordonné explique la nature du péché et l’état du monde. Un exemple de ce désordre est l’homosexualité. Le péché est lié, pour Augustin, à la concupiscence (désir sexuel). Quand l’amour est désordonné nous renversons l’ordre voulu par Dieu, c’est-à-dire que nous nous aimons avant Dieu. Cela constitue en partie la raison pour laquelle Augustin se réfère aux actes homosexuels comme honteux. Comme d’autres dans l’Église ancienne, Augustin considère la concupiscence des sodomites comme étant à la racine du comportement homosexuel. Thomas d’Aquin, un grand théologien du treizième siècle, a décrit le comportement homosexuel comme violant l’intention de Dieu pour le comportement humain. Luther, le réformateur allemand du seizième siècle, liait la pratique et la tolérance de l’homosexualité au déclin de l’Église catholique romaine. Il est en accord avec la tradition patristique de l’Église selon laquelle le jugement de Dieu sur les sodomites était dirigé vers la concupiscence non naturelle. Jean Calvin condamna la disposition interne du comportement homosexuel. Une réponse wesleyenne est définie par une claire conviction que le comportement homosexuel est immoral. L’Écriture parle sur ce sujet avec suffisamment de clarté pour expliciter que tout comportement homosexuel fait partie de la nature déchue. Est-ce que la cause de l’homosexualité a été prouvée scientifiquement ou bien est-ce simplement un choix? Ce que nous savons lorsque nous vivons dans un monde déchu est que l’homosexualité est réelle, qu’elle tend à commencer tôt, et est rarement un choix. Il y a eu un plusieurs expériences scientifiques faites pour déterminer la réponse à la question de la « cause ». Les conclusions de ces expériences ne sont pas convaincantes. Les théories proposent une cause génétique, hormonale ou physique. Certaines expériences suggèrent que l’homosexualité fait partie de la constitution de la personne, tout comme le fait d’être gaucher ou avoir les yeux bleus. Mais ces rapports ont été réfutés et rejetés comme biaisés. D’autres théories sont basées sur les influences de l’environnement et de l’expérience. Une d’elle est que des relations familiales distordues peuvent laisser les personnes confuses quant à leur identité sexuelle. Une autre théorie dit que ce qui est expérimenté à des étapes critiques du développement sexuel, volontairement ou involontairement, peut conduire à l’homosexualité. À ce jour, il n’y a pas de preuve qui permette de tirer ces conclusions. Nous avons besoin de faire attention lorsque nous acceptons sans discernement les découvertes soi-disant scientifiques sur un aspect du débat sur l’homosexualité. La recherche est toujours en cours et les opinions personnelles des chercheurs biaisent beaucoup des résultats obtenus. Le fait est qu’il n’y a pas aujourd’hui de preuve scientifique expliquant pourquoi certaines personnes sont homosexuelles. La réponse pourrait être une des théories citées précédemment, ou une combinaison des expériences ou encore quelque chose que les scientifiques n’ont pas encore analysé. Cela est semblable à d’autres recherches qui offrent des preuves empiriques pour chacun des deux arguments de conditionnement comportemental ou de prédisposition génétique concernant nombre d’autres comportements pécheurs. La recherche présente ne nie pas ce que la Bible dit concernant le comportement homosexuel, et nous n’attendons pas une explication scientifique pour déterminer notre rôle pastoral dans ce domaine. Qu’en est-il de la personne qui lutte avec une orientation qu’elle n’a pas choisie? Notre compréhension théologique et biblique nous suggère que le péché est à la fois personnel et collectif. Nous choisissons personnellement de pécher et nous sommes responsables devant Dieu pour les choix volontaires que nous faisons. L’orientation sexuelle n’est pas en général un choix volontaire. (Est-ce qu’un hétérosexuel peut citer le jour où il a choisi son orientation sexuelle?) Ce choix est amoral, ni moral ni immoral. Le comportement sexuel est un choix moral. L’Écriture adresse clairement la question du comportement homosexuel, mais pas la question de l’orientation sexuelle. Choisissant de ne pas dire plus que ce que dit l’Écriture, vous remarquez que le Manuel de l’Église du Nazaréen et le communiqué officiel du Conseil