Bac Blanc 2006 - Corrigé
1ère partie I commune /10 :
Introduction (+ plan cohérent et juste + conclusion avec ouverture)
Une espèce est caractérisée par un génome stable.
Mais ses individus sont tous différents.
La méiose participe à cette diversité grâce au brassage génétique en fabriquant les gamètes.
Comment ?
Deux formes de brassage : interchromosomique et intrachromosomique :
I) Méiose et brassage interchromosomique :
En métaphase I de division réductionnelle de méiose, les chromosomes homologues sont appariés
de chaque côté du plan équatorial. Un homologue peut alors se trouver d’un côté ou d’un autre ce
plan, de façon complètement aléatoire, avec équiprobabilité.
On suivra ici le devenir de trois paires d’homologues, portant chacune deux allèles différents d’un
gène donné. Les gènes sont ici libres, sur des chromosomes différents.
Gène A avec les allèles A1 et A2 Les symboles peuvent être des couleurs, mais
Gène B avec les allèles B1 et B2 très dures à choisir vu le nombre d’allèle total.
Gène B avec les allèles B1 et B2
En anaphase I, les homologues se séparent selon leur position de départ : c’est la disjonction
aléaotoire des chromosomes homologues. On obtient à la fin de la méiose différents cas.
Par commodité, un seul trait est dessiné par chromosome mais en fait chacun possède 2
chromatides.
Génotype choisi : A1//A2 B1//B2 C1//C2
METAPHASE I ANAPHASE I
cas 1 :
cas 2 :
A2
B2
C2
C1
B1
A1
B1
C1
A1
A2
B2
C2
A2
B1
B2
C1
C2
A1
B1
C2
A1
A2
B2
C1
1
/4.5
0.25
0.25
1
0.25
cas 3 :
cas 2 :
Soin des schémas
La télophase qui suit isole dans des cellules différentes les chromosomes, puis la division II
équationnelle qui suit va séparer les chromatides identiques de chaque chromosome. Ceci va
aboutir à doubler les 4 cas obtenus ci-dessus, donc sans augmenter la diversité.
Un seul type cellulaire de génotype A1//A2 B1//B2 C1//C2 donne donc 8 types de gamètes de
génotypes A1 B1 C1, A2 B2 C2, A1 B1 C2, A2 B2 C1, A1 B2 C1 , A2 B1 C2, A1 B2 C2 et A2 B1
C1, au lieu de 2.
La méiose réalise donc bien un brassage des gènes, plus exactement des allèles des gènes appelé ici
interchromosomique.
II) Méiose et brassage intrachromosomique :
La méiose assure aussi, dans certains cas peu fréquents, un brassage, mais cette fois ci entre les
allèles de deux gènes liés deux chromosomes homologues.
Deux gènes sont dits liés s’ils se trouvent sur le même chromosome ( et son homologue).
En prophase I de division réductionnelle de méiose, les ADN homologues se spiralisent et
s’apparient. Ils échangent alors des segments équivalent, ou crossing over.
Ces ADN sont dupliqués depuis la phase S de la fin d’interphase, et chaque chromosome sera
représenté par deux traits, pour ses deux chromatides.
Soit le cellule mère de génotype A1 B1 C1 // A2 B2 C2
A2
B2
B1
C2
C1
A1
B2
C1
A1
A2
B1
C2
A2
B2
B1
C1
C2
A1
B2
C2
A1
A2
B1
C1
2
0.5
0.25
/4.5
0.25
0.25
0.25
1
Avant le crossing over :
A1 B1 C1 Chiasma, lieu du crossing over
B1 C1
A1
B2 C2
A1
A1 B1 C1
A2
A2 B2 C2 B1 C1
A2
B2 C2
A2 B2 C2
Donc, lorsque les homologues se sépareront Puis après l’anaphase II, qui sépare les
en anaphase I, on obtient : chromatides de chaque chromosome :
A1 B1 C1 A1 B1 C1
A1 B2 C2
A1 B2 C2
A2 B1 C1 A2 B1 C1
A2 B2 C2
A2 B2 C2
Soin des schémas
La division équationnelle se termine par la télophase qui reconstitue les cellules, futurs gamètes.
Une cellule mère qui ne devrait donner que des gamètes au génotype A1 B1 C1 et A2 B2 C2,
donne alors aussi des gamètes au génotype A1 B2 C2 et A2 B1 C2.
Ce brassage est appelé intrachromosique et pourrait avoir lieu aussi avec des crossing over entre
les gènes C et D, mais la probabilité de crossing over est d’autant plus faible que la distance entre
les gènes est faible.
Même quand les gènes sont liés sur les mêmes homologues, la méiose parvient encore à effectuer
un brassage des allèles.
