Différencier les rôles et partager les tâches : l`exemple des

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SOCIALISATION DANS L’ECOLE
PARTIE I L’INTERÊT D’UN TRAVAIL SUR L’ENFANCE
Document 1
Comprendre la fon quont les membres d’une société ou dune culture dattribuer une
signification à leur environnement au fil du temps est un enjeu central pour qui entend résoudre
ce problème persistant : comment l’ordre social est-il possible ? » (Cicourel 1974 : 42). Les
enfants sont par excellence dans cette situation il leur appartient de donner progressivement du
sens à ce qui les entoure un travail, plus ou moins conscient, de repérage, de classement, de
distinction des choses et des personnes, sans lequel il leur serait a priori difficile d’agir de façon
efficace.
(Wilfried Lignier et Julie Pagis : « Inimitiés enfantines - L’expression précoce des distances sociales »
- Genèses 96, septembre 2014)
Document 2
J’entends ainsi montrer que s’intéresser aux enfants, à leurs formes culturelles spécifiques et à leur
architecture mentale aide paradoxalement à mieux comprendre l’expérience culturelle des adultes (…)
Dans la mesure où le travail de l’anthropologie consiste largement à identifier, décrire et interpréter les
actions humaines, l’exploration de leur genèse devrait être l’une de ses préoccupations principales.
(…) J’affirme ici que la culture ne peut être comprise autrement qu’à travers l’architecture cognitive
des enfants
(Lawrence A. Hirschfeld : « Pourquoi les anthropologues n’aiment-ils pas les enfants ? » - )
Document 3
L’école a longtemps été étude, par l’ensemble des disciplines des sciences sociales, pour ce
qu’elle est avant tout aux yeux de la population: une institution sociale visant à transmettre aux
enfants, ici considérés comme des élèves, les connaissances jugées nécessaires pour leur formation
de futurs adultes, et visant plus largement léducation de ces jeunes individus
(Delalande Julie, « Des recherches sur l'enfance au profit d'une anthropologie de l'école »,
Ethnologie
française
, 2007/4 Vol. 37)
Document 4
il s’agit de penser les enfants dans leur alrité avec les adultes, et d’adopter un point de vue
clairement anthropologique (Delalande Julie, « Des recherches sur l'enfance au profit d'une
anthropologie de l'école »,
Ethnologie française
, 2007/4 Vol. 37)
PARTIE II : TRANSMISSION DE LA CULTURE
I) UNE CULTURE ENFANTINE AUTONOME
Document 5
L’opinion commune considère le plus souvent que les enfants ne savent que ce que les adultes
leur ont appris. Les enfants eux-mes adhèrent facilement à ce point de vue puisqu’ils
reconnaissent en l’adulte celui qui détient le savoir, mais aussi l’autori. L’idée d’une culture
«
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enfantine est donc d’autant moins facile à défendre que, bien souvent, ni les adultes ni ceux qui
pourtant la produisent ne la reconnaissent
(Andy ARLEO et Julie DELALANDE : « CULTURE(S) ENFANTINE(S) - Un concept stratégique
pour penser l’unité de l’enfance et la diversité de ses conditions Presses Universitaires de
Rennes 2011)
Document 6
Mais qu’entend-on par « culture(s) enfantine(s) » ? Au pluriel, l’expression semble surtout descriptive.
Elle désigne les savoirs et pratiques culturels propres aux enfants, produits par eux ou pour eux. Au
singulier, si l’on reprend la définition classique de la culture proposée par l’anthropologue
britannique Tylor en 1871, on retiendra qu’il s’agit d’un « ensemble complexe incluant les savoirs, les
croyances, l’art, les mœurs, le droit, les coutumes, ainsi que toute disposition ou usage acquis par
l’homme en société ». D’emblée, la culture apparaît comme un phénomène universel qui se transmet à
l’inrieur d’un groupe social. L’emploi de ce terme s’est aujourd’hui beaucoup diffusé et il faut
prendre soin de le définir précisément pour qu’il ne perde par son efficaci
3
. Appliqaux enfants, il
désigne des pratiques telles que les jeux et leurs règles et techniques, les pratiques langagières et
vestimentaires, mais aussi les normes et règles sociales propres au groupe, ses valeurs. Mais cette
définition doit se garder d’enfermer les enfants à la manière d’une tribu et valoriser au contraire un
des univers culturels dans lequel ils évoluent, compris dans un environnement culturel plus large
composé notamment d’un univers familial, régional... En ce sens, la culture enfantine est une « sous-
culture », non dans un sens péjoratif mais parce qu’elle constitue un sous-ensemble culturel à
l’inrieur d’une culture globale dont elle se nourrit, à l’échelle d’un pays ou d’un groupe socio-écono-
mique. Elle se construit en férence par exemple à un statut d’écolier ou au contraire de travailleur.
