- L’Enfant de Jules Vallès (le personnage-narrateur s’appelle
Jacques Vingtras)
5. Le roman autobiographique
Dans le roman autobiographique, la fiction a pour base la vie de l’auteur :
Narrateur = / = Personnage = Auteur
Exemple : - Mort à Crédit de Louis-Ferdinand Céline
- Voyage au bout de la nuit de Louis-Ferdinand Céline (Dans ces
deux romans, le personnage Bardamu est médecin, comme
l’auteur)
A la suite, Céline va suivre son héros et calquer sa biographie sur celle de Bardamu.
6. Les Essais de Montaigne
Le Je s’adresse à autrui mais dans une réflexion.
Les termes de « biographie intellectuelle » ou « journal d’un esprit » seraient plus
appropriés.
II. Histoire de l’autobiographie
Le mot « autobiographie » fut importé d’Angleterre vers 1800. Au cours du XIXe siècle, il se
substitue peu à peu au mot « mémoires ». A cette époque, on y voit l’émergence moderne de
l’individu et le souci de véracité et affirmation de soi
1731 Manon Lescaut Abbé Prévost
1782 Les Liaisons dangereuses Laclos
1784 Le Mariage de Figaro Beaumarchais
On observe dans ces trois œuvres la naissance et le développement de l’individualisme, souvent
cité comme cause d’une nouvelle forme où le Je s’exprime. Cette émergence est intrinsèquement
liée à la Révolution française ; désormais l’Etat n’est plus formé d’un groupe mais d’une multitude
d’individus, chacun particulier. Une revendication sociale et politique nouvelle apparaît dès 1789 :
désormais, toute vie, même modeste, vaut d’être racontée
Avant le XVIIIième siècle, on avait l’habitude de la confession ou de l’examen de
conscience, privé ou public, oral ou écrit. Ces pratiques se sont propagées avec le stoïcisme.
Puis le catholicisme a perdu ces pratiques. Ces dernières réapparaissent avec La Réforme : les
religions sans grâce reposent la question de l’individualité. Et ce phénomène social ayant une
essence religieuse ouvre la voie à une littérature du Je.
Selon Lejeune, l’autobiographie est propre à la culture occidentale et héritière des
traditions gréco-latine et chrétienne. Selon le critique, s’érige une véritable « culture du regard
sur soi »