Sommaire CHRONOLOGIE. LE MOTEUR A VAPEUR. LE MOTEUR A EXPLOSION. LE MOTEUR ELECTRIQUE. LE MOTEUR A REACTION. D’AUTRES MOTEURS CONCLUSION et BIBLIOGRAPHIE 1 PAGE 2 PAGE 5 PAGE 9 PAGE 17 PAGE 22 PAGE 29 PAGE 32 Chronologie. 1820 Andre-Marie Ampere démontre que le magnétisme est une force entre les courants électriques (voir le lien ci- dessus). 1708 Abraham Darby intensifie la production du fer en Angleterre, grâce à la houille (coke). Alors que le bois de chauffage se raréfie, le charbon devient le carburant de choix en Angleterre et le coke remplace le charbon de bois pour la production du fer. Pour faire fonctionner les pompes qui extraient la houille, Newcomen invente en 1712 un moteur à vapeur rustique. Révolution industrielle : George Stephenson en Grande-Bretagne (1825) et Peter Cooper aux USA (1830) construisent avec succès de nombreuses voie ferrées au service de la machine à vapeur. 1769 James Watt (1736-1819) conçoit le moteur à vapeur moderne. 1833 Michael Faraday calcule les lois sur la diversité électrique des différents corps (comme déjà en 1807 par Davy)et énonce que les atomes possèdent des charges électriques. 1783 Les frères Montgolfière en France, propriétaires d'une usine de papier, construisent les premiers ballons à air chaud; les ballons à hydrogène suivront. 1836 John Ericsson invente l'hélice des bateaux. 1806 William Congreve invente les fusées militaires ; elles sont utilisées le 13 septembre 1814 lors d'une attaque des Anglais sur Baltimore. 1859 Edwin Drake extrait le pétrole d'une huile de Titusville en Pennsylvanie. Débute un engouement mondial de recherche et d'extraction du pétrole, pour le raffiner et utiliser ses constituants pour s'éclairer, se chauffer et plus tard recourir à l'essence et aux moteurs diesel. 1807 Robert Fulton se sert de la vapeur pour faire fonctionner le premier bateau commercial à aubes sur le fleuve Hudson ; 1843 James Prescott Joule (1818-89) mesure " la proportionnalité " entre énergie mécanique et chaleur. 1820 Hans Christian Oersted observe l'effet magnétique des courants électriques. 2 1886 Heinrich Hertz produit et détecte les ondes électromagnétiques, ce qui sera appelé plus tard la "radio." 1859 Edwin Drake extrait le pétrole d'une huile de Titusville en Pennsylvanie. Débute un engouement mondial de recherche et d'extraction du pétrole, pour le raffiner et utiliser ses constituants pour s'éclairer, se chauffer et plus tard recourir à l'essence et aux moteurs diesel. Débuts des automobiles (Marcus 1864 en Autriche; Benz, 1887 en Allemagne; Duryea, 1893 aux US). 1864 James Clerk Maxwell propose les équations de l'électromagnétisme et suggère que la lumière est une onde électromagnétique. 1895 Henri Becquerel découvre la radioactivité. 1896 Svante Arrhenius rattache l'anhydride carbonique à "l'effet de serre" réchauffant la terre. la révolution industrielle se poursuit : Les bicyclettes apparaissent (le grand - bi, alors " référence de sécurité "), production en série des tissus, construction du pont de Brooklyn (1883),de la statue de la liberté (1886),de la tour Eiffel (1889). 1897 J.J. Thompson découvre l'électron. 1870 Le chemin de fer traverse les USA. En 1891-1905, construction du Trans-sibérien. 1911 Andre Bing en Belgique fait breveter une fusée à plusieurs étages. 1916 Goddard teste des fusées avec des becs de De-Laval. 1879 Edison invente l'ampoule électrique, avec au début un fragile filament de carbone. 1926, 16 Mars Goddard lance sa première fusée à carburant liquide. 1882 Centrales électriques à Londres et à New York. Réfrigération à grande échelle. 1932 James Chadwick découvre le neutron. 1885-1900 l'arrivée des moteurs électriques pour les trains permet la construction des métros dans les grandes villes d'Europe (D'abord Londres, puis Budapest) et des USA (d'abord Boston, puis New York).. 1936 Le DC-3, premier avion de ligne moderne, peut atteindre 210 kM/H avec 21 passagers. 1884 Charles Parsons invente la turbine à vapeur, qui devient finalement le relais préférentiel des centrales et des bateaux fonctionnant à l'énergie électrique. Le moteur diesel est présenté en 1897 par Rudolf Diesel. 3 1939 Hahn, Meitner and Strassmann découvrent la Fission nucléaire lorsqu'un noyau d'uranium absorbe un neutron, il peut être ébranlé au point de se dédoubler en deux fragments de taille comparable, accompagné d'une grande quantité d'énergie. 1958-9 "Projet Orion " destiné à concevoir les vaisseaux spatiaux à propulsion nucléaire. 1963 Traité d'interdiction des essais nucléaires. 1979, 24 Decembre Premiers vols de la fusée européenne Ariane. 1942, 2 Decembre Le premier réacteur nucléaire, conçu par Enrico Fermi, est mis en service avec succès à Chicago. 1981, 12 Avril Premier vol de la navette spatiale. 1944, 8 Septembre les premières fusées V2 sont lancées sur la Grande-Bretagne 1986, 14 Decembre L'avion "Voyager", conçu par Burt Rutan et piloté par son frère Dick et par Jeanna Yaeger, fait le tour de la terre sans escale et sans réapprovisionnement en combustible 1947, 14 Octobre l'avion - fusée X-1 piloté par Chuck Yaeger franchit le mur du son. 1949, 24 février La fusée à deux étages "Bumper" monte à 393 kilomètres. 1949 La Grande-Bretagne met en service le premier avion de ligne à réaction : le Comet. Il est plus tard rappelé en raison de graves défauts, mais en 1958 le Caravelle français et les Boeing 707, plus grands, sont mis en service. Un peu à la fois, les avions à réaction prédominent dans les transports aériens, ce qui fait brusquement diminuer les voyages passagers à travers les océans. 1956 La Première grande centrale nucléaire commerciale, Calder Hall, est inaugurée en Grande-Bretagne. 1958 Eisenhower, le président des USA, fonde la NASA. 4 Le Moteur à vapeur. Au 19ème siècle, la machine à vapeur a un rôle central dans la révolution industrielle. Ce moteur puissant et efficace fonctionnant à l’énergie du charbon est rapidement devenu une force motrice du travail dans les usines et les mines. Historique Des noms qui ont marqué leur temps. Thomas Newcomen. Denis Papin. C’est cet anglais qui créa les véritables premiers moteurs à vapeur : les « moteurs à poutre » Ils sont constitués d’une chaudière à vapeur, d’un cylindre et d’un piston. Le piston, en montant et descendant transfère de l’énergie à la poutre qui se déplace à l’intérieur du cylindre. Mais, ce moteur n’est pas rentable à cause des nombreuses perditions thermiques. Dès 1960, ce physicien met au point un des premiers moteurs à piston. Son principe est assez simple. Son seul cylindre sert de chaudière, et fonctionne davantage avec la pression atmosphérique plutôt qu’avec la pression due à la vapeur. Moteur à vapeur de Thomas Newcomen James Watt. Décidant d’améliorer le concept de Newcomen, il Le marquis de Worcester et Thomas Savery. Ces ingénieurs ont également fabriqué des ébauches de moteurs à vapeur vers la fin du 17ème siècle Notamment le moteur de Savery a été très utilisé dans les exploitations minières pour pomper l’eau dans les tunnels. 