des surintendants généraux fait une distinction claire entre le comportement et l’orientation. L’un est pécheur, l’autre ne l’est pas. Nous reconnaissons aussi que le péché est collectif. Le monde déchu dans lequel nous vivons nous affecte de multiples façons. Les occidentaux tendent à être cupides sous l’influence de notre société de consommation. Nous ne nous sommes pas réveillés un jour en décidant d’être cupides. Nous sommes nés dans un monde cupide et ce péché nous a collé à la peau. Dans cette forme collective du péché, l’homosexualité est pécheresse car elle reflète la déchéance de notre monde. Tout comme la cupidité, c’est une chose à laquelle nous sommes appelés à répondre avec grâce en accord avec le caractère de Dieu. La personne ayant une orientation homosexuelle n’a pas besoin d’une église qui condamne leur orientation, mais plutôt une église qui appelle à une réponse en accord avec le caractère de Dieu. L’église ne devrait pas être un lieu de ridicule et de condamnation, mais un lieu d’amour, de grâce, et de rédemption. En tant que pasteurs, nous devons marcher sur la fine ligne entre une condamnation générale de l’homosexualité et l’acceptation/la tolérance du comportement homosexuel. Pourquoi est-ce que le comportement homosexuel est-il mauvais? Le comportement homosexuel est expressément interdit dans l’Écriture et dans la tradition chrétienne. En même temps, l’Écriture et la tradition chrétienne expriment de manière merveilleuse comment Dieu nous a créés avec la capacité pour des relations fidèles et aimantes. Le mariage est la quintessence de telles relations, et il est décrit dans un langage presque trinitaire par l’apôtre Paul. L’amour du Père-Fils-Saint Esprit est un amour qui se donne, qui unit, qui met l’autre en premier. En tant qu’humains, nous sommes façonnés adroitement, avec le but désigné d’entrer dans des relations d’alliance. Chaque partie de notre corps a une fonction, et cela inclut nos organes sexuels. Dieu nous a créés pour nous correspondre en tant que mâle et femelle, et dans cette correspondance en tant que mâle et femelle Dieu nous donne la capacité d’avoir des enfants, de « porter du fruit et de se multiplier ». Cette « correspondance » est biologique, mais aussi psychologique, émotionnelle et spirituelle. Les hommes et les femmes sont créés pour se désirer mutuellement. Nous prêchons et enseignons que l’union sexuelle est un don de Dieu pour le mariage, et à travers cet acte physique, une alliance qui dure toute une vie de dévotion est célébrée. L’union sexuelle n’est pas hasardeuse ou machinale, elle est une expression de l’union pour la vie qui est réservée au mariage entre un homme et une femme. Qu’en est-il d’une personne qui prétend être un « homosexuel pratiquant chrétien »? L’Écriture est claire à ce sujet. Une personne qui prétend cela dit deux choses contradictoires: 1) Je suis un homosexuel pratiquant, et 2) Je suis un disciple de Jésus Christ. Laquelle des deux choses est première, laquelle est la plus fondamentale pour leur identité? Si une personne répond « chrétien », alors en tant que disciple de Jésus leur sexualité doit s’incliner avec obéissance devant le Christ et ce que dit l’Écriture concernant le péché du comportement homosexuel. Si une personne répond « homosexuel pratiquant », alors Dieu et l’Écriture doivent s’incliner devant leur orientation sexuelle, et cela fait de l’homosexualité une identité idolâtre. Pour l’homosexuel pratiquant, leur identité sexuelle est plus importante que leur identité en Christ. Toute chose mise au-dessus de Dieu est une idole. Quel est l’appel de Dieu pour les chrétiens qui ont une orientation homosexuelle? Rappelez-vous de la distinction entre orientation homosexuelle et comportement homosexuel. L’orientation homosexuelle est l’inclination au désir d’intimité sexuelle avec une personne du même sexe. Le comportement homosexuel est l’accomplissement d’une gratification sexuelle avec quelqu’un du même sexe. La première est un désir, le second est une action. Une personne peut ne pas choisir d’être un homosexuel, mais elle choisit de s’engager ou de ne pas s’engager dans un comportement homosexuel. L’appel au chrétien homosexuel est le même que l’appel de tout chrétien - continuer à accueillir la grâce transformante de Dieu alors qu’il