Pour définir les actions à mener, soit en commun dans les trois Territoires nationaux concernés
(Haute-Savoie et Savoie, Val d’Aoste, Valais), soit séparément dans chacun d’eux, et les traduire en
projets destinés à l’approbation de la Commission européenne en vue de sa participation à leur
financement, six groupes de travail thématiques ont été constitués :
Espace aérien, Espaces Naturels, Gestion de la fréquentation, Réchauffement climatique,
Prospective socio-économique, Stratégie foncière.
Les travaux des groupes porteront sur les questions spécifiques à chacun des deux grands
ensembles (dynamiques territoriales) considérés : les espaces d’altitude et les espaces valléens et
urbanisés.
La participation des associations : L’engagement des associations dans la stratégie d’avenir s’est
porté dans les quatre premiers groupes et pour le Comité français de l’UICN en priorité dans
le groupe « Espaces naturels et Biodiversité » en étroite collaboration avec ASTERS (conservatoire
des Espaces naturels de Haute-Savoie, membre du Comité) tout en se tenant informé des travaux
des trois autres groupes.
Ces groupes se sont réunis en 2014, une année après le lancement de la Stratégie d’avenir :
Le groupe Espaces Naturels : Le 11 mars et le 26 mai, des sous-groupes thématiques ayant été
constitués , ASTERS a animé le sous-groupe « Gestion des Espaces naturels et Biodiversité » qui a
retenu plusieurs actions à mener dont le renforcement des échanges et connaissances entre les trois
territoires nationaux (importance soulignée de la cartographie) et le développement de la
coopération pour la mise en œuvre des « corridors transfrontaliers ».
Le groupe Espace aérien : s’est prononcé pour la limitation de l’usage de l’hélicoptère, notamment
pour les vols de découverte (tourisme). A ce sujet, il faut noter l’action du collectif pro Mont-Blanc et
celle de Mountain Wilderness France en vue de diminuer les nuisances causées par le survol du
massif, notamment sonores, en proposant la mise en place d’une réglementation transfrontalière
harmonisée : vols à moins de 1000 mètres d’altitude réservés aux seules missions de service public.
Le groupe Gestion de la fréquentation : s’est réuni à plusieurs reprises, avec la participation des élus
locaux et des représentants des pouvoirs publics (préfecture) , la gestion de la fréquentation des
alpinistes en particulier des candidats à l’ascension du Mont-Blanc, constitue une question de la
première importance. Aucune décision n’a encore été prise pour trouver un compromis entre le
maintien du principe de liberté pour les alpinistes et la nécessité de mieux maitriser l’accès au Mont-
Blanc pour limiter les conséquences (sécurité, pollution, incivilités …) de cette fréquentation de
masse.
Le groupe Réchauffement climatique : le 9.09.2014, une réunion a été organisée en Val d’Aoste
portant sur la « Gestion des voies d’accès aux refuges et cabanes de haute-montagne suite aux
changement climatique » regroupant 40 participants dont 4 membres du collectif pro Mont-Blanc. Le
changement climatique, observé notamment avec le recul des glaciers, a des effets sur
« l’accessibilité, la vulnérabilité, l’économie ». Cette question est préoccupante et devra faire l’objet
d’une attention soutenue et se traduire par des actions communes dans les trois territoires.
Le CREA, le Centre de Recherches sur les Ecosystèmes d’Altitude, implanté à Chamonix, à
l’Observatoire Vallot, participe notablement également à la protection du massif par ses recherches
sur la Biodiversité Alpine et l’évolution de celle-ci face au changement climatique. Son projet
Phenoclim observe l’évolution des cycles de végétation pour analyser l’impact du changement
climatique.
L’ATLAS scientifique du Mont-Blanc (www.atlasmontblanc.org) en cours d’élaboration constitue l’un
des projets majeurs du centre. Déjà intégré dans le dernier programme européen ALCOTRA, il
continuera à l’être dans le prochain programme. L’axe principal de travail de l’Atlas est l’évolution du
massif au cours du temps, pour le climat, les écosystèmes, les glaciers, avec le développement de
modèles de l’évolution du climat et de la flore jusqu’en 2100.
Le Comité français de l’UICN entretient des relations étroites avec le CREA (Commission des
écosystèmes - groupe montagne). Le Comité a participé en 2013 à la campagne de soutien au CREA
qui a réussi à maintenir le centre à l’Observatoire Vallot, dont le terrain avait fait l’objet d’un projet
de vente par l’Etat.