5 travailla sur un nouveau modèle de moteur qu’il fit breveté en 1769. Son objectif était atteint : il avait réussi à augmenter l’efficacité du moteur. Effectivement, par la création d’un espace séparé pour la condensation de vapeur, et le remplacement de la pression atmosphérique par la pression de la vapeur d’eau il élimina quasiment toutes les pertes thermiques. Ainsi, cet ingénieur écossais est considéré comme l’instigateur du moteur à vapeur. Le saviez-vous ? On différencie les machines à vapeur en simple effet et en double effet. En simple effet, le piston qui se déplace dans le cylindre est entraîné par la vapeur par une de ses faces, et en double effet, par ses deux faces. Chronologiquement, les moteurs à vapeur créés avant celui de James Watt sont à simple effet ! Et la locomotive a toujours un moteur à vapeur à double effet ! Richard Trevithick et Oliver Evans. Au début du 19ème siècle, cet ingénieur des mines britanniques et inventeur américain ont construit le premier moteur à vapeur à haute pression, et ont utilisé ce modèle pour faire fonctionner la première locomotive à vapeur du monde. 6 tre phases de travail de la vapeur : *Admission *Détente *Echappement *Compression Machine à vapeur à double flux. Rôle de la distribution Elle sert à garder ou laisser s'échapper la vapeur produite par la chaudière dans le cylindre en fonction des mouvements du piston. Ainsi, on utilise l'énergie contenue dans la vapeur sans trop de gaspillage. Le piston sépare le cylindre en deux chambres de travail reliées chacune par un canal de vapeur. Ce canal, dont l'embouchure se trouve aux extrémités du cylindre, permet l'admission de vapeur et l'échappement de vapeur. Le tiroir, commandé par les bielles de distribution, (distributions extérieures) règle la répartition de la vapeur dans les deux canaux du cylindre de la locomotive. Ainsi dérivent le mouvement de la crosse et de l’essieu moteur. Admission : Le tiroir ouvre le canal du cylindre puis le tuyau d’admission de vapeur la vapeur de la chaudière atteint le cylindre. La phase d’admission commence en A Et se termine an B (début de la détente) Ainsi, la distribution permet de modifier la puissance de la machine et le sens de rotation des roues motrices. Détente Description du cycle Pendant la détente, le tiroir ferme le canal du cylindre en B. « L’acheminement » de vapeur provenant de la chaudière s’arrête. La vapeur enfermée dans le cylindre subit une détente et déplace de ce fait le piston en C. Plus le piston se déplace vers la droite, et plus V1 augmente et V2 diminue et la pression de la vapeur diminue. Pen dan t un tour de la roue motr ice, le piston avance, puis retourne en arrière. Le cycl e est décr it par qua 7 Compression Pendant la compression, le tiroir referme de nouveau le canal du cylindre. Le piston comprime la vapeur restant dans le cylindre E->A Echappement Pendant l’échappement, le tiroir relie le canal du cylindre avec le tuyau d’échappement de vapeur : la vapeur détendue s’échappera par le tuyau d’échappement et la tuyère d’échappement à « l’air libre » C->D Et ainsi de suite, le cycle reprend. En D, le tiroir libère totalement l’accès du canal du cylindre vers l’échappement. Fin de l’échappement avec le début de la compression en D. D->E 8 Le Moteur à explosion. Ce moteur thermique se décline en plusieurs versions, le moteur Diesel et le moteur à essence, gaz ou alcool, à 2 ou 4 temps. Leur fonctionnement est très similaire à la différence près que le combustible n’est pas le même est de ce fait que certaines propriétés varient. Historique Des noms qui ont marqué leur temps. Fonctionnement du moteur à quatre temps. François Isaac de Rivaz. En 1804 il créa le premier moteur à explosion à quatre temps. Un moteur à explosion peut être modélisé comme un cylindre creux, fermé à ses deux extrémités à l’intérieur duquel un autre cylindre, le piston, plein celui-ci, est mobile. Du carburant est injecté d’un coté du piston, dans la chambre à combustion, et ce dernier va comprimer le carburant. Jean-Joseph Étienne Lenoir. En 1860 il propose une simplification du moteur à quatre temps : le moteur à deux temps. Au démarrage, le moteur effectue la compression du carburant avant allumage à l’aide d’une source de travail extérieure : une manivelle actionnée à la main, ou aujourd’hui un moteur électrique. A l’allumage, le carburant s’enflamme en 1 à 2 millisecondes et il se produit une déflagration. Celui-ci est produit soit à l’aide de bougies d’allumage dans le cas d’un moteur à essence, gaz ou alcool [c’est pour cela qu’on met en avant l’importance de la batterie d’un véhicule essence] soit par combustion spontanée du carburant à haute pression dans le cas du moteur Diesel. A ce moment là, le carburant est sous une pression de 12 à 18 bars et entre 400 et 500 °C s'enflamme. S’en suit une expansion des gaz à haute température (et haute pression : près de 60 bars) et une détente accompagnant le 9 refoulement du piston. La variation du volume dans la chambre de combustion crée ainsi du travail. Le couplage du piston avec un volant d’inertie (le vilebrequin) permet alors de récupérer une partie du travail créé par la phase précédente pour renvoyer le piston en sens inverse, éjecter les gaz dans un premier mouvement, admettre à nouveau du carburant par pompage dans un second mouvement, et enfin le comprimer en vue d’un nouveau cycle. On obtient ainsi un cycle de moteur à quatre temps. 10 Description du cycle dans la paroi du cylindre ouvert en une certaine position du cylindre. Comme tout moteur, le moteur à explosion a pour but de transformer une énergie en travail. Cette transformation repose sur le phénomène de déflagration* qui se produit lors de la combustion d’un carburant. Le fonctionnement du moteur a quatre temps est modélisé par le cycle de Beau de Rochas Dans le premier cycle du moteur, après admission, le carburant est comprimé, vient ensuite l’allumage, refoulant le piston qui dans le même mouvement détend le système, éjecte les gaz et pompe le carburant nécessaire au prochain cycle. Le cycle s’effectue en plusieurs étapes : 0-1 : Admission du carburant isobare 1-2 : Compression adiabatique (idéale) 2-3 : Explosion (déflagration) à volume constant 3-4 : Détente adiabatique (idéale) 4-5 : Ouverture isochore de la soupape d’échappement 5-0 :Echappement des gaz, isobare Le saviez-vous ? La pression moyenne qui règne dans le moteur est de 11bar environ, avec des pics à 60bars, d’où l’importance de choisir des matériaux solides, des pièces étanches et facilement déplaçable (lubrifiées). Rendement du moteur à explosion. Da ns ce cyc le, 2 temps sur 4 sont consacrés à l’admission et à l’échappement du combustible. Une simplification du moteur à quatre temps fut proposée par Jean-Joseph Étienne Lenoir en 1860 : le moteur à deux temps. Le principe du moteur à deux temps est d’effectuer l’échappement et l’admission en un même mouvement de piston. Dans les modèles Notre moteur étant basé sur le cycle de Beau de Rochas, nous allons d’abord calculer le rendement du cycle, puis celui du moteur luimême. les plus simples, ces deux étapes ne se font plus à l’aide de soupapes à clapets, mais par des soupapes à manchons, ou lumières, trous ouvert 11 Rendement du cycle On étudie ici le gaz qui décrit le cycle 1234. La quantité de gaz, n, est celle qui a été admise dans l'état 1. L'échauffement de l'étape 2-3 est dû à la combustion "interne" du mélange gazeux admis. A savoir que les produits de la réaction sont gazeux. On admettra que la quantité de gaz n'est pas modifiée par la combustion interne. Afin de calculer le rendement d’un cycle on calcule : - le travail que fourni notre moteur qui pourra être utilisé sous la forme d’énergie mécanique , -et la quantité de chaleur absorbée par le moteur pour se mettre en mouvement sur un cycle. Par définition, il faut savoir qu’il n’est pas échangé de chaleur au cours de la transformation adiabatique ; de ce fait, tous les échanges de chaleurs se font sur les chemins 2-3 et 4-5. Le gaz est assimilé à un gaz parfait pour lequel les capacités thermiques molaires (ou massique) Cpm et Cvm sont constantes. En se qui concerne le travail, c'est à dire l'aire sous la courbe dans le diagramme de Clapeyron, il est nul car les chemins 0-1 et 5-0 sont inverses. Le travail fournit par le moteur est donc créé uniquement lors des étapes 1-2 , 2-3, 3-4, 4-5. R Cvm ( 1) et Cpm 1 ,33 C vm Le saviez-vous ? Le « travail » est exprimé par : La capacité thermique molaire est donnée par la quantité d'énergie apportée par échange thermique pour élever d'une unité la température d'une mole d'une substance. WpdV Il correspond à l'aire sous la courbe dans le diagramme de Clapeyron. Il est nul sur les chemins 0-1 et 5-0 car ils sont inverses ;le travail fournit par le moteur est donc créé uniquement lors des étapes 1-2 , 2-3, 3-4, 4-5. Calcul de la chaleur et du travail du cycle : Or,si on regarde bien la formule, on comprend qu’aucun travail n'est produit lors des étapes pendant lesquelles il n'y a pas de variation de volume. Nous n'avons donc à considérer que les chemins 1-2 et 3-4 (deux chemins adiabatiques) pour calculer le travail. Expression de Q1 quantité de chaleur échangée dans l'étape 2-3 : Q nC (T T 1 vm 3 2) avec ( T3 – T2 )>0 échauffement du gaz Q1 >0, chaleur reçue par le système, le gaz. Expression de Q2 quantité de chaleur échangée dans l'étape 4-5 : On appelle « taux de compression » le rapport Vmax 10 . Vmin ; on prendra Q nC (T T 2 vm 5 4)avec( T5 – T4 )<0 refroidissement du gaz 12 1 1 T T ) V ( T T ) V max min D’où : ( 1 4 2 3 Q2 <0, chaleur cédée par le système, le gaz. Expression du travail total W échangé au cours du cycle 1234 : 1 1 T T V V min 1 4 min 1 1 ( T T )V V max 2 3 max L’énergie interne du gaz ne varie pas au cours du cycle : U=0 0 ,33 1 1 1 10 U W Q Q (Q Q Or 1 2d'où W 1 2) 0,53 si 10 Le rendement théorique est donc de 53% Le saviez-vous ? Conditions proches. L’énergie interne est un concept regroupant le travail et les quantités de chaleur échangés d’un système. D’après le Premier Principe de la Thermodynamique, sa variation est nulle pour un système isolé. Regardons ce qui ce passe en chaque étape du cycle en appliquant des conditions proches de la réalité. On prend un moteur à un cylindre de volume V=500cm3. La pression atmosphérique est de 1bar, la température de l’air de 15°C et 1,33 . Expression de l’efficacité en fonction de Q1 et Q2. Admission en 1 : Efficacité (rendement) : rapport du travail fourni par l’énergie reçue à la source chaude ; 3 V V 571 , 4 cm 1 1 T1 = 15 + 273 = 288K (degré Kelvin) Compression adiabatique en 2 : W ( Q Q ) Q ( 1 ) Q Q Q 1 1 2 1 P1 = 1bar 2 V 1 P P 14 . 93 bar 2 1 V 2 V2 = V1 – V = 71,4cm3 1 Or, Q1>0 et Q2<0 d'où =1-|Q2| /Q1 1 V 1 T T 537 K 2 1 V 2 Expression de l’efficacité en fonction de T1, T2, T3 et T4 : Q 2 T T 1 4 Explosion en 3 : T T 1 4 ; 1 Q (T T (T T 1 3 2) 3 2) Lors de l’explosion, une augmentation rapide de pression se produit. Celle-ci dépend de la nature du mélange combustible ; la combustion de 500cm3 de mélange carburé air/essence dégage 1776 joules environ sous forme de chaleur. 1-2 adiabatique réversible donc : 1 1 T V T V max min ; 1 2 3-4 adiabatique réversible donc : 1 1 T V T V max min 5 3 13 La thermodynamique précise que : QCvT , mais pour rester approximatifs dans notre simulation nous utiliserons la relation : P P 7 ( 1 ) 2 1 Le saviez-vous ? Autrefois, la puissance était exprimée en cheval-vapeur (ch) avant que son unité devienne le Watt. Le cheval-vapeur était la puissance développée par un cheval pour traîner une masse m à la vitesse du pas (P=m.g.v). 1 ch = 736 W A ne pas confondre avec le cheval fiscal (cv) qui lui répondait à la formule P = k n d² I w où : k est une constante administrative dépendant du type de moteur, n le nombre de cylindres, d l’alésage d’un cylindre en cm, I la course du piston, et w la vitesse de rotations forfaitaire en tour/sec pour être finalement remplacée par C 1 ,48 p m ( 0 ,0458 ) ou K est constante prenant K en compte la démultiplication de la transmission et C la cylindrée. P3 = 64bar V3 = V2 = 71,4cm3 P 3 T T 2299 K 3 2 P 2 Détente adiabatique en 4 : V 2 P P 4 ,28 bar 4 3 V 1 V1 = 571,4cm3 1 V 2 T T 1232 K 4 3 V 1 Ce qui nous fait un rendement de 46 % dans ces conditions. Le moteur réel. La puissance développée par le moteur, c'est-àdire l’énergie mise en œuvre pendant une unité de temps est : Dans un moteur réel, des anomalies sont détectées dans le fonctionnement. Pendant la combustion, par exemple lors de l’allumage, un point chaud résiduel dans la chambre de combustion peut provoquer un pré allumage et outre passer l’action des bougies… le moteur continue à tourner après coupure du contact. Autre anomalie le « cliquetis », phénomène de combustion ultra rapide identique à celle de la détonation, se manifestant par une onde de pression, mais qui apparaît après le déclenchement de l’étincelle. Il est favorisé par la relation entre l’indice d’octane du carburant et le taux de compression du moteur, la turbulence dans la chambre de combustion, la richesse et l’homogénéité du mélange. Ce phénomène peut venir à bout d’un piston en quelques heures… L’optimisation d’un moteur est donc primordiale pour qu’il puisse fonctionner durablement, efficacement et si possible écologiquement. Puissance W = Travail T/ Temps