Gabriel (P) a alors dit au Prophète (S) : "Dis à Fatimah qu'Allah, exalté soit-il, a construit une
maison dans le Paradis pour sa mère." Après la disparition de Khadija, Fatimah Zahra (P) a
accompli les devoirs d'une mère envers son père. Le Prophète (S) embrassait souvent sa fille et
disait : « Je sens l'odeur du Paradis. »
En l'an 2 de l'hégire, le Prophète (S) a marié sa chère fille à l'Imam Ali (P) et ceci par ordre de
Dieu. Sa dot (ou MAHR) était de 400 unités de poids d'argent. Leur maison était très modeste. Le
jour du mariage, le Prophète (S) les a accompagnés jusque chez eux, il a emporté de l'eau avec
laquelle il a fait son ablution et en a jeté sur les deux époux. Il a alors réciter une invocation
(DO'A) pour demander à Dieu qu'Il leur apporte le bonheur et leur donne de bons enfants. Puis il
a dit à Fatimah (P) : « Je t'ai confié au premier homme qui est devenu musulman, le plus croyant,
le plus savant et le meilleur en moralité. » Le Prophète (S) s'est comporté comme cela car il
connaissait la personnalité islamique de Fatimah Zahra (P). Il n'agissait pas selon ses sentiments
mais selon l'Islam. On rapporte que quelqu'un a demandé à Aïcha : « Qui le Prophète a-t-il le plus
aimé ? » Aïcha a répondu : « Fatimah. » Puis la personne a demandé : « Et parmi les hommes ? »,
Aïcha de répondre : « Son mari. » On raconte aussi que lorsque Fatimah venait rendre visite à son
père, il venait au devant d'elle pour l'accueillir et il l'embrassait. La réciproque était vraie. L'Imam
Ali (P) raconte : « Un jour, nous étions en train de creuser une tranchée avec le Prophète. Fatimah
est venue avec un morceau de pain et a dit à son père : « J'ai préparé un pain pour mon fils et je
t'ai apporté ce morceau. » Le Prophète lui répondit : « Ma fille, c'est le premier aliment qui entre
dans la bouche de ton père depuis trois jours. » »
Fatimah Zahra (P) vivait dans des conditions économiques assez difficiles. L'Imam Ali (P) qui
était parmi les combattants de l'Islam, partait souvent au JIHAD et Fatimah Zahra (P) passait
quelquefois des journées sans manger. Dans ces périodes, elle travaillait elle-même pour nourrir
sa famille. Cette première Dame de l'Islam fabriquait des cordes à la maison pour des gens qui les
revendaient. Elle protégeait elle-même ses petits enfants.
En matière d'éducation, Fatimah Zahra (P) voulait donner à ses enfants l'Islam pur. Elle ne les
laissait pas aller avec les autres, pour qu'ils n'apprennent de mauvaises idées.
La simplicité était une des qualités connues de la vie de Fatimah Zahra (P). Elle l'avait apprise
de son père. A ce propos, un jour, un des compagnons du Prophète (S), Salman, qui était très
connu pour sa piété et son détachement de la vie matérielle, était stupéfait en voyant la maison de
Fatimah (P). Celle-ci le raconta à son père : « Ô Prophète ! Salman est étonné de mes vêtements,
vieux et simples. Je jure sur Celui qui t'a envoyé, cela fait cinq ans que nous sommes mariés, Ali
et moi, et nous avons seulement cette peau de mouton que nous utilisons pour nourrir les
chameaux dans la journée. Et la nuit, elle est notre matelas, et notre oreiller est constitué de
feuilles de dattier. » Le Prophète (S) s'est tourné vers Salman et a dit : « Salman, ma fille est
l'éclaireur de la caravane de la piété et du détachement vis-à-vis de la vie matérielle. »
Nous devons également noter que Fatimah (P) n'a jamais demandé à manger à l'Imam Ali. En
effet, un jour, l'Imam Ali (P) est rentré à la maison et a trouvé que Fatimah était très pâle, il a dit :
« Que t'arrive-t-il ? » Fatimah a répondu : « Je n'ai pas mangé depuis trois jours. » L'Imam Ali a
demandé : « Pourquoi ne m'as-tu rien dit ? » Fatimah de répondre : « Le Prophète m'a dit :
« Fatimah, si Ali t'apporte à manger, tu manges. Sinon, tu ne lui demandes rien. » » La femme
doit donc être compréhensive, elle ne doit pas exagérer ni être capricieuse. Elle doit demander
selon la capacité de son mari, car un homme musulman ne peut pas toujours répondre à tous les
besoins d'une femme qui demande beaucoup.