L’univers culturel enfantin participe de leur construction : les enfants l’incorporent, le manipulent et
le transmettent. En étant partie prenante de son processus de construction, ils apprennent à s’investir
comme acteurs dans un groupe de pairs, dans des circonstances d’égalide statut que ne leur offre
pas une relation avec un adulte.
La culture enfantine, parce qu’elle permet cet investissement, est un passage fondateur dans la vie des
individus. Elle doit nous amener à nous interroger sur « ce que les enfants infusent dans la société
des adultes dont ils sont à la fois les héritiers et les fonneurs » (Barbichon 2000). Elle est une
étape qui aide les enfants à passer dans le monde des adultes en assimilant entre pairs la structure
de notre culture. Elle est encore une culture de passage parce que chaque individu l’adopte une partie
de sa vie avant de l’abandonner en quittant l’enfance
(Andy ARLEO et Julie DELALANDE : « CULTURE(S) ENFANTINE(S) - Un concept stratégique
pour penser l’unité de l’enfance et la diversité de ses conditions Presses Universitaires de
Rennes 2011)
Document 7
L’idée d’enfants producteurs d’une culture n’est pas nouvelle, même si dans une littérature
antérieure on trouve surtout un collectage du « folklore enfantin » (children’s folklore) plus
qu’une analyse de la manière dont il est produit. Rappelons parmi les plus riches les collectes de
données faites en France, à lépoque des folkloristes (au
XIX
e
et au début du
XX
e
siècle),
notamment sous la direction de linspecteur de lenseignement primaire Jean Baucomont
qui voulait étudier « le folklore enfantin tout entier » (1931), les écrits d’Arnold Van
Gennep (1943) qui jà voulait replacer ces faits de folklore dans leur contexte social, selon une
démarche ethnologique, et bien sûr, du côté des Britanniques, les travaux remarquables de Iona et
Peter Opie qui récoltèrent beaucoup de matériaux sur les traditions et langages des enfants à
l’école (1959), sur leurs jeux dans la rue et dans la cour de récréation (1969, 1988, 1997) et qui
contribuèrent à réler un savoir et des pratiques enfantines.
(Andy ARLEO et Julie DELALANDE : « CULTURE(S) ENFANTINE(S) - Un concept stratégique
Cultures enfantines », Andy Arleo et Julie Delalande (dir.)]
[Presses universitaires de Rennes,
2011,
www.pur-editions.fr]
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pour penser l’unité de l’enfance et la diversité de ses conditions Presses Universitaires de
Rennes 2011)
Document 8
Dire que les environnements culturels sont multiples est désormais un lieu commun. A tout moment,
l’environnement culturel dans lequel un individu évolue est fragmenté, fluide, partiellement
contradictoire et négociable (..) Non seulement les enfants vivent dans les sphères culturelles des
adultes avec lesquels ils partagent un certain espace ce qui va de soi , mais ils créent et
maintiennent des environnements culturels propres.
(Lawrence A. Hirschfeld : « Pourquoi les anthropologues n’aiment-ils pas les enfants ? »)
Document 9
À une échelle internationale, il existe une culture enfantine produite pour les enfants qu’ils concourent
aussi à produire en inspirant par leurs pratiques les concepteurs. C’est ce jeu interactif d’influences
ciproques qu’étudie Gille Brougère en début d’ouvrage, et qui rappelle que, quels que soient les
moyens de diffusion de masse, un groupe culturel assimile un élément venu de l’extérieur en faisant un
travail d’appropriation, de « digestion », pour le rendre compatible avec sa culture locale : des enfants qui
regardent un même programme télévisé dans deux pays n’en retirent pas les mêmes éléments pour leurs
jeux à venir. Si en cela la culture enfantine se construit comme les autres par emprunt à des cultures
voisines, elle occupe une position particulière car en plus d’être une culture provisoire à l’échelle
individuelle, elle est celle d’un groupe d’âge qui se caractérise par sa relation de dépendance (affective,
économique...) avec le groupe des adultes.
(Andy ARLEO et Julie DELALANDE : « CULTURE(S) ENFANTINE(S) - Un concept stratégique
pour penser l’unité de l’enfance et la diversité de ses conditions Presses Universitaires de
Rennes 2011)
II) LE PROCESSUS DE SOCIALISATION
A) DEFINITIONS
Document 10
Deux modèles théoriques de la
socialisation s'opposent : le premier
l'aborde comme contrainte
légitime,
devant conduire l'enfant, êtreficitaire, à souhaiter entrer dans l'ordre
des adultes; le second
valorise les
interactions et compétences juniles, au travers de situations permettant la
construction de soi.