t N W2C t Connaissant le travail pour un cycle complet soit 2 tours de vilebrequin 1N ( tours / min) W 2 C 2 60 14 La première question à se poser est de savoir si notre comportement théorique du moteur est vérifié dans la pratique. compresseur ou d’un turbo compresseur, on déforme l’ensemble du diagramme dans le sens de l’augmentation de surface utile. La puissance augmente en fonction de la pression d’admission. D’une part, et non d’une moindre, notre cycle ne tiens pas compte de l’inertie de la masse de fluide déplacée par notre moteur. D’autre part, notre enceinte n’est pas adiabatique et une quantité non négligeable de chaleur est échangée avec le milieu extérieur. Enfin, la combustion complète du carburant n’est pas instantané et n’est pas forcément achevée lors de la détente du piston ce qui entraîne une pollution inutile. La bougie d’allumage. Elle est le dernier maillon du système d’allumage dont elle exploite le courant haute tension pour provoquer une étincelle au sein du mélange air/essence que le piston a comprimé dans la chambre d’explosion. Celle-ci se produit entre deux électrodes, l’une reliée à la masse, l’autre, parfaitement isolée (résistant à 20 00030 000 Volts), raccordée au générateur de haute tension. La différence de potentiel entre les électrodes entraîne une ionisation de l’espace les séparant et permet l’instauration d’un arc électrique qui dégage suffisamment d’énergie pour amorcer la combustion du mélange carburé. Alors pour améliorer le rendement du moteur et retrouver un cycle réel ressemblant au cycle théorique, plusieurs solutions existent. Augmenter le temps d’ouverture des soupapes d’admission et d’échappement, afin d’éviter le freinage des gaz. Avance du point d’allumage par rapport à la compression maximale (le point mort), pour tenir compte du délai d’inflammation. Prolongation de la phase de détente pour augmenter le travail utile et diminuer les pertes par l’échappement. Augmenter la vitesse d’inflammation du mélange carburé de façon à se rapprocher de la combustion à volume constant ce qui induit un accroissement de la vitesse de rotation et donc de la puissance du moteur. Cette vitesse d’inflammation dépend de l’homogénéité du mélange et de la forme de la chambre de combustion. Une seconde bougie d’allumage fait gagner 3%. Minimiser les pertes de chaleur en augmentant l’alésage (le diamètre de la chambre à combustion) ce qui a pour contre partie de réduire la vitesse de rotation et donc la puissance. En turbo suralimentant le moteur, ce qui consiste à le gaver à l’aide d’un Carburant. Si de nos jours le moteur à explosion est tant critiqué, c’est pour son indispensable besoin en carburant fossile de plus en plus rare et la pollution qui en découle. A essence ou diesel, le moteur à explosion n’à pas nécessairement besoin d’être remplis de carburant pour fonctionner, du moins pas à l’état liquide, car le liquide incompressible pourrait causer de sérieux dommages au moteur lors de la compression. Un mélange d’air et de carburant est préparé en amont et injecté directement dans la chambre de combustion. Ces carburants sont d’origine pétrolifère dans la très grande majorité. Ils se distinguent avant tout par leur indice d’octane qui, nous l’avons vu, est intimement lié au bon fonctionnement du moteur. Un mauvais indice d’octane peut créer un disfonctionnement du moteur, voire le dégrader. 15 Le saviez-vous ? Consommation de carburant On distingue les essences : Depuis les années 1970 et les 2 chocs pétroliers, les politiques d'état et des constructeurs ont été de réduire globalement la consommation des principaux modèles automobiles. sans plomb 95 ou « Eurocarburant » (indice d’octane 95), sans plomb 98 (indice d’octane 98), le « super » (indice 98, en voie de disparition). Il ne contient plus de plomb mais du potassium pour l'« antirécession des soupapes » et pose de ce fait des problèmes de fonctionnement. le Gazole. En France, la consommation moyenne du parc automobile est ainsi passée de 8,3 litres aux 100 km à 7 litres en 2004. La consommation du "véhicule neuf moyen" commercialisé en France en 2005 est de 6 litres/100km. D'ailleurs, pour la 4ème année de suite, la consommation globale annuelle de super et de gazole a reculé en France pour revenir au niveau de 1996 soit 29 millions de mètres cubes avec pour forte origine la hausse de leurs prix et pour conséquence directe une diminution du kilométrage parcouru (398 milliards de km en 2005 contre un pic à 404 milliards en 2003) favorisé par le vieillissement de la population française, tendance aussi constatée en Allemagne et Grande-Bretagne - et à une diminution de la vitesse (aidée par des contrôles radar de vitesse en nette augmentation). Reste à noter qu’on peut actuellement substituer aux essences l’alcool ou du gaz (naturel) et au gazole les huiles végétales et biocarburants réduisant sensiblement la pollution et ce sans modification majeure du système. Actuellement, les efforts technologiques tendent à réduire énormément la consommation de moteurs. Preuve la plus évidente, la sortie en 2005 de plusieurs modèles de véhicules grand public dont la consommation avoisinait les 4 litres/100km. L’intégration d’un moteur d’appoint (et de substitution) annexe électrique, permet également de réduire toute utilisation inutile du moteur à explosion. En moyenne dans le monde, la consommation est de 10 litres/100 km par véhicule particulier. 16 Le Moteur électrique propagent à la vitesse de la lumière. Historique Des noms qui ont marqué leur temps. Pierre Simon Laplace C’est en 1814 que ce mathématicien physicien français a déterminé les outils mathématiques permettant de représenter les forces magnétiques (Force de Laplace) Michael Faraday Ce physicien anglais est le premier maître de la rotation magnétique (1821).Il fur acteur de la conception du premier moteur électrique. Ludwig Lorenz Ce physicien mathématicien danois a travaillé sur la transmission des forces par des champs en utilisant des équations. Il a démontré que des forces électriques se 17 Fonctionnement On distinguera les machines tournantes en courant continu et alternatif, et les moteurs linéaires. Le moteur électrique repose sur le phénomène de la force de Laplace. Selon Lorentz, en électromagnétique, une particule chargée, dans un champ électromagnétique est ainsi soumise à une force : Les machines tournantes. La machine tournante est utilisée dans le but de convertir une énergie électrique en énergie mécanique : l’énergie cinétique de rotation. Fq Eq vB Avec : La première machine tournante fut trouvée par Faraday en 1821, qui mit en évidence qu’un fil de fer plongé dans du mercure avec un aimant en son milieu tournait autour de celuici. F la force subie par la particule chargée E le champ électrique au niveau