zahra

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En son nom le très haut
Remerciements à Dieu qui a envoyé les Prophètes pour guider les hommes sur la Terre.
Que Dieu bénisse le Prophète Mohammad et les membres purifiés de sa famille !
Dieu (exalté soit-il) a créé l'homme et la femme et Il a donné à chacun des droits, des devoirs
et des responsabilités selon sa nature. Mais Il a ordonné à tous les deux d'être pieux. A ce propos
citons le verset 1 de la sourate «les femmes » :
« Gens ! Craignez votre Seigneur qui vous a créés d'une personne unique, et d'elle son épouse,
et qui des deux a fait foisonner profusion d'hommes ainsi que de femmes. Et craignez Dieu au de
nom de qui, comme d'un parent, vous vous adressez vos requêtes. Sur vous, vraiment, le veilleur,
c'est Dieu. »
Le Prophète (que le Salut soit sur lui) a dit : « On trouve beaucoup d'hommes parfaits, mais il
n'y a que quatre femmes parfaites : Assia, fille de Mazahem ; Maryam, fille d'Amran ; Khadija,
fille de Khoweled et Fatimah, fille de Mohammad. »
Comme sa tombe, qui est inconnue, la vie de Fatimah (que la Paix soit sur elle), femme
vertueuse et pieuse, est méconnue. Nous allons maintenant essayer de connaître une petite partie
de sa personnalité à partir de quelques faits de sa vie.
Tout d'abord nous devons noter que l'Histoire n'a jamais connu une femme comme elle. En
effet, elle est le centre de gravité des hommes pieux et parfaits qui font l'Histoire de l'Islam. Elle
est la fille du Prophète Mohammad, la femme de l'Imam Ali, la mère de l'Imam Hassan, de
l'Imam Hossein et de la vertueuse Zeynab (que la Paix soit sur eux). Autrement dit, elle est fille
de martyr, femme de martyr, mère de deux martyrs et elle-même martyre.
Nous devons nous demander : comment a-t-elle atteint cette haute position chez Dieu ?
Un des facteurs participant au développement et à l'épanouissement de la fertilité de l'esprit
durant l'enfance de l'Homme, est de fonder un environnement éducatif sain. Ainsi les qualités
d'un enfant, même génie, s'épanouiront rarement s'il grandit dans une famille qui n'est pas bien.
C'est pour cela que l'Islam nous demande de bien choisir notre compagnon. Or nous voyons que
Fatimah Zahra (P) est née dans la meilleure des maisons. Sa mère était Khadija (P), une des
quatre femmes modèles de l'Histoire et la première femme convertie à l'Islam. Elle a mis tous ses
biens au service des buts sacrés de son mari (S). Elle était une compagne fidèle dans les jours où
le Prophète (S) était encore peu suivi. Ce sont tous ces sacrifices qui ont fait que le Prophète se
rappela toujours d'elle. Le père de Fatimah (P) était le Prophète de l'Islam (S), l'homme le plus
parfait que l'humanité ait jamais connu. Fatimah Zahra (P) fut donc éduquée par un tel père et une
telle mère, tous deux des personnalités exemplaires. Grâce à cette éducation, à ses caractères
divins, à la clémence et la bénédiction de Dieu qui l'accompagnèrent toujours, Fatimah Zahra (P)
est devenue l'un des quatre modèles pour les femmes. Le Prophète a dit : « Que son père soit
sacrifié pour elle ! »
De plus, l'enfance de Fatimah Zahra (P) a accompagné les moments les plus durs de la vie du
Prophète (S). C'était l'époque où les Qoraïch boycottaient ses premiers disciples. Citons, à ce
propos, l'exemple de l'exil du Prophète et des musulmans dans la vallée de Abi Taleb où ils
étaient privés de tout. Quelquefois, ils se nourrissaient avec une seule datte. Fatimah Zahra (P)
était tout le temps avec son père. A la mort de Abi Taleb et de Khadija (P), deux personnalités qui
ont soutenu le Prophète (S) avec leur vie et leurs biens jusqu'au dernier jour, Fatimah Zahra (P) a
eu autant de chagrin que son père, car Khadija était sa mère et Abou Taleb l'oncle de son père. On
rapporte que dans ces jours-là Fatimah Zahra (P) a demandé au Prophète où était sa mère, l'ange
Gabriel (P) a alors dit au Prophète (S) : "Dis à Fatimah qu'Allah, exalté soit-il, a construit une
