ORGANISATION MONDIALE DU COMMERCE RESTRICTED WT/TPR/S/134 14 juin 2004 (04-2473) Organe d'examen des politiques commerciales EXAMEN DES POLITIQUES COMMERCIALES BELIZE Rapport du Secrétariat Le présent rapport, préparé pour le premier examen de la politique commerciale du Belize, a été établi par le Secrétariat sous sa propre responsabilité. Ainsi qu'il est prévu dans l'Accord établissant le Mécanisme d'examen des politiques commerciales (Annexe 3 de l'Accord de Marrakech instituant l'Organisation mondiale du commerce), le Secrétariat a demandé au gouvernement bélizien des éclaircissements sur sa politique et ses pratiques commerciales. Les questions d'ordre technique concernant ce rapport peuvent être adressées à M. Karsten Steinfatt (téléphone: 022 739 6759), M. Diego Iribarren (téléphone: 022 739 6392) et M. Raymundo Valdés (téléphone: 022 739 5346). La déclaration de politique générale présentée par le gouvernement bélizien est reproduite dans le document WT/TPR/G/120. Note: Le présent rapport, qui fait l'objet d'une distribution restreinte, ne doit pas être communiqué à la presse avant la fin de la réunion de l'Organe d'examen des politiques commerciales portant sur le Belize. Belize WT/TPR/S/134 Page iii TABLE DES MATIÈRES Page OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES I. II. III. vii 1) INTRODUCTION vii 2) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE vii 3) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT viii 4) ACCÈS AUX MARCHÉS POUR LES MARCHANDISES ix 5) AUTRES MESURES AGISSANT SUR LE COMMERCE ix 6) POLITIQUES SECTORIELLES x ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 1 1) APERÇU GÉNÉRAL 1 2) RÉSULTATS ÉCONOMIQUES RÉCENTS i) Structure de l'économie ii) Production et emploi iii) Politique budgétaire iv) Politique monétaire et de taux de change v) Balance des paiements et dette extérieure 1 1 5 5 7 9 3) COMMERCE DES MARCHANDISES ET FLUX DE L'INVESTISSEMENT i) Composition et répartition géographique des échanges ii) Investissement étranger direct 12 12 14 4) PERSPECTIVES 15 CADRE ET OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE 16 1) APERÇU GÉNÉRAL 16 2) FORMULATION ET MISE EN ŒUVRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE i) Cadre juridique et institutionnel général ii) Objectifs et mise en œuvre de la politique commerciale 17 17 19 3) RÉGIME DE L'INVESTISSEMENT ÉTRANGER 21 4) RELATIONS INTERNATIONALES i) Organisation mondiale du commerce ii) Accords commerciaux préférentiels iii) Accords commerciaux préférentiels 22 22 25 28 5) ASSISTANCE TECHNIQUE LIÉE AU COMMERCE 29 POLITIQUE COMMERCIALE - ANALYSE PAR MESURE 30 1) GÉNÉRALITÉS 30 2) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES IMPORTATIONS i) Procédures ii) Évaluation en douane iii) Droits de douane iv) Autres impositions frappant les importations v) Règles d'origine vi) Prohibitions à l'importation vii) Autres restrictions à l'importation et licences d'importation 31 31 32 34 40 43 43 44 WT/TPR/S/134 Page iv Examen des politiques commerciales Page IV. viii) Mesures d'urgence ix) Normes et règlements techniques x) Normes sanitaires et phytosanitaires 47 48 50 3) MESURES AGISSANT DIRECTEMENT SUR LES EXPORTATIONS i) Procédures ii) Taxes, impositions et prélèvements à l'exportation iii) Prohibitions, restrictions et régime de licences à l'exportation iv) Avantages tarifaires et fiscaux v) Promotion des exportations, crédit, assurance et garanties à l'exportation vi) Mesures appliquées sur les marchés étrangers 54 54 55 55 56 62 62 4) MESURES AGISSANT SUR LA PRODUCTION ET LE COMMERCE i) Politique de la concurrence ii) Marchés publics iii) Incitations iv) Entreprises d'État, entreprises commerciales d'État et privatisation v) Droits de propriété intellectuelle 63 63 65 69 70 70 POLITIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR 77 1) GÉNÉRALITÉS 77 2) AGRICULTURE ET BRANCHES CONNEXES i) Caractéristiques ii) Objectifs de politique iii) Sous-secteurs clés 78 78 81 83 3) ÉNERGIE