de la charge B le champ magnétique au niveau de la charge Les moteurs à courant continu reprennent de nos jours le même principe. v la vitesse de la charge En l’absence de champ électrique, la force devient : F qv B Soit j qnv le vecteur densité de courant avec q la charge d’un porteur, n la densité volumique des porteurs de charge tel que l’intensité du courant vaut : i j dS S De ce fait : dFid l B On en déduit la Formule de Laplace : F I B Un champ magnétique est créé par l’aimant permanent (le stator, car il reste fixe). Le courant passant à travers le fil placé dans ce champ magnétique est un mouvement d’électron c'est-à-dire de charges. Les charges en mouvement sont alors influencées par le champ magnétique en présence et mettent en mouvement le fil de fer. C’est la force de Laplace. L’ensemble du fil tournant est alors nommé le « rotor » parce qu’il tourne, et « induit » car composé d’un bobinage de fil conducteur, et met en mouvement l’axe moteur grâce auquel on pourra récupérer du travail utile. La Force de Laplace est donc normale au courant qui traverse un conducteur et au champ magnétique dans lequel il est plongé. Pour mettre en mouvement un conducteur, on le soumet donc à un courant ; pour le champ magnétique, on entoure le conducteur d’un aimant. Le moteur électrique, repose entièrement sur ce principe. 18 De manière générale, les stators et rotors sont composés de matériaux ferromagnétiques afin que le flux produit par les bobinages ou les aimants soit aussi grand que possible, et que le flux interne à la machine ne sorte pas de celleci (dans un soucis de limiter les pertes et les nuisance du voisinage proche au moteur : interférences, champ magnétique non souhaité etc.) Pour favoriser cet effet d’inertie, il suffit d’augmenter la masse de la bobine. Plus la masse est lourde, plus son inertie est grande, mais plus on a besoin d’énergie pour la mettre en mouvement. Il faut trouver le bon compromis. La pièce maîtresse permettant ce changement automatique du sens du courant est le collecteur. Le moteur à courant continu est le moteur le plus simple à concevoir, et une version statorbobine rotor-aimant fonctionne tout à fait ! Comme le montre le schéma, un couple de forces de Laplace est créé, conséquence de l’action d’un flux (le champ magnétique) sur un courant (passant à travers le bobinage du rotor). Lorsque la bobine de fil tourne, ces deux forces tendent à se compenser. C’est ce qui se passe lorsque la bobine est normale au champ magnétique. A ce moment là, le mouvement ne peut plus durer car les forces s’exerçant de part et d’autre de la boucle sont contraires. A ce moment là, on inverse donc le sens du courant traversant le fil et un couple de forces de Laplace contraire au précédent est créé. En laissant un temps entre la compensation des forces du premier couple, et le changement du sens du courant (de la polarisation), la bobine peut continuer un temps son mouvement grâce à son inertie et permettre ainsi que le mouvement de rotation soit pérennisé dans un même sens. Si aucun temps n’est laissé, le couple de forces contraire pourrait imposer une rotation inverse à la bobine et le mouvement de rotation ne serait plus continu. Il suffit de multiplier le nombre de spires de l’induit sur un même axe, et de reprendre le même principe pour avoir un effet plus évident et une plus grande inertie. Chaque boucle et montée de façon à ce que lorsque une partie de celle-ci se situe sous le pôle sud du stator, une autre du même ordre de grandeur se situe sous le pôle sud. A partir de là, on peut également multiplier le nombre d’aimants du stator. En mettant deux couple Nord-Sud, et en doublant le nombre de spires, lesquelles auront la situation similaire à un angle de +/-90° Le saviez-vous ? L’entrefer est l’intervalle entre le stator et le rotor. 19 plastique). L'ordre de grandeur de ces pertes est 1.5%. Rendement -contacts des balais : L'effet Joule dans la résistance de contact diminue lorsque la charge augmente, on estime les pertes à 0.5%. -frottements et ventilation : les frottements sur les paliers et le frottement de l'air sur les ailettes assurant le refroidissement consomment environ 1% de la puissance. Pour une dynamo motrice (moteur) ou génératrice (générateur) le rendement est défini par le rapport P électrique (générateur) P mécanique Et P mécanique (moteur). P En conséquence le rendement d'un moteur à courant continu sera en moyenne de l'ordre de 93%. Il sera d'autant meilleur que la puissance sera élevée et bien sûr inférieur pour des "petites" dynamos (< 100kW !). électrique Le rendement théorique est de 100%, mais comme ces deux rendements sont inférieurs à 1 la dynamo n'est pas exactement une machine réversible. La Puissance électrique se calcule en mesurant le produit de la tension et de l’intensité entrant ou sortant de la dynamo. Le saviez-vous ? On appelle courants de Foucault les courants électriques créés dans une masse conductrice, soit par la variation au cours du temps d'un champ magnétique extérieur traversant ce milieu (le flux du champ à travers le milieu), soit par un déplacement de cette masse dans un champ magnétique constant. Ils sont une conséquence de l'induction magnétique. La Puissance mécanique quant à elle se mesure par le produit du Couple et de la Vitesse de rotation du rotor. Les pertes sont dues aux : -pertes cuivre dans l'induit : RI2 (effet Joule) Solution : On adopte une densité de courant d'environ 4A/mm2 de telle sorte que les pertes par effet Joule ne dépassent pas 2% dans un système à pleine charge. -dans l'inducteur : Solution : On augmentera volontiers le poids des bobines fixes ce qui permet d'augmenter la densité de courant et donc de réduire l'effet Joule. -fer de l'induit : si le flux est constant lespertes par hystérésis et courants de Foucault sont constantes. Solution : Comme elles augmentent avec l'induction on se limitera généralement à 1.2Wb/m2. On réduit les courants de Foucault en réalisant le tambour sous forme de disques séparés par un isolant (papier ou film Soit une grandeur cause notée C produisant une grandeur effet notée E. On dit qu'il y a hystérésis lorsque la courbe E = f(C) obtenue à la croissance de C ne se superpose pas avec la courbe E = f(C) obtenue à la décroissance de C. Généralement, la raison en est que les variations de E se font avec un certain retard par rapport à celles de C, ce retard produisant des discontinuités lors des inversions de la variation de C. 20 Les moteurs à courant alternatifs. Sa vitesse n'est pas forcément proportionnelle à la fréquence des courants qui le traversent. Ces machines étaient uniquement utilisées en moteur mais, grâce aux progrès de l'électronique de puissance, il est de plus en plus fréquent qu'elles puissent être utilisées en génératrice. On