(Pascale Garnier : LA SOCIALISATION EN PROCÈS :
CONFLITS, ENJEUX ET DYNAMIQUES
VEI Enjeux, n° 120, mars 2000)
Document 11 : La socialisation
Cette conception de l’enfance et du jeu implique d’accorder une attention particulière aux
processus de la socialisation autant qu’à leurs résultantes, et de la concevoir comme activité pratique
menée et par le socialisateur et le socialisé, dans un rapport dissymétrique certes mais nécessitant la
participation active des deux membres.
Dans cette perspective, l’enfant n’a pas seulement à intérioriser les normes et les valeurs
de sa société et de son milieu : il n’est pas considéré comme une pâte souple pétrie par les structures
sociales ; il a tout aussi fortement à acquérir, à expérimenter et à mettre en œuvre diverses
compétences et intelligences sociales devant faire de lui un acteur social relativement autonome,
maître de lui et de sa relation aux autres, sachant construire des projets, et susceptible de mobiliser
stratégiquement ses ressources selon les jeux sociaux et leurs enjeux (d’argent, de pouvoir, de prestige,
etc.). Socialiser un enfant, c’est à la fois l’intégrer dans les différents cercles sociaux auxquels il
appartient, et en même temps lui apprendre l’autonomie personnelle. La socialisation est tout à la fois
insertion dans la vie sociale et culturelle, acquisition de compétences, de connaissances et de savoir-
faire, épanouissement de l’enfant : l’être humain est fait socialement, mais le « fait social »
s’individualise dans chaque être (Elias, 1939).
Ludovic Gaussot : « Le jeu de l’enfant et la construction sociale de la réalité » - Le Carnet PSY
2/2001 (n° 62),
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B) LE RÔLE PRIMORDIAL DU JEU
Document 12
Pourtant, vous savez que le jeu de billes par exemple a été à la base des études de Piaget sur les idées
morales des enfants. Il montre notamment qu’avant un certain âge, les enfants n’acceptent pas que
quand on a perdu, on a perdu. Ils pleurent parce qu’ils ne comprennent pas la règle. Et puis, à partir de
dix, onze ans, il ya au contraire le développement d’une hyper moralité, c’est ce que Piaget appelle le
stade légiste, légaliste, la règle devient absolue. Quiconque ne respecte pas la règle qui a été
instituée par les enfants eux-mêmes est éliminé de la comunnauté enfantine.
(Claude Gaignebet : « A bâtons rompus » - La grande oreille n°5- Printemps 2000)
Document 13
Parallèlement aux travaux de Piaget et de Wallon (et très proche de la théorie de Wallon sur la genèse
du Moi), Mead, dans sa théorie interactionniste de la socialisation, accorde une place éminente au jeu.
Le jeu libre (play) et le jeu réglementé (game), métaphores du « vrai » jeu social, sont définis comme
facteurs dans l’infrastructure du Soi : dans le jeu libre, consistant à jouer à quelque chose ou à
quelqu’un (la petite fille parlant à sa poupée à la manière dont lui parle sa mère, jouer au professeur,
au policier, etc.), l’enfant assume différents rôles, les domestique, les comprend, les intègre ; ce
faisant, il se construit un Soi tout en prenant place au sein du monde social ; le jeu libre de Mead
renvoie à ce qu’on appelle aujourd’hui les jeux symboliques de faire-semblant (social pretend play)
(Garon, 1985, Göncü, 1993, Kane et Furth, 1993). Dans le jeu réglementé (les jeux de cartes, d’échecs,
le Monopoly), l’enfant doit être capable de prendre l’attitude de tout individu qui participe à la partie
(et assumer tous les rôles simultanément), et ces différents rôles doivent avoir une relation définie les
uns par rapport aux autres, être coordonnés, interdépendants. Le jeu réglementé représente le passage
d’une phase où l’on assume le rôle des autres (l’autrui significatif, la mère, le père, etc.), à la phase du
rôle organisé dans un tout unifié (l’autrui généralisé, c’est-à-dire « on », le « fantôme d’autrui que
chacun porte en soi » (Wallon, 1946), qui est essentiel à la conscience de soi d’une part, à l’élaboration
de la norme collective d’autre part. L’enfant, au travers du jeu, prend les attitudes des autres envers lui,
envers eux-mêmes, envers l’activité sociale : bases essentielles au développement le plus large de soi.
(Ludovic Gaussot : « Le jeu de l’enfant et la construction sociale de la réalité » - Le Carnet PSY
2/2001 n° 62),
Document 14
Mes premières semaines d'observations m'ont appris que les enfants jouent rarement seuls
.
. Les
enseignantes de l'école des Arcs m’expliquaient qu'en petite section de maternelle, elles pouvaient
remarquer des enfants isolés les premiers mois d'école, mais la tendance était par la suite que chacun se
construit des relations. Les regroupements observés dans la cour ne sont pas ceux d'un seul jour, car ils
sont le résultat d'une relation commencée en classe, entre voisins de table. Les enfants forment des groupes
stables, même si en plus de ces appartenances chaque enfant crée des relations plus ponctuelles ou moins
visibles.