i) Caractéristiques ii) Cadre juridique et institutionnel 89 89 90 4) SECTEUR MANUFACTURIER 91 5) SERVICES i) Caractéristiques ii) Services bancaires et autres activités financières iii) Télécommunications iv) Transports v) Tourisme 92 92 94 99 102 105 BIBLIOGRAPHIE 109 APPENDICE – TABLEAUX 111 GRAPHIQUES I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 Commerce des marchandises par produit et partenaire commercial, 2002 Exportations du Belize à destination des États-Unis par accord préférentiel et produit, 2001 III. POLITIQUE COMMERCIALE - ANALYSE PAR MESURE III.1 III.2 III.3 Distribution de fréquence des taux NPF, 2004 Progressivité des droits par branche d'activité à deux chiffres de la CITI, 2004 Produits assujettis à des prescriptions en matière de licences, par section du SH, avril 2004 13 14 36 37 45 Belize WT/TPR/S/134 Page v Page TABLEAUX I. ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE I.1 I.2 I.3 I.4 I.5 I.6 I.7 Indicateurs économiques de base, 1997-2003 Structure du PIB, 1997-2003 Indicateurs des petites économies, 2000 Comptes financiers du gouvernement central, 1997-2002 Grands indicateurs monétaires, 1997-2002 Balance des paiements, 1997-2002 Investissement étranger direct, 1997-2002 II. CADRE ET OBJECTIFS DE LA POLITIQUE COMMERCIALE II.1 Notifications du Belize au titre des Accords de l'OMC, février 2004 III. POLITIQUE COMMERCIALE - ANALYSE PAR MESURE III.1 III.2 III.3 III.4 III.5 III.6 III.7 III.8 III.9 III.10 III.11 III.12 Analyse récapitulative du tarif douanier du Belize, mai 2004 Produits visés par un taux de droit NPF appliqué supérieur au taux consolidé, mars 2004 Droits d'accise, mars 2004 Marchandises assujetties au droit de remplacement de recettes (RRD), mars 2004 Produits dont l'importation est prohibée, mars 2004 Restrictions à l'importation, mars 2004 Normes obligatoires et volontaires, mars 2004 Prescriptions sanitaires et phytosanitaires applicables aux importations, mars 2004 Programmes d'avantages en matière de fiscalité et de droits d'exportation, mars 2004 Produits assujettis au contrôle des prix, mars 2004 Principales caractéristiques du processus d'appel d'offres, mars 2004 Participation du Belize aux conventions et accords relatifs aux droits de propriété intellectuelle, mars 2004 III.13 Aperçu de la protection des DPI, mars 2004 IV. POLITIQUES COMMERCIALES PAR SECTEUR IV.1 IV.2 IV.3 IV.4 IV.5 IV.6 Production agricole au Belize Exportations de sucre du Belize Production halieutique artisanale Pêche en haute mer Résumé des engagements du Belize au titre de l'AGCS Quelques indicateurs de secteur des télécommunications, 1995-2000 1 3 3 6 9 11 15 24 34 38 41 42 44 46 49 51 56 64 67 71 72 78 84 87 88 93 100 APPENDICE - TABLEAUX AIII.1 Articles assortis de droits spécifiques, mars 2004 AIII.2 Marchandises assujetties à des prescriptions en matière de licences, mars 2004 113 114 Belize WT/TPR/S/134 Page vii OBSERVATIONS RÉCAPITULATIVES 1) INTRODUCTION 1. Le Belize a pris des mesures importantes pour libéraliser la plupart des aspects de son régime de commerce extérieur tout en cherchant à maintenir des niveaux de protection élevés pour quelques activités nationales. Des réformes législatives ont été mises en œuvre pour améliorer l'accès aux marchés des biens et des services. La moyenne des taux des droits NPF appliqués est tombée à 11,3 pour cent, mais elle serait plus élevée si elle prenait en compte deux taxes qui ne s'appliquent qu'aux importations. Le Belize assujettit toutefois certaines importations, essentiellement des produits agricoles, à des prescriptions en matière de licences non automatiques qui équivalent dans certains cas à de véritables prohibitions. Par ailleurs, la disponibilité des devises est soumise à restrictions. En partie pour compenser les distorsions de son régime d'importation qui pénalisent les exportations, le Belize offre des allègements fiscaux dont certains accordent des subventions à l'exportation. Ces dernières mesures faussent généralement