distingue les moteurs universels, synchrones et asynchrones, dont le stator ne diffère pas. L’avantage d’un moteur à courant alternatif est qu’il permet une puissance bien supérieure à la version à courant continu. Cela va de soi puisque les tensions les plus hautes sont généralement distribuées via un courant alternatif afin de faciliter le transport. Pour fonctionner en courant monophasé, ces machines nécessitent un système de démarrage. Pour des applications de forte puissance, les moteurs asynchrones sont uniquement alimentés par des systèmes de courants triphasés Le principe du moteur à courant alternatif ne varie pas outre mesure de celui du courant continu si ce n’est quelques variantes au niveau du rotor concernant les moteurs synchrones et asynchrones. Un point majeur des moteurs électriques est qu’ils peuvent dans leur très grande majorité être utilisés également en générateur, tout en gardant le meilleur rendement connu à l’heure actuelle. Leur plus gros inconvénient réside dans la faible portabilité de son énergie. Ce point pourrait subir une grande évolution avec la mise au point de la pile à combustible ou des cellules photovoltaïques. Concernant les moteurs universels, c’est un moteur à courant continu avec un stator feuilleté afin d'éviter que le courant statorique alternatif n'y induise trop de courants de Foucault. Leur avantage est de pouvoir délivré un fort couple. Les moteurs synchrones sont utilisés dans les systèmes de traction. Ces machines sont associées à des onduleurs de courants, ce qui permet de fixer le couple moteur moyen constant avec un minimum de courant. On parle d'autopilotage (asservissement des courants statoriques par rapport à la position du rotor). Le rotor, alimenté en courant continu, par un système de contacts glissants (bagues), crée un champ magnétique rotorique qui suit le champ tournant statorique avec un retard angulaire lié à la charge (plus la charge est importante, plus est grand). Ce moteur peut également être utilisé pour relever le facteur de puissance d'une installation. Il fournit alors de la puissance réactive au réseau (charge capacitive). Les moteurs asynchrones, sont les plus répandus, grâce à son rapport qualité prix. 21 Le Moteur à réaction Historique Hans Joachim Pabst Von Ohain Cet ingénieur allemand créa le premier turboréacteur allemand : le HES 1, proche du turboréacteur de Frank Whittle (1937). Améliorant son concept, il créa le HES B3. Et c’est le 27 Août 1939 que le premier avion à turboréacteur du monde décolle : c’est le Heinkel He-178 expérimental. Des noms qui ont marqué leur temps. Frank Whittle Cet élève officier, rédigea sa thèse sur « les développements probables de l‘aviation future. » Il est persuadé que l’on peut propulser des avions par réaction et dépose un brevet en 1930.C’est le 12 avril 1937 qu’il crée son premier turboréacteur. Entrée d’air : Quand l'avion avance, l'air qui entre par ce conduit fournit l'air nécessaire au compresseur : il y a conservation de l'énergie Composition d’un turboréacteur. 22 cinétique de l'air en énergie de pression. Si l’entrée d’air est mal conçue, des turbulences ou phénomènes de traînée peuvent survenir. Plus il y a d'air et plus il y a injection de carburant. Le mélange « air – carburant » s'enflamme, et par la chaleur produite, le mélange se dilate et une très grande force de poussée apparaît. Un réacteur comporte plusieurs chambres de combustion ou une seule dite annulaire (elle entoure l'axe central comme un anneau). Compresseur : il fournit la quantité maximale d'air sous pression qui peut être chauffée dans la chambre à combustion. Chaque étage du compresseur est constitué d'un disque mobile avec ses aubes, appelé rotor, et d'un disque d'aubes fixes, appelé stator. En tournant, les ailettes composant le rotor aspirent l'air. Le flux ainsi créé est stabilisé par le stator. Le compresseur permettra entre autre le refroidissement des parties les plus chaudes du moteur, la pressurisation des joints d'étanchéité, l'alimentation de la chambre de combustion en carburant. Turbine : elle transforme l'énergie cinétique et thermique des gaz en énergie mécanique. Elle est reliée au compresseur par un axe central. Quand les gaz d’échappement frappent les ailettes, la turbine tourne .et fait ainsi tourner le compresseur. C’est son rôle principal. Remarque : il y a dans un moteur autant de turbine que de compresseur. Tuyère : elle convertit la pression des gaz en énergie cinétique. Sa forme est étudiée de telle sorte que la pression des gaz à la sortie du moteur soit la plus faible possible mais qu'ils soient rejetés le plus rapidement possible. Le canal d'admission et le canal d'échappement sont donc fabriqués conformément à la loi de Bernoulli. Du coup, dans la tuyère, l'espace Le moteur est constitué de plusieurs compresseurs, notamment : - un compresseur basse pression où le rotor est de grande taille mais tourne lentement. - un compresseur haute pression où le rotor est de petite taille mais tourne à grande vitesse. - un compresseur moyenne pression ayant un rotor de taille et de vitesse intermédiaire. Celui ci Le saviez vous ? peut , sur cert C'est Daniel BERNOULLI, scientifique suisse, qui a découvert, au XVIIIème siècle, la loi suivante : ain plus un fluide se déplace rapidement, plus sa pression diminue. réac teur, s'int étant plus petit, la vitesse des gaz va augmente ercaler entre les deux étages. en faisant diminuer sa pression. Ces divers compresseurs sont composés d'ailettes de tailles différentes, tournant à des vitesses différentes afin que la compression progressive du flux d'air soit progressive. Principe de propulsion par réaction. Chambre de combustion : elle transforme l'énergie chimique du carburant en énergie calorifique. L'air compressé est dirigé dans la chambre de combustion. 