maison dans le Paradis pour sa mère." Après la disparition de Khadija, Fatimah Zahra (P) a
accompli les devoirs d'une mère envers son père. Le Prophète (S) embrassait souvent sa fille et
disait : « Je sens l'odeur du Paradis. »
En l'an 2 de l'hégire, le Prophète (S) a marié sa chère fille à l'Imam Ali (P) et ceci par ordre de
Dieu. Sa dot (ou MAHR) était de 400 unités de poids d'argent. Leur maison était très modeste. Le
jour du mariage, le Prophète (S) les a accompagnés jusque chez eux, il a emporté de l'eau avec
laquelle il a fait son ablution et en a jeté sur les deux époux. Il a alors réciter une invocation
(DO'A) pour demander à Dieu qu'Il leur apporte le bonheur et leur donne de bons enfants. Puis il
a dit à Fatimah (P) : « Je t'ai confié au premier homme qui est devenu musulman, le plus croyant,
le plus savant et le meilleur en moralité. » Le Prophète (S) s'est comporté comme cela car il
connaissait la personnalité islamique de Fatimah Zahra (P). Il n'agissait pas selon ses sentiments
mais selon l'Islam. On rapporte que quelqu'un a demandé à Aïcha : « Qui le Prophète a-t-il le plus
aimé ? » Aïcha a répondu : « Fatimah. » Puis la personne a demandé : « Et parmi les hommes ? »,
Aïcha de répondre : « Son mari. » On raconte aussi que lorsque Fatimah venait rendre visite à son
père, il venait au devant d'elle pour l'accueillir et il l'embrassait. La réciproque était vraie. L'Imam
Ali (P) raconte : « Un jour, nous étions en train de creuser une tranchée avec le Prophète. Fatimah
est venue avec un morceau de pain et a dit à son père : « J'ai préparé un pain pour mon fils et je
t'ai apporté ce morceau. » Le Prophète lui répondit : « Ma fille, c'est le premier aliment qui entre
dans la bouche de ton père depuis trois jours. » »
Fatimah Zahra (P) vivait dans des conditions économiques assez difficiles. L'Imam Ali (P) qui
était parmi les combattants de l'Islam, partait souvent au JIHAD et Fatimah Zahra (P) passait
quelquefois des journées sans manger. Dans ces périodes, elle travaillait elle-même pour nourrir
sa famille. Cette première Dame de l'Islam fabriquait des cordes à la maison pour des gens qui les
revendaient. Elle protégeait elle-même ses petits enfants.
En matière d'éducation, Fatimah Zahra (P) voulait donner à ses enfants l'Islam pur. Elle ne les
laissait pas aller avec les autres, pour qu'ils n'apprennent de mauvaises idées.
La simplicité était une des qualités connues de la vie de Fatimah Zahra (P). Elle l'avait apprise
de son père. A ce propos, un jour, un des compagnons du Prophète (S), Salman, qui était très
connu pour sa piété et son détachement de la vie matérielle, était stupéfait en voyant la maison de
Fatimah (P). Celle-ci le raconta à son père : « Ô Prophète ! Salman est étonné de mes vêtements,
vieux et simples. Je jure sur Celui qui t'a envoyé, cela fait cinq ans que nous sommes mariés, Ali
et moi, et nous avons seulement cette peau de mouton que nous utilisons pour nourrir les
chameaux dans la journée. Et la nuit, elle est notre matelas, et notre oreiller est constitué de
feuilles de dattier. » Le Prophète (S) s'est tourné vers Salman et a dit : « Salman, ma fille est
l'éclaireur de la caravane de la piété et du détachement vis-à-vis de la vie matérielle. »
Nous devons également noter que Fatimah (P) n'a jamais demandé à manger à l'Imam Ali. En
effet, un jour, l'Imam Ali (P) est rentré à la maison et a trouvé que Fatimah était très pâle, il a dit :
« Que t'arrive-t-il ? » Fatimah a répondu : « Je n'ai pas mangé depuis trois jours. » L'Imam Ali a
demandé : « Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? » Fatimah de répondre : « Le Prophète m'a dit :
« Fatimah, si Ali t'apporte à manger, tu manges. Sinon, tu ne lui demandes rien. » » La femme
doit donc être compréhensive, elle ne doit pas exagérer ni être capricieuse. Elle doit demander
selon la capacité de son mari, car un homme musulman ne peut pas toujours répondre à tous les
besoins d'une femme qui demande beaucoup.