l'affectation des ressources et nuisent à la transparence du régime de commerce extérieur malgré les efforts manifestes de libéralisation du pays. 2. Le commerce extérieur joue un rôle important dans l'économie bélizienne, les exportations et les importations équivalant à un peu plus de 120 pour cent du PIB. La croissance économique a été vigoureuse en raison de la hausse des exportations et d'une politique budgétaire expansionniste. Il semble toutefois qu'un resserrement des politiques budgétaire et monétaire s'impose compte tenu de l'importance des déficits du compte courant et du budget, et de la très forte augmentation de la dette publique. En outre, la concurrence sur les marchés des services financiers et de l'électricité s'avère limitée. D'autres réformes structurelles sont donc nécessaires pour consolider les gains économiques récents du Belize de manière à assurer un développement durable à long terme. Un renforcement des engagements multilatéraux pourrait aussi jouer un rôle utile à cet égard car elle rendrait les réformes plus prévisibles pour les négociants et les investisseurs. 2) ENVIRONNEMENT ÉCONOMIQUE 3. L'économie du Belize a crû à un rythme annuel moyen de 7,2 pour cent au cours de la période 1997-2003. Cette croissance, qui a pu être maintenue en dépit de la persistance de conditions météorologiques défavorables, a été soutenue par des hausses des exportations et une politique budgétaire expansionniste. Cette dernière a fait augmenter le déficit du compte courant, qui a atteint près de 18 pour cent du PIB en 2002, dernière année pour laquelle des données sont disponibles. Les emprunts à l'étranger représentent une importante source de financement du compte courant. En conséquence, à la fin de 2003, la dette extérieure publique et garantie par les pouvoirs publics avait atteint l'équivalent de quelque 90 pour cent du PIB. Le niveau important de la dette et le déficit continu du compte courant risquent de créer des difficultés de balance des paiements. 4. Il y a bien eu un resserrement des politiques budgétaire et monétaire, mais la poursuite des réformes budgétaires et structurelles contribuerait à assurer la durabilité des politiques macro-économiques à long terme. Cela permettrait aussi d'abaisser le coût du capital sur le marché intérieur, ce qui est vital étant donné que l'accès limité au financement à long terme est peut-être l'une des contraintes qui freinent le plus la croissance et la compétitivité du Belize sur les marchés internationaux. 5. Le régime de taux de change comprend le marché officiel, les bureaux de change privés (cambios), et un marché parallèle. Sur le marché officiel, la Banque centrale réalise des opérations avec le secteur public et les banques commerciales à un taux de change fixe de 2 dollars béliziens pour 1 dollar EU. Les ventes aux banques commerciales sont limitées aux transactions WT/TPR/S/134 Page viii du secteur privé jugées essentielles et aux ventes ponctuelles destinées à empêcher la baisse du taux de change sur le marché parallèle. Conjugué à la libéralisation du régime d'importation, le taux de change fixe a permis de maintenir le taux d'inflation à un bas niveau. Les pratiques de change du Belize risquent toutefois d'encourager la recherche de rentes et représentent un obstacle déguisé mais important au commerce. 6. La balance commerciale du Belize a toujours accusé un solde négatif alors que le solde du compte des services est généralement positif en raison en grande partie d'un excédent au titre des services relatifs au tourisme. Les exportations comprennent une gamme relativement étendue de produits agricoles (dont les bananes, le sucre, les agrumes congelés et les crevettes), qui représentent près de 80 pour cent des exportations totales de marchandises. Les exportations de bananes et de sucre dépendent en grande partie de l'accès préférentiel accordé unilatéralement par l'Union européenne et les États-Unis. Les plus gros marchés d'exportation sont les États-Unis, suivis par le Royaume-Uni. Les États-Unis et le Mexique sont les premier et deuxième principaux fournisseurs du Belize. 