23 Quel les force s s’exer cent sur un avio n? La poussée d'un moteur à réaction Il en existe quatre : -le poids -la poussée des moteurs -la portance -la traînée. (noté F) résulte du produit du débit de la masse d'air (noté m) par la différence entre la vitesse de sortie (notée Vs) et la vitesse d'entrée du flux gazeux (notée Ve) : F=m (Vs-Ve) En plus de la portance générée, le passage de l'air du dessous de l'aile vers le dessus de l'aile crée deux tourbillons de bout d'aile qui vont accroître la portance. Ces tourbillons génèrent aussi une traînée induite par la portance cause d'une petite vitesse verticale descendante induite par les tourbillons. Le saviez-vous ? Le fuselage, les moteurs, et la dérive augmentent la traînée de l'avion. La portance est essentiellement donnée par l'aile et les stabilisateurs horizontaux. Ces premiers turboréacteurs dits à simple flux, ont bien vite été mis à l’écart au profit de turboréacteurs à double flux (1946, le RATEAU SRA-1français). Et en 1960, c’est le turboréacteur à double flux qui est reconnu comme étant le meilleur moteur pour aviation de transport (au dessus de 550km/h) 24 Turboréacteurs à simple flux, Fonctionnement De grandes quantités d’air vont entrer dans le compresseur. A l’intérieur du compresseur, l’air est comprimé, et la pression va augmenter Ensuite, l’air comprimé est envoyé dans des chambres de combustion. A l’intérieur de celles-ci, l’air se mélange à du kérosène, ce qui crée un mélange explosif. Après combustion, une grande quantité de gaz chaud est expulsée violemment vers la tuyère. Simultanément, ces gaz vont faire tourner une turbine qui actionne le compresseur (grâce à un axe central liant turbine et compresseur) Le saviez vous ? Un turboréacteur fait tellement de bruit que l’on limite son utilisation dans le domaine civil ! De plus, les "oiseaux" sont un vrai danger ! Eh oui, car le turboréacteur absorbe tout ce qui est à sa proximité, et si c’est un oiseau, on peut observer l’arrêt du moteur de l’avion en plein vol ! Afin que le turboréacteur démarre, il faut que la vitesse de rotation de la turbine soit assez élevée. Pour ce faire, on rajoute des moteurs électriques très puissants à la turbine. De plus, pour que l’avion dépasse le mur du son, il nous faut plus de puissance : la poussée de postcombustion. Heureusement pour nous, ceci ne s’est vu qu’a basse altitude (décollage et atterrissage) L'air rejeté par la chambre de combustion, même plein gaz, contient encore une grande quantité d'oxygène, il est donc possible d'injecter du carburant dans la tuyère. La puissance du turboréacteur est ainsi multipliée par deux. 25 26 Turboréacteurs à double flux, Découverte s Des ingénieur s ont découvert qu’on peut utiliser l’air situé à la périphérie des ailettes du compresse ur en augmenta nt le diamètre du compresse ur à basse pression. grande et la poussée l'est donc aussi. Une partie seulement de l'énorme quantité d'air Rendement La consommation en kérosène de ce type de réacteur est moindre que celle d'un turboréacteur traditionnel. Cela s'explique de la façon suivante : le surplus d'air qu'apporte la soufflante n'est pas brûlé mais augmente, tout de même, sa poussée. Il y a donc un meilleur rendement. Les gaz d'échappement sont noyés dans le flux d'air supplémentaire. Il en résulte une nette diminution du bruit issu de la combustion et des organes en mouvement. Ce résultat a induit une quasi obligation de commercialisation d'avion avec ce type de réacteur pour une amélioration de la qualité de vie à bord de l'avion mais aussi aux abords des aéroports. aspirée est utilisée comme comburant alors qu'un conduit dévie le reste à l'arrière du réacteur. Ainsi, à puissance égale, le diamètre du réacteur à double flux doit être plus grand que celui du réacteur classique. Le taux de dilution, qui était inférieur à 1 pour les premiers réacteurs à double flux augmente progressivement de nos jours. Fonctionnement du turboréacteur à double flux. Le moteur à réaction est un moteur à gaz fonctionnant selon le cycle de Joule-Brayton. L'accélération donnée d'une masse d'air donnée produit une force qui augmente quand on accroît l'accélération de l'air ou la quantité d'air déplacée. Or dans un turboréacteur à double flux, les gaz à la sortie des tuyères sont animés d'une vitesse plus faible qu'à la sortie du turboréacteur. La quantité d'air déplacée est nettement plus 27 Description du Cycle de Joule ou G .Brayton. T T 1 T T 3 2 1 4 Le moteur à réaction fonctionne par éjection a grande vitesse de gaz de combustion. V1 Soit le taux de compression : 1,2 V 2 1 1 Le cycle est composé de deux transformations adiabatiques (1-2 de compression et 3-4 de détente motrice) et de deux isobares (2-3 et 41). T2 p2 T1 p1 et Remarque : les quantités de chaleur sont reçues à pression constantes, et une masse déterminée de fluide décrit un cycle fermé. 1 1 T p2 , 3 T4 p 1 p V 2 1 1 ,2 p V 1 2 d’où : T T T 1 2 T 33 2 1 , 2 T T 1 T 4 T 4 1 T T T 1 4 1 4 1 1 1 m 1 T T T 3 2 3 Ce cycle est utilisé dans les moteurs de fusées et les turbines de gaz où le travail fourni au milieu extérieur ne sert pas à la propulsion, mais à la mise en rotation d’une machine tournante (un alternateur pour la production d’électricité par exemple).C’est aussi le cas des statoréacteurs,des turboréacteurs,et des turbopropulseurs. On remarque donc que le rendement de ce cycle est identique à celui de Beau de Rochas, utilisé dans un moteur à explosion, à un même taux de compression. Le taux de compression d’un réacteur est couramment de 16. Le rendement est donc de 67% dans le cas idéal. Néanmoins, en prenant en compte quelques pertes, on tombe vite à un rendement de 56%. Il est donc raisonnable de dire que le rendement d’un moteur à réaction s’échelonne de 56 à 67%. Quelques définitions : Turbocompresseur : c'est un turboréacteur simple auquel un compresseur supplémentaire (de grande taille) à été ajouté (appelé la soufflante).Il fonctionne comme un turboréacteur simple. Rendement du moteur à réaction. H WQ H 1 1 Q Q H H c f 4 1 c 3 2 Les chemins 2-3 et 4-1 sont isobares. De ce fait : Q H H C ( T T ) c 3 2 p 3 2 Q H H C ( T T ) f 1 4 p 1 4 28 Compresseur basse pression (BP) : il est constitué d'un ou plusieurs rotors dont le diamètre est souvent trois fois supérieur à celui d'un compresseur moyenne pression (MP). C'est aussi le compresseur qui tourne le plus lentement, mais il brasse d'importante quantité d'air dont une grande partie est déviée directement à l'arrière du réacteur. Le saviez vous ? Un turboréacteur est un statoréacteur muni d’un compresseur auxiliaire entraîné par une turbine. Si la turbine entraîne une hélice, on a réalisé un turbopropulseur Statoréacteur : Cylindre de section variable (la tuyère) dans lequel on fait réagir le carburant avec l’air entrant et dans lequel on fait aussi détendre les produits de la combustion . 29 D’autres Moteurs. Rendement thermodynamique Fonctionnement d’une machine à vapeur dans une centrale nucléaire. Par définition, c'est le rapport entre le travail produit et la quantité de chaleur reçue : Le fluide reçoit une quantité de chaleur Q 1 d'une source chaude (chaudière). Il fournit un travail W au milieu extérieur (turbine) et une quantité de chaleur Q 2 à une source froide (condenseur). La chaleur n’est plus produite par la combustion du charbon, mais par la fission de l’uranium.. Cycle de Hirn C'est un cycle avec surchauffe, qui est composé des opérations suivantes : - Echauffement de l'eau saturante depuis la température du condenseur jusqu'à la température d'ébullition , sous une pression de 50 bars (ou 50 kg/cm2 ). - Vaporisation de l'eau dans la chaudière à pression et température constantes (P=50 bars). - Echauffement de la vapeur sèche toujours sous la même pression jusqu'à une température de 350°C. - Détente isentropique (S=constante) avec production de travail (au niveau de la turbine) jusqu'à un titre de 0,8. - Liquéfaction totale de la vapeur dans le condenseur à pression et température constantes. La surchauffe permet d’augmenter le rendement de la machine, et de réduire l’humidité de la vapeur ce qui entraîne une prolongation de la durée de vie d’une turbine. 