Comment faire un examen neurologique ?
par Hélène de Saxcé
Neurologue, ancien chef de service adjoint, hôpital Saint-Joseph, Paris, France.
Devant un malade consultant pour une paralysie, une douleur, des troubles de la
sensibilité, avant tout examen complémentaire, il est capital, par un bon
interrogatoire et un examen clinique précis, d'essayer de déterminer le siège de la
lésion.
En effet, suivant le siège de la lésion, il sera souvent possible de " suspecter " le
diagnostic et de prendre la bonne décision.
Un monde sépare, la poliomyélite, la compression médullaire traumatique ou
tumorale et le simulateur.
Nous vous proposons plusieurs articles de sémiologie neurologique, le premier
publié dans ce numéro porte sur l'étude de la motricité et des réflexes.
Étude de la motricité
La réalisation du mouvement est un phénomène complexe qui met en jeu:
- le muscle ;
- la jonction neuro-musculaire (rapport entre le nerf et le muscle) ;
- le nerf périphérique ou motoneurone
- la voie nerveuse centrale ou faisceau pyramidal (figures n° 1 et 2) ;
- les systèmes extrapyramidaux
Le muscle, la jonction neuromusculaire, le motoneurone périphérique sont regroupés
sous le nom d'unité motrice. Le motoneurone part de la moelle (corne antérieure),
chemine dans le nerf périphérique et se synapse au muscle (jonction
neuromusculaire). La stimulation du nerf entraîne la contraction du muscle ; la
section du nerf, une paralysie.
La voie nerveuse centrale du faisceau pyramidal commande la motricité volontaire.
Tous les motoneurones reçoivent une afférence de ce faisceau.
Le système extrapyramidal et le cervelet régulent le tonus, la coordination du geste
et l'adaptation posturale.
Le réflexe est une contraction musculaire involontaire en réponse à une stimulation
périphérique.
Le réflexe myotatique est une contraction musculaire à l'étirement du muscle.