3) CADRE DE LA POLITIQUE COMMERCIALE ET DE LA POLITIQUE D'INVESTISSEMENT 7. Depuis son accession à l'indépendance, en 1981, le Belize a formulé et mis en œuvre sa politique commerciale au sein d'un cadre juridique stable. Sa politique commerciale et sa politique d'investissement visent à attirer l'investissement, à approfondir l'intégration régionale grâce à la participation à la Communauté des Caraïbes (CARICOM), à développer les relations commerciales et économiques avec les autres pays d'Amérique centrale et le Mexique, et à participer au système commercial multilatéral. À ces fins, le Belize a engagé des réformes législatives affectant son régime de commerce extérieur et son régime d'investissement. Trade Policy Review 8. Le Belize est devenu partie contractante du GATT en 1983 et il est Membre originel de l'OMC. Dans le contexte de sa participation à l'OMC, il a demandé à se prévaloir des dispositions spécifiques relatives au traitement spécial et différencié pour les pays en développement et à la reconnaissance du statut spécial et des besoins particuliers des petites économies vulnérables en développement. Il a participé au Groupe de négociation sur les télécommunications de base, et il a ratifié le quatrième Protocole annexé à l'AGCS. Le Belize a présenté plusieurs notifications à l'OMC, mais comme la plupart des notifications sont en retard, la transparence de son régime commercial s'en ressent. Il a participé en tant que tierce partie à deux procédures de règlement des différends à l'OMC. Il n'a pas de mission à Genève. 9. La politique commerciale est fortement marquée par la participation du Belize à la CARICOM. En tant que membre de la CARICOM, le Belize négocie ou applique des accords commerciaux aux niveaux bilatéral et régional. La coopération régionale donne davantage de poids à sa position dans les négociations et accroît utilement l'efficacité de ses ressources humaines limitées, mais la charge que constituent la négociation et l'application d'un nombre croissant d'accords préférentiels est une source de préoccupation pour le Belize étant donné ses capacités institutionnelles limitées dans le domaine du commerce. Les capacités commerciales du Belize ont fait l'objet de diverses initiatives de coopération, y compris à l'OMC. 10. Le régime de l'investissement du Belize offre un programme étendu de mesures destinées à encourager l'investissement national et étranger. Le Belize accorde aussi des avantages fiscaux et autres aux entités qui exercent exclusivement des activités à vocation "internationale" ou exportatrice. Belize 4) WT/TPR/S/134 Page ix ACCÈS AUX MARCHÉS POUR LES MARCHANDISES 11. Le Belize a fait des progrès en ce qui concerne l'amélioration de l'accès aux marchés pour les marchandises, encore que quelques domaines demeurent en grande partie fermés à la concurrence internationale. Les taux des droits appliqués ont baissé dans le cadre des réductions du Tarif extérieur commun de la CARICOM. Au début de 2004, la moyenne simple des droits NPF appliqués était de 11,3 pour cent, abstraction faite des taux spécifiques frappant quelque 46 produits. La moyenne des droits NPF est plus élevée si l'on tient compte de la taxe environnementale de 1 pour cent qui s'applique à tous les produits importés mais non aux produits de fabrication nationale, et du droit de remplacement de recettes qui frappe certains produits seulement, à des taux allant de 5 à 50 pour cent. Par contre, les droits d'accise s'appliquent aux produits de fabrication nationale mais pas aux produits importés. 