contre le Cancer] (de Jonathan Hartwell), une compilation datant de 1982 de travaux
de recherches publiés dans les années 60 et 70 par des chercheurs d'instituts de
santé des Etats-Unis, mentionne que le Guiera connaît une longue histoire
d'utilisation dans le traitement contre le cancer.
Le dépôt de brevet des universités françaises vise à breveter le Guieranon B comme
matière, ainsi que d'autres composés qui sont semblables au Guieranon B, les
produits pharmaceutiques qui incluent ces composés, son utilisation pour le
traitement contre le cancer en général et, plus spécifiquement, l'utilisation de
Guieranon B pour le traitement contre les cancers du sein, du colon et de la prostate.
Etant donné que la première invocation de la demande de brevet n'est pas
spécifiquement liée à la cancerothérapie, les futures demandes de brevet pourraient
se reposer sur la première en invoquant d'autres utilisations de Guieranon B (par
exemple comme analgésique).
Un brevet a été octroyé en France (FR2980196) et est en cours dans le reste de
l'Europe. À l'heure actuelle, des demandes de brevet ont été également déposées
aux États-Unis, en Corée du Sud, et en Chine. Le rapport de recherche inclus dans la
demande de brevet internationale (WO2013037964) corrobore les invocations du
brevet, car la molécule Guieranon B n'a apparemment jusqu'alors pas fait l'objet
d'une description spécifique dans la littérature scientifique occidentale.
Les « inventeurs » de Guieranon B ont, de par le passé, co-écrit des articles avec des
chercheurs maliens, y compris le personnel du Département Médecine
Traditionnelle du Mali à Bamako. Pierre Chalard, l'inventeur ayant mené les
demandes de brevet, n'a cependant pas répondu aux questions relevant du
consentement préalable et aux arrangements relatifs au partage équitable des
avantages
, et aucune référence aux arrangements relatifs au partage équitable des
avantages n'a été trouvée.
La description que l’on fait de Guieranon B comme invention française est une
usurpation. Plus exactement, on pourrait dire que, en utilisant la médecine
traditionnelle africaine et les ressources génétiques maliennes, les chercheurs
français ont raffiné la connaissance anticancéreuse portant sur le Guiera du Sénégal
selon les termes de la chimie occidentale moderne. Bien que ces recherches
s'avéreront utiles si Guieranon B se révèle être un remède anticancéreux,
l'utilisation des extraits de Guiera du Sénégal pour le traitement contre le cancer
Etant donné que le Guiera est un genre monotypique - soit un genre ne comprenant qu'une seule
espèce identifiée - le texte de Hartwell se rapporterait vraisemblablement au Senegalensis de Guiera.
L'auteur n'a pas eu acces au texte original, cependant, Hartwell est cité sur la question dans un livre édité
par ses successeurs travaillant avec le programme fort connu de criblage des plante médicinales contre le
cancer de l'Institut du cancer des Etats-Unis. Voir : Pinney K et al. The Discovery and Development of
Combretastatins [La découverte et le développement de Combretastatins] dans Cragg G et al (2011).
Anticancer Agents from Natural Products. [Agents anticancéreux issus de produits naturels], deuxième
édition. CRC Press.
L'auteur a envoyé deux courriers électroniques à Pierre Chalard en février 2015.