La prise de testostérone peut provoquer des intoxications avec lésions de
cellules du foie, augmenter le risque de cancers et d'accidents cardio-
vasculaires.
Chez l'homme l'injection de testostérone inhibe la production de cette
hormone par l'organisme et peut conduire à des atrophies des testicules.
Enfin, une partie des hormones stéroïdes est susceptible de se transformer
en œstrogène (hormone féminine) et engendrer la formation de seins chez des
sujets masculins. Mais dans l'ensemble, l'effet des stéroïdes anabolisants
sur les caractères secondaires sexuels se fait plutôt sentir dans le sens
inverse.
Etant une hormone masculinisante, la testostérone provoque, chez la femme,
la survenue de caractères masculins. En moins d'un mois, le visage et le
dos se couvrent d'acné dans plus d'un cas sur deux ; les secrétions de
sébum gras augmentent au niveau de la peau et des cheveux (récepteurs
cutanés). La libido est souvent exacerbée. En quelques mois, la voix
devient rauque (les cordes vocales s'épaississent), les cheveux deviennent
plus fins et moins long, leur chute s'accroît. Une calvitie précoce peut
apparaître au niveau des lobes frontaux. En revanche, le menton et le
dessus de la lèvre supérieure se couvrent de poils. La toison pubienne
s'agrandie vers le bas. La face interne des cuisses, le tour des mamelons
et la région située entre les seins se couvrent d'une pilosité typiquement
masculine. Les règles sont stoppées, le clitoris et les grandes lèvres ont
tendance à grandir, les seins s'atrophient, le bassin s'affine tandis que
les épaules s'élargissent. Selon le régime alimentaire, les muscles peuvent
grossir, leur relief s'accroît. Les comportements tendent vers une
recherche effrénée de plaisir et une agressivité décuplée.
Bien qu'impressionnants, ces symptômes ne semblent pas constituer un
facteur limitant la prise de stéroïdes anabolisants. Depuis que les
premières lois anti-dopages ont été promulguées, la seule chose qui
paraisse stopper la prise d'un produit c'est son caractère détectable.
Finalement, ce qui a pu limiter la prise de stéroïdes c'est l'arrivée sur
le marché d'anabolisants plus efficaces et encore moins risqués.
4.2 Au-delà de la testostérone : les bêta-agonistes
Dans les années 1980, les bêta-stimulants tendent à remplacer les stéroïdes
anabolisants. Les effets recherchés sont les mêmes que ceux engendrés par
la testostérone. Cependant, le gain de muscles peut être deux fois plus
grand. Par ailleurs, la prise de poids peut être limitée du fait d'une
baisse importante des graisses corporelles. En ce qui concerne les
spécialistes de sports d'endurance, l'amélioration de la fonction
respiratoire, l'augmentation des charges de travail, la diminution des
temps de récupération, la stimulation de la volonté sont les principaux
effets attendus.
Tout semble concourir à l'utilisation de ces substances. Leur formule est
facile à copier, elles sont présentent dans de nombreux médicaments, leur
temps de vie dans le sang est réduit (quelques jours au plus) tandis que
leurs effets sont durables. Enfin, de nombreux produits sont capables de
les masquer ; le risque de se faire prendre est donc très faibleCompte tenu
de ces avantages, tous les sports sont touchés. Les disciplines de force et
de vitesse bien sûr mais également l'ensemble des disciplines d'endurance
dont les sportifs semblent adeptes du Salbutamol.
Ainsi, il semblerait que, suite à une utilisation de bêta-stimulants, les
fibres musculaires tendent à être remplacées par du tissus conjonctif. Le
risque d'arrêt cardiaque est évident. Autres désagréments entrevus :
tremblements, maux de têtes, soupçons quant à l'élévation des risques de
cancers…