12. La structure tarifaire présente une progressivité des droits, encore que dans certains cas, cette progressivité soit inversée. La plupart des droits sont consolidés, mais à des taux qui dépassent largement les taux appliqués, ce qui réduit la prévisibilité du régime d'importation. De plus, les droits ad valorem appliqués sur un petit nombre de produits sont supérieurs aux taux consolidés correspondants; les taux spécifiques risquent aussi de dépasser leurs niveaux ad valorem consolidés si les prix baissent. La plupart des importations originaires de la CARICOM sont admises au Belize en franchise de droits. 13. En grande partie pour protéger les producteurs nationaux de la concurrence étrangère, le Belize assujettit les importations de quelque 28 catégories de produits à des prescriptions en matière de licences, non automatiques pour la plupart, qui dans certains cas équivalent carrément à des interdictions d'importer. Une entreprise publique, la Société bélizienne de commercialisation et de développement, a la priorité dans l'attribution des licences pour l'importation de produits du riz en cas de pénurie sur le marché intérieur. Le système d'octroi des licences fausse les incitations et donc, l'affectation des ressources, tout en diminuant considérablement la transparence du régime de commerce extérieur. Selon les autorités et certains représentants du secteur privé, le degré de protection que les mesures de politique commerciale, en particulier le régime de licences, confèrent aux produits d'origine nationale est considérablement réduit du fait de la contrebande. 14. Le Belize n'a pas de législation sur les mesures correctives commerciales contingentes et il s'est abstenu d'appliquer de telles mesures pour protéger ses producteurs nationaux. Il a consenti d'importants efforts pour mettre en œuvre ses obligations internationales dans les domaines des règlements techniques et des mesures sanitaires et phytosanitaires, y compris au moyen d'initiatives destinées à renforcer ses capacités institutionnelles dans ces deux domaines. 5) AUTRES MESURES AGISSANT SUR LE COMMERCE 15. En partie, afin de compenser le préjugé défavorable aux exportations inhérent à ses régimes de droits de douane et de licences, le Belize offre aux entreprises admissibles des avantages tarifaires et fiscaux par le biais de programmes d'incitations qui se chevauchent en partie. Trois de ces programmes ont été notifiés en tant que subventions à l'exportation au sens de l'Accord de l'OMC sur les subventions et les mesures compensatoires. Le Belize a obtenu une prorogation jusqu'au 31 décembre 2004 pour éliminer les trois programmes de subventionnement des exportations, avec la possibilité de prorogations additionnelles jusqu'à la fin de 2007. Les recettes fiscales auxquelles renonce le gouvernement du fait de l'existence de ces avantages tarifaires et fiscaux pourraient être non négligeables, ce qui est une considération importante étant donné la situation budgétaire du Belize. WT/TPR/S/134 Page x 16. Même si certaines lois continuent de faire état de taxes à l'exportation, celles-ci ne sont pas actuellement perçues. Les prohibitions et restrictions à l'exportation résultent d'engagements internationaux et de considérations liées à la sécurité, sauf dans le cas de quelques produits agricoles, qui sont assujettis à un régime de licences d'exportation non automatiques. 17. Le Belize n'a pas de législation sur la concurrence, mais il œuvre à l'adoption d'une telle législation dans le contexte de la CARICOM. Il s'agit d'une initiative majeure compte tenu des niveaux élevés de concentration des entreprises sur le marché intérieur, qui sont susceptibles de priver les consommateurs des fruits de la libéralisation commerciale. Les mesures de contrôle des prix ne s'appliquent qu'à une poignée de produits, encore que la réglementation définit les prix administratifs ou les marges pour plusieurs autres produits. 18. Le Belize n'est pas partie à l'Accord plurilatéral sur les marchés publics. Ses principales lois dans le domaine datent de l'époque coloniale. Il a créé le Bureau des marchés publics en 1999, en vue d'accroître la transparence et la responsabilité dans ce domaine. 