2
0.5
0.25
Conclusion :
La méiose qui assure la fabrication des gamètes montre ici ses capacités à mélanger les gènes, du
moins, leurs allèles, par brassage interchromosomique et intrachromosomique.
Les gamètes ainsi fabriqués sont très nombreux, mais ont aussi une plus grande diversité que sans
brassage. La fécondation réunira chaque moitié manquante du code génétique, en rétablissant la
parité des homologues.
Ainsi, même si les gènes sont intégralement transmis entre deux générations, les allèles sont
aléatoirement répartis pour assurer une diversité des populations.
Mais alors, si la méiose assure la stabilité et la diversité au sein d’une espèce, comment évolue-t-
elle ?
2ère partie II1 commune / 4 :
En préambule, la légende nous indique que le sous-sol de la région n’est composé que de roches
sédimentaires et présente une faille.
Argumentations de chronologie relative:
- Cette légende nous indique avec l’ordre des petits cartons que les dépôts sédimentaires sont
datés relativement du plus bas au plus haut dans l’ordre du plus ancien (les grès rouges) au plus
récent (les grès jaunes) puis les schistes à charbons. Ceci illustre le principe de supperposition.
- L’ensemble Grés rouges à grès jaunes forme une unité géologique cohérente, toutes ces
couches étant déformées de la même manière :
- On constate en effet une symétrie dans les couches par rapport au centre de grés jaunes. Ceux-
ci étant les plus jeunes, la déformation est un pli synclinal.
- Il y a donc eu une série de sédimentation puis une phase tectonique formant un pli et sans doute
une chaîne de montagne.
- Une faille décale toutes ces formations sédimentaires plissées. Par principe de recoupement, la
faille est postérieure à la sédimentation et au pli.
- Toutefois, cette faille est légèrement courbe, et l’on peut aussi penser, également par principe
de recoupement, qu’elle est antérieure au pli qui l’affecté.
- Cette formation en pli faillé est visible en surface ce qui prouve qu’il y a eu érosion générale.
- L’ensemble plissé faillé arasé est recoupé sur la carte par une sédimentation de schistes à
charbons, continentale. Par principe de recoupement, ces dépôts sont donc postérieurs.
D’ailleurs, ni le pli ni la faille n’affectent cette couche.
- Cette couche est recoupée par les courbes de niveau et a donc dû être érodée à son tour.
- Pour finir, les dépôt houillers sont d’origine forestière marécageuse, et la topographie montre
qu’ils sont sur un sommet. Il y a donc eu une nouvelle phase tectonique qui a légèrement
bombé cette formation, d’où sans doute sont érosion
D’où la chronologie suivante :
- phases sédimentaires successives des grès rouges aux grès jaunes
- plissement en compression en synclinal lors d’une orogénèse
- faille décalante dans ces sédiments plissés (ou avant)
- érosion générale
- dépôt sédimentaire de schistes houillers
- tectonique d’ensemble en compression – bombement
- érosion partielle des schistes
Avec
Intro
et
plan
3.5
0.5
2ère partie II2 Tronc commun / 6 :
Chimpanzé et Hominidés sont parents, mais quels sont les caractéristiques de la lignée humaine ?
Comment montrer son caractère buissonnant ?
L’étude de fossiles doit nous permettre ici de répondre à ces deux questions.
Tout d’abaord, l’énoncé nous précise la séparation très précoce entre les deux lignées Chimpanzé
et Hominidé. Un arbre évolutif comprend donc déjà la structure suivante :
Chimpanzé Hominidés
? ancêtre commun indéterminé
Document 1 :
Il nous présente 3 crânes : Chimpanzé, Australopithèque et Homo sapiens.
Analyses dans cet ordre des crânes:
o la capacité crânienne passe de 400 à 450 puis 1400
o le trou occipital est de plus en plus central
o le prognathisme de la mâchoire inférieure est de moins en moins marqué
Interprétations chez Australopithèque et Homo sapiens:
o Il y a augmentation de la capacité crânienne et donc du volume du cerveau et des
capacités intellectuelles
o Le trou occipital plus central montre la verticalisation progressive de la colonne
vertébrale, avec évolution vers la bipédie
o La face est de plus en plus verticale
Conclusion:
L’analyse des 3 crânes montre une évolution certaine, avec l’apparition et l’amplification de
caractères de plus en plus humain, ceux de la lignée humaine : Grande capacité crânienne et
développement du cerveau et bipédie.
Document 2a :
La coupe fournie montre que les fossiles SK847 et SK48 se trouvent dans la même couche
stratigraphique, sous la couche D datée de -0,5 à +1 million d’année.
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