nous façonne à Sa ressemblance. L’appel est le même que l’appel d’un chrétien hétérosexuel célibataire - accueillir la grâce de Dieu dans une vie disciplinée d’abstinence sexuelle. Est-ce qu’une personne homosexuelle peut être réorientée vers l’hétérosexualité? Parfois. Certaines personnes qui ont été homosexuelles témoignent d’une grâce guérissante qui a transformé leur orientation sexuelle. Cela a plus de chances de se passer dans des cas où des adolescents ou de jeunes adultes sont en mesure de recevoir une aide psychologique et spirituelle tôt dans leur parcours, et qu’ils étaient soutenus par de solides amis chrétiens. Il est impératif pour un pasteur de trouver un bon conseiller dans la communauté qui puisse aider ceux qui luttent avec leur orientation sexuelle. Le développement de l’orientation d’une personne bénéficie de la relation d’aide en parallèle de l’accompagnement pastoral. Alors que nous accueillons pleinement l’optimisme de la grâce pour transformer des vies et encourager les homosexuels à rester disponibles à la grâce transformante de Dieu, la réalité est qu’une orientation sexuelle transformée n’est pas toujours ce qui arrive. Pour ceux qui ne sont pas réorientés, ils sont appelés à une vie d’abstinence qui accueille la grâce du Saint-Esprit dans leurs vies. Comment montrer à une personne homosexuelle la grâce de Dieu sans approuver leur style de vie? Aimez inconditionnellement. Dieu a aimé le monde si inconditionnellement qu’Il a envoyé son Fils unique, non pas pour condamner mais pour sauver (Jean 3.16-17). Alors que Paul dit clairement que le comportement homosexuel est un des pires exemples de l’impiété humaine, il décrit tout aussi clairement l’amour inconditionnel de Dieu: « Dieu montre Son amour pour nous ainsi: alors que nous étions encore pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Romains 5.8), rien « ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Christ Jésus » (Romains 8.39). Le cœur de Dieu souffre pour tous les pécheurs. Rappelez-vous toujours que chacun des passages que nous avons mentionné dans le Nouveau Testament cite le comportement homosexuel parmi les autres comportements pécheurs tels que l’ivresse, la cupidité, le mensonge, le commérage, la médisance. Dieu n’aime pas quelqu’un moins parce qu’il ou elle est homosexuel. Il serait hypocrite de notre part de faire cela. Étendre la grâce envers une personne homosexuelle commence par permettre à Dieu de l’aimer à travers nous. Si nous demandions à Dieu de briser nos cœurs avec ce qui brise Son cœur, nos cœurs seraient brisés pour Son enfant perdu qui est prisonnier d’un style de vie homosexuel et pour Son église qui si souvent répond avec un jugement dénué d’amour et ridiculise. Dieu, accordenous d’exprimer Ton amour inconditionnel. Être disponible pour accompagner dans la complexité du chemin. Résistez à la tentation de faire de ce sujet un sujet facile. Être confronté à l’homosexualité est rarement un voyage facile. Notre refus d’accompagner dans la complexité du voyage résulte trop souvent dans deux mauvaises réponses. La première est de croire naïvement que l’homosexualité est un problème simple qui est résolu par un temps sérieux de prière à l’autel. Une telle naïveté de notre part fait que l’homosexualité est un problème dont nous n’avons pas à nous soucier ou à discuter. Quand cette attitude est choisie, l’église finit par offrir des remèdes simplistes qui ajoutent à la frustration expérimentée par ceux qui luttent avec l’homosexualité. La seconde mauvaise réponse est d’accepter la croyance que l’homosexualité est irréversible, que le comportement homosexuel est naturel, « je suis comme ça », et par conséquent nous n’offrons tout simplement aucun espoir. Cette réponse se soumet aux raisonnements homosexuels appelés bibliques, mais qui sont loin de l’être. Le résultat est de pousser l’homosexuel vers d’autres dénominations qui commencent à accepter le style de vie homosexuel comme acceptable, bien que non souhaitable, ou même à accepter le style de vie homosexuel comme complètement naturel et acceptable. Aucune de ces deux réponses n’est adéquate. Notre réponse aux personnes homosexuelles doit plutôt refléter le caractère complexe de l’accompagnement de Jésus. Parfois, ceux qui étaient le plus proche de Lui ne comprenaient