19. Le Belize applique l'Accord de l'OMC sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce depuis 2000, année où il a adopté une nouvelle législation couvrant les principaux aspects de l'Accord. 6) POLITIQUES SECTORIELLES 20. L'agriculture est un grand fournisseur d'emplois et de recettes d'exportation. Au cours des six dernières années, la production agricole s'est accrue malgré les conséquences des conditions climatiques peu favorables et des conditions changeantes du marché. Le soutien interne à l'agriculture est accordé essentiellement par le biais des droits de douane et du régime de licences d'importation non automatiques. Ce dernier est utilisé pour Trade Policy Review limiter l'importation de produits comme les fruits et légumes, les arachides, le sucre, les haricots, le maïs, le riz, les volailles, le jambon, le lait, la bière et l'eau en bouteille. Le régime de licences a fait augmenter le prix payé par les consommateurs béliziens pour divers produits alimentaires de base, tandis qu'il n'incitait guère les producteurs nationaux à accroître leur productivité. Les autorités considèrent toutefois que le régime de licences non automatiques est nécessaire car les droits de douane ne pourraient pas, à eux seuls, protéger les produits visés de la concurrence étrangère. Elles estiment en outre que l'effet sur les prix et les consommateurs a été atténué par les importations informelles. 21. L'électricité est transportée et distribuée par un seul exploitant privé, qui produit aussi la moitié de l'électricité requise pour répondre à la demande intérieure, le reste étant couvert par les importations. Les tarifs de l'électricité sont élevés par rapport aux autres pays de la région, ce qui est peut-être attribuable au monopole de facto de son transport et de sa distribution. Il n'existe pas de production ou de raffinage d'hydrocarbures au Belize, mais la législation en la matière renferme des dispositions qui favoriseraient l'achat de produits et services d'origine nationale au détriment des intrants importés. 22. Le secteur des services représente près de 59 pour cent du PIB du Belize et un quart du nombre total d'emplois, et rapporte à lui seul le plus de devises. Les engagements contractés par le Belize au titre de l'AGCS lors du Cycle d'Uruguay ne couvrent que certains services professionnels. Le Belize a pris part aux négociations de l'AGCS sur les télécommunications de base qui ont repris et il a adopté le quatrième Protocole et le Document de référence en 1997. 23. Dans le secteur financier, les fournisseurs de service étrangers jouent un rôle important et bénéficient du traitement national. Il y a également un secteur international (offshore) important qui jouit de Belize plusieurs exonérations fiscales. Le secteur bancaire national est modeste et il est marqué par une très forte concentration. 24. Le secteur des télécommunications a fait l'objet d'une libéralisation progressive, mais certains services sont encore fournis par des monopoles établis en vertu de la loi. La plupart des marchés de télécommunication au Belize sont desservis par un seul exploitant, car les nouveaux fournisseurs de services agréés ne sont pas encore en activité. Il semble que le coût des services de télécommunication soit élevé. 25. Les services de transport aérien et maritime sont essentiels pour le Belize, compte tenu du rôle que joue le commerce international dans son économie. WT/TPR/S/134 Page xi L'exploitation des principaux ports béliziens a été transférée au secteur privé en 2002, et celle de son aéroport international en 2003. De nouveaux plans d'amélioration des installations terminales sont en cours d'élaboration, et ils devraient permettre au Belize de mieux se placer sur le marché touristique régional. Le tourisme est devenu le plus grand fournisseur de devises et les autorités l'ont placé au cœur de la stratégie de croissance du Belize. Il n'y a pas de restriction à la participation des entreprises étrangères dans les services de transport maritime ou aérien, ni dans les activités liées au tourisme.