S.T.S Informatique et Réseaux pour l’Industrie et les Services techniques
Physique appliquée : Réflexions pédagogiques. version 5.4 24 février 2003
Document issu d’un travail collectif dirigé par Joëlle JACQ IA-IPR Académie d’Aix-Marseille Page 5 sur 8
II.2. Propriétés fréquentielles du signal.
Eléments d’analyse du programme :
Compte tenu de l’importance de ses applications, ce thème fait partie des fondamentaux du programme. Néanmoins, il
est rappelé que la définition d’une série de Fourier est un problème mathématique et que l’établissement de l’expression
littérale de coefficients de Fourier ne figure pas au programme de Physique appliquée : on admettra les résultats
mathématiques.
Il s’agit d’abord de convaincre les étudiants de la réalité physique de la décomposition d’un signal périodique en
composantes harmoniques. L’objectif fondamental est ensuite de leur faire comprendre l’équivalence de la représentation
fréquentielle et de la représentation temporelle d’un même signal périodique parce que, dans un certain nombre de cas, seule la
représentation fréquentielle permettra d’interpréter les phénomènes : filtrage, échantillonnage, bande de fréquences occupée par
un signal modulé, compatibilité électromagnétique (C.E.M)….
Les étudiants savent déjà que pour définir une grandeur physique par un signal s(t) modélisé par une fonction
sinusoïdale du temps, il suffit de préciser son amplitude Smax ainsi que sa fréquence f (ou sa pulsation ω). On leur fera
remarquer que la représentation graphique de cette grandeur rendant compte de ces informations revêt des formes différentes
qui dépendent du repère adopté. Ainsi, dans la représentation temporelle de la fonction sinusoïdale, on choisit un repère, normé
en s en ordonnées et normé en t en abscisses. Mais si l’on choisit un repère normé en Smax en ordonnées et normé en f en
abscisses, on arrive à une représentation spectrale ou fréquentielle du signal. Ces deux représentations contiennent les mêmes
informations sur le signal. Aux étudiants, souvent déroutés par la représentation spectrale, on fera remarquer qu’elle est
contenue dans certaines expressions qui leur sont pourtant familières : ainsi, lorsqu’un musicien dit que la note « La »
correspond à 440 Hz et lorsqu’un électricien ou un mécanicien disent que l’arbre d’une machine tourne à 1500 tr/min, ils font
de la représentation fréquentielle ou spectrale… sans le savoir.
Pour illustrer ce thème, le professeur utilisera principalement des signaux que l’on peut rencontrer :
- en électronique de puissance (onduleur autonome et hacheur série)
- dans le domaine de la transmission d’informations sous forme numérique.
Propositions didactiques :
Les prérequis sont issus du thème II.1 : il est très important d’aborder ce thème le plus tôt possible dans le cursus, car
on en a besoin tout au long des deux années de préparation au B.T.S.
Il est conseillé de consulter le dossier « Ensemble Fourier » sur le CD ROM « Repères pour la formation » du B.T.S
I.R.I.S et sur le site WEB du rectorat de l’académie d’Aix-Marseille : ce dossier contient un diaporama et des outils de
simulation utilisant un tableur.
Exemple de chronologie de présentation du thème II.2.
En l’absence de support mathématique (théorie des séries de Fourier), la notion de filtrage est très utile pour
introduire expérimentalement l’analyse fréquentielle. Mais la logique voudrait que l’on aborde le filtrage en
s’appuyant sur les représentation spectrales… Fort heureusement, le mot filtre a la même signification dans le langage
scientifique de l’électronicien et dans le langage courant.
Rappel des limites du programme :
Ni la définition mathématique d’une série de Fourier,
ni l’établissement de l’expression littérale de coefficients de Fourier
ne font partie du programme de physique appliquée.