Le lien de dépendance qui agit sur des enfants se regroupant pour jouer naît du fait même de participer à
une même action. Mais il est ensuite amplifié par la manière dont ils mènent leur jeu. Chacun y joue un
le pcis qui ne prend sens que dans l'ensemble, et le le qu’un enfant se crée lui est inspiré par l'action
collective. Cette dépendance prend souvent la forme d’une solidari qui s’établit par des dons de
matériau et des échanges d’objets divers s’effectuant au cours du jeu et par des prêts de jouets permettant
9
5
un jeu collectif. Le jeu collectif n’est possible que par la mise en place de ces formes de solidarité qui
viennent structurer le jeu, lui donner un intérêt et lui associer des règles.
Julie Delalande : «La cour de récréation - Contribution à une anthropologie de l’enfance- Presses
Universitaires de Rennes - 2001)
Document 15 : Différencier les rôles et partager les tâches : l'exemple des jeux de sable.
Jouer à plusieurs permet d'alimenter l'activité des idées de chacun, mais en contrepartie la démarche suppose
qu'on accepte certaines concessions et qu'on respecte un inrêt commun. Car, partager un jeu c'est dépendre les
uns des autres et plus encore c'est se mettre dans une relation de concurrence, chaque enfant voulant
toujours avoir le meilleur rôle. S'il ne peut l'obtenir, il s'arrangera souvent pour se créer un autre rôle qui le
satisfasse et qui compte celui qu'il convoitait. On entend ainsi des échanges ressemblant à ceci :
C'est moi qui fais le gâteau.
Non, c'est moi.
Bon d'accord mais moi je verse le sable et toi tu fais le teau, d'accord ?
(...)
Au cours de mes séjours prolongés en écoles maternelles, j’ai retrouvé dans les quatre
établissements une même pratique enfantine autour du sable, qui remporte un vif succès dès les
premières récréations printanres. Il s'agit de la fabrication de sable doux, un sable purif de ses
impuretés à l'aide ou non d'un tamis. L'accumulation d'éléments cols d'une école à l'autre m'a
permis d'enrichir ma description et ma comphension du jeu. (...) Enfin, seuls quelques interdits
touchent les activités autour du sable, comme la défense d'en lancer et d'arracher des feuilles ou une
autre partie d'un végétal pour les utiliser au sable. Ces jeux sont finalement appréciés des instituteurs,
notamment par les deux enseignantes de l'école des Arcs qui me disaient les avoir toujours connus et
qui les aimaient pour les rares chahuts qu'ils engendraient. Ils sont en quelque sorte « officialisés »
puisqu'ils sont reconnus et acceptés par les adultes. Ils peuvent ainsi se dérouler sur de longues
quences sans être interrompus par un adulte et permettent la construction de pratiques typiquement
enfantines. (...) Si l'envie de jouer ensemble est évidente, sa réalisation impose de se faire accepter dans
un groupe de joueurs. Mais tout groupe de jeu est avant tout une- association d'amis, ou d'enfants ayant
des affinités. Ainsi se fait ressentir le besoin de créer des liens. Dans l'extrait qui suit, les échanges
verbaux font clairement appartre l'enjeu social et affect qui motive l'activité et que l'on développera au
cours du chapitre :
Au bac à sable, un seau est partagé entre plusieurs fillettes. Mounia demande : moi, j'vais faire avec qui du
sab'doux ? Priscilla tu peux le fait toute seule, hein !
Par sa question, Mounia montre son peu d'enthousiasme à jouer seule. Mais Priscilla lui signifie qu’elles
n'ont pas envie de se lier à elle pour cette activité et ne l'incluent pas dans leur groupe d'affinité restreinte.
Elles tolèrent simplement sa présence à leur té. Ainsi, si le jeu collectif est prédominant dans une cour de
récréation, il n'est pas automatique car il suppose une capacité enfantine à s'ingrer. Julie Delalande : «La
cour de récréation - Contribution à une anthropologie de l’enfance- Presses Universitaires de Rennes
- 2001)
Document 16
Peu de choses manifestent mieux le caractère spécifiquement enfantin des traditions enfantines que les
pratiques que les adultes ont de bonnes raisons de combattre. Les usages traditionnels des cultures
enfantines ne sont pas tous des jeux inoffensifs ; beaucoup incluent du risque gratuit, de la scatologie,
de la violence, et une défiance générale à l’égard des institutions adultes.(…) . Cela fait ressembler la
culture enfantine à une contre-culture
(Olivier Morin, , « Pourquoi les enfants ont-ils des traditions ? », Terrain, n° 55, 2010)
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