30 Moteur à hydrogène. C'est un moteur qui utilise un combustible énergétiquement très rentable, renouvelable et non polluante, mais qui en contre partie a besoin d'être stocké grâce à des compressions ou procédés "éponges" qui demandent une dépense d'énergie rien que pour son conditionnement dans des fins de transport. Le moteur à hydrogène (ou a eau) est un moteur à combustion interne utilisant l'hydrogène comme carburant. Souvent improprement nommé « moteur à eau », ce moteur a comme principal avantage de réduire les émissions polluantes par rapport aux moteurs à hydrocarbures, ainsi que d'avoir un combustible présent entre autre dans l'eau et donc en réserves (quasi) illimitées L'hydrogène possède une énergie massique de combustion très importante, mais comme c'est également l'élément le plus léger, l'énergie volumique de combustion est faible. Dans le cas d'un véhicule, où l'énergie volumique doit être la plus forte possible, le problème du stockage de l'hydrogène ou de sa production à bord se pose. Le saviez-vous ? Il existe différents pouvoirs calorifiques Inférieurs (PCI) : - Essence : 43.8 MJ/kg - GPL : 46.1 MJ/kg - Gazole : 42.5 MJ/kg - Kérosène : 43.3 MJ/kg - Bois : 17 MJ/kg - Charbon Lignite : 15 MJ/kg Houille : 33 MJ/kg Anthracite : 35 à 36 MJ/kg - Pétrole brut : 42 MJ/kg - Méthane : 45 MJ/kg - «Uranium» 2.85 TJ/kg (dans une centrale nucléaire française) (On ne tient compte ici que de la chaleur dégagée utilisable, on fait abstraction de la condensation de l’eau c’est à dire de la chaleur latente) Un moteur à explosion ne peut fonctionner à l'hydrogène, mais il existe toutefois des alternatives comme la quasi turbine (fonctionnant avec la très grande majorité des combustibles explosifs) ou le moteur Wankel (même principe). La nature fortement inflammable de l'hydrogène en présence de l'oxygène de l'air fait souvent craindre les risques d'explosion quand il est stocké en quantité. Les catastrophes qui ont touché des dirigeables gonflés à l'hydrogène n'ont pas été oubliées. On notera toutefois que l'hydrogène est très volatil et se dissipe rapidement en cas de fuite, et que s’il entre facilement en combustion, les véritables explosions sont très rares. 31 Moteur à air Le moteur hybride est simplement le couplage d’un moteur électrique à un moteur à explosion utilisé uniquement lorsqu’une forte puissance est nécessaire. C’est un très bon compromis car il contre la pollution inutile des automobile en ville lorsque le moteur tourne à faible régime. Le moteur électrique prend alors le relais et aucune pollution n’est générée. Le moteur hybride aura un avenir certain avec la mise au point de la pile à combustible. Développé en 1820 pour les chemins de fer et peu connu, le moteur fonctionnant à l'air existe bien. Il utilise la détente de l'air comprimé pour entraîner un moteur à piston. Sûr et complètement écologique son rendement reste toutefois discutable car il faut au préalable compresser l'air ce qui entraîne malgré tout des dépenses d'énergies. De plus, l'air n'est actuellement pas comprimable en système embarqué ce qui pose à nouveau le problème de la portabilité de cette énergie. Bio moteur C’est un moteur à explosion utilisant les biocarburants tels que huiles (de tournesol Le saviez-vous ? Parmi les premiers moteurs on peut assurément citer la roue à aube utilisant l'énergie potentielle de l'eau, ou la voile ou hélice des moulins utilisant l'énergie cinétique du vent. Le tout premier restant certainement le moteur moléculaire à l'origine du mouvement des êtres vivants (et dont le rendement de l'ordre des 60-70% est l'un des meilleurs connu). entre autres), gaz naturel, éthanol (betterave) et autres alcools. C’est une solution parmi d’autres de réduire de manière significative la pollution due aux hydrocarbures. Néanmoins il faudrait recouvrir la France entière de champs de betterave pour alimenter le parc automobile Moteur hybride 32 français en éthanol, ce qui pose un autre problème. 33 Conclusion. De nos jours, les moteurs sont une source de travail indispensable à notre niveau de confort. Automobiles, machines à laver, aéronautique, centrales nucléaires, génératrice, moyens de transports en tout genre, grues. bénéficie d'un très bon rendement, encore améliorable. Le moteur parfait sera certainement non polluant, puissant, facilement embarquable et utilisant des énergies renouvelables tels que l'énergie solaire, éolienne ou le combustible hydrogène ou l'air. On ne peut plus s'en passer. Néanmoins, il existe des manières de les utiliser qui pourraient accroître leur rendement ain de délivrer plus de travail tout en consommant moins d'énergie. La recherche n'a pas dit son dernier mot. A une époque où les combustibles fossiles se raréfient à une très grande vitesse, et où la production d'électricité (lorsqu'elle n'est pas produite à l'aide de la combustion des combustibles fossiles à nouveau) produit une quantité non négligeable de déchets radioactif, il est urgent de savoir mettre en valeur l'efficacité des moteurs. Nous avons observé que le moteur électrique avait le meilleur rendement en comparaison aux moteurs à explosion, à réaction et à vapeur, néanmoins il faut d'abord produire l'électricité utile, ce qui remet en doute le rendement réel. Bibliographie. Wikipedia.org : o http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_à_explosions o http://fr.wikipedia.org/wiki/Canon_magnétique o http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_électrique Le moteur explosion quant à lui, le plus o àhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_à_réaction utilisé, one sera pas délaissé une fois le pétrole http://fr.wikipedia.org/wiki/Moteur_à_vapeur retiré du marché. Il fonctionnera en libérant moins de pollution grâce aux biocombustibles Encyclopédie Universalis pour un rendement tout aussi bon et qui Technologie Fonctionnelle de l’Automobile ; H. Mèmeteau ; Ed.Dunod devrait tendre à s'améliorer avec les progrès de Introduction au traitement de l’énergie électrique ; Georges Pierron ; Ed. Ecole des Mines de Paris la thermique. http://www.univ-lemans.fr/enseignements/physique/02/thermo/rochas.html Moteurs à Essence 1 et à2réaction ; B. Derreumaux ; Ed. ETAI Les machines à vapeurTomes et moteur n'ont Thermodynamique applications ; José-Philippe Pérez ; Ed Dunod. pas, eux non plus Fondements fini de nous et servir et 34