ses élèves qui le suivent dans cet engagement. Merci aussi aux parents qui
accompagnent ses enfants.
Vraiment, Monsieur le Directeur nous nous réjouissons de votre participation à cette
cérémonie.
C’est toujours avec beaucoup d’émotion qu’à l’occasion de l’hommage rendu à nos
deux héros, nous pouvons nous remémorer leur parcours de Résistants.
Léon bouvard, chauffeur de car à l’entreprise Gruffy a fait partie de ceux qu’on a
appelés, « Sédentaire de la Résistance ». Ces résistants ont joué un rôle très
important. En effet, en restant dans la vie active ils avaient accès à toutes sortes
d’informations précieuses pour la Résistance. Certains avec la complicité de leurs
employeurs occupaient des postes à mi-temps et utilisaient leur matériel ou outils
professionnels pour des actes de résistance.
Ces postes existaient dans quelques petites entreprises, dans certains bureaux
administratifs de Mairies et de la Préfecture et bien sûr à une plus grande échelle chez
les cheminots et chez les postiers.
Léon Bouvard outre son travail restait super actif dans ses actes de résistant.
Sur Annecy il a participé vraisemblablement à tous les coups de mains, aux actions
de Résistance effectués à partir de l’Auberge du Lyonnais.
Pour Richard Andrès, tout commence le 18 juillet 1936 avec la guerre d’Espagne. En
fait, le début de la deuxième guerre mondiale. La jeune République espagnole est
attaquée par la coalition fasciste Franco-Hitler-Mussolini. La République est victime
d’une politique de dupes initiée par la Grande Bretagne et à laquelle
malheureusement adhère la France ; la triste politique de NON INTERVENTION,
magnifique passoire permettant de laisser passer tout le matériel de guerre nécessaire
à Franco et ses alliés ; mais paralysant celui indispensable aux Républicains dans leur
courageuse lutte contre le fascisme.
Hitler a les mains libres pour les essais et mise au point de tout son matériel de
guerre ; avions, tanks, bateaux, etc. Ainsi que les techniques de combat. Les hommes
aussi y seront entrainés. La Légion Condor aura en permanence entre 15 et 20 000
hommes. A la fin de la guerre ce sera 500 000 qui aurons fait leur stage en Espagne.
Pour célébrer la victoire en avril 1939, ils défilent à Berlin et sont félicités par Hitler.
C’est cette armée d’élites, avec un matériel de guerre moderne et performant qui sera
capable de faire Berlin Paris en quelques semaines. L’armée française considérée
comme la meilleure au monde est anéantie.
En juin 1940 la France connait le plus grand désastre de son histoire. Il n’y a plus rien
d’un seul coup ; plus d’armée, plus de gouvernement ; plus de légitimité.
Mais dans ce chaos, cette tourmente, alors que tout semble perdu une voix s’élève qui
va donner espoir ; c’est l’appel du Général De Gaulle. Prophétique appel, tout ce
qu’il dit se réalisera.
Mais combien étaient-ils à avoir entendu cet appel ?
Richard Andrès l’a entendu, comprit le message induit et répondu ; il faut se battre
pour redonner à la France son rang, son rôle, sa mission. Se battre pour rétablir la
République, redonné au Pays son honneur et que vive la France éternelle.
Le comte Jean-François de Roussy de Sales avait entrepris une biographie de Richard
Andrès, séduit qu’il fut par le personnage. On apprend qu’Andrès de par son origine
espagnole est sensible au dénouement de la guerre d’Espagne. L’analyse des
évènements lui fait pressentir le drame qui va s’abattre sur la France.