pas. Il fit tout son possible pour trouver et s’associer avec les rejetés, les laissés-pour-compte. Il était un ami des pécheurs (nous inclus). Il mangea avec eux, les accepta, les aima et partagea avec eux la bonne nouvelle du salut. Il les invita à partager Sa vie, offrant de bonnes nouvelles aux captifs, le rétablissement et la liberté aux opprimés, et leur proclamant la bénédiction du Seigneur. Alors que nous recevons la grâce de Dieu nous-mêmes, la grâce envers la personne homosexuelle est notre disponibilité pour l’accompagner dans la complexité du chemin. Enseignez la vérité et communiquez l’espoir. Nous ne devons pas éviter de dire la vérité concernant l’homosexualité, ses racines et ses conséquences. Le peuple de Dieu pourrait bien être la seule place qui reste dans le monde où une personne homosexuelle puisse être aimée et entendre la vérité de Dieu. Étant basés sur l’Écriture, la tradition chrétienne et la doctrine de notre église, nous affirmons avec compassion et persistance que la pratique homosexuelle est contraire à la volonté de Dieu et n’est pas un comportement acceptable pour un disciple de Christ, dirigeant toujours vers l’espoir en Christ qui est venu pour délivrer chacun de nous de la puissance du péché. La théologie wesleyenne offre les ressources d’une grâce pleine d’espoir pour la personne homosexuelle. Par grâce, Dieu est capable soit de délivrer cette personne de désirs homosexuels soit de leur permettre de vivre une vie de célibat. Dieu, accorde-nous d’enseigner Ta vérité pleine de grâce. Offrir une communauté de grâce, d’hospitalité et de formation. La personne homosexuelle a besoin d’une communauté de grâce qui est disponible à travers l’église. C’est dans le cadre de cette communauté de grâce que la personne homosexuelle peut recevoir la grâce de l’hospitalité et de la formation du caractère. Un de nos plus grands échecs en tant qu’église est de penser qu’une personne peut vivre une vie célibataire en tant qu’homosexuel sans le soutien de la communauté chrétienne. Nous sommes créés pour des relations humaines. Nous avons besoin de contact humain, de conversations, d’être acceptés, d’avoir un sentiment d’appartenance à une communauté. Donner des conseils à une personne dans son bureau ou à l’autel n’est pas la fin de leur lutte. La personne homosexuelle a de réels besoins. Elle demande: « À qui est-ce que je peux parler? Avec qui manger, jouer, partager des vacances, célébrer un anniversaire? Qui me serrera dans ses bras, m’écoutera quand je suis triste, m’appellera, pensera à m’inclure? Où est-ce que je vis? » Si la communauté homosexuelle offre un meilleur accueil que le peuple de dieu, une personne qui lutte recherchera l’aide de cette communauté. Si nous, en tant qu’église, condamnons immédiatement nos frères et sœurs homosexuels sans prendre le temps d’apprendre à les connaître et à partager l’amour de Dieu avec eux, nous les éloignerons peut-être de l’église et de Dieu pour de bon. Les personnes homosexuelles ont besoin de l’église, et nous nous intéressons à eux car Dieu s’intéresse à eux. Si l’église veut être sérieuse et aider la personne homosexuelle qui cherche à être disciple de Christ, nous devons penser en termes d’une hospitalité consistante et riche. Les chrétiens célibataires achèteront de grandes maisons qui deviendront des lieux d’accueil et de formation du caractère pour des hommes et femmes vivant dans une communauté qui honore Dieu. Les familles ouvriront de manière permanente leurs maisons à de nouveaux membres de la famille. Les églises développeront des groupes d’entraide et offriront des mentors mûrs. Les homosexuels réorientés ou célibataires seront invités à une pleine participation dans la vie et le ministère de l’église, les responsabilités de l’église, servant dans des conseils, et chantant dans des chœurs. Nous ne pouvons attendre d’une personne qu’elle « aille régler ce problème et revenir quand c’est fait ». Un de nos meilleurs moyens de grâce est l’hospitalité et la formation du caractère dans la fraternité de l’église. Dieu, accorde à notre église d’être une telle communauté. Pour avoir accès à des ressources supplémentaires, contactez notre bureau du développement du clergé (Clergy Development Office), [email protected]. Église du Nazaréen Kansas City, Missouri