Il faut bien voir qu'à l'époque de Fatimah Zahra (P), il n'y avait pas la division du travail selon
chaque spécialité. Par exemple, pour préparer le pain, la femme moulait les céréales à la main,
préparait la pâte et la faisait cuire. En même temps elle accomplissait tous les autres travaux tels
que le ménage, la cuisine et l'éducation des enfants. Fatimah Zahra (P) faisait tout cela. A ce
propos, l'Imam Ali (P) a dit : « Fatimah a emmené tant de fois l'eau que la jarre a laissé des traces
sur son épaule, elle a tant moulu les céréales que ses mains avaient des ampoules, la préparation
du feu noircissait ses vêtements. » Mais il faut signaler que tout cela n'a pas empêché Fatimah
Zahra (P) d'accomplir ses prières obligatoires et les prières recommandées, autant que ses pieds
étaient gonflés. A ce propos, l'Imam Hassan (P) a dit : « J'ai vu ma mère tous les jeudis soirs
jusqu'au matin à l'endroit de la prière, soit s'inclinant vers Dieu, soit se prosternant, jusqu'au lever
du soleil. » Fatimah Zahra (P) connaissait également parfaitement la religion. Les musulmanes
venaient lui poser leurs questions. Nous pouvons citer ici l'exemple d'une femme qui venait aider
Fatimah (P), elle s'appelait Fiddah. Elle est devenue parmi les plus pieuses et après la mort de
Fatimah Zahra (P), pendant 20 ans, elle ne parlait qu'en citant les paroles de Saint Coran.
Les deux dernières années de sa vie, Fatimah Zahra (P) était un peu soulagé, surtout après la
domination de l'Islam sur La Mecque. L’état islamique était devenu fort. Mais sa tristesse est
revenue avec la mort du Prophète (S), et on ne vit plus jamais de sourire sur son visage. La liaison
entre le Ciel et la Terre était coupée. Fatimah tomba malade. Le dernier jour de sa vie, malgré sa
souffrance, elle a appelé ses enfants, les a lavés, les a embrassés et leur a demandé d’aller visiter
le tombeau du Prophète (S). Elle a fait un testament dans lequel elle a demandé à l’Imam Ali (P)
de se marier avec la fille de sa sœur, car elle serait comme une mère pour ses enfants. Après sa
mort, l’Imam Ali (P) était très triste, il visitait souvent son tombeau et pleurait beaucoup. En effet
Fatimah Zahra (P) était une épouse fidèle, elle soutenait son mari, elle aimait ses enfants,
supportait les difficultés et gagnait l’autre vie.
Il est à noter que Fatimah Zahra (P) a également joué un rôle politique. Après la mort de son
père, elle n’a pas hésité à faire un discours en public. Elle voulait prévenir les musulmans des
mauvaises compréhensions qui pourraient entraîner des déviations.
La dame Fatimah menait donc une vie très simple et ne prêtait aucune attention aux vêtements
chers, … En revanche, elle accordait une grande valeur aux prières, au travail dur, au savoir et à
la pureté de la conduite. Sa vie et son caractère constituent les meilleurs exemples à suivre pour
les femmes musulmanes. Elle est notre idéale dans la patience. En effet la patience par rapport à
la foi est comme la tête par rapport au corps.
C’est par les résultats de sa vie : l’Imam Hassan, l’Imam Hossein, la vertueuse Zeynab et
l’Imam Ali (P) (on dit qu’il n’y a pas de grand homme sans grande femme à ses côtés.) que l’on
peut entrevoir les caractères de la personnalité de Fatimah Zahra (P).
Que la main du Tout-Puissant nous guide et nous protège.
copyright©1999
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